HEBREUX 11:10 QUELLE EST CETTE CITé ?

Les fidèles énumérés au chap. 11 de la lettre aux Hébreux ressusciteront-ils au ciel ou sur la terre ?
Quelle est donc cette Cité qui leur est réservée ? S'agit-il du même royaume que celui promis aux disciples du Christ ?
Pouvez-vous m'aider à y voir clair ? Par avance Merci. Amitiés Pachalou.

Une des notes de la traduction du Semeur déclare ceci:

Citation :

la cité aux fondements inébranlables: par opposition à la précarité de la vie nomade (sous tente). Cette cité est la Jérusalem céleste (12.22; 13.14; Ap. 21.2, 10-27)

fin de citation.


Il faut tenir compte de la situation des chrétiens encouragés par la lettre, voir par exemple les versets 34ss du chapitre 10:
34 Oui, vous avez pris part à la souffrance des prisonniers et vous avez accepté avec joie d’être dépouillés de vos biens, car vous vous saviez en possession de richesses plus précieuses, et qui durent toujours.
35 N’abandonnez donc pas votre assurance : une grande récompense lui appartient.
36 Car il vous faut de la persévérance, afin qu’après avoir accompli la volonté de Dieu vous obteniez ce qu’il a promis.
37 Encore un peu de temps, un tout petit peu de temps, et celui qui doit venir viendra, il ne tardera pas.
38 Celui qui est juste à mes yeux vivra par la foi, mais s’il retourne en arrière, je ne prends pas plaisir en lui. La Bible du Semeur.

Le chapitre 11 revient sur les exemples du passé qui sont là pour encouragés le chrétien. Il me parait tout naturel d'imaginer que cette cité est céleste puisque rien ni dans les évangiles ni dans les autres écrits ne parle de vie terrestre après la mort et la reésurrection.

Citation :

Les fidèles énumérés au chap. 11 de la lettre aux Hébreux ressusciteront-ils au ciel ou sur la terre ?
Quelle est donc cette Cité qui leur est réservée ? S'agit-il du même royaume que celui promis aux disciples du Christ ?
Pouvez-vous m'aider à y voir clair ? Par avance Merci. Amitiés Pachalou.

Il me semble que le texte est clair concernant la destination des fidèles passé :

"Or, en fait, ils aspirent à une patrie meilleure, c'est-à-dire céleste. C'est pourquoi, Dieu n'a pas honte de s'appeler leur Dieu ; il leur a préparé, en effet, une ville..." Héb 11,16

Cela corrobe d'autres textes :

"Mais je vous dis que beaucoup viendront de l’est et de l’ouest et s’étendront à table avec Abraham et Isaac et Jacob dans le royaume des cieux."
Matthieu 8 : 11

"C'est là qu'il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes, dans le royaume de Dieu, et que vous serez jetés dehors."
Luc 13:28

Nouvelle Jérusalem ; éden; ville sainte; montagne ; paradis . Tous cela est la même et unique destination. Le fil rouge de la bible reste et restera les alliances de la promesse avec toute sa dimension spirituel et certainement pas humaine .

De toute façon, Il va réunir toutes choses.

Très juste et chaque choses à sa place ,pour poursuivre d'éternité en éternité .

L'épître aux hébreux mentionne "la Jérusalem céleste" (12,22), l'épître aux Galates, "Jérusalem d'en haut" (4,21-31) et l'Apocalypse  "la Cité sainte, Jérusalem nouvelle, qui descendait du ciel de chez Dieu" (21,2). Entre ces différentes désignations, retrouve-t-on un fond commun et une significations identique ? 

Je suppose qu'il y a eu une volonté d'ôter le rôle de ville de Jérusalem chez les croyants en leurs montrant qu'il n'était plus nécessaire de se rendre à Jérusalem pour le culte, puisque chaque croyant constitue un "sanctuaire" (1 Co 3,16-17).
Le voile déchiré du Temple ne montre-t-il pas que l'utilisation du sanctuaire est désormais dépassée ? (Mc 15,33-38).

"Un fond(s) commun", certainement, qu'on peut faire remonter au moins à l'ex-altation (élévation) de "Jérusalem", "Sion", etc., dans les "Prophètes" et les Psaumes p. ex. (la ville élevée au-dessus des montagnes, Isaïe 2 etc.); cf. la vision du temple qui a aussi sa "ville", à la limite entre "prophétisme" et "apocalyptique", dans les derniers chapitres d'Ezéchiel. Et dont il faudrait suivre la généalogie dans les textes "intertestamentaires" (p. ex. à Qoumrân, Rouleau du Temple, etc.).

Quant à la "signification", tout dépend du modèle épistémologique et herméneutique de chaque texte; entre la double scène apocalyptique de... l'Apocalypse, qui fait correspondre des "événements" au ciel aux événements de la terre, la double scène quasi "platonicienne" de l'épître aux Hébreux qui fait correspondre une réalité éternelle au ciel à toute histoire terrestre, et la typologie brouillonne de l'épître aux Galates qui est beaucoup moins "systématique" que rhétorique, les conditions de signification sont à chaque fois différentes -- même si des analogies de structure (un monde à deux étages au moins, en somme) restent bien perceptibles entre tous ces textes.

Ce qui me semble par contre assez évident, c'est que dans ces textes et dans le NT en général la "concurrence" du temple de Jérusalem n'est pas un problème "réel" et "actuel". Le temple est une référence du passé et/ou d'une géographie lointaine et symbolique, même si l'on peut le remettre en scène de façon plus ou moins "réaliste" (comme le feront les évangiles et les Actes).

En ce qui concerne Hébreux (11,10.16; 12,22ss; 13,12ss), il faut bien noter (c'est surtout apparent au chapitre 12) le caractère de "rassemblement universel" de la "ville céleste": sur le "plan" de l'éternité, les croyants sont déjà "au ciel" (c'est aussi le cas dans la "mystérologie" de Colossiens-Ephésiens p. ex.: déjà ressuscités en Christ et avec lui "au ciel"): c'est de leur propre "réalité éternelle" que sur terre ils "s'approchent" en s'approchant du "ciel".