D'où nous viennent nos croyances?

Bonjour à tous,

Il y a une question qui souvent me vient à l'esprit: nos croyances, quelles qu'elles soient, les choisissons-nous? Ou, au contraire, s'imposent-elles à nous?
Le mot "croyances" n'est pas forcément le plus adapté, car ma question englobe bien d'autres "choix" (?) que nous faisons ou croyons faire: "je suis de gauche", "je suis libéral", "je crois aux forces de l'esprit", "je crois en la solidarité des hommes", "les hommes sont tous des monstres d'égoïsme", "l'homme nait naturellement bon", etc., etc.

Combien de fois avons-nous entendu: "J'ai tout de suite compris que c'était la Vérité", ou "Soudain, j'ai réalisé combien cela était vrai", et peut-être même l'avons-nous dit nous-mêmes. À travers ces formules, je perçois plus quelque chose qui vient s'installer que quelque chose que l'on va chercher...

Évidemment, je n'attends pas LA réponse à cette question, mais j'aimerais savoir comment vous voyez les choses.
Je n'attends pas LA réponse, parce que je ne crois pas qu'on puisse la trouver: ça me parait évident, je l'ai tout de suite compris!

C'est peut-être la part de vérité (alètheia, le non-oubli!) de la réminiscence platonicienne; on ne connaît que ce qu'on reconnaît. Et finalement il est sans doute plus sain (et sûrement plus modeste) de l'appliquer à la foi qu'à la connaissance.

Mais je suis bien d'accord pour dire que la foi, dans son mo(uve)ment propre, ne choisit pas, ou du moins ne se sait pas choisir: rétrospectivement, avec la lucidité trompeuse de la mémoire, on peut toujours dire "j'ai cru parce que j'ai voulu croire" -- mais lorsqu'on croit effectivement c'est justement ce qu'on ne peut pas dire: celui qui croit se voit au contraire choisi (élu) par la croyance qui s'impose à lui. Son adhésion, pour être authentique, est tout au plus un consentement, et non le "libre choix" du consommateur idéal.

Bonjour,

Lorsque la volonté se tait, l'instinct parle ; en l'absence de l'âme, le corps va son chemin.

Romain Rolland.

Bien à vous.

Bonjour,

Nos croyances religieuses ou politiques nous viennent en partie de notre milieu social; en effet lorsque nous étions enfant l'éducation que nos parents nous ont donné a influencé nos premières convictions, nous pensions commes eux, faisions comme eux car ils étaient à ce moment-là le modèle le plus facile à suivre.
Puis au fil du temps nous avons acquis diverses connaissances et avons fait diverses expériences qui ont commencé à exercer peut-être d'autres influences, voire à faire naître le doute dans notre esprit au sujet de nos convictions et des modèles que nous pourrions suivre. A partir de ce moment s'est forgé en nous de nouvelles croyances et de nouvelles convictions.

Bien sûr si à nos débuts, notre petite enfance, nous ne pouvions compter que sur les convictions de nos parents ou de nos proches, il devint évident que les diverses rencontres que nous avons faites dans le courant de notre vie ont confirmé ou infirmé nos croyances et que ces dernières ont continué d'évoluer.

Avec mes fraternelles salutations.
Jean-Pierre

Instinct

Termes connexes :

intuition, prémonition, pressentiment, penchant, tendance, sens, sentiment, talent, inclination, aptitude, disposition, propension,

Termes à consonance proche :
instrument , instant

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@ Xavier :

J'enlève la religion et la politique , je me retrouve quand même, comme tu le dis, sous d'autres influences.(humaine )

J'imagine maintenant un seul instant être seul au monde !!! Je reste finalement sous influence de la nature, tributaire des saisons, de la pluie, du soleil ect...

L'influence de la nature m'imposera d'être en symbiose avec elle. L'être humain reste donc sous influence.
Donc , si nous pouvons etre en symbiose avec la nature , nous pouvons malgrès " un certain isolement " cultiver un rapport identique avec autrui.

Bon week.

Le Principe de Ramsey (Dokic, Engel, 2001) peut être énoncé ainsi: Les croyances vraies sont celles qui conduisent au succès de nos actions quel que soit le désir en jeu. Dans cette formulation, la notion de variation des possibilités d'application de la croyance (comme élément de décision d'action vis-à-vis d'un désir) est cruciale, car elle impose d'appliquer le Principe de Ramsey à un ensemble de situations (et non à une situation particulière), dans lesquelles une croyance déterminée sera impliquée dans des actions dont on pourra estimer le succès.

Au niveau de l'individu, la particularité d'une croyance est qu'elle est ajustée, par celui qui y adhère, à sa propre réalité. Elle est considérée comme vraie et projetée sur notre représentation conceptuelle de la réalité. Elle est investie d'un dynamisme par le biais d'un ensemble de schèmes ( protocoles élaborés en nous pour sentir, penser, agir ).
Si l'expérience (mise en oeuvre de ces protocoles et constatation de leur opérabilité et efficacité pour résoudre une situation problèmatique) permet à chacun de valider ou d'invalider les croyances, celles qui s'avèrent erronées ne sont pas éliminées mais ajustées. De nouveaux liens entre les concepts seront testés. On pense que cela nécessite une répétition d'expériences aux résultats peu probants et donc invalidant la ou les croyances pour que celles-ci soient modifiées ou remplacées, consciemment ou non.

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