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| La bonne odeur du Christ | |
| | Auteur | Message |
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free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: La bonne odeur du Christ Jeu 08 Aoû 2019, 14:17 | |
| "Grâce soit rendue à Dieu qui, par le Christ, nous emmène en tout temps dans son triomphe et qui, par nous, répand en tout lieu le parfum de sa connaissance. De fait, nous sommes pour Dieu la bonne odeur du Christ, pour ceux qui se sauvent et pour ceux qui se perdent ; pour les uns, odeur de mort qui conduit à la mort, pour les autres, odeur de vie qui conduit à la vie. Et qui est à la hauteur d’une telle mission ?" - 2 Cor 2, 14 ss
Ce texte utilise une métaphore expressive, celle qui consiste a assimiler la sagesse a un parfum qui peut se respirer, les croyants étant les porteurs et les vecteurs de ce parfum. Il est vrai que respirer la bonne odeur de quelqu’un, c'est une manière de s’imprégner de lui. L'image des les odeurs exprime très bien le processus de l’évangélisation qui est comme un parfum déversé sur le monde qu'il embaume. Paul laisse supposer que Dieu sent bon. La réception de ce parfum peut susciter des réactions différentes, l’odeur est perçue par des nez qui l’interprètent comme "odeur de mort" et d'autres nez le perçoivent comme "odeur de vie". |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Jeu 08 Aoû 2019, 14:58 | |
| Il ne faut probablement pas isoler l'aspect "olfactif" de la "métaphore" plus vaste du triomphe (thriambeuô, v. 14 et Colossiens 2,15), à ne pas entendre comme simple synonyme de "victoire" mais bien comme référence aux cérémonies de triomphe des empereurs et autres généraux romains, avec offrandes d'encens dont le parfum signifiait tout autre chose pour les vainqueurs et les vaincus (même la Watch, si je me souviens bien, expliquait ça de façon à peu près correcte). |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Jeu 08 Aoû 2019, 15:25 | |
| - Narkissos a écrit:
- Il ne faut probablement pas isoler l'aspect "olfactif" de la "métaphore" plus vaste du triomphe (thriambeuô, v. 14 et Colossiens 2,15), à ne pas entendre comme simple synonyme de "victoire" mais bien comme référence aux cérémonies de triomphe des empereurs et autres généraux romains, avec offrandes d'encens dont le parfum signifiait tout autre chose pour les vainqueurs et les vaincus (même la Watch, si je me souviens bien, expliquait ça de façon à peu près correcte).
Parfumons le chemin du cortège triomphalDu temps de la République romaine, l’un des plus grands honneurs que le Sénat pouvait accorder à un général victorieux était de lui permettre de célébrer sa victoire par un cortège triomphal coûteux. Le cortège romain avançait lentement sur la Via Triumphalis et gravissait une montée sinueuse jusqu’au temple de Jupiter, sur le Capitole. Les rois, les princes et les généraux capturés pendant la guerre, ainsi que leurs enfants et leurs serviteurs, étaient emmenés enchaînés et souvent nus, à leur plus grande honte. 6 Lorsque le cortège traversait Rome, les gens jetaient des fleurs devant le char du vainqueur. On brûlait de l’encens qui parfumait toute la route. Ce doux parfum présageait des honneurs et un avenir plus assuré pour les soldats victorieux. Par contre, il présageait la mort pour les captifs condamnés à être exécutés au terme de la procession. Ces faits éclairent l’application spirituelle que Paul fait de cette illustration en 2 Corinthiens 2:14-16. Cette illustration présente Paul et ses compagnons chrétiens comme des sujets dévoués de Dieu, qui, “en compagnie du Christ”, suivent tous la procession victorieuse de Dieu, lequel les emmène dans un magnifique cortège triomphal sur une route parfumée. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1990524 Dans l'AT, l’odeur du sacrifice est un des moyens de communication dont disposent les hommes pour parler avec Dieu. Le culte des juifs était centré sur deux odeurs/parfums, celle des sacrifices brûlées et celle de l’encens. Dès l'histoire du déluge, il est question du "parfum apaisant" des sacrifices : " Noé éleva un autel pour le SEIGNEUR. Il prit de tout bétail pur, de tout oiseau pur et il offrit des holocaustes sur l’autel. Le SEIGNEUR respira le parfum apaisant et se dit en lui-même : « Je ne maudirai plus jamais le sol à cause de l’homme. Certes, le cœur de l’homme est porté au mal dès sa jeunesse, mais plus jamais je ne frapperai tous les vivants comme je l’ai fait." Gn 8,20-21 On assiste également une assimilation entre prière et encens : " Que ma prière soit l’encens placé devant toi, et mes mains levées l’offrande du soir." - Ps 141,2 |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Jeu 08 Aoû 2019, 16:01 | |
| Voir aussi ici: une ambiguïté particulièrement intéressante à mon sens, surtout dans le contexte de 2 Corinthiens, c'est que les antithèses vie >< mort ou salut >< perdition ne jouent pas seulement ni même prioritairement dans le sens de l'opposition croyants >< incroyants (la Watch ne voit évidemment pas plus loin que ça), mais aussi bien comme rapport "économique" des croyants en général (= "vous") aux "apôtres" (= "nous"), intégrés au cœur du "mystère" christique et tout particulièrement de sa face sombre: nous mourons pour que vous viviez... (cf. 4,10ss etc.). Par ailleurs, l'image spécifique et "païenne" du "triomphe", qu'on la rapporte à la pratique militaire romaine ou plus lointainement au culte grec de Dionysos (cf. le "dithyrambe" qui est de la même famille lexicale), n'est pas à confondre avec l'usage rituel de l'encens ou du sacrifice "d'agréable odeur" qui est aussi présent dans la tradition juive et du Proche-orient ancien (le récit du déluge de la Genèse adapte en l'occurrence Atrahasis-Gilgamesh, où les dieux se rassemblent "comme des mouches" autour de la fumée du sacrifice), bien que le corpus paulinien au sens large se réfère aussi à cette tradition (Philippiens 4,18; Ephésiens 5,2). |
| | | free
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| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Jeu 08 Aoû 2019, 16:34 | |
| - Citation :
- Voir aussi ici: une ambiguïté particulièrement intéressante à mon sens, surtout dans le contexte de 2 Corinthiens, c'est que les antithèses vie >< mort ou salut >< perdition ne jouent pas seulement ni même prioritairement dans le sens de l'opposition croyants >< incroyants (la Watch ne voit évidemment pas plus loin que ça), mais aussi bien comme rapport "économique" des croyants en général (= "vous") aux "apôtres" (= "nous"), intégrés au cœur du "mystère" christique et tout particulièrement de sa face sombre: nous mourons pour que vous viviez... (cf. 4,10ss etc.).
"nous portons toujours avec nous, dans notre corps, la mort de Jésus, pour que la vie de Jésus aussi se manifeste dans notre corps. Car nous qui vivons, nous sommes sans cesse livrés à la mort à cause de Jésus, pour que la vie de Jésus aussi se manifeste dans notre chair mortelle. Ainsi, en nous, c'est la mort qui est à l'œuvre, mais en vous, c'est la vie." 2 Cor 4,10 ss Dans le Ps 141, m'expression : "mes mains levées l’offrande du soir" ; identifie aussi l’offrande du corps (les mains levées) à un sacrifice. Paul a offert son corps en sacrifice au nom du Christ qui est comme un encens. Pourquoi dit-on « être en odeur de sainteté » ?On qualifie en effet de myroblites les saints dont le corps, lors de leur mort, aurait dégagé une odeur agréable de fleurs ou dont les reliques sécrètent des parfums tels que la myrrhe, cette précieuse gomme-résine très recherchée par les anciennes civilisations. Les Hébreux s’en servaient pour fabriquer l’huile d’onction sainte des prêtres. On trouve d’ailleurs également l’orthographe myrrhoblite, étymologiquement, d’où jaillit la myrrhe, le parfum.C’est à cette mystérieuse odeur douce et suave que fait référence l’expression « être en odeur de sainteté », apparue au XVIIe siècle. Elle évoque cette grâce divine, récompense d’une vie exemplaire, permettant d’échapper à l’odeur de décomposition des chairs. « Après l’homme le ver, après le ver la puanteur et l’horreur » résumait Saint Bernard pour décrire le destin du cadavre ordinaire.Saint Polycarpe (IIe s. ap. J.-C.) aurait été le premier saint myroblite. Le récit de son martyre décrit, alors que le saint a été condamné au bûcher, des flammes qui l’entourent comme un « rempart semblable à la voilure d’un navire que gonfle le vent », et l’émanation « d’un parfum aussi capiteux qu’une bouffée d’encens ou quelque autre aromate de prix. » https://fr.aleteia.org/2019/01/25/pourquoi-dit-on-etre-en-odeur-de-saintete/ |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Ven 09 Aoû 2019, 00:48 | |
| 1. En ce qui concerne le psaume 141, il faut rappeler ce qui a souvent été remarqué dans des cas similaires (p. ex. le "sacrifice de louange"), à savoir que les mêmes expressions peuvent être interprétées de façon complètement différente en fonction du contexte (non seulement de la rédaction ou de la transmission du psaume, mais encore de sa récitation): ainsi, une formule qui a pu trouver son sens dans le cadre du culte sacrificiel du Second temple (l'orant associe sa prière au sacrifice qui a bel et bien lieu) prend une tout autre signification dans une situation où pour x raisons (exil, diaspora, absence de temple, remise en cause d'une prêtrise et/ou d'un rituel donnés ou du système sacrificiel en général) il n'y a pas de sacrifice: alors, avec les mêmes mots, on comprend tout autre chose, p. ex. que la prière remplace le sacrifice, que le sacrifice signifiait (allégoriquement) la prière, ou que la prière implique (moralement, existentiellement) le sacrifice de soi... Prolifération incontrôlable du sens, sans que la lettre change d'un iota, et a fortiori si elle change, au fil des traductions et des (ex-)ap-propriations... 2. Quant à "Paul", je ne vois pas trop à quel texte tu te réfères, puisque Philippiens 4,18 assimile le "sacrifice de bonne odeur" au don (matériel, probablement financier) des Philippiens, et Ephésiens 5,2 à l'offrande du Christ lui-même. Comme je le disais précédemment, en 2 Corinthiens 2 la référence n'est pas vraiment sacrificielle, tout du moins au sens du système sacrificiel "juif" ou "biblique". S'il y a des sacrifices impliqués dans l'image du "triomphe", ce sont des sacrifices à Dionysos (selon l'étymologie grecque) ou plus probablement aux divinités romaines (selon la pratique contemporaine). Par contre, "Paul" s'applique d'autres images sacrificielles, par exemple celle de la libation (offrande de liquide, surtout du vin en contexte "biblique"). 3. Sur la tradition de l'"odeur de sainteté", en version orthodoxe russe, on pourra lire ou relire ceci (premier chapitre du 2e tome, livre 3, "l'odeur délétère"). |
| | | free
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| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Ven 09 Aoû 2019, 11:22 | |
| Après quelque temps, Caïn apporta du fruit de la terre en offrande au SEIGNEUR. Abel, lui aussi, apporta des premiers-nés de son petit bétail avec leur graisse. Le SEIGNEUR porta un regard favorable sur Abel et sur son offrande ; mais il ne porta pas un regard favorable sur Caïn ni sur son offrande." - Gn 4, 3-5
En lisant ce texte, nous pouvons conclure, ce n’est pas vraiment (ou uniquement) la qualité des animaux sacrifiés qui permet d'établir le contact avec Dieu, mais bien leur odeur. Ce qu’apporte Caïn n’a pas d’odeur, au contraire de ce qu’apporte Abel. Et ce qui influence positivement l'attitude de Dieu, ce n'est pas obligatoirement le sang qui coule, mais l’odeur qui monte.
"Gédéon alla préparer un chevreau et fit avec un épha de farine des pains sans levain. Il mit la viande dans une corbeille et le jus dans un pot, puis il les lui apporta sous le térébinthe. Le messager de Dieu lui dit : Prends la viande et les pains sans levain, dépose-les sur ce rocher et répands le jus. Il fit ainsi. Le messager du SEIGNEUR avança l'extrémité du bâton qu'il avait à la main et toucha la viande et les pains sans levain. Alors du rocher monta un feu qui dévora la viande et les pains sans levain. Et le messager du SEIGNEUR disparut de sa vue. Gédéon vit que c'était le messager du SEIGNEUR. Alors Gédéon s'exclama : Ah ! Seigneur DIEU ! J'ai donc vu le messager du SEIGNEUR face à face ! Le SEIGNEUR lui dit : Sois tranquille, n'aie pas peur ; tu ne mourras pas" Jg 6, 19 ss
Ce texte nous indique que Dieu accepte la nourriture ou ce sacrifie lorsqu'il prend la forme d'une fumée qui monte au ciel et d'une odeur qui se répand. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Ven 09 Aoû 2019, 12:16 | |
| Voir aussi ici (mais je persiste à dire que l'image du "triomphe" en 2 Corinthiens 2 n'est pas essentiellement "sacrificielle"). Dans Genèse 4 il faut beaucoup lire entre les lignes pour "conclure" quoi que ce soit: il n'est pas question d'odeur ni de fumée (contrairement à Genèse 9, mais là le trait vient d'Atrahasis-Gilgamesh, comme indiqué plus haut) et le verbe š`h qui exprime l'approbation (ou le défaut d'approbation) aux v. 4s évoque plutôt le sens de la vue (d'où la traduction, porter un regard favorable sur) que celui de l'odorat -- sans même rentrer dans les traditions d'interprétation tardives, inspirées d'autres textes comme Juges 6, 1 Rois 8, 18, etc., où l'approbation divine se manifesterait par le feu (=> la fumée et l'odeur arriveraient dans ce cas après, pas avant l'approbation discriminante). Reste, évidemment, que Yahvé comme beaucoup d'autres dieux préfère en général la viande aux légumes, et qu'il la consomme le plus souvent par consumation, fumée, odeur agréable (exemplairement dans l'holocauste où, selon l'étymologie grecque, la victime est "entièrement brûlée" et, selon l'étymologie hébraïque, "monte" ainsi vers le dieu). Néanmoins il y a aussi, dans l'AT comme ailleurs, des offrandes végétales "d'agréable odeur" (encens et autres parfums, également brûlés avec ou sans sacrifice humain ou animal). Le rapport au sang se complique en outre du fait que dans la "monolâtrie" judéenne, Yahvé réunit les caractères d'une divinité céleste (vers qui la fumée monte) et chthonienne ou souterraine (vers qui le sang descend): cf. la combinaison des deux motifs en Genèse 4: la terre ouvre sa bouche pour recevoir le sang d'Abel qui crie vers le Yahvé céleste (et là c'est le sens de l'ouïe qui est sollicité).
Dernière édition par Narkissos le Ven 09 Aoû 2019, 13:23, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Ven 09 Aoû 2019, 13:18 | |
| - Citation :
- Voir aussi ici (mais je persiste à dire que l'image du "triomphe" en 2 Corinthiens 2 n'est pas essentiellement "sacrificielle").
Merci Narkissos pour toutes ces explications. J'ai bien noté que Paul faisait allusion au cortège triomphal d'une armée victorieuse romaine et au fait qu'à cette occasion, les romains avaient l'habitude d'offrir de l'encens pour célébrer la victoire, et que son parfum en remplissait l'atmosphère. Une citation intéressante :"Dans le parfum, on saisit Dieu avec le nez. Une odeur n’est pas une image. Au lieu d’établir entre le sujet et l’objet odorant, une relation de l’ordre de la représentation, la perception olfactive est imprégnation. L’objet est hors de nous, le parfum est en nous " (J.P. Albert, p. 232). Lorsque nous lisons l'AT nous constatons que la divinité a une sensibilité olfactive.La Bible fournit une centaine d’exemples de parfums et de leur usage. Nous allons parcourir ce vaste répertoire et en nous arrêtant à quelques-uns d’entre eux. D’abord dans l’Ancien Testament. Nous avons déjà évoqué la première occurrence. On nous décrit dans La Genèse le fleuve qui traverse Eden. Il se divise en quatre bras : «» (Gn 2, 11-12).La gomme résineuse aromatique, le bdellium, figure à côté de l’or et de pierres précieuses comme un indice de la richesse de ce pays, qui n’est pas le Paradis, mais un pays voisin, arrosé par le même fleuve. On peut en déduire que ce parfum est produit ou transporté par ce fleuve et qu’il est donc lié à son origine. Le parfum vient du Le premier s’appelle le Pishôn : il contourne tout le pays de Havila, où il y a de l’or. L’or de ce pays est pur et là se trouve le bdellium et la pierre de cornaline Paradis, il en est la trace, au même titre que la pierre précieuse. Cependant, la Bible ne dit pas qu’il y a des parfums au Paradis. Elle le laisse entendre. Le parfum n’est qu’un souvenir du Paradis.Il est beaucoup question de parfums dans l’Exode. Le parfum (au sens habituel du mot) est partout dans la tente. Il existe même un autel des parfums longuement décrit : « tu feras un autel où faire fumer l’encens, tu le feras en bois d’acacia » (Ex 30, 1). Dix versets sont consacrés à sa description et à celle du rituel :Aaron y fera fumer l’encens aromatique chaque matin, quand il mettra les lampes en ordre, il le fera fumer. Et quand Aaron replacera les lampes, au crépuscule, il le fera encore fumer. C’est un encens perpétuel devant Yahvé pour vos générations. Vous n’offrirez dessus ni encens profane, ni holocauste, ni oblation et vous n’y verserez aucune libation (Ex 30, 7-9).Cet autel spécifique des parfums est de la plus grande importance. Il jouxte l’Arche. L’offrande perpétuelle de l’encens, et d’un encens sacré, témoigne de la grandeur de l’Arche d’alliance. Seuls les prêtres d’Aaron, consacrés à cet effet, peuvent faire brûler l’encens. Le roi Ozias, rempli d’orgueil, l’apprend à ses dépens. Il veut lui-même offrir l’encens malgré l’opposition des prêtres. Le châtiment est immédiat. Il devient lépreux30 (2 Ch, 16-23). Le parfum de l’encens est la prière de louange continue qui rend gloire à Dieu et supplée à la prière imparfaite des hommes. https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-00918676/document |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ Ven 09 Aoû 2019, 14:38 | |
| Riche lecture -- le monde n'en finit pas de se désenchanter, et de se réenchanter par les voies les plus improbables...
εἰ πάντα τὰ ὄντα καπνὸς γένοιτο, ῥῖνες ἂν διαγνοῖεν : si toutes choses devenaient fumée, ce sont les narines qui discerneraient (Héraclite, fr. 7, d'après Aristote). . |
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| Sujet: Re: La bonne odeur du Christ | |
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