Comprendre l’Apocalypse

Y a pas de mal, en ce qui me concerne. Bien que plus généralement je sois d'accord avec Admin: l'allusion "biographique" (ad hominem) est à éviter.

Le ton de mes réponses s'accorde naturellement à celui d'Hérode, qui en a peut-être d'autres à sa disposition mais ne nous les a guère montrés. Ça ne me gêne pas du moment que ça reste exceptionnel (deux jours tous les quatre ans, c'est supportable, si c'était quotidien ça deviendrait vite pénible), mais je comprends que même à cette dose ça puisse gêner d'autres lecteurs.

Mauvaise pioche ! Epeskiazen, c'était deux mots plus loin, pour "couvrir" (de son ombre)...

Je n'ai nullement l'intention de prouver quoi que ce soit, surtout à vous. Ni de continuer à vous répondre systématiquement -- j'avais déjà cessé de le faire il y a des années, mais en votre absence j'avais oublié... merci de me l'avoir rappelé !

Sur Luc 1,79, ceux que ça intéresse pourront se reporter ici (décembre 2015), où ils retrouveront aussi (décembre 2017) la même "ombre de la mort" dans la citation de Matthieu 4 (qui concerne précisément la Galilée).

Quoi qu’il en soit, il est certain que la compréhension de l’ensemble de l’ Apocalypse de Jean  ne va pas sans poser de problèmes. Ce qui est avancé dans l’introduction à cet écrit dans la TOB présente en termes mesurés et précis l’ensemble de ces problèmes: «L’établissement d’un plan précis est certes aléatoire, mais la difficulté principale réside dans l’interprétation qu’il faut donner à la succession même des visions. Faut-il voir dans celles-ci une évocation plus ou moins symbolique de l’acheminement de l’histoire vers la Parousie prochaine? Ou bien la succession n’est-elle qu’un cadre fictif à l’intérieur duquel l’auteur voudrait présenter tour à tour, non pas les diverses phases du processus eschatologique, mais les multiples aspects du triomphe du Christ, de la condition de l’Église et du jugement du monde? Le choix est fondamental car il engage l’exégèse de l’ensemble du livre».  Lien.

(Je me suis permis de réduire ton lien pour rétrécir la page.)

Les questions de la TOB sont pertinentes, mais elles ne constituent pas nécessairement une alternative (ou bien... ou bien...), d'autant qu'on peut envisager bien d'autres possibilités entre lesquelles il n'y aurait pas forcément non plus à "choisir". La "structure" de l'Apocalypse est certes souvent remarquable (revoir ce fil depuis le début, notamment 10.3.2014 et les liens), mais elle n'est pas complètement cohérente, parce qu'elle inclut de toute évidence des "rédactions" disparates -- ainsi ce qu'on a appelé ici la "couverture" du livre, introduction et lettres aux Eglises d'une part, conclusion(s) d'autre part, qui ne sont manifestement pas de la même venue que le corps du texte, lequel semble d'ailleurs lui-même combiner plusieurs "sources" (ainsi "la grande ville" évoque plutôt Jérusalem au chapitre 11, Rome plus loin). Naturellement, plus on a consacré de temps et d'énergie à traiter ce livre comme un "puzzle", en tentant de reconstituer à partir des morceaux une et une seule image globale et cohérente (quitte à devoir forcer un peu ou beaucoup ici et là), plus il est difficile de se faire à l'idée qu'on n'a précisément pas affaire à un "puzzle", et qu'il faut se contenter de combinaisons partielles et de perspectives locales -- outre l'éternel problème des textes au moins en partie "prédictifs", que l'on se condamne à ne jamais comprendre si l'on exclut d'avance que leurs prédictions aient pu échouer.