Les temps du rétablissement de toutes choses

C'est sous ce sous-titre que La Tour de Garde (édition d'étude) de février 2024 présente un sujet afin d'encourager ceux et celles qui ne font pas partie du petit troupeau.
Selon l'article de nombreux témoins se demandent ce qu'il va se passer après le départ de la terre de la dernière personne ointe.

Jésus en tant que chef de la congrégation chrétienne lui sera fidèle et la protégera.
Après le départ du dernier oint selon Ézéchiel 38.18-20 les nations attaqueront le peuple de Dieu mais ne pourront le vaincre.

Le 7e paragraphe de l'article intitulé : "Je ne t'abandonnerai jamais." se réfère à ce qui s'est passé peu avant la mort de Moïse lorsque ce dernier déclare aux Israélites qu'après sa mort ils vont s'écarter du bien et agiront mal,
Deutéronome 31.29 "Car je sais qu'après ma mort vous vous corromprez, et que vous vous détournerez de la voie que je vous ai prescrite; et le malheur finira par vous atteindre, quand vous ferez ce qui est mal aux yeux de l'Éternel, au point de l'irriter par l'œuvre de vos mains."

Ensuite le rédacteur, dans la suite, se fait fort de démontrer pourquoi il n'en sera pas ainsi à l'époque moderne, soit dans les temps que nous vivons:
_ Jésus chef de l'assemblée chrétienne la protégera
_ les oints régneront au ciel
_ après la disparition des apôtres le faux culte s'est répandu
  particulièrement dès le 2e siècle de notre ère amenant une
  importante apostasie selon les prophéties qui l'avaient annoncée
_ 1914 allait marqué ce que le périodique présente comme "Les temps du rétablissement de toutes choses" ce qui fera la différence.

Voilà un petit résumé de cet article

Il ne fallait pas s'attendre à l'apocatastase... (apokatastasis pantôn pour "rétablissement de tout ou de tous", en Actes 3,20s).

Apparemment c'est là.

Je ne comprends pas très bien pourquoi la Watch s'obstine à remuer régulièrement un scénario eschatologique devenu tellement embarrassant que la plupart de ses adeptes ne demanderaient sans doute qu'à l'oublier... D'autant que les dernières retouches (depuis une dizaine d'années au moins) me semblent particulièrement calamiteuses. Déjà, l'"enlèvement" pendant la "grande tribulation" ressemble de plus en plus à ses modèles "évangéliques" (the Rapture, en version "dispensationaliste" p. ex.); avec un effectif d'"oints" (présumés) de plus en plus nombreux et qui globalement ne vieillit plus, dans lequel le "Collège central" n'hésite plus à puiser pour se renouveler indéfiniment, on ne peut pas s'attendre à ce que tout le monde meure de vieillesse en même temps: il faut donc postuler un "miracle" supplémentaire, plutôt sinistre s'il s'agit toujours d'une mort (ce qui n'est plus très clair), désormais collective et simultanée -- à moins de le provoquer (p. ex. en empoisonnant les "emblèmes" d'un Mémorial, à la façon de plus d'une secte qui a défrayé la chronique, mais c'est quand même difficile à réaliser à cette échelle, et je ne prête à personne cette intention). On peut à la rigueur imaginer une stratégie comme celle de 2 Thessaloniciens, qui consisterait à neutraliser l'attente imminente en insérant avant la "fin" un préalable irréalisable, mais cela n'aboutit qu'à relancer les spéculations. Surtout, imaginer que lesdits oints, y compris les papys débonnaires qui causent chaque mois dans le poste, vont se transformer instantanément en meurtriers de masse, de nature à faire passer le Hamas, Tsahal, Daesh, Al-Qaida, Poutine, Staline et Hitler réunis pour des enfants de choeur, ça me paraît tellement contraire à l'idée que les TdJ se font de leur propre pacifisme que je ne comprends pas comment ça ne soulève, pour le coup, aucune "objection de conscience"... C'est une chose d'avoir un scénario qui implique des milliards de morts, quand on n'y insiste pas trop et que la besogne incomberait à "Dieu" ou aux "anges", c'en est une autre d'y affecter des noms et des visages humains, réels, connus, et de vouloir mettre soi-même la main à la pâte (outre l'absurdité d'un Dieu tout-puissant qui aurait besoin de renforts militaires). Bref, j'ai l'impression que tout cela ne passe qu'à la faveur de l'apathie générale d'un public captif, qui peut effectivement entendre et répéter n'importe quoi parce qu'il n'y prête même pas assez d'attention pour être choqué ou seulement s'interroger.