LES TRAVAUX DE TERRASSEMENT
9 Jéhovah a veillé à ce que la route qu’emprunteraient les Juifs qui quitteraient Babylone soit débarrassée de tout obstacle (lire Isaïe 57:14). Qu’en est-il de la « Voie de la sainteté » à notre époque ? Avant 1919, sur une période de plusieurs siècles, Jéhovah s’est servi d’hommes qui le craignaient pour nettoyer la route qu’emprunteraient ceux qui sortiraient de Babylone la Grande (cf. Isaïe 40:3). Ces hommes ont en quelque sorte effectué des travaux de terrassement. Ce travail préparatoire a été absolument nécessaire pour que les personnes sincères puissent plus tard quitter Babylone la Grande et entrer dans le paradis spirituel, où le culte pur aurait été rétabli. Qu’est-ce que ces travaux ont impliqué ? Examinons certains aspects du travail préparatoire qui a été réalisé.
12 Des manuels d’étude de la Bible. Grâce à leur étude assidue de la Bible, des hommes sincères en sont venus à mieux comprendre ses enseignements. Et même si cela ne plaisait pas à de nombreux membres du clergé, ils ont rarement gardé leurs découvertes pour eux-mêmes. Par exemple, au 19e siècle, plusieurs d’entre eux ont publié des tracts qui dévoilaient de faux enseignements religieux.
13 Vers 1835, un homme qui craignait Dieu et qui s’appelait Henry Grew a publié un tract sur la condition des morts. Il y prouvait au moyen de la Bible que l’immortalité est un cadeau de Dieu et qu’elle n’est pas innée, contrairement à ce qu’enseignaient la plupart des Églises. En 1837, un ministre religieux du nom de George Storrs a trouvé un exemplaire de ce tract dans un train. Après l’avoir lu, il a été convaincu qu’il avait découvert une vérité capitale. Il a alors décidé de communiquer à d’autres ce qu’il avait appris. En 1842, il a donné une série de discours sur le thème étonnant « Les méchants sont-ils immortels ? ». Parmi ceux qui ont beaucoup appris de George Storrs, il y avait un jeune homme qui s’appelait Charles Russell.
14 Comment frère Russell et ses collaborateurs ont-ils bénéficié des travaux de terrassement spirituels que d’autres avant eux avaient réalisés ? Pour effectuer leurs recherches, ils ont consulté des lexiques et des concordances bibliques, ainsi que diverses traductions de la Bible, lesquels avaient été publiés avant qu’ils se mettent au travail. Ils ont aussi bénéficié du travail de recherche d’Henry Grew, de George Storrs et d’autres. Et ils ont eux-mêmes apporté leur contribution aux travaux de terrassement spirituels en produisant un grand nombre de livres et de tracts qui traitaient de sujets bibliques.
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Ils ont travaillé dans le “ champ ” avant la moisson
Ils n’ont pas dissipé toutes les zones d’ombre
Des hommes tels que Henry Grew et George Storrs comprenaient-ils la vérité aussi clairement que nous aujourd’hui ? Non. Ils avaient conscience du combat qu’ils menaient, ce que révèle cette déclaration de Storrs datant de 1847 : “ Nous ferions bien de nous rappeler que nous venons tout juste d’émerger de l’âge des ténèbres de l’Église, et il n’y aurait rien de surprenant à découvrir que nous portons encore quelques ‘ vêtements babyloniens ’ que nous croyons être vérité. ” Henry Grew, par exemple, attachait beaucoup de prix à la rançon fournie par Jésus, mais il n’avait pas compris qu’il s’agissait d’une “ rançon correspondante ”, c’est-à-dire de la vie humaine parfaite de Jésus donnée en échange de la vie humaine parfaite perdue par Adam (1 Timothée 2:6). Il croyait également à tort que Jésus reviendrait et régnerait de manière visible sur la terre. Toutefois, il se souciait réellement de la sanctification du nom de Jéhovah, une question dont très peu de gens s’étaient préoccupés depuis le IIe siècle de notre ère.
George Storrs non plus n’avait pas une bonne compréhension de certains points importants. Il était en mesure de discerner des mensonges perpétrés par le clergé, mais il donnait parfois dans l’autre extrême. Par exemple, s’opposant manifestement d’une manière excessive à la façon dont le clergé traditionnel considérait Satan, il refusait l’idée que le Diable fût une personne réelle. Il rejetait la Trinité, et pourtant, peu de temps avant sa mort, il se demandait encore si l’esprit saint était ou non une personne. Même s’il s’attendait à ce que le retour de Christ soit dans un premier temps invisible, il croyait que par la suite il y aurait une apparition visible. Néanmoins, il semble que ces deux hommes étaient sincères, et ils se sont approchés beaucoup plus près de la vérité que bien d’autres.
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