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| Janus - Le Dieu des portes et des commencements | |
| | Auteur | Message |
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free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Ven 27 Déc 2019, 15:47 | |
| Le passé et l’avenir mélangés dans un même rituel reproduisent bien souvent le désir des hommes de croire que ce qui a été est l’immuable garantie de ce qui sera et que cela puisse perdurer comme pérennisant l’avenir dans une conception particulièrement immobiliste de la nature humaine. Telle n’est pas l’image que nous offre le symbolisme de Janus, en effet, les visages opposés dont les regards ne peuvent jamais se croiser représente l’avenir comme lié au passé mais néanmoins indépendant. Les erreurs commises ont des origines connues mais n’empêchent à aucun moment l’avenir d’exister. Janus se présente comme l’image du passage d’un monde à l’autre, d’un temps à l’autre, l’image d’un présent indéfinissable. On peut connaître la passé, concevoir l’avenir, mais il est impossible de décrire le présent avec objectivité.Qui est Janus et quel symbolisme représente-t-il ? Le Dieu aux deux visages... L'interprétation la plus habituelle des deux visages de Janus est celle qui les considère comme représentant respectivement le passé et l'avenir; cette interprétation, tout en étant très incomplète, n'en est pas moins exacte à un certain point de vue. C'est pourquoi, dans un assez grand nombre de figurations, les deux visages sont ceux d'un homme âgé et d'un homme jeune; l'emblème dont il est fait mention ici se montre cependant plus précis. En effet, un examen attentif ne permet pas de douter qu'il s'agit du Janus androgyne, ou Janus-Jana et il est à peine besoin de faire remarquer le rapport étroit de cette forme de Janus avec certains symboles hermétiques tels que le Rebis, mais aussi avec le mythe de l’être humain unique de la création, celui qui serait homme et femme et que l’Éternel aurait séparé en deux entités. Un être unique que l’on retrouve dans le « banquet » de Platon, mais aussi dans la Bible où, dans un premier temps, au premier livre de la Genèse « Dieu créa l'homme à sa semblance, à la semblance de Dieu il le créa, homme et femme il les créa », puis, comme pour compléter la création, dans le second livre de la Genèse l’Eternel tire la Femme du côté de l’Homme. Ce n’est pas ici le moment d’aborder le symbolisme propre de Ish et Isha, contentons-nous de constater que l’image de Janus est parfois Androgyne, comme pour rappeler que l’être humain est double. https://www.ledifice.net/7080-1.html
Dernière édition par free le Ven 27 Déc 2019, 16:50, édité 2 fois |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Ven 27 Déc 2019, 16:37 | |
| On peut aussi penser à Jean 10,9 (qu'on y discerne ou non un hébraïsme, d'ailleurs): Moi, je suis la porte: si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé; il entrera et sortira et trouvera pâture. |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Ven 27 Déc 2019, 16:52 | |
| PIERRE ET JUDAS : DEUX FIGURES DE JANUS
C’est sans doute l’une des raisons pour lesquelles le personnage de Judas est construit dans le texte néo-testamentaire comme un jumeau en négatif de Pierre. Dans les Évangiles synoptiques (Mc, Lc, Mt), la liste des douze apôtres met toujours Pierre en premier et Judas en dernier. Tous deux sont « qualifiés » par rapport à leur destin – ou leur mission : « Jésus imposa à Simon le nom de Pierre » et Judas Iscariote, « celui-là même qui l’a livré » (Mc 3, 17-19). Par deux fois dans le texte johannique, l’on glisse de Judas à Pierre et vice versa : à la fin du chapitre 6, Pierre confesse la divinité de Jésus qui lui répond : « N’est-ce pas moi qui vous ai choisi tous les douze ? Et l’un de vous est un démon ! » (Jn 6, 70). La seconde occurrence de ce glissement se situe précisément lors du récit de la trahison de Judas (Jn 13, 21) : Jésus annonce que l’un des douze présents à la table de la Cène le trahira. Pierre fait signe alors au disciple Jean qui se trouvait tout contre Jésus de lui demander « de qui il veut parler ». Jésus le lui dit mais celui-ci ne le dit pas à Pierre (qui, lui aussi, le trahira par sa renégation).
D’autre part, Judas est le fils de Simon l’Iscariote : or le véritable nom de Pierre est précisément Simon (Jésus le baptise et lui dit : « Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon église ») ! Ce nom de Simon est le nom « générique » des grands prêtres du Temple depuis Simon le Juste (environ 200 av. J.-C.) qui a fondé une dynastie sacerdotale devenue emblématique en se rendant auprès d’Alexandre III qui avait conquis la ville forteresse de Tyr, capitale phénicienne, afin de le convaincre de ne pas détruire le Temple de Jérusalem. En plus de sa signification (« celui qui écoute »), Simon devient alors le nom que revêt tout Grand Prêtre du Temple. Simon-Pierre renie Jésus par trois fois lors de son arrestation devant le Grand Prêtre qui s’avère avoir pour nom Caïphe et qui paiera Judas. Or Pierre se dit en hébreu... Képhas. Il y a donc entre Simon-Pierre et Caïphe une incontestable similitude de nom.
Ainsi, la trahison de Judas et le reniement de Pierre semblent non seulement être mis en parallèle l’un par rapport à l’autre, mais également en rapport avec une autre réalité : d’une part, la trahison du peuple de Judée (dont est issu Judas et qui nourrira l’antijudaïsme chrétien) ; d’autre part, celle des Grands Prêtres qui livrent le Christ à Ponce-Pilate (le premier Grand Prêtre s’appelle Caïphe, Képhas, Pierre). Pierre, qui confesse la divinité de Jésus dans le canon évangélique, le renie par trois fois (« Avant que le coq ne chante, tu me renieras trois fois », Jn 13, 38) et refuse sa mort. Judas, qui confesse la divinité du Christ dans l’Évangile apocryphe de Judas, le trahit et le voue à la mort. Les deux attitudes sont presque assimilées l’une à l’autre : du reste, à partir de l’arrestation de Jésus, Pierre comme Judas disparaissent du récit évangélique canonique.
Il existe donc comme un manichéisme du récit évangélique entre Judas-qui-livra et Pierre-qui-renia, pourtant associés dans une double et simultanée trahison de Jésus. Or, après leur faute, leurs attitudes respectives s’opposent comme s’opposent le remords et le repentir : Judas se suicide alors que Pierre s’effondre en larmes, pour poursuivre ensuite sa mission et propager la Bonne Nouvelle jusqu’à Rome. Pierre pleure, reçoit le pardon divin, et se repent en accomplissant la mission qui lui a été confiée par le Christ : « Tu es Pierre et, sur cette pierre, je bâtirai mon église. » Judas ne pense pas qu’un pardon soit possible et, fermé dans son désespoir, commet le sacrilège ultime. Le remords de Judas apparaît chez Matthieu (27, 3-4) sous la forme d’une confession : « Judas, qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, fut pris de remords (paoenitentia ductus) et rapporta les trente pièces d’argent aux grands prêtres et aux anciens : “J’ai péché, dit-il, en livrant un sang innocent.” Or il y a là une ambiguïté fondamentale sur le terme même de pa(o)enitentia : le mot qualifie souvent au Moyen Âge le repentir proprement dit, qui implique la possibilité d’un rachat, mais aussi le remords, forme exacerbée du désespoir. La logique du remords mène au désespoir, et la logique du désespoir au suicide. En renonçant à la vie et en rejetant – contrairement à Pierre – le don de Dieu fait à l’homme, Judas commet le pire crime de la hiérarchie peccamineuse : le péché contre l’Esprit, un péché qui associe Judas, ainsi qu’une majeure partie des suicidés, à l’insipiens du psaume 52, le fou, l’incroyant qui “a dit en son cœur : Plus de Dieu !” » (Ps 52, 1). Comme l’écrit Elian Cuvillier (2002), « le remords est ce sentiment douloureux qui conduit à la mort car aucune issue n’existe qui permette l’apaisement et le pardon. Le repentir, c’est au contraire la reconnaissance de son échec, qui suppose un pardon et un relèvement en retour ». https://www.cairn.info/revue-francaise-de-psychanalyse-2008-4-page-955.htm |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Ven 27 Déc 2019, 17:11 | |
| Le double n'en finit pas de se dédoubler: la figure de la gémellité symétrique joue aussi bien entre Judas et Jésus, et (Judas) Thomas Didyme (le Jumeau), et le "disciple bien-aimé" de la tradition johannique, etc. -- tout en se décalant à chaque fois quant à ses "sens" possibles. |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Ven 27 Déc 2019, 17:39 | |
| D’après la Bible... Les fêtes du Nouvel An sont-elles pour les chrétiens ?
Pendant un temps, l’année romaine débutait elle aussi au mois de mars. Mais en 46 avant notre ère, l’empereur Jules César décréta qu’elle commencerait le 1er janvier. Ce jour, qui était déjà dédié à Janus, le dieu des commencements, allait désormais marquer le début du calendrier romain. La date changeait, mais l’ambiance festive subsistait. Le 1er janvier, explique la Cyclopedia de McClintock et Strong, les gens “ se livraient à la débauche, et à diverses formes de superstition païenne ”. Encore aujourd’hui, les rites superstitieux jouent un rôle dans les fêtes du Nouvel An. Ainsi, dans certaines régions d’Amérique du Sud, beaucoup de personnes accueillent la nouvelle année en se tenant sur leur pied droit. D’autres klaxonnent et font exploser des pétards. Une coutume tchèque veut que l’on mange de la soupe de lentilles au réveillon, tandis que, selon une tradition slovaque, les gens mettent de l’argent ou des écailles de poisson sous leur nappe. Ces rites visant à conjurer le mauvais sort et à garantir la prospérité ne font que perpétuer la croyance antique selon laquelle le début de l’année détermine le destin de chacun. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/102002008 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Ven 27 Déc 2019, 18:05 | |
| La Cyclopedia de McClintock & Strong (contemporaine de Russell) aura été amplement amortie ! On se demande bien pourquoi la Torah marque rituellement ses nouvelles lunes et ses nouvelles années (d'automne et de printemps, celle-ci étant de surcroît précédée, selon la suite du corpus "biblique", par la fête des Pourim d'Esther-Ishtar et Mardochée-Mardouk qui est précisément une fête des sorts; sans compter Hanoukka au solstice d'hiver)... |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Jeu 02 Jan 2020, 12:51 | |
| Le judaïsme célèbre encore le commencement de chaque mois lunaire par une fête appelée rô's hôdes « tête du mois ». Le mot hodeš signifie littéralement « nouveau » : le mois semble donc désigné à l'aide d'une métonymie pars pro toto étendant, au cycle mensuel de la lune le nom d'un de ses moments critiques. La tradition juive ne laisse pas mettre en doute le moment choisi : c'est celui qui marque le début du mois juif et que nous appelons « nouvelle lune ».La célébration du rô's hôdes est prévue dans la constitution- utopique d'Ézéchiel : 45/17 fait devoir au « prince » de sacrifier aux néoménies, sabbats et fêtes annuelles; Ézéchiel 46/3 ordonne que « le peuple se prosternera à l'entrée de cette porte, lors des sabbats et lors des néoménies, devant Yahwé ». Le règlement de la néoménie est donné dans le calendrier liturgique de Nombres 28-29 : après avoir traité des sacrifices quotidiens (28/3- et sabbatiques (28/9-10) et avant de fixer les offrandes présentées aux fêtes annuelles (28/16-29/38), il consacre un article à celles de la néoménie (28/11-15) : « Au commencement de vos mois, vous offrirez un holocauste à Yahwé... ». Nombres. 10/10 prescrit, pour ce jour, la sonnerie des trompettes. Les néoménies viennent au même rang que dans les Nombres, entre les célébrations quotidiennes et sabbatiques' d'une part, les solennités d'autre part, dans les notices de I Chroniques 23/31, II Chroniques 2/3, 8/13, 31/3 et Néhémie 10/34. https://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1960_num_158_1_9058 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Jeu 02 Jan 2020, 15:48 | |
| Voir aussi p. 6ss ce qui concerne plus précisément la nouvelle année -- c.-à-d. la première nouvelle lune ou néoménie de l'année selon les différents calendriers en vigueur (bien sûr les théories sur l'histoire de la rédaction des textes ont pas mal changé depuis 1960, mais l'article reste intéressant sous ce rapport et bien d'autres). |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Jeu 02 Jan 2020, 16:24 | |
| C'est le SEIGNEUR (YHWH) qui est roi ! Il est revêtu de majesté ; le SEIGNEUR est revêtu, il se ceint de force, aussi le monde est ferme, il ne vacille pas." Ps 93,1
"Dites parmi les nations : C'est le SEIGNEUR (YHWH) qui est roi ! — Ainsi le monde est ferme, il ne vacille pas. —Il juge les peuples avec droiture." Ps 96,10
Voir ce lien sur la fête du nouvel an :
Selon lui, on célébrait en Israël, chaque année, à la fête du nouvel an, l'intronisation de Yahweh. Dans les Psaumes, avec l'expression Yahweh mâlak, qu'il faut traduire par «Yahweh règne» (Ps 93,1 ; 96,10 ; etc.), nous aurions l'exclamation qui, au début de chaque cycle annuel, saluait la nouvelle accession de Yahweh ... Voilà
Dernière édition par free le Jeu 02 Jan 2020, 16:49, édité 3 fois |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Jeu 02 Jan 2020, 16:44 | |
| Voilà.
Là aussi, ça date un peu (1975), mais ça donne au moins une bonne idée de l'importance que la nouvelle année a eue dans l'histoire de l'exégèse (moderne). |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Mar 07 Jan 2020, 10:45 | |
| L’Épiphanie est à l’origine une fête païenne où l’on célébrait les épiphanes (« certains rois hellénistiques et certains dieux qui étaient favorables aux humains » – mediadico.com). L’Épiphanie a été christianisée et célèbre aujourd’hui la visite des rois mages à l’enfant Jésus. Elle se fête en France le 6 janvier. Ce jour est aussi celui du premier miracle des noces de Cana et avant tout la date de baptême du Christ. Le mot « Epiphanie » vient du grec « Epiphaneia » qui veut dire « manifestation, apparition ». Cette tradition est devenue une tradition populaire et familiale. Elle donne à la galette toute sa dimension religieuse et festive. La galette des rois, briochée ou à la frangipane, servie à l’épiphanie, est une recette typiquement française qui existait bien avant l’épiphanie. Elle était partagée en autant de parts que d’invités, plus une part dite « la part du Bon Dieu », destinée au premier pauvre qui se présentait. La fève dans la galette des rois tirerait son origine au temps des Romains. Au début de janvier, les saturnales de Rome (grandes fêtes de l’Antiquité romaine en l’honneur de Saturne) élisaient le roi du festin grâce à une fève noire ou blanche. Aujourd’hui, les fèves sont devenues des figurines en porcelaine, plus ou moins belles, selon le fournisseur. Il se dit que depuis 1975, les boulangers-pâtissiers qui préparent chaque année la galette de rois de l’Élysée n’y ajoutent pas de fève afin que le Président de la République ne puisse pas être couronné. Il ne manquerait plus que cela !
L’Épiphanie se fête donc avec allégresse le 6 janvier pour la présentation de Jésus aux rois mages. On dit aussi le Jour des Rois. Ne soyons pas hypocrites en prétendant que s’il n’existait pas dans les pâtisseries et autres lieux de commerce ces galettes des rois, la tradition aurait continué à se maintenir. Il nous faut indiscutablement à nous mortels des rappels matériels pour nous préparer à cet événement. Il serait seulement souhaitable qu’en plus de la couronne, un rappel des faits soit inscrit sur la couronne. Trop nombreux sont ceux qui ignorent tout de l’historique de cette galette des rois.
L’Épiphanie a lieu 12 jours après Noël. Ces 12 jours représentent aussi le décalage entre le calendrier lunaire et le calendrier solaire. Une année fait 12 mois lunaires (à l’origine le mois représentait la période entre deux nouvelles lunes, soit 29,5 jours). Cela fait un total de 354 jours. Il faut ajouter presque 12 jours (comme les 12 mois de l’année) pour atteindre l’année solaire. 6 jours après Noël et 6 jours avant l’Épiphanie, se déroule le passage à la nouvelle année. Autrefois, on fêtait le jour de l’an, la circoncision de Jésus. Comme tout enfant juif, elle se déroulait 7 jours après la naissance. Dans le Nouveau Testament, le terme ἐπιφάνεια est utilisé pour désigner l’avènement (en latin adventum, dans la Vulgate) du Christ et de son règne : « Et maintenant, voici qu’est préparée pour moi la couronne de justice, qu’en retour le Seigneur me donnera en ce Jour-là, lui le juste Juge, et non seulement à moi mais à tous ceux qui auront attendu avec amour son Apparition ». (Deuxième épître à Timothée, IV, 8, Bible de Jérusalem). Le terme ἐπιφάνεια est aussi utilisé pour désigner la manifestation de Jésus Christ sur terre (en latin inluminatio,-onis, dans la Vulgate, d’où illumination en français) : « cette grâce a été maintenant manifestée par l’Apparition de notre Sauveur Christ Jésus, qui a détruit la mort et fait resplendir la vie et l’immortalité par le moyen de l’Évangile. » (Deuxième épître à Timothée, I, 10, Bible de Jérusalem). https://www.vexilla-galliae.fr/actualites/chetiente-christianophobie/l-epiphanie-est-un-mystere-de-lumiere-l-amour-de-dieu/ |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Janus - Le Dieu des portes et des commencements Mar 07 Jan 2020, 15:07 | |
| On ne peut pas reprocher à un site royaliste une lecture (hyper-)monarchiste -- même si le qualificatif de "rois" est précisément ce qui manque aux "mages", à la lettre du moins du récit de Matthieu...
Ce n'est pas parce qu'il y a des "épiphanes" dans la culture grecque (les dieux de l'Olympe supposés s'être manifestés aux hommes) et hellénistique (les rois les plus "illustres" après Alexandre) qu'il y a là une "fête de l'épiphanie" en tant que telle... Cependant, le rapport général de la notion d'"épiphanie" (manifestation, apparition) à celle de "lumière" me paraît indéniable -- mais il est tellement vaste qu'il embrasse à peu près tout ce dont on peut parler (non seulement en matière de religion ou de philosophie: le moindre "phénomène", comme son nom l'indique, n'est tel qu'en tant qu'il "apparaît" ou "se manifeste", à quelque lumière ou à quelque "figure" de la lumière qu'il faudrait encore penser selon l'analogie ou la métonymie de la lumière, de la vue et de l'optique). |
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