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| Questions des lecteurs | |
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Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 20 Nov 2018, 12:26 | |
| La concordance des temps entre ciel et terre est une affaire délicate ! :)
Les conflits catholico-protestants ayant 500 ans d'âge au bas mot, on peut compter, dans ce genre d'affaire, sur des ressources inépuisables de mauvaise foi exégétique de part et d'autre.
Le "parfait", en l'occurrence, marque à l'évidence le caractère "durable", sinon "définitif" ou "irréversible", de la décision: ça sera/restera lié/délié; ce qui correspond assez bien aux usages des images de clés et de portes que tu as relevées, notamment dans l'Apocalypse.
Après, je ne sais pas si c'est plus "raisonnable" de prétendre connaître infailliblement les décisions du ciel que de les lui dicter, mais vu d'ici-bas ça me semble revenir à peu près au même... |
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 04 Déc 2018, 15:19 | |
| FAUT-IL TOUJOURS DIRE « AMEN » ?
« Amen » est un mot qu’il faut prendre très au sérieux. Mais alors, que faire si quelqu’un qui prononce une prière se trompe dans ce qu’il dit ? Devons-nous nous retenir de dire « amen » ? Pas forcément. Jéhovah sait que nous ne trouvons pas toujours les bons mots, et il ne tient pas compte de ces erreurs. Par conséquent, ne soyons pas excessivement attachés aux détails. Concentrons-nous sur les idées que le frère essaie d’exprimer plutôt que sur les mots. Ainsi, nous pourrons sans doute nous sentir libres de dire « amen ». Par contre, si nous sommes présents lors d’une prière prononcée par un non-Témoin, nous ne dirons pas « amen », ni à voix haute ni silencieusement. Dans quelle situation cela pourrait-il se produire ? Nous pourrions assister à un événement qui n’a rien de religieux, mais où on demande à quelqu’un de prononcer une prière. Ou alors nous appartenons à une famille où, par exemple, le père n’est pas Témoin et décide de prier pour tout le monde. Comment réagir ? Nous pouvons rester silencieux et respectueux. Cependant, nous ne participerons pas à la prière en tenant la main des autres ou en disant « amen ». Nous choisirons peut-être de prier silencieusement pendant ce temps, mais nous ne dirons pas « amen » à voix haute. En effet, cela pourrait donner l’impression que nous nous sommes joints à leur prière. Si les autres se lèvent, c’est à nous de décider si nous nous lèverons aussi ou pas. Le seul fait de se tenir debout ou de baisser la tête n’est pas un acte d’adoration. Chaque chrétien décidera quoi faire dans un tel cas, et personne ne devrait lui reprocher sa décision. Les situations dont nous venons de parler nous permettent de mieux comprendre encore toute l’importance du mot « amen » pour Jéhovah. https://www.jw.org/fr/publications/revues/w201903/ |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 04 Déc 2018, 16:35 | |
| Cela donne en passant aux TdJ français un petit aperçu de la culture américaine, si différente de la leur où ils peuvent facilement se croire les seuls à prier, par exemple à un repas...
Aristote avait sagement exclu la prière (la demande, le voeu, le souhait en général, eukhè) du critère "logique" du "vrai" et du "faux".
En retour, cette question reste un assez bon critère du "sectarisme", et une occasion pour celui-ci de s'interroger. Il suffit de pousser la casuistique un peu plus loin: quid du "Notre Père" ? Il n'y aurait pas un mot, en principe, à objecter à la prière, hormis le statut de celui qui la prononce... Et si le TdJ était appelé à la prononcer lui-même, dans une assemblée de non-TdJ ? Il dirait volontiers "amen" à une prière à la Salle du Royaume, même en présence de non-Témoins; il prierait volontiers dans une "étude biblique" où il serait le seul TdJ; alors qu'est-ce qui bloque ?
Cela me rappelle deux anecdotes, que je n'avais jamais songé à rapprocher: celle, que j'ai déjà racontée, de ce catholique qui m'avait passablement embarrassé, au terme d'une discussion longue et sympathique, en me proposant de prier avec lui, et en ne me lâchant pas sans que je lui dise pourquoi je refusais; et, quelques années plus tard, de cette assemblée évangélique hispanophone qui ne disait jamais le Notre Père, par réflexe "anticatholique", et à qui j'ai fini par le faire dire, après l'avoir "commenté"...
Le "sectarisme" est rationnel, voire hyper-rationnel, il a toujours d'excellentes raisons de ne pas faire comme les autres et de s'en séparer. Il faut pousser ces raisons à leur limite pour voir apparaître derrière elles la "superstition", foncièrement irrationnelle, sans laquelle il n'aurait aucun pouvoir. |
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 06 Déc 2018, 14:55 | |
| Quand la Puissance anglo-américaine est-elle devenue la septième puissance mondiale annoncée par les prophéties bibliques ? ▪ Dans un rêve, le roi Neboukadnetsar a vu une immense image composée de divers métaux. Jéhovah a révélé à Daniel que ses différentes parties correspondaient à des puissances mondiales. L’image ne représentait pas toutes les puissances mondiales apparues au cours de l’Histoire, mais seulement cinq puissances ayant joué un rôle significatif dans l’histoire du peuple de Dieu à partir de l’époque du prophète. — Dan. 2:31-45. La description que Daniel a donnée de l’image laisse entendre que la Puissance mondiale anglo-américaine devait provenir de Rome, et non la vaincre. Le prophète a vu que le fer des jambes s’étendait jusqu’aux pieds et aux orteils. (Dans les pieds et les orteils, le fer est mélangé à de l’argile*.) C’est ce détail qui indique que la Puissance mondiale anglo-américaine devait provenir des jambes en fer. L’Histoire corrobore cette description. La Grande-Bretagne, qui faisait jadis partie de l’Empire romain, a commencé à s’imposer vers la fin des années 1700. Plus tard, les États-Unis d’Amérique sont devenus une nation avec laquelle il fallait compter. Néanmoins, la septième puissance mondiale annoncée par les prophéties bibliques n’avait pas encore pris forme. En effet, la Grande-Bretagne et les États-Unis n’avaient pas encore agi de concert d’une manière flagrante. Leur collaboration est devenue plus étroite au cours de la Première Guerre mondiale. À cette époque, “ les fils du royaume ” déployaient leur activité principalement aux États-Unis, leur siège mondial se situant à Brooklyn, dans l’État de New York (Mat. 13:36-43). Des chrétiens oints prêchaient avec zèle dans des pays se trouvant sous la coupe de l’Empire britannique. Durant la Première Guerre mondiale, des liens particuliers se sont forgés entre la Grande-Bretagne et les États-Unis tandis qu’ils combattaient leurs ennemis communs. La guerre ayant exacerbé le patriotisme, ces deux nations ont manifesté de l’inimitié à l’encontre de ceux qui faisaient partie de la semence de la “ femme ” de Dieu. Elles ont interdit certaines de leurs publications et emprisonné les frères qui dirigeaient l’œuvre de prédication. — Rév. 12:17. Du point de vue des prophéties bibliques, la septième puissance mondiale n’est donc pas apparue à la fin des années 1700, lorsque la Grande-Bretagne a commencé à imposer sa domination, mais seulement au début du jour du Seigneur*.
[Notes] L’argile mélangée au fer représente des éléments internes à la Puissance mondiale anglo-américaine. Avec le temps, les éléments en question ont empêché cette puissance d’être aussi forte qu’elle le souhaitait. Cette explication constitue une mise à jour de celle qui figure dans le livre Prophétie de Daniel (page 57, paragraphe 24) et qui est illustrée aux pages 56 et 139. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2012447 |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 06 Déc 2018, 17:08 | |
| Outre le réglage chronologique (qui consiste à mettre "hors champ" des "prophéties bibliques" tout ce qui se passe entre l'époque "apostolique" et 1914, une paille ! -- dans la même logique que les révisions précédentes sur l"'esclave fidèle et avisé" et autres paraboles synoptiques), on peut deviner un brin de "politiquement correct": le discours antérieur qui identifiait la faiblesse de l'argile à la démocratie est mis en sourdine, voire passé sous silence (au moment peut-être où il aurait eu quelque chance d'apparaître "prophétique" !). |
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Lun 10 Déc 2018, 12:42 | |
| Certains article de la Watcht sont surprenants, au point de se demander si l'auteurs avait perçu la portée de son article au moment ou il l'a rédigé. L'article qui suit me semble faire parti de cette catégorie, en effet il nous explique, à travers la question, "Quelles raisons les Juifs du Ier siècle avaient-ils d’être « dans l’attente » du Messie ?", que les apôtres et autres chrétiens du Ier siècle n'avaient pas été en mesure de comprendre la prophétie des 70 semaines, alors que cette compréhension leur aurait été de la plus grande utilité pour prouver que Jésus était bien le Messie annoncé, à Contrario, aujourd'hui, la Watch a été capable de décrypter cette prophétie, à un moment, ou cette compréhension est la moins utile.
Quelles raisons les Juifs du Ier siècle avaient-ils d’être « dans l’attente » du Messie ?
Se peut-il que les Juifs du Ier siècle aient calculé le moment où le Messie arriverait grâce à la prophétie des 70 semaines contenue en Daniel 9:24-27 ? C’est possible, mais rien ne permet de le certifier. Par contre, une chose est sûre : il existait, au temps de Jésus, quantité d’interprétations contradictoires de cette prophétie, et aucune ne correspond à la compréhension que nous en avons aujourd’hui*. Les Esséniens enseignaient que deux Messies devaient se manifester vers la fin d’une période de 490 ans. Toutefois, on ne peut être certain qu’ils basaient leurs calculs sur la prophétie de Daniel. Et même si cela avait été le cas, étant donné que les Esséniens étaient une secte monastique juive (une opinion aujourd’hui couramment admise), il est difficile d’imaginer que la grande majorité des Juifs aient pu être influencés par les idées d’un tel groupe isolé. Au IIe siècle de n. è., des Juifs croyaient que les 70 semaines correspondaient à la période allant de la destruction du premier temple, en 607 av. n. è., à la destruction du second temple, en 70 de n. è. D’autres associaient l’accomplissement de cette prophétie à la période des Maccabées, au IIe siècle av. n. è. Bref, tous n’étaient pas d’accord sur la signification des 70 semaines. Si la prophétie des 70 semaines avait été correctement comprise au Ier siècle de n. è., on aurait pu s’attendre à ce que les apôtres et d’autres chrétiens du Ier siècle s’en servent pour prouver que le Messie promis était bien arrivé au moment prédit, en la personne de Jésus Christ. Or, rien n’indique que ce soit le cas. Autre point intéressant : les rédacteurs des Évangiles ont souvent signalé que certaines prophéties des Écritures hébraïques s’étaient accomplies en Jésus Christ (Mat. 1:22, 23 ; 2:13-15 ; 4:13-16). Pourtant, ils n’ont jamais fait le lien entre la venue de Jésus sur terre et la prophétie des 70 semaines. En résumé, on ne peut affirmer que la prophétie des 70 semaines était correctement comprise aux jours de Jésus. Mais les Évangiles fournissent des éléments montrant que les Juifs avaient de solides raisons d’être « dans l’attente » du Messie.
https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2014127 |
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Lun 10 Déc 2018, 13:44 | |
| Belle prise !
Même si tout cela arrive avec beaucoup de retard (la doxa relative aux "esséniens" date des années 1950 et n'est précisément plus "couramment admise" aujourd'hui!), c'est révolutionnaire par rapport à ce que j'ai appris et récité tout au long de ma vie jéhoviste (1972-86). Il faudrait d'ailleurs préciser que la première interprétation "messianique" de Daniel 9, dans le christianisme ancien, qui commence à ressembler à celle qui a cours chez les TdJ et autres "fondamentalistes", est de Julius Africanus, au début du IIIe siècle (et encore: elle n'identifie pas le retranchement du "messie" = "oint" à la mort de Jésus)... Il en résulte, comme tu l'observes, un "objet théologique remarquable", à savoir une "prophétie" parfaitement inutile, parce qu'incomprise au temps de sa réalisation comme au temps de son énonciation (supposées). |
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Ven 28 Déc 2018, 14:03 | |
| Dans la prière qu’il a laissée comme modèle, Jésus voulait-il dire que la volonté de Dieu se faisait déjà au ciel, alors que les anges méchants n’en avaient pas encore été expulsés ? Selon Matthieu 6:10, Jésus a dit : “ Que ta volonté se fasse, comme dans le ciel, aussi sur la terre. ” Cette requête peut être interprétée de deux façons différentes. On peut y voir soit une prière pour que la volonté de Dieu se fasse sur la terre comme elle se faisait déjà au ciel, soit une requête pour que cette volonté se fasse pleinement, à la fois au ciel et sur la terre*. Le sens des paroles précédentes de Jésus, “ que ton royaume vienne ”, indique que la deuxième interprétation est davantage en harmonie avec les Écritures. En outre, elle rend compte de la situation qui existait lorsque Jésus était sur terre et durant la longue période qui a suivi. Comment cela ? Le livre de la Révélation montre que l’établissement du Royaume de Dieu au ciel a entraîné deux conséquences distinctes. La première concerne le ciel, la deuxième, la terre. Révélation 12:7-9, 12 déclare : “ Une guerre a éclaté dans le ciel : Mikaël et ses anges ont lutté contre le dragon, et le dragon et ses anges ont lutté, mais il n’a pas été le plus fort, et il ne s’est plus trouvé de place pour eux dans le ciel. Et il a été jeté, le grand dragon, le serpent originel, celui qu’on appelle Diable et Satan, qui égare la terre habitée tout entière ; il a été jeté sur la terre, et ses anges ont été jetés avec lui. Voilà pourquoi réjouissez-vous, cieux, et vous qui y résidez ! Malheur à la terre et à la mer, parce que le Diable est descendu vers vous, ayant une grande fureur, sachant qu’il n’a qu’une courte période. ” L’expulsion de Satan et des démons après 1914 a débarrassé le ciel de tous les esprits rebelles, ce qui a procuré une grande joie aux autres fils angéliques de Jéhovah, qui sont fidèles et bien plus nombreux (Job 1:6-12 ; 2:1-7 ; Révélation 12:10). La requête contenue dans la prière modèle de Jésus concernant le ciel a ainsi été exaucée. Tous ceux qui sont demeurés dans ce domaine céleste étaient fidèles à Jéhovah et totalement soumis à sa souveraineté ..... https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2003926 |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Ven 28 Déc 2018, 17:00 | |
| Sans revenir sur les problèmes habituels (mélange des textes et répartition générale des contenus dans une chronologie supposée commune à la terre au ciel), on peut noter deux choses:
1) Il y a dans le "Notre Père" une structure significative, plus évidente en araméen (p. ex. syriaque) qu'en grec (avec tout ce que j'ai dit contre la théorie du "Matthieu hébreu", ou "araméen", il faut que je m'explique: le Notre Père, qui ne vient pas de Marc et présente en revanche de nombreuses analogies formelles avec le Qaddish rabbinique, est certainement d'origine sémitique): en grec le "ciel" (ouranos) est affecté d'une différence de nombre (pluriel/singulier: notre Père qui es aux cieux / sur la terre comme au ciel) qui n'existe ni en hébreu ni en araméen (une seule forme, plurielle ou duelle, pour šm'ym/h). Du coup, l'effet d'inclusion ou de parenthèse qui rassemble les trois premières demandes (notre Père qui est aux cieux / que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite / sur la terre comme aux cieux) est beaucoup plus sensible en araméen qu'en grec: ce n'est pas seulement la "volonté", mais aussi la "sanctification du nom" et le "règne-royaume" qui doivent advenir "sur la terre comme au ciel".
2. La structure (hôs / kai, comme / et aussi) du v. 10 (littéralement comme au ciel, aussi sur la terre) se retrouve presque à l'identique au v. 12 où il y a bien une différence temporelle: pardonne-nous nos fautes, comme aussi nous avons pardonné (ou, plus littéralement: laisse aller nos dettes, comme nous aussi nous avons laissé aller..., impératif présent / indicatif parfait). Cela suggérerait plutôt la même logique dans la première partie: que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme tout cela est déjà "au ciel". |
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Lun 07 Jan 2019, 16:33 | |
| Merci Narkissos pour ces éclaircissements.
En Romains 7:19, quel était “le bien” que l’apôtre Paul ne pouvait pas faire?
Paul parlait de son inaptitude à accomplir toutes les bonnes choses énoncées dans la Loi mosaïque. Cela était impossible à Paul, ainsi qu’à toute autre personne, y compris nous-mêmes, en raison de l’imperfection et de la condition humaine pécheresse. Cependant, il n’y a aucune raison de désespérer. Le sacrifice du Christ a permis aux humains d’accéder au pardon et à la faveur de Dieu.
On lit en Romains 7:19: “Car le bien que je souhaite je ne le fais pas, mais le mal que je ne souhaite pas, voilà ce que je pratique.” Le contexte montre que le “bien” auquel Paul faisait allusion était celui dont parlait la Loi. Au Rm 7 verset 7, il avait dit: “La Loi est-elle péché? Que ce ne soit jamais le cas! Vraiment, je n’aurais pas appris à connaître le péché, n’eût été la Loi; ainsi, je n’aurais pas appris à connaître la convoitise, si la Loi n’avait dit: ‘Tu ne dois pas convoiter.’” Oui, il ressortait clairement de la Loi que, puisque nul ne pouvait l’observer entièrement, tous les hommes étaient pécheurs.
Paul disait ensuite qu’il était “vivant jadis, en dehors de la loi”. De quelle époque voulait-il parler? Du temps où il se trouvait dans les reins d’Abraham, avant que Jéhovah ne donne la Loi à Israël (Romains 7:9; voir Hébreux 7:9, 10). Certes, Abraham était imparfait, mais comme la Loi n’avait pas encore été donnée, il n’y avait pas tous ces commandements — qu’il n’aurait pu observer — pour lui rappeler qu’il était pécheur. Doit-on en conclure que lorsque la Loi est apparue et a fait ressortir l’imperfection humaine, elle a produit de mauvais résultats? Non. Paul poursuivait: “La Loi, elle, est donc sainte, et le commandement est saint, juste et bon.” — Romains 7:12.
Remarquons que Paul disait de la Loi qu’elle était “sainte” et ‘bonne’. Dans les versets suivants, il expliquait que “ce qui est bon”, c’est-à-dire la Loi, révélait qu’il était pécheur; à cause de ce péché, il méritait la mort. Et plus loin, il écrivait: “Le bien que je souhaite je ne le fais pas, mais le mal que je ne souhaite pas, voilà ce que je pratique. Si donc c’est ce que je ne souhaite pas que je fais, ce n’est plus moi qui le fais, mais le péché qui habite en moi.” — Romains 7:13-20.
Donc, dans ce contexte, Paul ne parlait pas du bien en général ou simplement de bonnes actions (voir Actes 9:36; Romains 13:3). Il parlait en particulier de faire (ou de ne pas faire) des choses en conformité avec la Loi de Dieu, qui était bonne. Dans le passé, il avait été un pratiquant zélé de la religion juive et, par rapport à d’autres, il avait été “irréprochable”. Néanmoins, même s’il était convaincu d’avoir été un esclave consciencieux de cette bonne Loi, il ne satisfaisait pas pleinement à ses exigences (Philippiens 3:4-6). La Loi, reflétant les principes de Dieu, qui sont parfaits, montrait à l’apôtre que, dans sa chair, il était toujours esclave de la loi du péché et donc condamné à mort.
Cependant, Paul pouvait être reconnaissant à Jéhovah de l’avoir, grâce au sacrifice du Christ, déclaré juste et libéré de la loi du péché et de sa conséquence, la sentence de mort. — Romains 7:25. Aujourd’hui, les chrétiens ne sont pas sous la Loi mosaïque, car cette Loi a été clouée au poteau de supplice (Romains 7:4-6; Colossiens 2:14). Toutefois, il nous faut reconnaître qu’il ne s’agissait pas d’un code pesant auquel nous ne devons plus prêter attention. Non, fondamentalement la Loi était bonne. Il est donc approprié que nous lisions les livres de la Bible qui contiennent la Loi et que nous apprenions ce qu’elle exigeait des Israélites. C’est ce que, dans le monde entier, les Témoins de Jéhovah vont bientôt faire dans le cadre de leur lecture hebdomadaire de la Bible. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1991649 |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Lun 07 Jan 2019, 21:16 | |
| L'explication contextuelle ne me paraît pas franchement mauvaise, quoique un peu raide et simplificatrice; par exemple, elle passe sous silence un élément important du texte, l'adéquation de "l'homme intérieur" (ho esô anthrôpos) et de l'"esprit"-intellect (noûs, et non pneuma) au "bien" ou "bon" (agathon) de la loi, v. 22s -- qui rejoint en partie le thème de la "conscience" ou du "cœur" au chapitre 2. Autrement dit, il y a du "bon" dans l'homme comme il y en a dans la loi, et ils se reconnaissent -- ce qui complique singulièrement la doctrine du "péché originel", y compris dans sa version jéhoviste... |
| | | free
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 08 Jan 2019, 11:29 | |
| Le texte de Rm 7, 18 ss ; est complexe, en effet (si j'ai bien compris) pour Paul l'homme est double, il est constitué de "l’homme intérieur" et de "l’homme extérieur", "c'est l'homme que je suis intérieurement, je prends plaisir à la loi de Dieu" mais je suis "captif de la loi du péché qui est dans tout mon corps". Selon Paul il se produit un conflit interne, un conflit psychique et affectif entre la volonté du bien et l'attraction inexorable vers le mal, qui (me semble-t-il) dépasse le cadre de l'observance uniquement de la loi. Le corps est le siège d’une autre loi (celle du péché), qui s’impose et dépasse les pouvoirs de la conscience humaine qui désir accomplir la volonté de Dieu, la loi du désir du mal est inscrite dans la "chair" et échappe au contrôle conscient du désir du bien.
C’est pourquoi Paul peut tirer, au verset 25, cette conclusion :
"Grâce soit rendue à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur ! Ainsi donc, moi, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché."
Un mouvement religieux à la morale rigide comme les TdJ peut y voir comme une excuse à accomplir le "mal", le désir du péché étant comme inscrit dans notre "chair", donc inéluctable, d'où la nécessité d'affirmer "Paul ne parlait pas du bien en général ou simplement de bonnes actions. Il parlait en particulier de faire (ou de ne pas faire) des choses en conformité avec la Loi de Dieu, qui était bonne." |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 08 Jan 2019, 12:21 | |
| Je pense aussi que la "loi" (nomos), dans ce texte, n'est pas seulement "mosaïque": sous cette référence évidente, centrale et à plus d'un titre exemplaire, il y va du concept même de "loi" (de la loi en général et de n'importe quelle loi, de tout ce qu'on appelle "droit" ou "justice"; cf. p. ex. 7,1ss qui vaut aussi bien en droit romain, d'où la référence à l'expertise supposée des destinataires -- qui ne sont sans doute majoritairement pas "romains" au sens de la citoyenneté, mais pas "juifs" non plus).
Ledit concept en effet se divise en divisant "l'homme": loi de "bien" d'une part, que l'intellect (noûs) ne peut que reconnaître comme tel(le) -- jusque-là, c'est tout à fait platonicien -- loi de "péché" et de mort d'autre part, pour autant que la "chair" ne suit pas. Donc, loi de division et de condamnation, dont l'issue se trouverait dans le paradoxe de l'esprit (pneuma), loi du hors-loi si l'on peut dire (en tout cas "Paul" le dit, 8,1ss). |
| | | free
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 12:55 | |
| Dans quels cas peut-on remettre en cause la validité d’un baptême ?
Il peut arriver, dans certains cas, qu’une personne baptisée s’interroge sur la validité de son baptême et songe à se faire rebaptiser. Il se peut, par exemple, qu’à l’époque de son baptême elle ait secrètement vécu dans une situation ou commis un acte qui auraient conduit à son excommunication si elle avait déjà été baptisée. Pouvait-elle légitimement se vouer à Jéhovah dans de telles circonstances ? Elle n’aurait pu le faire qu’à condition de mettre un terme à sa conduite contraire aux Écritures. Par conséquent, une personne qui se serait fait baptiser alors qu’il existait à ce moment-là un empêchement sérieux pourrait envisager de se faire rebaptiser.
Prenons à présent le cas de quelqu’un qui ne pratiquait pas le péché au moment de son baptême, mais dont la conduite a réclamé par la suite la formation d’un comité de discipline religieuse. Il prétend alors qu’il ne comprenait pas pleinement ce qu’il faisait lors de son baptême et il remet en question la validité de celui-ci. Lorsqu’ils s’entretiennent avec un transgresseur, les anciens ne devraient pas poser de questions au sujet de son baptême ni lui demander s’il estime que son vœu et son baptême étaient valides. Après tout, il a entendu un discours biblique sur la signification du baptême. Il a répondu oui aux questions relatives au baptême. Puis il s’est changé et s’est fait immerger dans l’eau. On est donc en droit de penser qu’il comprenait parfaitement le sérieux de son engagement. Les anciens le traiteront donc comme une personne baptisée.
Si quelqu’un remet en question la validité de son baptême, les anciens l’inviteront à lire La Tour de Garde du 1er février 1961, page 47, et celle du 15 septembre 1964, pages 567-570, où la question de la validité du baptême est examinée en détail. En définitive, la décision de se faire rebaptiser (par exemple, parce qu’on aurait eu une compréhension de la Bible insuffisante au moment du baptême) est une question personnelle. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2010127 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 13:54 | |
| L'absence (inhabituelle) de référence biblique est ici symptomatique: l'interprétation jéhoviste du baptême ne correspond strictement à rien dans le NT -- et il ne peut pas en être autrement pour maintenir l'aberration (par rapport à la pratique chrétienne classique, et notamment protestante) qui consiste à appliquer l'un des deux "sacrements" (majeurs) à tous et l'autre seulement à quelques-uns, alors que pour Paul au moins ils ont sensiblement la même "signification"... |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 14:26 | |
| - Narkissos a écrit:
- L'absence (inhabituelle) de référence biblique est ici symptomatique: l'interprétation jéhoviste du baptême ne correspond strictement à rien dans le NT -- et il ne peut pas en être autrement pour maintenir l'aberration (par rapport à la pratique chrétienne classique, et notamment protestante) qui consiste à appliquer l'un des deux "sacrements" (majeurs) à tous et l'autre seulement à quelques-uns, alors que pour Paul au moins ils ont sensiblement la même "signification"..
Peux-tu me rappeler auxquels sacrements tu te réfères, merci ? |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 14:40 | |
| Baptême et eucharistie (ou Sainte-Cène): les deux seuls "sacrements" du protestantisme en général, qui restent à bien des égards les deux principaux du catholicisme (lequel en reconnaît théoriquement sept) ou des Eglises d'Orient.
"Paul" donne approximativement aux deux rites le même sens, d'union à la mort du Christ (1 Corinthiens 10--11; Romains 6): pour réserver le mémorial aux "oints" et appliquer en revanche le baptême à tous ses adeptes, il faut que la Watch invente à ce dernier une tout autre signification (symbole de "dedication", vœu-engagement) -- celle-là, on peut toujours la chercher dans le NT... |
| | | free
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 16:21 | |
| - Citation :
- "Paul" donne approximativement aux deux rites le même sens, d'union à la mort du Christ (1 Corinthiens 10--11; Romains 6): pour réserver le mémorial aux "oints" et appliquer en revanche le baptême à tous ses adeptes, il faut que la Watch invente à ce dernier une tout autre signification (symbole de "dedication", vœu-engagement) -- celle-là, on peut toujours la chercher dans le NT...
Du point de vu des écrits de Paul remettre en cause son baptême, c'est aussi remettre en cause son "onction" pour reprendre la terminologie watchtérienne. Or l'élection des croyants par l'Esprit de Dieu, ne dépend d'aucune instance humaine. |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 16:48 | |
| Même du point de vue catholique ou orthodoxe, l'"annulation" d'un baptême n'a aucun sens -- on peut toujours "apostasier", c.-à-d. renier sa foi ou son appartenance chrétiennes, ou être "excommunié", c'est autre chose; ou encore constater l'invalidité d'un baptême et le reconnaître pour nul, ce qui est tout le contraire de l'"annuler" au sens courant du mot. C'est aussi ce qui rend le problème de l'"anabaptisme" (re-baptiser des baptisés, donc tenir leur premier baptême pour nul et non avenu, comme on dit) si sensible dans les relations œcuméniques.
On peut noter au passage que le baptême des enfants, même si c'est un développement essentiellement postérieur au NT, ne contrevient pas fondamentalement à l'interprétation paulinienne (et par extension augustinienne, luthérienne, calviniste, etc.): à la limite, moins il y rentre de "volonté" et de "décision" humaines, personnelles et particulières, et mieux ça vaudrait du point de vue de la "grâce". |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 17:55 | |
| - Citation :
- Ledit concept en effet se divise en divisant "l'homme": loi de "bien" d'une part, que l'intellect (noûs) ne peut que reconnaître comme tel(le) -- jusque-là, c'est tout à fait platonicien -- loi de "péché" et de mort d'autre part, pour autant que la "chair" ne suit pas. Donc, loi de division et de condamnation, dont l'issue se trouverait dans le paradoxe de l'esprit (pneuma), loi du hors-loi si l'on peut dire (en tout cas "Paul" le dit, 8,1ss).
Pour revenir à Rm 7 et son affirmation : "Ce que je veux, je ne le pratique pas, mais ce que je fais, c'est ce que je déteste", ne peut-on pas la mettre en lien avec Mt 16,41 : "l'esprit est ardent, mais la chair est faible" ? |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 09 Jan 2019, 18:35 | |
| Sans doute, d'autant que la formule de Matthieu (26,41) vient en l'occurrence de Marc (14,38) qui est dans l'ensemble beaucoup plus "paulino-compatible", si je puis dire. (A contrario, la première partie du verset, "pour ne pas entrer en tentation/épreuve" a dans Matthieu un parallèle, le "Notre Père", qu'elle n'a pas chez Marc, et cela suffit à la faire entendre un peu différemment d'un évangile à l'autre.)
L'opposition esprit(-souffle, pneuma) / chair (sarx) est sans conteste dominante dans le NT en général, chez Paul et dans l'épître aux Romains en particulier; mais ce n'est justement pas celle qui prévaut en Romains 7,14ss, qui tente au contraire de décrire l'impasse de l'homme "naturel", sans le secours de l'esprit, pris entre "loi" ("spirituelle", elle) d'une part et "chair" ou "péché" d'autre part. L'"esprit"-souffle-pneuma-spiritus (dernière mention v. 6) est au contraire ce qui est censé le faire sortir de cette impasse au chapitre suivant (8 ).
Quoi qu'il en soit, la formule (de Marc-Matthieu) est intéressante, parce que ce qu'elle oppose à la "tendance" (prothumos, prothumia, inclination, disposition, cf. Actes 17,11; Romains 1,15; 2 Corinthiens 8,11s.19) de l'esprit n'est pas une tendance ou une force contraires, d'intensité supérieure ou comparable, mais une faiblesse (asthenès) de la "chair". Et cette association de la "chair" à la "faiblesse" (dont on abuse parfois en en faisant une "définition" générale et même une traduction de la "chair" biblique, ce qui aboutit souvent à un contresens) est aussi présente chez Paul (cf. notamment Romains 6,19 et surtout 8,3, la loi affaiblie par la chair) -- bien qu'ailleurs la "chair" et le "péché" soient décrits comme des "puissances" (adverses). La pensée hésite entre deux représentations contradictoires: 1) la chair alliée à l'esprit, mais "maillon faible", qui lâche ou "ne suit pas"; 2) la chair ennemie de l'esprit, et alors puissante, puisqu'il faut l'affaiblir, et qu'on n'en finit pas de la "faire mourir" (crucifier, etc.). Sans compter que d'un texte à l'autre l'"esprit" n'est pas forcément le même (dans Marc-Matthieu rien n'oblige à entendre "le Saint-Esprit", on peut aussi comprendre, contextuellement, quelque chose comme "la volonté" ou "l'intention" -- ce qui rejoindrait, pour le coup, l'esprit-intellect de Romains 7, l'homme intérieur qui "veut" mais ne peut pas). |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Ven 11 Jan 2019, 15:30 | |
| Les enfants n’ayant pas atteint l’âge de responsabilité et qui meurent à Armaguédon ressusciteront-ils ? — Un lecteur de l’Ohio. (Article de 1951)
Nous ne pouvons être dogmatiques sur cette question, étant donné que Dieu est le juge. Cependant, si Jéhovah Dieu prononce un jugement contre certaines créatures et l’accomplit par son Roi Jésus-Christ à Armaguédon, la décision de Dieu doit avoir en quelque sorte un caractère définitif. S’il en est ainsi, ceux que le jugement de Dieu détruira à la bataille d’Armaguédon sont effectivement détruits. Ézéchiel chapitre 9 semble se référer à Armaguédon, et le Éz 9 verset 6 déclare : “ Tuez, détruisez les vieillards, les jeunes hommes, les vierges, les enfants et les femmes ; mais n’approchez pas de quiconque aura sur lui la marque. ” Ceux qui ne sont pas marqués en recevant favorablement l’avertissement de Dieu n’obtiennent pas sa miséricorde. Cela n’est pas une injustice de la part de Dieu. Si c’était un cas de justice absolue, il n’épargnerait personne, puisque tous, jeunes ou vieux, sont des pécheurs, imparfaits. C’est seulement parce qu’Il exerce son amour et sa miséricorde que quelqu’un est préservé pendant Armaguédon ou qu’il ressuscite.
Le comportement des parents s’étend aux enfants, et les parents sont avertis que leur iniquité retombe sur leur postérité jusqu’à la troisième et quatrième génération. (Ex. 20:5, 6) Les parents reçoivent l’ordre d’instruire leurs enfants dans la voie que Dieu a tracée, et si dans ces derniers jours des parents refusent d’observer l’instruction et l’avertissement divins, ils attirent la destruction sur eux-mêmes et sur leurs enfants en bas âge à Armaguédon. (Deut. 6:6, 7 ; Éph. 6:4) En accord avec la justice, Dieu peut laisser dans la mort de tels enfants, car, comme le montre Ézéchiel, ils meurent tous dans leur iniquité. (Éz. 3:17-19 ; 33:1-6) Les parents devraient se souvenir que leur mauvais comportement s’étend défavorablement à leurs enfants, et peut conduire leur descendance à la destruction à Armaguédon, tout comme un comportement droit des parents peut amener leurs enfants en bas âge sur le chemin de la préservation pendant Armaguédon et leur donner l’opportunité de la vie éternelle dans le monde nouveau. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1950846 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Ven 11 Jan 2019, 16:04 | |
| J'imagine que près de 70 ans plus tard les mêmes choses, ou peu s'en faut, seraient dites de façon un peu plus nuancée ou enrobée; mais au fond aucune dogmatique (catholique, orthodoxe, protestante, sectaire) n'échappe à ce genre de problème de logique (binaire): dès lors qu'on affirme un "salut" à telle ou telle condition (ne serait-ce que la "foi"), la question se pose aussitôt de ceux qui ne rempliraient pas la condition. Impossible de les "sauver" sans se contredire.
A la limite, la question des lecteurs (quels qu'ils soient) peut surtout être utile à ceux qui y répondent: à force d'écrire des choses horribles, si elles ne finissent pas par arriver (comme disait le Molyneux de Drôle de drame), on finit quelquefois par y réfléchir. |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Lun 14 Jan 2019, 11:36 | |
| Il est amusant de noter que les auteurs de la Watch commencent souvent leurs articles par la formule "Nous ne pouvons être dogmatiques sur cette question", pour finir par pondre une réponse dogmatique :
"Les parents reçoivent l’ordre d’instruire leurs enfants dans la voie que Dieu a tracée, et si dans ces derniers jours des parents refusent d’observer l’instruction et l’avertissement divins, ils attirent la destruction sur eux-mêmes et sur leurs enfants en bas âge à Armaguédon."
Un autre élément à noter, c'est que l'article base une grande partie de son raisonnement sur le livre d'Ezéchiel mais cite Ex 20,5-6 ; pour souligner l'idée que le comportement des parents peut induire la destruction par Dieu, des enfants. Or dans ce même livre d'Ezéchiel (18, 2 ss), nous lisons :
"Qu'avez-vous à répéter cette maxime sur la terre d'Israël : « Les pères mangent des raisins verts, et ce sont les fils qui ont mal aux dents. » (...) Mais s'il engendre un fils qui voit tous les péchés que commet son père, qui les voit et n'agit pas de la même manière (...) C'est son père, qui a été un oppresseur, qui a commis des spoliations aux dépens de son frère, qui a fait au milieu des siens ce qui n'est pas bon, c'est lui qui mourra pour sa faute. Vous dites : « Pourquoi le fils n'est-il pas chargé de la faute de son père ? » C'est que le fils a agi selon l'équité et la justice, c'est qu'il a observé toutes mes prescriptions et les a mises en pratique ; il vivra. Celui qui pèche, c'est lui qui mourra. Un fils ne sera pas chargé de la faute de son père, un père ne sera pas chargé de la faute de son fils. La justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui." |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Lun 14 Jan 2019, 12:21 | |
| Commentaire biblique du verset 2 Le sens de ce dicton populaire est celui-ci : Les pères pèchent ; les enfants pâtissent. Cet adage, qui renferme ne accusation contre la providence, était déjà usité en Palestine, comme le montre Jérémie 31.29 ; les captifs l’avaient apporté de là avec eux. Mais il y a cette légère différence entre Jérémie et Ézéchiel, que celui-ci ne dit pas : Les pères ont mangé mais : Les pères mangent. Cette dernière forme est mieux appropriée à une maxime générale, à un proverbe, comme dit Ézéchiel. On a supposé à tort que les deux prophètes se proposaient ici de corriger le décalogue (Exode 20.5) : le Dieu fort qui punit l’iniquité des pères sur les enfants. Mais Moïse lui-même, en ajoutant dans le commandement les mots : de ceux qui me haïssent, avait déjà fait comprendre que, si les châtiments des pères doivent s’accumuler sur la tête des enfants, ce n’est qu’autant que ceux-ci persévéreront dans la voie de révolte frayée par les pères. Or, la menace du décalogue ainsi comprise est d’accord avec cette thèse d’Ézéchiel : que si le fils du père injuste rompt avec la tradition paternelle et revient au bien, il ne portera point la punition du péché de son père. Le second commandement déclare seulement en outre cette vérité, que l’expérience confirme : que si les fils persistent dans la mauvaise voie des pères, ils porteront avec leur propre peine celle des générations précédentes accumulés sur leurs têtes ; comparez Luc 11.47-51. La direction donnée aux juges, Deutéronome 24.16 part aussi du point de vue de la responsabilité personnelle qui a inspiré le passage d’Ézéchiel. Or Dieu ne saurait, avoir deux justices opposées.
https://www.levangile.com/Bible-Annotee-Ezechiel-18-Note-2.htm
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