« Lequel d’entre vous, s’il a un serviteur qui laboure ou qui garde les bêtes, lui dira à son retour des champs : “Va vite te mettre à table” ? Est-ce qu’il ne lui dira pas plutôt : “Prépare-moi de quoi dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et boive ; et après tu mangeras et tu boiras à ton tour” ? A-t-il de la reconnaissance envers ce serviteur parce qu’il a fait ce qui lui était ordonné ? De même, vous aussi, quand vous avez fait tout ce qui vous était ordonné, dites : “Nous sommes des serviteurs quelconques. Nous avons fait seulement ce que nous devions faire.” » (Lc 17,7 ss)
Voilà un texte qui tire sur toutes manifestations de l’égo ... « Nous sommes des serviteurs inutiles ». Un chrétien devrait-il avoir uniquement le sens du devoir : "Nous avons fait seulement ce que nous devions faire".
On retrouve une expression analogue dans la parabole des talents, en Mt 25,30 : "Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres du dehors : là seront les pleurs et les grincements de dents.”
Dans cette parabole, le reproche est fait au serviteur de ne pas avoir fait fructifier la somme d'argent que le maître lui avait confié, alors que en Lc 17, le serviteur doit accomplir toutes ses taches, responsabilités et ne pas avoir le sentiment d'être important.
Certains traduisent de manière plus « soft » :
“Nous sommes de simples serviteurs" (BFC)
"Nous sommes des serviteurs ordinaires"(PDV)
D'autres proposnt une traduction plus dure : "Nous sommes des esclaves inutiles"(NBS)