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| L'éternité c'est long surtout vers la fin. (W.Allen) | |
| | Auteur | Message |
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le chapelier toqué
Nombre de messages : 2606 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: L'éternité c'est long surtout vers la fin. (W.Allen) Mer 24 Aoû 2011, 14:00 | |
| - Citation :
- Personnellement, je n'ai pas vraiment decide de ne pas vivre eternellement. J'ai juste compris que ce desir est egoiste, et qu'il est surtout totalement irrealiste. Cela a ete toutefois tres dur pour moi d'en faire le deuil.
Un désir égoïste pourquoi pas. La société humaine demande toujours des sacrifices au profit des autres, du pays etc... Pourquoi ne pas penser un peu à soi |
| | | seb
Nombre de messages : 1510 Age : 51 Date d'inscription : 05/01/2010
| Sujet: L'éternité c'est long surtout vers la fin. (W.Allen) Mer 24 Aoû 2011, 22:08 | |
| Je ne juge pas. Je constate seulement. C'est egoiste, mais est-ce mal d'etre egoiste? Je n'en sais rien. Il faut sans doute l'etre un peu, mais pas trop.
Desirer vivre encore demain, ca me parait normal. Mais desirer etre encore la dans 1 million d'annees? Qui le veux vraiment?
Ne faut-il pas se croire vraiment plus important que tout le reste pour desirer une telle chose? _________________ Si ton but est la croyance, ne parle qu'avec ceux qui la partagent. Si ton but est la connaissance, parle avec tout le monde! http://ex-temoinsdejehovah.org/
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| | | seb
Nombre de messages : 1510 Age : 51 Date d'inscription : 05/01/2010
| Sujet: Re: L'éternité c'est long surtout vers la fin. (W.Allen) Lun 29 Aoû 2011, 16:44 | |
| Dans ce cas, c'est de l'égoïsme à l'esprit partageur, mais ça reste de l'égoïsme quand même! Pour que ça soit vraiment altruiste, il faudrait qu'absolument tout ce qui vit, de la simple plante à l'humain, en passant par les paramécies, les chats, les chiens, les vaches et j'en passe, puisse subsister éternellement. Il faudrait aussi que tout ce beau monde puisse continuer à donner la vie, et que les nouveaux-venus puissent eux-même aussi subsister indéfiniment. Et avec ça, il faudrait que la Terre arrive toujours à contenir tout ce beau monde, et cela indéfiniment, et que tout le monde soit heureux! Vu comme ça, ça devient plus altruiste... mais aussi bien moins réaliste, tu en conviendras! _________________ Si ton but est la croyance, ne parle qu'avec ceux qui la partagent. Si ton but est la connaissance, parle avec tout le monde! http://ex-temoinsdejehovah.org/
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| | | free
Nombre de messages : 10072 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: L'éternité c'est long surtout vers la fin. (W.Allen) Mar 12 Déc 2023, 11:44 | |
| Humanité et inhumanité de l’homme
Nous utilisons l’expression « l’inhumain » dans un sens ontologique pour désigner ce qui n’est pas l’humain – c’est-à-dire : Dieu, les animaux, les choses, les machines, la technologie. L’inhumain signifie pourtant aussi ce qui est cruel dans l’homme, et alors « l’inhumain » a un sens déontologique, montrant le champ de ce qu’on ne devrait pas faire en étant humain. Entre l’humain et l’inhumain nous sommes dans le cercle herméneutique – ou plutôt dans un cercle vicieux où chaque aspect définit l’autre. Cette relation ou cette complémentarité ne reste pas la même dans le temps. La condition humaine se construit par rapport à la relation de l’homme à l’inhumain. Quand l’inhumain change, l’humain change aussi. Ce que Lyotard appelle « causeries » dans son ouvrage montrent d’après lui un double soupçon : Humanité et inhumanité de l’homme
1. Les humains sont en train de devenir inhumains.
2. Le « propre » de l’homme est d’être habité par l’inhumain.
À partir de ces deux propositions, nous pouvons parler de deux sortes d’inhumanité – celle qui est liée au progrès technologique et à la transgression des capacités humaines et celle qui fait partie de l’homme : sa dialectique entre l’humain et l’inhumain. Les deux sont difficiles à évaluer axiologiquement. Lyotard souligne l’importance du temps dans cette séparation. Où en sommes-nous maintenant alors ? Comment devient-on inhumain ? Est-ce à cause de l’indifférence – ou plutôt du mépris – envers l’humain que l’homme a commencé à trouver noble ? Jean-François Lyotard attire notre attention vers la double source et la double signification de l’inhumain. Le problème est que – comme le dit Lyotard – il ne faut pas confondre les deux types d’inhumanité. « L’inhumanité du système en cours de consolidation, sous le nom de développement (entre autres) ne doit pas être confondue avec celle, infiniment secrète dont l’âme est l’otage3. » Il semble que le premier est l’inhumain dans le sens de « ne pas être de nature humaine », tandis que le deuxième serait la présence de l’inhumain dans l’humain. Peut-être faudrait-il ajouter un troisième type d’inhumanité qui serait la combinaison des deux précédentes : le système de développement introduit dans l’homme. Ce troisième type constitue la question du choix de l’homme : de se faire technologique soi-même. Et s’il y a la question du choix, déjà cet inhumain n’est plus axiologiquement neutre, parce que le choix de l’homme n’est pas neutre. Le danger peut résider dans l’indifférence que nous voulions adapter comme propre à l’homme, dans la volonté de s’approprier un nouveau territoire, une nouvelle conscience ou plutôt une nouvelle… inconscience, c’est-à-dire : la fuite.
Le désir de l’éternité et le désir de l’immortalité
Échapper à son corps
La métaphore de l’homme
https://books.openedition.org/pupo/17762?lang=fr |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12429 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: L'éternité c'est long surtout vers la fin. (W.Allen) Mar 12 Déc 2023, 14:03 | |
| J'avoue ne pas bien comprendre le rapport de cet extrait et de ce document au titre de ce fil et à la bribe de dialogue qui précède... Nous avons eu des discussions plus fournies sur l' éternité ou la vie éternelle, mais ce n'est pas tellement l'affaire de cet article plutôt orienté vers l'"art" -- notion moderne et occidentale dont l'"universalité" prétendue me paraît des plus douteuses, puisqu'elle ne correspond même pas à ses "sources" gréco-latines ( tekhnè, ars) et ne s'exporte a fortiori que par une extension suspecte (de colonialisme, d'impérialisme, d'européocentrisme même sous l'espèce contraire de l'exotisme, etc.). Plus "l'homme" s'enferme dans la tautologie ("plastique" sans doute, mais aussi visqueuse, et retorse jusqu'à l'auto-contradiction) de "l'humain" (adjectif, substantif) et se débat dans ses modulations (humaniste, humanitaire, humanisation, déshumanisation, inhumain, trop humain, sous-humain, surhumain, transhumain, posthumain) plus ce terrain s'avère miné, maudit, impraticable, moins un quelconque discours sur l'"identité", l'"essence", la "nature" ou le "propre" de l'homme, ses "autres" ou ses "contraires" s'annonce viable et moins pourtant on peut s'en dépêtrer -- d'autant qu'on le voudrait universel... Sur et dans un tel "sujet" on ne peut que retomber, voire se vautrer tout le temps, quoi qu'on fasse, qu'on le veuille ou non; cf. p. ex. ici. Parler ici de "métaphore" ne fait que déplacer (à peine) le problème au plan du langage -- toujours humain... Comme on le remarquait hier sur un tout autre sujet, toute langue est un fatras de métaphores (amoncellement, accumulation, construction, imbrication, intrication, articulation, organisation, tissu, stratification, sédimentation, autant de "métaphores" au second degré, s'il y avait des degrés dans la métaphore): la plupart défuntes, enfouies, ensevelies, inconscientes, par opposition aux "vives" comme dirait Ricoeur, mais qui ne demandent qu'à se réveiller ou à se relever à la moindre re-marque ou é-vocation (on peut s'amuser à compter les "métaphores", apparentes et inapparentes, dans cette phrase, dans ce post, comme dans n'importe quel texte). |
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