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| La disposition sacrée des évangiles | |
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Invité Invité
| Sujet: La disposition sacrée des évangiles Dim 09 Nov 2014, 15:12 | |
| Les évangiles ont connu un ordre attesté par le texte occidental : Matthieu - Jean - Luc - Marc ; et dans cet ordre, ils forment une double proportion de part et d'autre de l'épisode de la Femme adultère, ajouté dans Jean (7,53-8,11) au milieu de son récit central : les récits, dans une proportion du simple au double et les paroles, dans une proportion d'égalité. Cette double proportion leur donnait un statut d’Écriture sacrée, elle disparaît, avec l'ordre nouveau des évangiles, qui est attesté à la fin du IIe siècle dans le Canon de Muratori et qui est celui du Vaticanus et de la plupart des manuscrits.
Par rapport à l'épisode de la Femme adultère (Jn 7,53-8,11), les paroles et les récits se trouvent dans une proportion remarquable : les récits, dans la proportion du simple au double, et les paroles de Jésus, dans la proportion d'égalité. Cette double proportion utilise une spéculation de la philosophie grecque, pour signifier que ces quatre livres ainsi réunis sont Écriture sacrée, lien entre Dieu et le monde terrestre. On repère ainsi que le Codex de Bèze véhicule le texte d'une édition savante des évangiles, qu'il faut situer entre Ignace d'Antioche et Justin, soit vers 120-130, probablement à Smyrne, sous l'autorité de Polycarpe.L'intérêt du Codex Bezae réside aussi dans les différences offertes par les deux livres de Luc dont la perspective juive, suit des principes d'exégèse traditionnelle. De fait son œuvre y trouve une cohérence et une cohésion remarquables qui ne peuvent être attribuées à une révision tardive ou à la fantaisie d'un scribe. Leur auteur écrivait pour des auditeurs / lecteurs à qui le monde biblique, hébraïque de Judée et de Galilée était familier.
- Narkissos a écrit:
- La référence à Jean-Baptiste est, depuis "Marc", le commencement "normal", sinon "obligé", d'un récit "évangélique"; mais alors que "Matthieu" et "Luc" lui adjoignent une sorte de "préface" merveilleuse (la nativité), "Jean" mixe pour ainsi dire son prologue (l'hymne au logos) qui est d'un tout autre genre (mythologique ou philosophique, selon la façon dont on l'entend; en tout cas poétique) avec le début de la narration en prose. Deux "plans" se superposent et se répondent ainsi sans se confondre, deux voix distinctes et accordées comme dans une fugue en contrepoint (je ne peux décidément pas éviter de penser à Bach):
1-5 ...............6-8 9-13 ........ 14 ...............15-17 18 ...............19ss. De ce point de vue-là, c'est plutôt le prologue lui-même (l'hymne au logos, colonne de gauche) qui serait un "ajout secondaire" (d'ailleurs il n'a pratiquement aucun écho dans le corps du récit), mais tellement génial qu'on ne le perçoit pas du tout comme tel. On a souvent remarqué l'inclusion qui "boucle" l'évangile à un état déjà très avancé de sa composition (avant l'addition finale du chapitre 21): la correspondance entre 1,1c (le logos était d/Dieu, vers qui ne faisait peut-être pas partie de l'hymne originale) et la confession de Thomas à la fin du chapitre 20 (mon Seigneur et mon Dieu). D'une manière générale, l'impression d'unité (que j'évoquais dès le premier post de ce fil, il y a cinq ans) tient sans doute à la profonde originalité de l'"école johannique", qui contraste tellement avec le reste du NT que les disparités internes du texte paraissent négligeables en comparaison, même si à y regarder de plus près elles sont évidentes. Les ajouts (exception faite de l'épisode de la femme adultère, qui est vraiment très tardif) sont toujours "johanniques", de pensée ou du moins de style; même ceux qui vont dans le sens de l'orthodoxie (ex.: 6,51-58) s'insèrent assez bien dans l'ensemble pour ne pas choquer la plupart des lecteurs. Il faut croire que l'"esprit" de l'oeuvre en construction a touché tous ceux qui y ont mis la main... ou bien qu'un texte qui manie à ce point l'ironie, le paradoxe, l'ambiguïté, le malentendu, la contradiction formelle est "incorrigible", au sens où il s'assimile automatiquement toutes ses "corrections". Le récit de la femme adultère n'aurait-il pas pu être simplement déplacé afin de former le faîte de l'ensemble des évangiles ? Centre qui serait la 'concrétisation pratique' du message 'spirituel' de l’Évangile ? Qui corroborait la prière du notre père ( partiel et/ou à l'origine) de Luc, qui corroborait le début et la fin de Jean : Jésus envoie tous pardonner (ou pas), qui corresponds à Matthieu 18 : si ton frère a péché contre toi, reprend le, s'il ne t'écoute pas, prend 2 ou 3 témoins, combien de fois pardonnerais-je à mon frère : 490 fois par jour, c'est à dire infiniment et qui est le centre de la communion : là où 2 ou 3 sont assemblés en son Nom, passages qui semblent tous être 'des centres'. La didachè parle du corps et du sang de Christ comme d'une nourriture spirituelle, ce qui correspond à Christ source d'eau vive, ou encore à la coupe que Christ doit boire : faire la volonté de son père, etc, etc et qui devaient se comprendre aisément par les hébreux habitués à 'être rassasié du lait des consolations de Dieu', par exemple. Puis, lorsque la disposition sacrée des évangiles fut cassée, ce texte d’origine aurait pu être 'simplement amplifié' par la suite, ou encore à force de l'orienté dans une interprétation particulière, être amplifié 'inconsciemment' par les copistes, tous 'intrinsèquement' convaincus qu'il ne pourrait pas dire autre chose ou plus simplement, ne pouvant pas dire autre chose ... ... le centre de l'évangile n'étant soudain plus le pardon, le but du commandement, l'amour ... Plus loin, est-ce que les écrits ont pu être à l'origine 'de spiritualité hébraïques' puis être 'sacrés' selon les 'normes' grecques ... puis être 'redisposés' selon des normes 'autres' ? Dans un but 'autre' ? |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Dim 09 Nov 2014, 20:28 | |
| Quelle que soit la raison pour laquelle ce passage aurait été placé à cet endroit (rien n'indiquant qu'il ait été "déplacé" d'ailleurs), elle ne vaudrait (c'est une lapalissade) que pour les manuscrits (ex.: Codex de Bèze) et les "éditions" (essentiellement de type "occidental") qui l'y ont effectivement placé -- non pour ceux, nombreux et souvent plus anciens, où il ne figure pas du tout, ni pour ceux qui (plus tard) l'ont placé ailleurs (p. ex. Luc) ! Tout le monde est d'accord sur le fait qu'il ne faisait pas partie de la composition originale de "Jean" (jusqu'à ses toutes dernières strates, p. ex. chap. 21): outre les preuves documentaires massives, il n'en a ni le vocabulaire ni le style caractéristiques (ô combien !); les théories échafaudées pour expliquer sa présence et son emplacement dans le Codex de Bèze (principalement) ne le rapportent pas au seul évangile "selon Jean", mais à une "économie générale" des quatre évangiles et de leur édition conjointe (dans l'ordre Matthieu-Jean-Luc-Marc) -- donc à des préoccupations ecclésiastiques et liturgiques très largement postérieures à la rédaction séparée de chaque évangile, et qui n'ont certainement rien à voir avec quoi que ce soit d'"hébraïque" (l'attestation de la péricope, je le rappelle, est occidentale, grecque et latine essentiellement; elle est tout à fait ignorée en Orient et dans les langues sémitiques comme le syriaque).
(Je te rappelle par ailleurs, même si ce n'est pas le sujet, que la Didachè ne parle pas du "corps" et du "sang" du Christ, comme tu l'as vérifié toi-même il n'y a pas si longtemps...) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Dim 09 Nov 2014, 20:33 | |
| - Narkissos a écrit:
- Tout le monde est d'accord sur ...
Merci pour ta réponse ! Juste une petite parenthèse, ton 'tout le monde est d'accord' pour moi ne veut rien dire du tout ! Cela me rappelle simplement une citation de Blaise Pascal : l'histoire, c'est lorsque tout le monde est d'accord pour dire la même chose ! En d'autres mots, si 10'000'000'000 personnes se trompent sur une même donnée, cela ne rend pas cette fausse donnée juste. Le contraire étant tout aussi "vrai".
Dernière édition par Béréenne attitude le Dim 09 Nov 2014, 20:48, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Dim 09 Nov 2014, 20:47 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Dim 09 Nov 2014, 20:56 | |
| - Narkissos a écrit:
- (...)les théories échafaudées pour expliquer sa présence et son emplacement dans le Codex de Bèze (principalement) ne le rapportent pas au seul évangile "selon Jean", mais à une "économie générale" des quatre évangiles et de leur édition conjointe (dans l'ordre Matthieu-Jean-Luc-Marc) -- donc à des préoccupations ecclésiastiques et liturgiques très largement postérieures à la rédaction séparée de chaque évangile, et qui n'ont certainement rien à voir avec quoi que ce soit d'"hébraïque" (l'attestation de la péricope, je le rappelle, est occidentale, grecque et latine essentiellement; elle est tout à fait ignorée en Orient et dans les langues sémitiques comme le syriaque)(...)
A quelle époque et dans quelles contrées, les évangiles ont-ils été 'disposés de façons sacrée', puis 'séparés', et si différente, à quelle époque l'évangile de Jean s'est-il retrouvé 'à la fin' ? |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Dim 09 Nov 2014, 23:38 | |
| Comme souvent, l'édition française de Wikipedia fait la part beaucoup trop belle à une théorie ultra-minoritaire (voire excentrique), pour la seule raison que les défenseurs de celle-ci (principalement C.B. Amphoux et S. Chabert d'Hyères) sont francophones et que ce sont eux ou leurs disciples qui rédigent les articles. Il suffit de comparer les articles correspondants de l'édition anglaise pour le vérifier. C'est tout le problème de la déontologie de la vulgarisation: quand on sait que les gens qui ouvrent un dictionnaire ou une encyclopédie (classique ou "on-line") s'attendent à y trouver un savoir sinon assuré, du moins consensuel et stabilisé, on ne devrait pas se permettre d'y exposer des thèses marginales sans indiquer clairement au lecteur leur marginalité. Mais c'est tellement tentant de faire passer par défaut sa thèse pour un acquis, quand on y croit sincèrement et qu'il n'y a pas de réplique !
Qu'on me comprenne bien: je trouve les travaux des auteurs précités sur le Codex de Bèze extrêmement utiles et intéressants -- idéalement, c'est comme ça qu'on devrait traiter tous les manuscrits anciens, dont les particularités (des "variantes" textuelles au "canon" en passant par l'ordre des livres) méritent d'être considérées pour elles-mêmes et selon leur "logique" et leur "économie" propres, au lieu d'être simplement utilisées de façon fragmentaire pour reconstituer avec tous les autres manuscrits un "texte original" qui ne sera jamais qu'un texte artificiel et hétérogène (celui des "éditions critiques"). Mais il faut bien comprendre que si l'on opère ainsi (ce qui serait parfaitement justifié) c'en est fini non seulement du mythe du "texte original", mais même de "LA Bible": il n'y a plus que des "bibles" d'un certain lieu, d'un certain milieu et d'une certaine époque (en l'occurrence, pour le Codex Bezae, une bible de la région lyonnaise et provençale au Ve siècle). Là où je suis beaucoup plus sceptique, c'est sur la théorie qui à partir de l'étude d'un modèle local prétend non seulement l'expliquer "mathématiquement", mais le faire remonter au début du IIe siècle et surtout l'ériger en "modèle primitif", en dépit de la masse des données divergentes (texte différent, canon différent, ordre des livres différent dans des manuscrits plus anciens), qui du coup seront interprétées comme des déviations de ce modèle. A lire S. Chabert d'Hyères (Amphoux, vrai spécialiste de la critique textuelle et pas seulement de ce codex, est sûrement plus prudent), on s'imagine que le Codex de Bèze représente tout simplement "LA Bible" originale, pas moins. Chassez le dogmatisme, il revient au galop !
Quant à tes questions, leur réponse est dans les textes que tu as cités (sans en indiquer la provenance). Même les champions du Codex Bezae qui les ont écrits ne nient pas que la péricope de la femme adultère est un ajout au texte johannique, et que l'évangile de Jean se trouve placé en dernier dès la fin du IIe siècle (canon de Muratori), comme ils le sont dans les (autres) codex du IVe (Vaticanus, Alexandrinus, etc.). (Voir le premier paragraphe de ton premier post, qui a été ajouté pendant que je rédigeais ma première réponse.) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Lun 10 Nov 2014, 00:38 | |
| Donc, " tout le monde n'est pas d'accord" ! (Oui, wiki francophone n'est souvent pas une source 'objective') - Narkissos a écrit:
- idéalement, c'est comme ça qu'on devrait traiter tous les manuscrits anciens, dont les particularités (des "variantes" textuelles au "canon" en passant par l'ordre des livres) méritent d'être considérées pour elles-mêmes et selon leur "logique" et leur "économie" propres, au lieu d'être simplement utilisées de façon fragmentaire pour reconstituer avec tous les autres manuscrits un "texte original" qui ne sera jamais qu'un texte artificiel et hétérogène (celui des "éditions critiques"). Mais il faut bien comprendre que si l'on opère ainsi (ce qui serait parfaitement justifié) c'en est fini non seulement du mythe du "texte original", mais même de "LA Bible": il n'y a plus que des "bibles" d'un certain lieu, d'un certain milieu et d'une certaine époque
Oui, et, pourquoi, cela poserait problème ? Si cette méthode d'étude est la plus objective, pourquoi redouter de l'utiliser ? De toute façon, 'tout le monde' ... hum ... passablement d'érudits et même de moins érudits ont connaissance de ces différents manuscrits, qu'est-ce que cela changerait de les étudier chacun pour lui-même, pour qui cela changerait quelque chose ? |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Sam 17 Oct 2015, 16:16 | |
| Je m'aperçois que j'ai laissé cette dernière série de questions sans réponse, j'y reviens parce qu'elles se reposent aujourd'hui (après s'être reposées pendant près d'un an):
Le problème, à mes yeux, est essentiellement économique, au sens le plus littéral et prosaïque du terme: en clair, il y a toujours des sous pour traduire et retraduire "la Bible" unique, sur une base textuelle à peu près consensuelle (ou au moins consensuelle dans certains "milieux" de dimension suffisante), parce qu'on (= les sociétés bibliques en tout genre) peut réunir suffisamment de dons et de subventions pour ça. Mais pour traduire séparément (et a fortiori dans plusieurs langues) chaque codex ou seulement chaque "famille de manuscrits", si intéressant que ça paraisse en théorie, il faudrait multiplier d'autant l'investissement nécessaire en divisant d'autant les ressources disponibles. On ne peut plus compter pour financer ce genre de travaux sur des dons d'inspiration religieuse (parce que la majorité des institutions religieuses n'ont aucun intérêt à publier des "bibles" qui ne soient pas "LA Bible", et encore moins "LEUR Bible", et parce que le nombre d'acheteurs potentiels de telles "bibles selon x ou y", forcément plus chères et plus nombreuses, est extrêmement réduit), mais seulement sur les maigres fonds publics de la recherche scientifique "laïque" (genre CNRS en France), pour qui "la Bible" représente une petite ligne budgétaire parmi des milliers. C'est déjà un quasi-miracle que nous ayons eu en français, grâce au financement public, une traduction (extrêmement bien annotée) de la Septante (La Bible d'Alexandrie), quelques traductions partielles du Codex de Bèze (Amphoux), mais pour aller au-delà ce sont les moyens financiers qui manquent (alors que la tâche serait énorme). |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Sam 17 Oct 2015, 17:01 | |
| - Narkissos a écrit:
- parce que le nombre d'acheteurs potentiels de telles "bibles selon x ou y", forcément plus chères et plus nombreuses, est extrêmement réduit
... tout dépend de la pub qui est faite. Beaucoup de chrétiens achètent de très nombreux livres 'de témoignages et d’exhortations'. Si à la place, ils étaient incités à s'instruire ... Et mine de rien, cela pourrait faire un 'buzz'. Imagine le nombre de chrétiens persuadés d'avoir un unique grec et un unique hébreux. Pour ceux déjà qui font une différence entre l'AT et le NT ... Pour une petite partie d'entre eux, lorsqu'il y a une différence de français uniquement entre deux TRADUCTIONS, genre cheveux à la place de chevelure, un petit nombre (heureusement) sont persuadés que 'la traduction qui ne leur est pas familière' n'est pas aussi bonne, voir qu'elle se trompe ... Même un catholique (laic mais 'bibliquement instruit') un jour m'avait écrit tout une théorie sur un 'kaï' et comme je lui faisais remarquer que kaï pouvait se traduire autrement que par 'et' ... c'était un ancien évangélique ! Cela part du 'haut de la chair' ! Qu'apprend-t-on à l'église le dimanche matin,(et le soir de l'étude biblique) toutes dominations confondues ? ... bien que 'nous' savons de moins en moins apprendre, nous n'avons en fait pas été 'formés' à nous instruire ... - Narkissos a écrit:
- mais seulement sur les maigres fonds de la recherche scientifique (genre CNRS en France). C'est déjà un quasi-miracle que nous ayons ainsi en français une traduction (extrêmement bien annotée) de la Septante (La Bible d'Alexandrie), quelques traductions partielles du Codex de Bèze (Amphoux), mais pour aller au-delà ce sont les moyens financiers qui manquent (alors qu'en théorie la tâche serait énorme).
Hooooooo, merci. Je vais voir si je trouve cette bible et les traductions partielles ! Enfin, c'est surtout le NT qui m’intéresserait. Pour la tâche énorme, oui ! Mais en commençant par une petite chose puis une autre, de fil en aiguille ...
(Pour moi, je garde une trace de la définition que je viens de rechercher, histoire que je le lire une deuxième fois prochainement et le mémorise : péricope : Dans l'exégèse des textes (sacrés ou non), une péricope désigne un extrait formant une unité ou une pensée cohérente) |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Sam 17 Oct 2015, 17:47 | |
| Je crains que tu ne te fasses de grosses illusions, dont je suis revenu pour ma part il y a longtemps.
L'immense majorité des "croyants" n'a aucune envie de "se prendre la tête" -- et d'ailleurs je ne leur donne pas tort, seulement voilà, chacun est comme il est.
Il n'y a qu'à voir les forums internet (et pourtant ça ne coûte rien aux utilisateurs), y compris celui-ci: ce que mobilisent d'intérêt et de participation active des sujets un tant soit peu complexes, qu'il s'agisse de Bible ou de théologie, qui nécessitent un effort pour apprendre et comprendre, par rapport à ceux qui se contentent d'"édifier" sur une base commune que ne sollicite aucune réflexion, sans même parler de remise en question. Même dans les Eglises évangéliques, à ce que j'en ai vu, les "études bibliques" rassemblent généralement beaucoup moins de monde que les "cultes" ou les "réunions de prière" ou de "louange". C'est comme ça, et finalement ça me paraît assez logique: religion et réflexion sont pour la plupart des gens deux choses entièrement distinctes, on ne va pas à l'église et on ne lit pas non plus la Bible pour "réfléchir" mais pour être encouragé, exhorté, réconforté, etc. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Sam 17 Oct 2015, 18:11 | |
| Oui. Ce qui fonctionne, ce sont les trucs comme : un verset biblique, une anecdote qui comporte un sucre et une menace : (vous serez béni si vous êtes bien sages !) et pleins de personnes viennent chaque matin dire : amen et merci ... Je vais parfois 'jeté un œil' ... (Je le vois par mon blog qui est pourtant très, très simple. Mais suite à plusieurs commentaires qui démontraient que les articles étaient trop difficiles à comprendre, j'en avais revu plusieurs 'à la baisse' niveau français. Ce qui est lu, ce sont les articles sur la colère, sur la porno-dépendance, les difficultés de couple ... et le ministère féminin ......... Bon, mais je ne dois tout de même pas être la seule au monde à m'intéresser à la Bible sans savoir le grec. Un petit livre sur 'l'histoire des dogmes' très, très simple livre, avec à chaque fois la poignée de verset qui 'correspond au dogme' ... de la part des 'solo scriptura' serait la moindre des choses pour être crédibles ! |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Dim 18 Oct 2015, 00:56 | |
| Peut-être certaines personnes s'intéresseraient-elles bien à la lecture de la Bible sans à priori, tout en ayant peut de ce qu'elles peuvent découvrir? |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Dim 18 Oct 2015, 13:08 | |
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Mer 21 Oct 2015, 19:49 | |
| - le chapelier toqué a écrit:
- Peut-être certaines personnes s'intéresseraient-elles bien à la lecture de la Bible sans à priori, tout en ayant peur de ce qu'elles peuvent découvrir?
Bonsoir Chapelier ! Ton commentaire m’épate tout autant ! |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: La disposition sacrée des évangiles Jeu 22 Oct 2015, 23:04 | |
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