Pour ce qui est de l'Evangile selon Jean (et non sans lien avec une vaste tradition hellénistique qui remonte au moins à Socrate), il s'agit avant tout de reconnaître -- en l'occurrence, une "voix", par définition connue; au chapitre 10, celle du "berger", par opposition à celle des "étrangers": cf. 3,29; 5,24s,37; 6,45; 8,47; 10,3ss.16.27; 18,37. Même chose quand on passe de la métaphore auditive à la métaphore visuelle (1,9ss; 6,40; 12,45; 14,7ss.17.19).
Textes chers aux gourous de tout poil, sans doute, à cause de leur pouvoir émotionnel, qui peut porter à "s'ouvrir" à n'importe qui et à n'importe quoi, au cas où... mais ce n'est sûrement pas une raison pour dévaluer cette "expérience" fondamentale par laquelle, quelquefois, un appel du dehors nous interpelle de la façon la plus intime qui soit.