Le sutra du cœur ou l’éloge de la vacuité
Début de la citation
Ô Saripoutra, les phénomènes ne sont pas différents du Ku, Ku n’est pas différent des phénomènes.
Les phénomènes deviennent Ku, Ku devient phénomène (la forme est le vide, le vide est la forme), les cinq skandas sont phénomènes également.
Ô Saripoutra, toute existence a le caractère de Ku, il n’y a ni naissance, ni commencement, ni pureté, ni souillure, ni croissance, ni décroissance.
C’est pourquoi, dans Ku, il n’y a ni forme, ni skandas, ni œil, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience (…) Il n’y a ni origine de la souffrance, ni cessation de la souffrance. Il n’y a pas de connaissance, ni profit, ni non-profit.
(la fin de ce sutra se termine par cette incantation) :
« Aller, aller, aller ensemble au-delà du par-delà sur la rive du Satori. »
Fin de la citation
Ku représente la vacuité.
Les skandas sont dénommés également agrégats dans d’autres sutras de Bouddha soit : le corps, les perceptions, les sensations, les formations mentales, la conscience.
Satori peut signifier l’éveil spirituel, l’illumination.
Lorsque le sutra reprend :
C’est pourquoi, dans Ku, il n’y a ni forme, ni skandas, ni œil, ni oreilles, ni nez, ni langue, ni corps, ni conscience (…) Il n’y a ni origine de la souffrance, ni cessation de la souffrance. Il n’y a pas de connaissance, ni profit, ni non-profit.
On peut comprendre qu’évoquant les skandas ou les agrégats le sutra mentionne l’œil [ou les yeux], les oreilles, le nez, la langue, le corps, la conscience….. car effectivement ces organes du corps permettent de percevoir et de ressentir physiquement. De plus la conscience peut également être influencer par les formations mentales.
C'est un sutra qui est entonné quotidiennement dans les temples bouddhistes japonnais.