Etre chrétien ou pas?

apporter une aide et fournir un support de discussion à ceux ou celles qui se posent des questions sur leurs convictions
 
PortailPortail  AccueilAccueil  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

 

 Qu'est-ce que la philosophie ?

Aller en bas 
3 participants
AuteurMessage
Admin
Admin
Admin


Masculin Nombre de messages : 483
Age : 77
Date d'inscription : 20/03/2008

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeMer 17 Juil 2019, 10:51

Je vous propose un nouveau lieu d'échanges : la philosophie

De tout temps les philosophes se sont posé des questions sur l'homme, sa raison d'être, son devenir; sur l'existence de dieux voire d'un Dieu.
Certains philosophes et non des moindres ont été/sont des "philosophes chrétiens" :

Justin de Naplouse, Tertullien, Origène, St Thomas d'Aquin, Alexis de Tocqueville, Teilhard de Chardin, Karl Barth, Jean Guitton, Paul Ricoeur, Hans Küng. Aux côtés de tous ces philosophes chrétiens j'ai envie d'y ajouter Averroès considéré lui aussi comme un grand philosophe de confession musulmane  

D'autres comme André Comte Sponville s'affichent clairement athées voire agnostiques.

Ainsi il est fréquent de voir une idée défendue par des philosophes croyants remise en cause par des philosophes incroyants;l'inverse étant également courant.

Convient-il comparer la philosophie et la religion en général ou ces deux domaines doivent-ils être obligatoirement être traités séparément?


Dernière édition par Admin le Mer 17 Juil 2019, 19:22, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
https://etrechretien.1fr1.net
Narkissos

Narkissos


Nombre de messages : 12461
Age : 65
Date d'inscription : 22/03/2008

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeMer 17 Juil 2019, 17:21

J'avais pour ma part songé à créer un fil intitulé "qu'est-ce que -- la philosophie ?" mais je ne suis pas arrivé à temps au bout du premier post. Sur la nouvelle rubrique j'avais tout de même formulé quelques questions:

Citation :
Ce fil inaugure curieusement une nouvelle sous-rubrique curieuse: pourquoi ranger "les philosophes", sous ce titre d'allure proustienne ("du côté de..."), avec des catégories correspondant jusqu'ici à des confessions "religieuses" (catholiques, protestants, Témoins de Jéhovah, musulmans, bouddhistes), d'autant que ces catégories se chevauchent (il y a des philosophes catholiques, protestants, etc.) et que "les philosophes", à l'évidence, n'ont en commun aucune "religion", ni "croyance" ni "rite", sinon une certaine notion et une certaine pratique de "la philosophie" ? Et pourquoi, pour commencer, créer un nouvel espace dans un forum moribond, où "la philosophie" occupe déjà une place considérable, que cela soit ou non la cause, ou l'une des causes, de son état quasi désespéré ?

La liste de noms propres que tu présentes me confirme au moins dans l'idée que la question "qu'est-ce que la philosophie ?" (même sans tiret de disjonction) est incontournable, car pour moi une bonne partie des hommes qu'ils désignent (il se trouve que ladite liste ne comporte pas de femmes) ne sont pas, en tout cas pas principalement, des "philosophes".

On peut, bien sûr, opter pour une définition très large de la philosophie, au point d'y inclure toute "pensée" ou "réflexion", auquel cas elle sera à peu près coextensive à l'espèce humaine; et un peu plus précisément reconnaître la "sagesse" (en grec sophia) comme un aspect, voire un genre présent dans la quasi-totalité des "littératures" de l'histoire et du monde (de la Mésopotamie et de l'Egypte anciennes comme berceaux de l'écriture à l'extrême-Orient, p. ex.). N'empêche que ce qu'on appelle "philosophie" apparaît sous ce nom, qui le rattache à la tradition immémoriale et universelle de la "sagesse" mais aussi l'en distingue, à une époque (vers le milieu du Ier millénaire av. J-C.), dans une région, une civilisation et une langue particulières (la Grèce et partout où se parle le grec, de l'Asie Mineure à la Sicile au moins). C'est alors une "nouveauté" unique, quoique comparable à beaucoup d'autres nouveautés grosso modo contemporaines dans une époque généralement riche en innovations -- Zoroastre-Zarathoustra en Perse, le judaïsme de l'exil, Lao Tseu en Chine, Bouddha en Inde; toutes nouveautés "parentes" en un sens large, mais aussi distinctes en un sens strict où la "philosophie" est, d'abord, seulement grecque.

Ce qui distingue la philosophie grecque (pléonasme donc, en ce dernier sens) des autres "nouveautés" contemporaines, c'est précisément qu'elle se conçoit comme autre chose que la "religion" (j'entends par là le "service" des dieux avec ses temples, ses prêtres, ses offrandes, ses mythes et ses rites, le tout indissociable de la "politique" de la cité-Etat, qu'elle soit monarchique, oligarchique ou démocratique), religion qu'elle n'entend ni combattre, ni réformer, ni transformer. Il y a là une certaine prise de distance à l'égard du "religieux" et du "politique" qui lui permet précisément de penser ceux-ci "comme tels", que ce soit d'une façon plutôt bienveillante ou plutôt critique (la relation d'ordinaire paisible peut à l'occasion devenir conflictuelle, cf. emblématiquement Socrate). Evidemment cela n'empêchera pas la philosophie de devenir à son tour plutôt "religieuse" (p. ex. dans le stoïcisme ou le néoplatonisme), ni d'être récupérée et inféodée à une "religion" (p. ex. au judaïsme chez Philon, au christianisme ou à l'islam ensuite). Mais là où il y a de la "philosophie", même dans la "religion", il y aura toujours une certaine distance par rapport au mythe comme au rite, à tout le moins la distance nécessaire à la question, interrogation ou demande de sens intelligible. Et quand la "philosophie" retrouvera sous ce nom une certaine autonomie, vers la fin du moyen-âge et dans l'université catholique, il s'agira à nouveau d'une relecture des philosophes grecs (Platon jamais complètement oublié et Aristote redécouvert grâce aux savants juifs et musulmans), d'abord au service de la théologie (scolastique), puis de plus en plus indépendante de celle-ci avec la Renaissance et les Réformes: la "philosophie" occidentale moderne vient de là, elle n'a d'ailleurs jamais cessé de réciter les Grecs même quand elle (en) a fait tout autre chose.

A suivre (peut-être)...
Revenir en haut Aller en bas
http://oudenologia.over-blog.com/
le chapelier toqué

le chapelier toqué


Nombre de messages : 2607
Age : 77
Date d'inscription : 31/08/2010

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeMer 17 Juil 2019, 19:49

L'apôtre Paul lui-même a manifesté sa connaissance de la philosophie. Ainsi lorsqu'il argument sur la résurrection mentionne-t-il une sentence d'Aristipe de Cyrène :

Si à la manière des hommes, j'ai combattu des bêtes sauvages à Ephèse, à quoi cela me sert-il ? Si les morts ne doivent pas être relevés, "mangeons et buvons, car demain il nous faudra mourir.

Aristipe ne pensait pas à la résurrection lorsqu'il déclara : mangeons..... Paul y vit un bel argument pour justifier la croyance en la résurrection. Sans doute le philosophe lui ne voyait que la réalité qu'il pouvait observer soit : les humains mangent et boivent et peuvent bien mourir le lendemain. Ils ne peuvent le savoir.
Revenir en haut Aller en bas
Narkissos

Narkissos


Nombre de messages : 12461
Age : 65
Date d'inscription : 22/03/2008

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeJeu 18 Juil 2019, 02:02

Cf. ici (2.6.2015). (La répétition rend "philosophe", en plus d'un sens et d'une manière... Smile )

Je reviens à mon tiret fantôme ("qu'est-ce que -- la philosophie ?"), où la disjonction ne suspendait la question que pour lui donner le temps de s'interroger, de se réfléchir et de s'orienter de façon plus décisive: il se pourrait bien en effet que la question "qu'est-ce que", question d'"essence" ou de "quiddité" (du latin quid, quoi, qu'est-ce) soit la question première et maîtresse de la philosophie, non seulement celle qu'elle adresse à toutes "choses", avant même tout "pourquoi" et tout "comment", mais encore celle qui détermine en retour sa propre "essence" ou sa propre "quiddité". C'est explicite chez Aristote (ti to on, qu'est-ce que l'étant, ti to èn einai, ce qu'il en était de l'être, comme en amont de tout devenir et cependant à même tout devenir); c'était déjà plus qu'implicite chez Platon où les questions de Socrate portaient toujours sur l'essence ou la vérité des concepts, en termes platoniciens leur "idée": qu'est-ce que le bien, qu'est-ce que le beau, qu'est-ce que le vrai, qu'est-ce que le juste, etc. Voir ici.

La philosophie, tout au moins en son sens inaugural et grec, serait donc ce qui s'enquiert de l'essence des choses, qu'elles soient "naturelles" ou "physiques", "religieuses" (p. ex. les dieux), "politiques" ou "morales". En ce sens elle préfigure les "sciences" modernes, aussi bien lesdites "dures" que lesdites "humaines", sans toutefois se confondre avec elles -- comme on a pu le croire à l'heure du "scientisme" ou du "positivisme" du XIXe siècle. Car si les sciences modernes mesurent et calculent avec plus ou moins d'exactitude les "phénomènes" de leurs "champs" respectifs, elles ne le font précisément que parce qu'elles occultent la question de leur "essence" -- ainsi la biologie peut décrire le fonctionnement du "vivant" à condition de ne plus chercher à définir ce qu'est "la vie", et de ne même pas se demander si cette question a un sens. Ce qui pourrait sonner le glas de la philosophie, dès lors caduque comme "non-scientifique", mais tout aussi bien la rendre d'autant plus nécessaire comme l'unique point de vue, "méta-scientifique" si l'on veut comme on disait "méta-physique", à partir duquel des "sciences" peuvent se comprendre comme telles -- un tel "point de vue" fût-il l'im-posture par excellence, mais sans laquelle nous ne pensons pas du tout.

---
Digression autobi(bli)ographique: pour moi, la philosophie ce sont avant tout les questions sans réponse de l'enfance, celles qui naissent de l'étonnement devant les choses et les mots et qui se formulent comme elles peuvent, face à l'embarras de la plupart des adultes qui se les sont posées aussi mais les ont en grande partie oubliées, occupés qu'ils sont par le jeu "sérieux" et "pratique" avec des mots et des choses qui sont tout bêtement ce qu'elles ou ils sont.

Mon intérêt pour la religion est sans doute aussi venu de là, car elle seule, malgré la débilité de ses réponses et même de ses questions, me semblait s'approcher de ce niveau de questionnement (contrairement à la politique ou à l'économie par exemple qui se contentent de jouer avec "ce qui est", la religion s'adresse quand même à la question de l'être, de l'origine et éventuellement de la fin des choses.)

Mais les contacts avec "la philosophie" (officielle) ont été tardifs, et plusieurs fois retardés: j'ai quitté le lycée pour cause de jéhovisme juste avant la terminale (dernière année de la scolarité secondaire en France, la seule qui comporte un peu de philosophie). A ma sortie des TdJ mes lectures étaient plutôt "mystiques" ou "littéraires", quoique souvent à la frontière de la philosophie (Camus, Simone Weil, ou Jung à une autre frontière; Bergson et Jankélévitch sont à peu près les seuls philosophes "patentés" que j'aie lus à l'époque). Avec les études de théologie j'ai bénéficié de quelques bons cours (notamment avec Jean Brun), mais j'ai surtout lu Kierkegaard et Levinas, avant de replonger pour longtemps dans le travail "biblique". C'est seulement depuis une quinzaine d'années que j'ai lu davantage dans ce domaine -- et encore, au hasard de ce qui m'intéressait, Nietzsche, Foucault, Derrida, Heidegger, Schelling, Deleuze, Leibniz, dans cet ordre de découverte approximatif sans aucun rapport avec l'histoire de la philosophie...
Revenir en haut Aller en bas
http://oudenologia.over-blog.com/
le chapelier toqué

le chapelier toqué


Nombre de messages : 2607
Age : 77
Date d'inscription : 31/08/2010

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeJeu 18 Juil 2019, 14:55

Narkissos a écrit:
Ce qui pourrait sonner le glas de la philosophie, dès lors caduque comme "non-scientifique", mais tout aussi bien la rendre d'autant plus nécessaire comme l'unique point de vue, "méta-scientifique" si l'on veut, à partir duquel des "sciences" peuvent se comprendre comme telles -- un tel "point de vue" fût-il l'im-posture par excellence.

Heureusement que la philosophie reste et entre en résistance face à la science. Ce que les esprits éclairés avaient espéré et imaginé pour les siècles futures, le 20e et le nôtre, ne s'est réalisé qu'en partie. Des progrès remarquables ont été accomplis pour le bien de l'humanité. Ce n'est qu'après forces manifestations qu'il s'est avéré nécessaire de nous occuper également des animaux, de la nature. Certains prenant conscience que notre (sur)vie dépend de l'état de notre planète. Manifester pour une bonne gestion de la nature n'est-ce pas une forme de philosophie active?
Revenir en haut Aller en bas
Narkissos

Narkissos


Nombre de messages : 12461
Age : 65
Date d'inscription : 22/03/2008

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeJeu 18 Juil 2019, 18:04

En l'occurrence, il faut surtout que ce soit la Terre qui "manifeste"...

La philosophie pourrait sans doute (lui) servir à quelque chose, pourvu qu'elle ne fonctionne pas comme une dogmatique, c.-à-d. qu'elle ne se borne pas à la récitation de ses énoncés passés tenus pour "résultats" et "acquis". Car elle est largement responsable de la situation où nous sommes: les "progrès" techniques et scientifiques peuvent sembler exempts ou indépendants de toute philosophie, mais c'est bien la philosophie moderne (des "Lumières" jusqu'au milieu du XXe siècle) qui a fait du "progrès" en tout genre un idéal, une morale, voire un destin ou une fatalité. Et elle s'est montrée encore plus "anthropocentrique" que la "religion", laquelle opposait au moins à "l'homme" des dieux, un Dieu ou une autre forme de "transcendance", même si elle n'était pas plus attentive pour autant à l'animal, au végétal ou au minéral. L'"humanisme" philosophique qui attribue à chaque individu humain une "valeur infinie" (absurdité comprise ou non comme telle) réduit ipso facto tout le reste à une valeur nulle, même si cela doit se retourner contre l'espèce humaine à très brève échéance. Pour qu'une philosophie conduise l'homme à penser ce qu'il doit sacrifier de lui-même, il faudrait qu'elle travaille à contre-courant d'une bonne partie de sa "tradition", surtout la plus récente. Et peut-être, comme le suggère le mot de "sacrifice", qu'elle retrouve une certaine dimension "religieuse" ou "sacrée" (je ne dis pas "théiste").
Revenir en haut Aller en bas
http://oudenologia.over-blog.com/
le chapelier toqué

le chapelier toqué


Nombre de messages : 2607
Age : 77
Date d'inscription : 31/08/2010

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeJeu 18 Juil 2019, 21:58

Je trouve intéressant l'éclairage, je n'ose dire, la philosophie qui inclus l'humain à l'univers. Elle ne le met pas de côté comme si tout ce qui l'entourait avait été fait pour lui, mais elle le place en son sein. Faisant ainsi elle fait retomber sur ses épaules le poids de ses bêtises ou celles de ses prédécesseurs.

Il n'est pas possible d'échapper au retour de boomerang, ce qui est fait à la terre, à la nature revient toujours et l'humain en supporte les conséquences.

Cela peut sembler très négatif mais la réalité peut nous amener à prendre conscience de nos actions. Bien sûr un volcan peut exploser ici ou là et suivant la force de son éruption occasionner de profonds changements climatiques comme cela est déjà arrivé :

L'éruption du Tambora en 1815 est une éruption volcanique qui s'est produite sur l'île de Sumbawa, en Indonésie.
À l'origine de l'année sans été, l'éruption seule tua environ 92 000 personnes. Elle est considérée comme la deuxième éruption la plus violente des temps historiques, après celle du Samalas en 1257 (île de Lombok, Indonésie) mais devant l'éruption minoenne de 1610 av. J.-C. (île de Santorin, Grèce) et celle du Taupo en 230 (Nouvelle-Zélande).     source Wikipedia

Ces manifestations de la nature devraient nous amener à nous considérer tels que nous sommes et non comme nous pensons être (cela me fait penser au thème traitant de l'homme se regardant dans un miroir). Qui sommes-nous pour nous imaginer si puissants ? Que sommes-nous face à l'univers, dans l'univers ?
Revenir en haut Aller en bas
Narkissos

Narkissos


Nombre de messages : 12461
Age : 65
Date d'inscription : 22/03/2008

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeVen 19 Juil 2019, 12:39

A cet égard (de "la place de l'homme") la philosophie moderne, disons depuis Descartes, me semble avoir surtout été une formidable parade de la pensée (humaine) contre toute "révolution copernicienne" en la matière -- mille et une façons, plus ingénieuses les unes que les autres, de continuer à penser comme si *nous* étions le centre du monde alors même que *nous* savons que *nous* ne le sommes pas (que ce "nous" soit "l'homme", l'individu, l'espèce, tel peuple, telle classe, la conscience, la personne, le sujet, le Dasein, ce sont toujours des masques du même, du même néant ou de la même im-posture). A telle enseigne que le premier sujet d'"étonnement" de la philosophie serait plutôt son incapacité à penser autrement, ou, pour le dire à l'envers, la nécessité où elle se trouve de penser à partir d'un "point de vue" qu'elle reconnaît pourtant comme une erreur (errare humanum est, stricto sensu). En quoi elle apparaît effectivement "en retard" sur la science moderne, mais aussi tardive et comme déchue par rapport à la sagesse religieuse, pré- ou extra-philosophique, qui commençait avec la crainte des dieux ou d'une certaine "loi" impersonnelle, supra-divine et a fortiori supra-humaine, des "choses" et de leur "cours" (ma'at, dikè, nemesis, karma, tao, etc.). Sa seule excuse, ce serait précisément sa pensée, un type de pensée qui n'est possible qu'entre sagesse religieuse et savoir scientifique, qui peut ou non se combiner avec les deux mais n'est ni l'une ni l'autre.
Revenir en haut Aller en bas
http://oudenologia.over-blog.com/
le chapelier toqué

le chapelier toqué


Nombre de messages : 2607
Age : 77
Date d'inscription : 31/08/2010

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeVen 19 Juil 2019, 19:11

Il n'y a pas très longtemps, je l'avoue, que j'ai pris plus ou moins conscience que quelque chose semblait ne pas se dérouler comme l'homme pouvait l'imaginert.

J'ai pensé que la religion aurait pu se poser la question, puis je me suis dit que la science allait apporter de bonnes solutions. Mais il me semble que ces 2 courants de pensées ont fait leur part.

Il est vrai que les scientifiques ont découvert comment passer de l'ère industriel laborieuse à celle de l'atome. Leurs recherches ont débouché sur le lancement de deux bombes atomiques sur le Japon en 1945.


A la question suivante :

Quels sont les rapports entre la politique et la philosophie ?  

Voici ce que le philosophe Karl Jasper répond :

Vous posez là [une des] grandes questions de la philosophie. Pouvons-nous parvenir à quoi que ce soit en ce monde à l'aide de la philosophie ? Le problème se pose en Occident depuis les premiers philosophes grecs, il y a 2500 ans. On conte aujourd'hui encore la façon dont Byas de Cyrène, devant la menace perse, donna aux cités le conseil de s'unir et de faire front. Le philosophe a donné le conseil, certes, mais les Etats n'en ont rien fait et ont été à leur perte.  
Les choses se passent ainsi, dans l'histoire, avec les philosophes, et l'on peut dire que la philosophie est peut-être une création totalement superflue, dépourvue de toute utilité et bonne à jeter.  
Je suis convaincu qu'il n'en est rien, que le fait de l'impuissance de la philosophie est incontestable, mais qu'il n'est pas définitivement acquis.  
Les raisons de mon espérance ne se laissent pas exposer rationnellement. A la fin de l'antiquité, la philosophie, représentée par le seul stoïcisme, était si répandue que, dans l'empire romain, tout homme de quelque culture était stoïcien, la philosophie stoïque a exercé la plus grande influence sur la législation et sur le développement de l'humanité, influence qui a marqué notre temps, au-delà de l'Empire.  
En un mot, je ne puis prouver mon espoir en la philosophie, je ne puis dire que ceci : philosopher est digne d'un homme, et lorsque je rencontre des hommes, qu'il s'agisse d'ouvriers, d'employés ou de collègues, j'en ai une intelligence si nette que je me dis : cet homme philosophe, au sens plein du mot. Alors, comment se fait-il que cette activité ne prenne pas plus d'ampleur, et ne modifie pas le cours des choses ?
En matière de philosophie, on ne peut pas mettre au point de programme : par essence, la philosophie naît au coeur d'un individu, et d'un individu qui se sait concerné et se dit : "Même si je ne suis qu'un insecte, qu'un être infime par rapport aux multitudes - cela me concerne."  
L'homme qui fait une telle remarque se met à philosopher. Or, il peut la faire tout aussi bien dans sa façon de conduire sa vie, que dans sa façon de voter.
Lorsqu'une multitude vote, chaque individu doit penser devant l'urne : tout dépend de moi.
Hegel disait : "Les élections sont une sottise, car là où tant d'hommes se prononcent, l'individu n'est plus concerné et il se désintéressera du scrutin". C'était une prédiction entièrement erronée. Je dirais plutôt que si les hommes apprennent à se sentir concernés, et constatent alors qu'il leur faut réfléchir, donc philosopher, j'en retire une espérance, ni plus ni moins.  

https://www.lexpress.fr/culture/livre/1963-entretien-avec-karl-jaspers-l-homme-et-la-bombe_2017648.html
Revenir en haut Aller en bas
Narkissos

Narkissos


Nombre de messages : 12461
Age : 65
Date d'inscription : 22/03/2008

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeSam 20 Juil 2019, 12:16

Je ne sais pas ce qui date le plus l'archive, l'interview de Jaspers par Elkabbach ou le souci de la bombe atomique, qui a disparu comme par enchantement (le souci, pas la bombe).

J'ai un peu lu Jaspers aussi au temps de mes études de théologie; pas assez, mais ce peu m'a beaucoup intéressé -- je repense à la formule "la vérité commence à deux", qui m'avait frappé; malheureusement, d'un point de vue français il est resté un peu dans l'ombre, entre Heidegger et Sartre.

Du fait que "la philosophie" et "la démocratie" sont toutes deux grecques (même si la démocratie athénienne n'avait pas grand-chose à voir avec les nôtres) et qu'en France "les philosophes" (des Lumières) ont précédé la Révolution (la faute à Voltaire et Rousseau), on oublie facilement que la plupart des (grands) philosophes -- à commencer par Platon -- n'étaient précisément pas "démocrates"...

Que tout individu soit un philosophe en puissance, c'est bien possible -- c'est aussi ce qu'on pourrait déduire de l'affinité du questionnement philosophique à celui de l'enfance, que je suggérais plus haut. Mais le "devenir-philosophe", si l'on peut dire, dépend quand même d'un destin particulier fait de pas mal de solitude et de rencontres rares (deux ou trois, pas beaucoup plus, comme dirait Simone Weil qui sur ce point n'était pas loin de Jaspers), de quelques vivants et de beaucoup de morts (lecture). A cet égard le stoïcisme de l'Antiquité tardive est en effet exemplaire -- Epictète esclave, Marc-Aurèle empereur, Cicéron ou Sénèque... mais autour de ça une masse diffuse et brouillonne de "philosophie populaire", du "prolétariat" à la "haute-bourgeoisie" selon des catégories sociales plus tardives, qui peut bien répéter des slogans d'origine philosophique, mais ne pense pas pour autant... par contre ce genre de masse peut voter, militer, combattre et être manipulée dans tous les sens. Si le nazisme a pu si bien exploiter Nietzsche, qui était aux antipodes de tout nationalisme allemand et de l'antisémitisme wagnérien en particulier, c'est qu'il lui suffisait de quelques formules et d'un ton général pour faire passer sa propre idéologie comme "nietzschéenne" et ainsi "philosophique" auprès de gens qui n'avaient jamais vraiment lu et encore moins compris Nietzsche.

La réflexion (de Jaspers) sur le rapport de l'échec ou de l'inefficacité "politique" à la philosophie m'a rappelé Qohéleth -- de loin le plus "philosophique" des livres de la Bible: cf. en particulier 9,13ss.

Une autre chose qui me frappait ces jours-ci à la lecture des "Cahiers noirs" de Heidegger, mais que j'ai souvent ressentie chez mes "philosophes préférés", c'est que contre toute vraisemblance la grande intelligence est parfaitement compatible avec une grande sottise -- j'entends par là une capacité d'aveuglement, de parti-pris, d'obstination ou de mauvaise foi qui fait aussi partie intégrante du "jeu" philosophique mais qui n'est pas intelligente pour autant. Et comme cela reflète, à sa mesure, le fonctionnement mental de chacun, ce n'est peut-être pas la moindre "leçon de philosophie".
Revenir en haut Aller en bas
http://oudenologia.over-blog.com/
le chapelier toqué

le chapelier toqué


Nombre de messages : 2607
Age : 77
Date d'inscription : 31/08/2010

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeMer 24 Juil 2019, 10:35

Pour beaucoup, la philosophie grecque est la philosophie par excellence. C'est chez les Grecs en effet que la philosophie s'est constituée à l'état de discipline autonome, distincte à la fois de la religion et des sciences positives. C'est chez eux qu'elle a peut-être été portée à son plus haut point d'achèvement. La philosophie grecque commence environ 600 ans av. J.-C., et finit dans le VIe siècle de notre ère. Antérieurement on avait eu les Sentences des Gnomiques, mais sans aucun caractère spéculatif. Dans son développement de 1200 ans, la philosophie grecque peut se diviser en trois grandes périodes :
1° de Thalès jusqu'à Socrate (du VIe au IVe siècle av. J.-C.), période à laquelle  Eduard Zeller, dans le monument qu'il a élevé à la philosophie grecque (Die Philosophie der Griechen (Leipzig, 1876, 5 vol. in-Cool, donne le nom de dogmatisme physique. Un terme qui peut s'appliquer à une partie des Présocratiques, mais qui n'est plus indiqué pour parler des Sophistes.
2° de Socrate jusqu'à l'école d'Alexandrie (IVe siècle av. J.-C.), période dans laquelle Zeller voyait le temps de la philosophie des concepts. Elle naît avec Socrate, Platon et Aristote, et s'articule ensuite principalement autour de deux grandes écoles : l'Académie, fondée par Platon, et le Lycée formé par Aristote, qui cèderont bientôt la place à deux autres grands courants : l'Epicurisme et le Stoïcisme.

3° la philosophie alexandrine (du IVe siècle av. J.-C. au VIe siècle ap. J.-C.), pour laquelle Zeller parle de subjectivité abstraite. Cette philosophie se dévoloppe à Alexandrie, et dans l'espace culturel alexandrin. Elle est représenté par l'Eclectisme, qui s'essaie à une synthèse des doctrines antérieures, et le Néo-Platonisme, qui reprend les thèmes du platonisme dans le contexte du mysticisme.

La philosophie des âges suivants s'y rattache par les liens les plus étroits.
L'Epicurisme et le Stoïcisme, environ un siècle avant notre ère, introduisent la philosophie grecque à Rome; Cicéron y représenta l'Académie, Lucrèce l'Epicurisme, et Sénèque le Portique (Stoïcisme); à Rome, la philosophie fut classique comme la littérature. La philosophie du Moyen âge en reproduisit simplement les doctrines de Platon et d'Aristote (Scolastique); celle des Temps modernes, reprit les grands problèmes philosophiques précisément au point où les avaient laissés les Grecs, et continua ainsi l'oeuvre commencée par eux.
Si on essaye de marquer les caractères propres de cette philosophie, de dire en quoi elle se distingue des autres, on se trouve dans un assez grand embarras, précisément à cause des rapports étroits qui viennent d'être signalés si les autres philosophies ne sont guère que la reproduction ou la continuation de la philosophie grecque, elles poursuivent le même but, sont animées du même esprit, et il devient malaisé de signaler des différences. On peut cependant dire avec Eduard Zeller que le propre de la philosophie grecque est de considérer l'esprit humain et la nature (ou encore le sujet et l'objet) comme étroitement unis. Au Moyen âge, au contraire, l'esprit se déclare étranger et opposé à la nature, et, dans les Temps modernes, la pensée s'efforce de revenir de cette séparation à l'union avec la nature, mais sans perdre la conscience intime de la différence qui existe entre le spirituel et le corporel. A la vérité, à mesure que la pensée grecque se développe, et que les systèmes se succèdent, la distinction entre l'esprit et la nature, le sujet et l'objet, se marque avec plus de netteté : mais ils ne s'opposent jamais entièrement l'un à l'autre, et même au terme de la période hellénique, la séparation n'est pas consommée.

http://www.cosmovisions.com/philoGRChrono.htm

Voilà ce que j'ai trouvé sur le site mentionné ci-dessus. Cependant, sur un autre site j'ai découvert ce qui suit :

Textes édités, réunis et traduits par André Laks et Glenn W. Most

Plus d'un siècle après la publication des fragments et des témoignages des « Présocratiques », réunis par Hermann Diels en 1903 et complétés par Walther Kranz en 1951, ce recueil propose une présentation novatrice des débuts de la philosophie grecque. La présente édition donne a lire les textes découverts depuis, comme le papyrus de Strasbourg, contenant des fragments d'Empédocle. Surtout, elle déplace la coupure, qui n'est plus à « présocratique » mais plutôt, comme le proposait le jeune Nietzsche, à « préplatonicien », Socrate faisant ici l'objet d'un chapitre à part entière. La manière dont a été conçu l'ouvrage est sans équivalent. Il y a dans ce multi-bilingue, outre du grec et du latin, de l'arabe, du syriaque, de l'arménien, de l'hébreu : les textes sont donnés dans leur langue et traduits en français. Leur collecte est facile d'usage : pour chaque philosophe, une introduction, suivie de trois sections portant sur la personne (P), la doctrine (D) et la réception philosophique et littéraire jusqu'à la fin de l'Antiquité (R). S'y ajoutent six chapitres consacrés à des corpus, qui permettent de s'attacher à des thématiques comme les représentations collectives des sophistes ou encore la manière dont le théâtre traite les philosophes et la philosophie. Un glossaire détaillé facilite la compréhension des mots de la philosophie archaïque. Lire Les débuts de la philosophie, c'est lire en même temps de l'Orphée et de l'Hésiode, du Pindare et de l'Euripide, se plonger dans le corpus grec et dans sa transmission, dont le travail d André Laks et de Glenn W. Most donne une nouvelle intelligence et qu'il rend accessibles à tous.

www.franceculture.fr/oeuvre/les-debuts-de-la-philosophie-des-premiers-penseurs-grecs-socrate

Y a t-il de bonnes raisons de remonter plus loin dans l'histoire humaine ? Des hommes avant les grecs ont-ils mis sur pied un système philosophique ?
Revenir en haut Aller en bas
Narkissos

Narkissos


Nombre de messages : 12461
Age : 65
Date d'inscription : 22/03/2008

Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitimeMer 24 Juil 2019, 16:15

En effet, de par la péremption des droits d'auteur et l'extension corollaire du domaine public, il y a beaucoup de vieilleries sur internet (quand Zeller et Brochard sont morts, il y a plus d'un siècle, ils n'en espéraient sans doute pas tant) -- pas toutes inintéressantes d'ailleurs, elles y gagnent parfois à certains points de vue (c'étaient, par exemple et à leur insu, des lectures de Nietzsche).

Comme j'ai tenté de l'expliquer dans mon premier post ci-dessus, la réponse à ta question relèverait de la lapalissade, par définition conventionnelle: si l'on appelle "philosophie" précisément ce que les Grecs nomment ainsi et qui représente chez eux une "innovation" caractéristique, non seulement par rapport à d'autres civilisations mais à leur propre culture antérieure (cultuelle, mythique, poétique, épique et dramatique), alors évidemment on ne trouvera pas ça avant eux ni ailleurs que dans leur (vaste) "cône d'influence" (romain, juif, chrétien, musulman, moderne); en revanche, on trouvera toujours une certaine continuité et des analogies, nonobstant des ruptures non moins évidentes, entre cette "philosophie" et tout ce qu'on peut appeler "sagesse" (sophia pour les Grecs) avant et ailleurs (de la Mésopotamie et de l'Egypte anciennes à l'Inde ou à la Chine); outre les affinités déjà évoquées entre toutes les innovations vaguement contemporaines, y compris religieuses au moins par leur aspect rituel (zoroastrisme, bouddhisme, tao): air du temps, air de famille, par-delà la division des espèces ou des genres, et des régions géographiques...

Dire ce qui distingue cette "philosophie" d'une (autre forme de) "sagesse" est plus délicat. Je ne suis pas sûr que ce soit le "système", bien que le mot et le concept de "système" (ce qui [se] tient ensemble, sun-istèmi) soient éminemment grecs -- d'un autre côté, le besoin de cohésion ou de cohérence (relatives) du "système" philosophique n'est peut-être que le revers de son autonomie (également relative) à l'égard d'un autre genre de "système", social, politique et religieux, qui se vit ou se joue plu(s)tôt qu'il ne se pense: le philosophe n'a pas nécessairement vocation à diriger ni à réformer la cité ou l'Etat, ni à produire de nouveaux mythes et de nouveaux rites populaires, quoiqu'il puisse exercer son influence dans tous ces domaines; mais il éprouve d'autant plus le besoin de maîtriser sa propre entreprise de pensée sur ses propres bases, de se donner à la fois le fondement, la loi et la méthode de son domaine ou de son "champ" -- logos et "logique" qui ne dépendent pas, en principe, d'une "tradition", d'une "autorité" ni d'une "révélation" quelconques; en revanche, la méthode philosophique doit certainement beaucoup de son originalité au théâtre grec, à l'évidence dans les dialogues de Platon qui répartissent les arguments entre les personnages (selon une distribution très inégale puisque tous les "autres", disciples plus ou moins dociles et perspicaces, et adversaires plus ou moins coriaces, sont en définitive les instruments et faire-valoir de la "dialectique" de "Socrate"); par ailleurs, elle doit tout autant à la "rhétorique" juridique et judiciaire, avant Platon (les "sophistes" auxquels s'opposent les "philosophes" socratiques) et après lui (Aristote), a fortiori chez les Latins (Cicéron etc.): la philosophie en tant qu'elle vise à la vérité, à un discours légitime, à un débat contradictoire et à un jugement sûr garde toujours quelque chose du tribunal.

Mais la nécessité de maîtriser son domaine la porte aussi vers l'inquiétude et la mise à l'épreuve de ses limites, que justement elle ne maîtrise pas, et où tout ce qui la fonde s'effondre: d'où un certain goût du paradoxe et de l'aporie qui est aussi bien le contraire de la "sagesse" entendue comme "bon sens" ou "sens commun". Philosophes faux "amis de la sagesse", comme l'avait bien vu Nietzsche.
Revenir en haut Aller en bas
http://oudenologia.over-blog.com/
Contenu sponsorisé





Qu'est-ce que la philosophie ? Empty
MessageSujet: Re: Qu'est-ce que la philosophie ?   Qu'est-ce que la philosophie ? Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Qu'est-ce que la philosophie ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» UNE RELIGION OU UNE PHILOSOPHIE
» christianisme et philosophie grecque
» Philosophie : réalité et illusion (vérité et mensonge)
» Philosophie, mythologie, métaphysique, mathématique, géométrie, scène apocalyptique, etc

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Etre chrétien ou pas? :: DU COTE DES :: PHILOSOPHES-
Sauter vers: