L'enlèvement de l'Eglise, est-ce une parabole ou une prophétie?

Bonjour,

Dans la 1ere lettres aux Corinthiens, le chapitre 15 selon les versets 51 à 54 parle de la résurrection et du revêtement des disciples d'un corps nouveau:

51 Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés,
52 en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette. Car elle sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés.
53 Il faut en effet que ce (corps) corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce (corps) mortel revête l’immortalité.
54 Lorsque ce (corps) corruptible aura revêtu l’incorruptibilité, et que ce (corps) mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira la parole qui est écrite : La mort a été engloutie dans la victoire.

Dans la 2eme lettre aux Thessaloniciens selon le chapitre 4 les versets 14 à 17 nous lisons:

14 En effet, si nous croyons que Jésus est mort et qu’il est ressuscité, (nous croyons aussi que) Dieu ramènera aussi par Jésus, et avec lui, ceux qui se sont endormis.
15 Voici, en effet, ce que nous vous déclarons, d’après une parole du Seigneur : nous les vivants, restés pour l’avènement du Seigneur, nous ne devancerons pas ceux qui se sont endormis.
16 Car le Seigneur lui–même, à un signal donné, à la voix d’un archange, au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront en premier lieu.
17 Ensuite, nous les vivants, qui serons restés, nous serons enlevés ensemble avec eux dans les nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs, et ainsi nous serons toujours avec le Seigneur.

De ces parties que nous venons de lire pouvons-nous affirmer avec certitude qu'à un moment Jésus viendra chercher ceux qui forment son Eglise et ressuscitera ceux qui se sont endormis dans la mort afin de le emporter en même temps que ceux qui seront encore vivants au moment de cette intervention?
De plus ce récit évoque-t-il une prophétie ou doit-il pris dans le sens d'une parabole?

Avec mon amitié
Jean-Pierre

Chef, chef! ce coup-ci, c'est une prophétie!

(Je renvoie ceux qui ne capteraient pas instantanément la fine allusion littéraire à Astérix chez les Goths...)

"Prophétie" en tant que "révélation" surnaturelle ("mystère" ou "parole du Seigneur"), portant en l'occurrence sur un événement à venir... Ce qui n'exclut pas l'emploi d'un langage métaphorique ou symbolique (comme en témoignent les nombreuses apocalypses juives et chrétiennes auxquels ces textes sont apparentés).

Quant à savoir ce que "nous" pouvons en conclure (pour ce qui est de NOTRE avenir), il faut être attentif, précisément, à l'usage du "nous" dans ces textes: dans les deux cas (quoique un peu moins ostensiblement dans 1 Corinthiens) l'auteur s'inclut formellement, avec sa génération, parmi les "vivants" qui doivent être "changés" au lieu de mourir.

Il est donc depuis longtemps trop tard pour que ces prophéties, telles qu'elles sont vraiment écrites, s'accomplissent (ce qui vaut aussi pour le discours eschatologique de Marc 13 et parallèles avec sa "génération qui ne passera pas", ou pour l'Apocalypse de Jean avec son "bientôt" déterminé par un contexte précis de l'empire romain)... ceux qui recomposent aujourd'hui des scénarios de fin du monde à partir d'éléments tirés de tous ces textes créent en fait d'autres "prophéties" qui n'ont plus grand-chose à voir avec celles des textes, et qui n'engagent que ceux qui veulent y croire.