Le discours du Mémorial présente de plus en plus une particularité. Lorsque l’orateur aborde la raison de la réunion il explique que Jésus et ses disciples se sont réunis pour célébrer une nouvelle alliance et afin de sceller cette alliance Jésus a fait passer les emblèmes parmi les apôtres.
Ce qu’il y a de perturbant dans cette explication c’est l’absence de référence au vrai motif qui a réuni les disciples et Jésus ce jour du 14 Nisan, la Pâque, la fête des gâteaux sans levain.
Présenter ce repas pris il y a bientôt près de 2000 ans comme le temps fort de l’instauration d’une coutume devant se répéter aux cours des ans, sans se référer au contexte dans lequel il se déroulait c’est procéder à un raccourci pour le moins malheureux. J’avais déjà remarqué ce lent processus tendant à passer sous silence le contexte juif de la Pâque à propos du repas du Seigneur.
Ce qui m’avait plu la première fois que j’avais assisté il y a bientôt 40 ans au mémorial, c’était justement le rappel du contexte et le fait d’être rattaché à toute l’histoire d’Israël.
Les Témoins se rapprochent des autres dénominations chrétiennes qui elles aussi ont fait le silence sur le contexte de la cène ou de la communion.