Vœux d'obéissance et de pauvreté

Il y a des maisons de retraite ¨réservée aux Témoins, Résidence Jah Jireh, mais leur tarif est certainement trop élevé pour les béthélites qui n'ont pas les moyens de les fréquenter. Par ailleurs les congrégations ont été encouragées de s'occuper des anciens pionniers et béthélites.

En Suisse les anciens béthélites reçoivent l'équivalent de la sécurité sociale. Cela ne leur permet pas de vivre mais de survivre (environ 1900 euros mais il faut tenir compte du coût de la vie élevé en Suisse).

le chapelier toqué a écrit:

Il y a des maisons de retraite ¨réservée aux Témoins, Résidence Jah Jireh, mais leur tarif est certainement trop élevé pour les béthélites qui n'ont pas les moyens de les fréquenter. Par ailleurs les congrégations ont été encouragées de s'occuper des anciens pionniers et béthélites.

En Suisse les anciens béthélites reçoivent l'équivalent de la sécurité sociale. Cela ne leur permet pas de vivre mais de survivre (environ 1900 euros mais il faut tenir compte du coût de la vie élevé en Suisse).

Il me semble que la WT devrait prendre en charge les dépenses relative à une maison de retraite qui s'occupe d'un ex-Bthélite qui a consacré une grande partie de sa vie, à travailler pour cette organisation.
Par contre je savais que les Béthélites recevaient une indemnité de retraite. Est-ce une disposition récente ?

Le même problème existe pour les prêtres dans certains pays. Je connais un prêtre qui a longtemps occupé un poste élevé dans la hiérarchie vaticane, il a été nonce apostolique c'est à dire qu'il a représenté le Vatican avec le rang d'ambassadeur. Il est retourné en Suisse et vit maintenant chez son frère qui est prêtre également.

Je suis aussi étonné que free (mais mes informations sur les pratiques jéhovistes sont très anciennes): peut-être s'agit-il d'une particularité suisse (due à la législation du pays et/ou à une adaptation locale de la politique  de la Watch). De toute façon les Béthélites suisses ne doivent pas être bien nombreux (je me souviens encore d'un temps où les publications françaises étaient imprimées à Thoune, mais au milieu des années 1980 la France et l'Allemagne avaient pris la relève).

[En relisant le post du chapelier, je relève une ambiguïté: la somme en question est-elle payée par la Watch ou par une caisse de retraite publique ou privée -- à laquelle la Watch cotiserait ou non ?

D'autre part, j'ignorais qu'il y avait une maison de retraite pour TdJ en Suisse, mais ça ne me surprend pas outre mesure: le racket est tellement rentable (captation des pensions, des subventions, outre les possibilités de dons et de legs) que ça ne pouvait pas ne pas arriver.]

Reste (je le rappelle parce que ça m'avait frappé dans les années 1980) que la précarité maximale n'est pas le lot des Béthélites en exercice (nourris, logés, blanchis, défrayés et souvent soignés gratis, leur solde si modique soit-elle étant vraiment "de l'argent de poche"), mais celui des "pionniers spéciaux" (qui doivent tout payer avec leur indemnité, ce qui hors arrangement local relève souvent de l'exploit) -- et des déchus de toute espèce, bien entendu.

Il n'y a pas de maison de retraite de Témoin de Jéhovah en Suisse mais au Canada notamment au Quebec.

Le système de retraite en Suisse est composé d'un premier pillier auquel tout le monde cotise auprès de caisses affiliées à l'Etat fédéral à condition de travailler ou d'étudier dénommé A.V.S. assurance vieillesse et survivants, puis un second pillier qui est la retraire privée souscrite par l'employeur privé ou l'état pour la fonction publique (ce deuxième pilier ne prend effet qu'à partir d'un certain salaire mensuel minima), bien entendu les béthélites suisse n'ont accès qu'au premier pillier et peuvent recevoir un versement de 2200 francs suisses.

Merci de ces précisions.

Sur le second point, cela suppose donc que les Béthélites, pionniers spéciaux, surveillants itinérants cotisent aux caisses de retraite -- j'ignore tout à fait ce qu'il en est maintenant en France, mais dans les années 80 ce n'était assurément pas le cas...

Dernière précision chaque cotisant verse l'équivalent de 6,8% de son salaire et son employeur la même somme chaque mois à l'AVS, peut importe ce que l'on aura versé chaque mois la rente sera au maximum de 2200 francs par mois quelque soit le salaire initial, ce qui importe c'est le nombre d'années de cotisation soit au minimum 37 années.

Ce qui est sûr c'est que d'une manière ou d'une autre la Watch est obligée de payer (soit directement les organismes sociaux, soit ses "bénévoles" pour qu'ils puissent cotiser); elle essaie certainement de payer le moins possible -- comme l'illustre le cas espagnol, si j'ai bien compris: elle aurait d'abord tenté d'éviter les cotisations avant de délocaliser sa production et de réduire le personnel. Et les futurs procès en perspective doivent rentrer dans le calcul (encore que statistiquement il puisse être intéressant d'indemniser même grassement une minorité de victimes qui se plaignent en économisant sur toutes celles qui n'auront jamais l'idée de se plaindre).

Reste que le bénévolat n'est décidément plus pour elle une si bonne affaire.

[Le mot "Israélien" (au lieu d'Israélite) suggère que ce n'est pas la traduction officielle de la Watch -- ou alors le niveau a beaucoup baissé...]

Le S.A.V. de la fin du monde n'est pas une sinécure...

Citation :

[Le mot "Israélien" (au lieu d'Israélite) suggère que ce n'est pas la traduction officielle de la Watch -- ou alors le niveau a beaucoup baissé...]

Effectivement ce n'est pas la traduction de la Watchtower.

Garde ta paix intérieure malgré les changements

CELA faisait 25 ans que Lloyd et Alexandra servaient au Béthel quand ils ont appris qu’ils allaient devoir quitter cette forme de service pour devenir pionniers. Au début, ils se sont sentis très tristes. Lloyd raconte : « C’était comme si mon service au Béthel faisait partie de moi-​même. Je comprenais les raisons de ce changement, mais dans les semaines et les mois qui ont suivi, je me suis souvent senti rejeté. Mes émotions étaient en dents de scie : à certains moments, j’étais positif, et dans la minute qui suivait, je me sentais complètement découragé. »

Quand nous devons faire face à des changements inattendus, cela peut nous causer beaucoup d’inquiétude et de stress (Prov. 12:25). Nous pourrions même avoir du mal à accepter ces changements. Que faire alors pour « calm[er] et apais[er] » nos émotions ? (lire Psaume 131:1-3). Voyons comment des serviteurs de Jéhovah du passé et d’aujourd’hui ont réussi à garder leur paix intérieure malgré de brusques changements de situation.

Intéressons-​nous à Philip et Mary, un couple qui avait été au Béthel pendant presque 25 ans. En quatre mois, tous deux ont perdu leur mère et un autre proche. Ils ont alors dû s’occuper du père de Mary, qui était atteint de démence.

Philip se souvient : « Je pensais que je m’en sortais plutôt bien, mais quelque chose me manquait. En lisant un article d’étude de La Tour de Garde, je suis tombé sur Colossiens 1:11. J’endurais,  c’est vrai, mais pas exactement comme il le fallait. Je devais “endurer pleinement avec patience et joie”. Ce verset m’a rappelé que ma joie ne doit pas dépendre de ma situation, mais de l’action de l’esprit de Dieu dans ma vie. »

Comme Philip et Mary se sont efforcés d’avoir le bon point de vue sur leur situation, Jéhovah les a largement bénis. Peu après leur départ du Béthel, ils ont tous les deux commencé des cours bibliques avec des étudiants qui faisaient de bons progrès et qui voulaient étudier plus d’une fois par semaine. Mary dit : « Ils étaient notre joie ; c’était comme si Jéhovah nous disait que tout se passerait bien. »
https://www.jw.org/fr/publications/revues/tour-de-garde-etude-octobre-2018/paix-interieure-malgre-changements/

And one more time...

C'est évidemment gonflé de la part de la Watch qui a appelé et exploité les engagements individuels, pour en disposer ensuite à sa convenance, de se poser en donneuse de leçons ou en "cellule de soutien psychologique". D'un autre côté, elle ne le ferait pas qu'on le lui reprocherait aussi...

Maintenant que je suis plus souvent en ville, je vois beaucoup de TdJ plantés dans les rues avec leur présentoir à roulettes, ne parlant presque jamais qu'entre eux: toujours les mêmes en général, ce qui me donne à penser, si invraisemblable que ça paraisse, qu'il doit y avoir encore pas mal de "pionniers" dans le lot. Je mesure ma "chance" d'avoir échappé à ça comme j'y ai échappé, je veux dire assez tôt et d'une façon qui me paraissait au moins sur le moment avoir du sens, même si elle était aussi douloureuse, plutôt que de mijoter encore trente ans plus tard, sans la moindre perspective d'"avenir", dans des eaux de plus en plus réduites et saumâtres. Pourtant je comprends ce choix ou cette inertie, puisque je serais certainement resté moi-même, au moins un jour, un mois ou une année de plus, si j'en avais eu la possibilité. Et à ceux qui sont restés je souhaite au fond le plus de bonheur possible, même si ça doit passer par les grosses ficelles du "positiver avec Jéhovah" et que l'"organisation" s'en tire à trop bon compte.

Citation :

C'est évidemment gonflé de la part de la Watch qui a appelé et exploité les engagements individuels, pour en disposer ensuite à sa convenance, de se poser en donneuse de leçons ou en "cellule de soutien psychologique". D'un autre côté, elle ne le ferait pas qu'on le lui reprocherait aussi...

Le service après-vente ou la "cellule de soutien psychologique" me parait assez faible et pas à la hauteur de la perte. Faire croire que 25 année passées au Béthel (et le sentiment de rejet)sont compensées  par des études bibliques est totalement surréaliste, la Watchtower se fout de la gueule du monde. Le personnel du Béthel est corvéable à merci et sans que la WT ne se soucis des conséquences psychologiques que ces départs forcés du Béthel peuvent engendrer. La WT met le feu dans la vie des béthélites  et ensuite essaie maladroitement d'éteindre ce feu (pompier/pyromane). La WT se sent totalement extérieure à une problématique dont elle est à l'origine, ex-béthélite , l'Esprit Saint et Dieu sont impliqués et peuvent faire quelque chose, le rôle de la WT se limite à donner des conseils (et pas une petite indemnité pour repartir dans la vie). Le plus fascinant, c'est que d'ex-membres du Béthel vont accueillir cet article favorablement et sans révolte, malgré l'abattement, le sentiment de rejet et les difficultés financières.

Question indemnité, je ne suis pas sûr que la Watch ne fasse rien, au moins au cas par cas.

Pour avoir fait le trajet "pionnier spécial" -> "Béthélite" -> "pionnier spécial" -> "exclu" dans les années 1970-80, je sais que "Béthélite" était, de très loin, la condition la plus "confortable" au plan économique: le Béthélite n'ayant aucune dépense nécessaire, sa maigre "solde" constituait un "argent de poche" totalement "superflu", contrairement au "pionnier spécial" qui avait beaucoup plus de mal à tout boucler (logement, nourriture, transports, etc.) avec une "solde" même de cinq à dix fois supérieure. En outre le Béthélite bénéficiait de coopératives d'achat et de dons en nature (des vêtements à l'alcool, tradition rutherfordienne peut-être), de soins (notamment dentaires) quasiment gratuits grâce à des "frères" professionnels et bénévoles, d'essence à prix coûtant et de remboursement des frais kilométriques pour son "service" dans une congrégation voisine. Plus un personal expense account (PEA) qui couvrait annuellement ses frais supplémentaires (achat de vêtements surtout). En ce qui me concerne -- mais j'étais sans doute particulièrement peu dépensier -- j'en suis sorti sans indemnité particulière puisque j'étais démissionnaire, mais avec des "économies". Qui m'ont d'ailleurs permis, pendant la (brève) période suivante, de renoncer à ma "solde" de "pionnier spécial" lorsqu'il est devenu tout à fait clair, du moins aux yeux de quelques proches, que ce que je faisais de cette "fonction" ne correspondait plus vraiment à ce que la Watch en attendait. Cela étant, au jour de mon exclusion définitive (en appel), on m'a quand même signifié que je pouvais aller chercher au Béthel le reliquat de ce que la Watch me "devait", ce que je n'ai pas fait. Cette attitude "chevaleresque" me fait aujourd'hui sourire, mais sur le moment, pour moi, elle s'imposait.

J'imagine -- j'espère -- qu'aux ex-Béthélites qui contrairement à moi ont été débarqués contre leur gré et sont restés des serviteurs "fidèles", la Watch a fourni les moyens de leur "réinsertion": elle y avait tout intérêt, car c'était aussi un moyen de tenir leur parole sous contrôle.

Citation :

J'imagine -- j'espère -- qu'aux ex-Béthélites qui contrairement à moi ont été débarqués contre leur gré et sont restés des serviteurs "fidèles", la Watch a fourni les moyens de leur "réinsertion": elle y avait tout intérêt, car c'était aussi un moyen de tenir leur parole sous contrôle.

Je n'ai pas trouvé d'information  au sujet d'une éventuelle indemnité concernant d'ex-Béthélites débarqués du Béthel. J'ai le souvenir d'un courrier de la WT qui demandait aux congrégations de prendre soin des ex-Béthélites.

C'est naturellement un point sur lequel ni la Watch ni les éventuels "bénéficiaires" ne seraient enclins à la publicité...

Dans mon cas du moins -- qui était pourtant un cas d'"apostasie" -- elle ne s'est pas montrée particulièrement pingre. D'autre part, pour une entreprise, une indemnité ponctuelle, même conséquente, coûte toujours moins cher qu'un salaire régulier -- j'ai vu un peu plus tard une entreprise emprunter pour licencier, ce qui signifie que l'économie globale de l'opération ne faisait aucun doute, ni pour ses dirigeants ni pour ses banquiers.

L'appel aux congrégations n'a de chance d'être efficace que si elles sont "demandeuses" de pionniers (à supposer que les ex-Béthélites deviennent forcément "pionniers": il faudrait encore savoir s'il s'agit de "pionniers spéciaux" qu'elle paye, même chichement, ou de "pionniers permanents" qui se démerdent tout seuls: il me semble que la logique économique actuelle de la Watch viserait plutôt à diminuer le nombre des "pionniers spéciaux" qu'à les multiplier). De ce que j'en ai vu, le soutien local aux "pionniers" (qui comme "pionniers spéciaux" étaient parfois "imposés" aux congrégations par recommandation des surveillants de circonscription plutôt que "demandés") était très inégal, ce qui pouvait rendre la même "situation" (la même "sur le papier") confortable ou bien très difficile.

Dans une vidéo récente Stephen Lett annonce que la WT doit faire des économies et a déjà procédé à des réajustements au sein des Béthels, il semblerait que les contributions ne sont plus ce qu'elles étaient. (je n'ai pas vu la vidéo mais des échos me sont parvenus)

Les contributions ne sont à mon sens qu'un aspect de la question: c'est l'économie générale d'un système de production massive (de papier, pour l'essentiel) fondé d'une part sur un bénévolat pléthorique en quasi-autarcie communautaire, d'autre part sur la vente (même si on ne l'appelle plus ainsi et qu'elle fonctionne surtout en interne) et les contributions ("offrandes" avec ou sans contrepartie si tu préfères), qui n'est plus rentable. L'organisation peut survivre et même prospérer davantage qu'avant (économiquement parlant) avec une production et un effectif moindres, quitte à externaliser beaucoup de tâches et à mieux payer un nombre restreint d'emplois qualifiés, et en diversifiant ses revenus (financiers, immobiliers, etc.). Les "offrandes" seraient dix fois ce qu'elles sont que ça ne changerait rien à cette "logique" qui est celle d'une "époque" de l'économie mondiale. Que cette logique emporte même les organisations fondées sur le travail bénévole montre bien, au passage, que le "coût du travail" n'en est pas le facteur déterminant, ou plutôt que c'est un concept plus complexe qu'il n'en a l'air.

Voyons quelques autres “choses tortueuses” qui sont proférées de nos jours pour égarer les serviteurs de Dieu. Il arrive que les opposants contestent divers enseignements communs aux serviteurs de Jéhovah. Tout comme au premier siècle, cela se termine souvent par des disputes sur des mots (I Timothée 6:3, 4). Par ailleurs, ils estiment ne pas avoir besoin d’une organisation pour leur diriger l’esprit. Selon eux, l’esprit de Dieu pourrait guider les hommes sans passer par un collège central et organisé. À les entendre, il suffirait à chacun de lire la Bible. Mais, la chrétienté, elle, lit bien la Bible depuis des siècles, et pourtant, sa trompette fait entendre une sonnerie plus qu’indistincte. Il n’en est résulté que confusion et méprise sur le véritable message de la Parole de Dieu. Quel contraste avec la paix et l’unité qui règnent, conformément aux prophéties, parmi les vrais chrétiens, lesquels ne se contentent pas de lire la Bible, mais approfondissent et appliquent avec zèle ses enseignements! — Éphésiens 4:3-6.
https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1983165

Je me demande si cette formule : "diriger l'esprit", correspond à une phrase banale, ou une manière inconsciente d'exprimer la volonté d'avoir la mainmise sur la conscience des adeptes ou une mauvaise traduction ?

En anglais (1/3/1983) c'est direct the minds, donc "les esprits" au sens intellectuel et moral, les pensées, les opinions, les décisions... -- j'ai vérifié avec une certaine inquiétude, car à cette date il est probable que je l'aie traduit moi-même; mais c'est bien le sens, et en effet une formule assez inhabituelle dans la phraséologie watchtowérienne, qui s'explique toutefois comme caricature du "discours apostat" (cf. l'expression extrêmement populaire mind control utilisée pour dénoncer toute forme d'"autorité", à comparer p. ex. à une variante dans The Wall de Pink Floyd, 1979: we don't need no education, we don't need no thought [<=> mind] control).

Les exigences d'obéissance de la Watch sont faites d'une manière tellement explicite et sans aucun détour, ce qui suppose une absence de stratégie consciente de manipulation (ce qui ne signifie pas qu'il n'y ai pas manipulation), la croyance réelle que la Watch entretient d'être le seul représentant de Dieu sur la terre (excusez du peu) met en place un système d'obéissance et de soumission, généré d'un côté et acceptez d'un autre côté, ce qui permet à la Watch d'écrire sans honte particulière ou avec gêne ce qui suit (dont nous avons déjà discuté ) :

 À ce moment-​là, les directives vitales que vous recevrez de l’organisation de Jéhovah ne vous paraîtront peut-être pas judicieuses du point de vue humain. Mais nous devrons tous être disposés à obéir à toute instruction que nous recevrons, qu’elle semble ou non rationnelle du point de vue stratégique ou humain. 4) Pour quiconque place sa confiance dans l’instruction profane, les choses matérielles ou les institutions humaines, c’est maintenant le moment de rectifier sa façon de voir. Tenez-​vous prêts à aider tous ceux dont la foi est actuellement chancelante.  https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2013846

De toute la doctrine jéhoviste, le scénario eschatologique est sans doute aujourd'hui ce que les rédacteurs de la Watch eux-mêmes ont le plus de mal à croire -- comme on le disait ailleurs: l'idée d'une action politique internationale contre la religion-en-général, qui pouvait avoir quelque chose de plausible pour des Américains au temps du communisme et de la guerre froide, n'a plus le moindre sens dans la configuration géopolitique actuelle; et comme c'est l'acte I de la "grande tribulation" sauce Watchtower, cela place d'emblée toute la suite dans une sphère parfaitement "fantastique", sans risque de connexion immédiate avec la réalité (politico-médiatique) présente.

Si la Watch inscrit précisément à cet endroit du scénario l'idée d'une obéissance aveugle et vitale, ce n'est donc probablement pas pour s'en servir en pratique, en donnant un de ces jours des consignes plus excentriques que d'habitude; pas plus qu'elle n'a vraiment l'intention d'émettre, comme le suggérait récemment un autre texte qui se référait peut-être à la même "chose", un message exceptionnel, déclencheur des hostilités dont les TdJ seraient la seule cible (Gog de Magog <=> roi du Nord). Mais c'est "stratégique" quand même, à mon avis, dans la mesure où la perspective d'une telle situation limite nourrit l'obéissance aveugle et dissuade tout jugement critique au quotidien.

En fait ils (les membres du Collège central) roulent à vue et essayent de s'adapter aux événements en espérant pouvoir corriger en cas de besoin la ligne directrice.