Chronologie biblique, événements historiques, etc

Narkissos a écrit:

...les personnages de référence sont ou bien imaginaires, ou bien morts depuis longtemps) que taxonomique (ou taxinomique): c'est une façon de distinguer, de regrouper, de classer et d'organiser des catégories et des "genres littéraires", comme on le voit d'ailleurs dans la valse des titres avec ses variations d'une édition à l'autre: la "Sagesse" plutôt profane à Salomon (ça commence par les Proverbes qui sont tous "de Salomon" même quand ils sont attribués à quelqu'un d'autre, le Cantique des cantiques, Qohéleth = l'Ecclésiaste, la Sagesse de Salomon, les Psaumes de Salomon, les Odes, etc.), les "Psaumes" (liturgiques) à "David" (qui englobent des sous-collections associées à d'autres noms, Asaph, fils de Qoré, etc.), les "lois" à "Moïse", etc.

... ou taxanomique ? Non ?

Comment seront 'taxinomés' dans 250 ans, les quelques livres de Barth, de Kuen ou de W Nee encore réédités alors qu'entre temps, il y aura eu foison d'autres écrits ? Ils pourraient bien être tout 'de Calvin' ...

Béréenne attitude a écrit:

Comment seront 'taxinomés' dans 250 ans, les quelques livres de Barth, de Kuen ou de W Nee encore réédités alors qu'entre temps, il y aura eu foison d'autres écrits ? Ils pourraient bien être tout 'de Calvin' ...

Si ce n'est que notre système de traçage et de catalogage (y compris intellectuels) a complètement changé en même temps que nos techniques graphiques et conservatoires ("numérisation" incluse). En principe on peut presque toujours savoir (ou finir par savoir) qui a écrit quoi: d'où les notions modernes (qui n'ont cessé de se préciser depuis la fin du moyen-âge, et il n'y a pas de raison que cette tendance s'inverse tant que notre système techno-économico-juridique perdure) d'auteur individuel, de droit d'auteur, de propriété intellectuelle, de plagiat, de faux en écriture; pourtant cette belle clarté-exactitude-précision fout le camp par un autre côté, car "en temps réel" (notamment sur Internet, mais c'était déjà un peu vrai il y a cinquante ans quand on disait en plaisantant "c'est tapé à la machine, donc c'est vrai") on ne sait pas du tout ce qu'on lit, n'importe quel texte avec toutes les apparences de l'authenticité pouvant être associé à n'importe quel nom et n'importe quelle date. Certes on peut aussi vérifier de plus en plus vite et facilement, en croisant les informations, mais on ne vérifie jamais tout, et on le fait plutôt selon une intuition pifométrique (bullshit detector, détecteur de bouse ou de foutaise, selon le sens constant de la métaphore bovino-scatologique en Américain courant) qui ne fonctionne pas de la même manière chez tous.

Cela étant dit, ce que tu décris correspond parfaitement au principe général du classement et de la "paternité littéraire" tel qu'il fonctionne dans l'Antiquité (à l'exception très relative de milieux savants et critiques alors fort restreints).