Un bâton d’encens, planté dans un vase transparent posé sur une petite table devant l’autel, dégage un parfum qui se répand dans la pièce poussé par le courant d’air du ventilateur dispensant un peu de fraicheur. La volute de fumée monte d’abord puis se répand dans la pièce entourant tous les participants, moines et laïcs. L’autel se trouve dans la plus grande pièce de l’appartement servant de temple. En entrant dans la pièce on se trouve face à une porte fenêtre, à sa gauche se trouve le plus long mur dépourvu de fenêtres et de portes. Un rideau bleu a été fixé le long du mur donnant une impression de ciel. Devant un autel aménagé sur une longue commode recouverte d’un drap blanc ; dessus trônent deux statues de Bouddha représentent le Bouddha en méditation (dans la position du lotus) la plus grande en pierre, de couleur blanche, la plus petite en métal.
Chaque année une, voire deux familles prennent en charge les frais de la célébration Vassana Aradhna, soit la décoration de l’autel du temple durant 3 mois, de mi-juillet à mi-octobre, jusqu’à la fête de Katina. Des présents sont offerts aux moines au début de la célébration, Vassana, ainsi que de nouvelles robes (parfois 3 par moine) à Katina. Les frais ne sont pas trop élevés pour une seule famille, en tout cas ici en Suisse, mais en prenant une part active à la fête les laïcs acquièrent de nombreux mérites.
La cérémonie commence par la récitation (en Pali) de la prise des 3 joyaux, soit dans le Bouddha, dans le Dharma (l’enseignement) et dans la Sangha (la communauté). Bien évidemment Bouddha a encouragé ses auditeurs à prendre refuge en eux-mêmes uniquement, les triples joyaux n’étant que des repères pour aider le laïc le long de son cheminement vers le Nirvana. Puis chacun en suivant le moine récite les 5 préceptes :
1. ne pas tuer;
2. ne pas voler;
3. ne pas commettre d'inconduite sexuelle (l'adultère...);
4. ne pas mentir;
5. ne pas prendre de substances altérant l'esprit (boire de l'alcool...).
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Le ou les moines présents prononcent ensuite chacun commente une sutra de Bouddha.
La lente récitation en Pali par l’assemblée, l’odeur et la volute de fumée du bâton d’encens, le bruit du ventilateur et la chaleur régnant en ce début de soirée m’ont transporté pour un instant, en pensée, sur, l’île de Ceylan.