"Ma force et mon chant, c'est le Seigneur", ou "la musique".

Chers tous,

la musique n'est pas absente du forum. Patoune, par exemple, nous en a donné en cadeau.

Le titre est emprunté au psaume 118, verset 14. : "ma force et mon chant, c'est le Seigneur ; il est pour moi le salut".

La beauté en général parle de Dieu : "Les cieux proclament la gloire de Dieu".

Dans chaque numéro de La Tour de Garde (pour la prédication) que je lis assidûment, il y a un article sur les merveilles de la nature. Il est un peu gâté au final par le message invariable sur la théorie de la Création selon la WT, mais bon.

Une antique formule dit que "chanter, c'est prier deux fois".

La voie dogmatique ou cognitive, que nous privilégions dans le forum, n'est pas la seule.

Pour revenir au titre, "mon chant c'est le Seigneur", il est renversant.

Certes, la NBS donne "ma force et ma puissance, c'est le Seigneur", mais bon. La BJ donne "ma force et mon chant, c'est Yahvé". Osty donne "ma force et mon hymne, c'est Yah".

Voilà, en désordre.

A bientôt.

La NBS signale l'autre possibilité en note (ce qui ne fait que refléter la perplexité des lexicographes).
Au sens où tu sembles l'entendre, il y a des parallèles intéressants avec le mot "louange" (tehilla, qui est tout aussi ambigu, puisqu'il peut être pris au sens "objectif" de "gloire"):
Deutéronome 10,21: "lui, ta louange, lui, ton dieu"
Jérémie 17,14: "ma louange, c'est toi"
Habaquq 3,3: "son éclat couvrait les cieux, la terre était pleine de sa louange"
Psaume 22,4: "celui qui habite les louanges d'Israël"
Psaume 48,11: "comme ton nom, ô Dieu, ta louange est jusqu'aux extrémités de la terre".

Si la méthode exégétique, usant en sémantique du rasoir d'Ockham, se doit d'être aussi économe que possible de sensationnel, à titre personnel je ne dédaigne pas les profondeurs accidentelles: il n'est pas sûr qu'on en rencontre jamais d'autres...
Bref, "Dieu est mon chant" ou "de la nature poétique du divin", ça me plaît bien; si ce n'est pas ce que les textes "voulaient dire", c'est quand même aussi ce qu'ils disent, fût-ce malgré eux.

C'est vrai que lorsqu'on lit: Les cieux proclament la gloire de Dieu.
On se sent pris entre deux sentiments, premièrement l'idée d'un Dieu si puissant que les cieux mêmes le font connaître. Et les cieux se sont des planètes, des systèmes solaires, des galaxies... secondement ces cieux qui parlent de Dieu peuvent nous inspirer également de la poésie et de la magie. Qui n'a pas été touché un soir d'août en voyant les étoiles filantes zébrés le ciel.

D'un côté la puissance qui peut même faire peur, et de l'autre la poésie et la magie de la beauté d'un ciel d'été constellé d'étoiles, comme la robe d'une belle femme brillant de mille feux.