Luc 10, 18-19

Dans la version longue de la fin de l'évangile de Marc nous retrouvons ces paroles "Et voici les signes qui accompagneront ceux qui auront cru : en mon nom ils chasseront les démons, ils parleront en langues nouvelles, ils saisiront des serpents, et s'ils boivent quelque poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux infirmes et ceux-ci seront guéris. " (16, 17-18). Elles peuvent surprendre le lecteur car on ne retrouve pas dans le Nt des cas de chrétien qui aurait saisi des serpents ou bu du poison sans consequences.


Pourtant Luc 10,18-19 nous retrouvons les mots suivants :

" Voici que je vous ai donné le pouvoir de fouler aux pieds serpents, scorpions, et toute la puissance de l'Ennemi, et rien ne pourra vous nuire. "

Parmi les miracles accomplis par les disciples de Jésus, les a-t-on vu "fouler aux pieds des serpents et des scorpions" ? Est-ce un futur nouveau pouvoir ?

Que signifie le fait que Jésus a donné à ses disciples "toute la puissance de l'Ennemi" ?


En plus de l'Esprit saint recevoit-il la puissance de Satan ?

Quelle est cette chute de Satan que contemplait Jésus durant la mission de ses disciples ?

Jésus ferait-il allusion à un fait dont il a été témoin dans son état de préexistence ?

La finale longue de Marc a beau ne pas être "authentique", elle reste quand même un témoignage relativement ancien à verser à l'épais dossier de la diversité théorique et pratique du "christianisme primitif".
Il y a aussi dans le NT, pour un sens littéral (du moins au premier degré), le petit miracle de la vipère de Malte (Actes 28).
Sur l'idée que l'exorcisme retourne la puissance du "diable" contre celui-ci, plutôt qu'il ne l'annule, cf. la parabole de "l'homme fort" associée à la controverse sur Béelzébul dans les trois Synoptiques (Marc 3,27//).
Enfin l'idée de préexistence du Christ est notoirement étrangère à l'évangile de Luc (cherchez-la, pour voir).