Le Pape Benoît XVI démissionne

Cela dit, il n’en reste pas moins que, dans son livre-entretien "Lumière du monde", paru en novembre 2010, Benoît XVI affirme (reprenant une idée qu’il avait déjà formulée avant d’être élu comme successeur de Pierre) : ''Si un pape se rend compte clairement qu’il n’est plus capable, physiquement, psychologiquement et spirituellement, d’accomplir les tâches inhérentes à sa fonction, alors il a le droit et, dans certaines circonstances l’obligation, de démissionner".

Le code de droit canonique lui-même prévoit ce cas, au canon 332, alinéa 2 : "S'il arrive que le Pontife Romain renonce à sa charge, il est requis pour la validité que la renonciation soit faite librement et qu'elle soit dûment manifestée, mais non pas qu'elle soit acceptée par qui que ce soit"."

http://www.cath.ch/blog/cathossurlatoile/comment-et-pourquoi-le-pape-peut-il-d%C3%A9missionner

Habemus plus d'papam.

("-Un nouveau pape est appelé à régner.
-"Araignée"? Quel drôle de nom pour un pape, pourquoi pas libellule ou papillon?" -Jacques Prévert)

J'ai été surpris d'entendre les évêques que les cardinaux sont assistés par Saint-Esprit quand ils élisent le Pape ... l’élection du Pape est donc une décision divine. Les Catholiques font le rapprochement avec l'élection de Matthias pour remplacer Judas relatée en Actes 1, 24 ss :

" Alors ils firent cette prière : " Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel de ces deux tu as choisi pour occuper, dans le ministère de l'apostolat, la place qu'a délaissée Judas pour s'en aller à sa place à lui. " Alors on tira au sort et le sort tomba sur Matthias, qui fut mis au nombre des douze apôtres. "

Pourquoi avoir eu recours à un tirage au sort et pas à une désignation directe de Dieu ?

Citation :

Pourquoi avoir eu recours à un tirage au sort et pas à une désignation directe de Dieu ?

À ton avis?

Ceci dit, ce n'est pas une nouveauté, l'urim et thummim, c'était déjà très probablement sur ce genre de schéma que ça fonctionnait. Il n'y avait qu'Einstein pour penser que Dieu ne joue pas aux dés!

Les modalités du tirage au sort était très connue des religions de l'époque, c'était un moyen de laisser le pouvoir de décision à Dieu, en attendant l'effusion de l'Esprit Saint à la pentecôte (Actes 2) ... Ainsi l'Esprit Saint n'étant pas encore venu, les croyants recourent au tirage au sort.

Cette méthode remonte au partage de la terre promise par le sort (Nb 26, 55-56). Cette méthode était utilisé pour la répartition des tâches entre les prêtres du Temple : " qu'il fut, suivant la coutume sacerdotale, désigné par le sort pour entrer dans le sanctuaire du Seigneur et y brûler l'encens. " - Lc 1,9.

Les deux candidats,Joseph et Matthias remplissaient les conditions requises énumérées en Act 1, 21-22 ... Le texte ne précise pas pourquoi le sort s'est porté sur Matthias, il n'y aucun jugement moral dans cette élection ... Dieu ne justifie pas son choix.

En fait le projet théologique du livre des Actes veut que la naissant de l'Eglise se fasse sur les fondements des 12 apôtres, d'où ce récit. L'Eglise étant un "nouvel Israël" qui remplace les 12 tribus par les 12 apôtres ... voir par exemple l'idée des 12 trônes en Lc 22, 30.

Pourtant la mort de Jacques (Lc 12,2 " le roi Hérode ... fit périr par le glaive Jacques ") ne suscita aucune relève.

Citation :

Pourquoi avoir eu recours à un tirage au sort et pas à une désignation directe de Dieu ?

On en sait rien peut être les cardinaux jouent-ils cela au poker.

Notre parcours de Témoin ou d'ex Témoin devrait nous aider à comprendre le choix qui doit s'effectuer par le saint esprit.
Après tout n'est-ce pas de cette façon qu'est désigné un nouvel assistant ministériel et par la suite un nouvel ancien?

Le collège local des anciens se réunit prononce une prière puis examine les critères énoncés dans la 1ere lettre à Timothée, prend note également de l'activité dans le service du champ du candidat assistant ou ancien.
Ensuite si le choix est accepté par tous une prière est à nouveau prononcée pour demander l'aide de Dieu.
Il n'est pas dit que le choix vient de l'esprit saint ou saint esprit, mais provient de Jéhovah qui le manifeste par son esprit.

Il s'agit comme dans le choix d'un nouveau pape d'une cooptation.
Ce qui différencie l'élection d'un Pape au choix d'un ancien c'est que ce dernier ne devient pas le chef des anciens il n'était lui-même pas encore ancien au moment de son élection.

De plus les cardinaux ont été nommés par les papes précédents. La nomination d'un cardinal n'est pas prise par les cardinaux déjà en postes.
C'est ce qui permet de mieux comprendre les différents courants parfois violents au sein de la curie romaine.

La nomination d'un nouvel ancien par les anciens déjà en poste fait peser sur le "petit dernier" tout le poids du groupe déjà en place. Il ne règne au sein du collège des anciens qu'un seul courant, celui de la direction donnée par l'organisation. Même si de nombreux anciens ne l'acceptent pas si facilement, il semble ne pas avoir de manifestations de désapprobation. Du moins en apparence, car en aparté certains anciens n’hésitent pas désapprouver les décisions prises par le collège ou l’organisation.

Citation :

Notre parcours de Témoin ou d'ex Témoin devrait nous aider à comprendre le choix qui doit s'effectuer par le saint esprit.
Après tout n'est-ce pas de cette façon qu'est désigné un nouvel assistant ministériel et par la suite un nouvel ancien?

Ce qui est fascinant c'est de constater que chaque mouvement chrétien est persuadé que l'Esprit Saint guide l'election de l'autorité qui le régit ... Je pense que cette conviction est ancré dans chaque croyant (je suppose que les mormons doivent aussi invoquer l'action de l'Esprit Saint pour la désignation des menbres du collège des apôtres ... etc etc ). Durand ma vie de TdJ j'avais la certitude que l'Esprit Saint présidait à l'election des menbres du CC et des anciens, sans me douter que d'autres croyants avait la même conviction.

Les Catholiques (à juste titre dans une certaine mesure) fonde l'autorité du Pape sur celle de l'apôtre Pierre qui est décrite en en Matthieu 16.18-19 :

« Et moi, je te dis que tu es Pierre, et que sur cette pierre je bâtirai mon Église, et que les portes du séjour des morts ne prévaudront point contre elle. Je te donnerai les clefs du royaume des cieux : ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. »

Le livre des Actes semble aussi reconnaitre la primauté de l'apôtre Pierre, puisque à la Pentecôte bien que les douze apôtres aient tous été remplis du Saint-Esprit, c'est Pierre qui prit le premier la parole devant la foule :

« Alors, Pierre, se présentant avec les onze, éleva la voix, et leur parla en ces termes : Hommes juifs, et vous tous qui séjournez à Jérusalem, sachez ceci et prêtez l'oreille à mes paroles ! » (Actes 2.14).

Si Matthieu 16.18-19 désigne bien Pierre comme chef des 12 apôtres, institue-t-il Pierre comme le chef de toute la chrétienté et à travers lui, tous les évêques de Rome qui ont pris plus tard le nom de Pape ?

Le Pape qui porte le titre de souverain pontife a repris le titre des empereurs romains Pontifex maximus.
En fait il n'était que l'évèque de Rome, très vite cependant une querelle de pouvoir a détérioré les rapports existant entre Rome et Constantinople (actuelle Istambul).

Cette notion de choix par l'esprit saint est tout à fait naturelle dans le cadre de religions se déclarant dans le sillage de Jésus et de ses apôtres. Ces derniers ayant reçu l'éfusion de l'esprit saint, selon le récit du livre des Actes, il paraît normal que leurs successeurs le reçoivent également.

Ensuite tout est affaire de croyance.

Les cardinaux ont repris leur réunion secrète. Elle consiste à prier en invoquant l'Esprit Saint et à voter jusqu'à l'obtention d'une majorité de deux tiers sur un nom. A l'instar du Collège des Cardinaux le Président Knorr présenta une motion pour que dès lors, tout soit décidé au moyen d'un vote aux deux tiers des membres actifs du Collège Central, alors que jusqu'en 1975, les décisions du Collège devaient être unanimes.

C'est Monseigneur Bergoglio archevêque de Buenos Aires qui est devenu le 266 Pape sous le nom de François 1er.

Petit correctif

Mercredi 13 mars 2013 les 115 cardinaux ont élus l’un d’eux à la charge de Pape. Leur choix s’est porté sur l’archevêque de Buenos-Aires et jésuite Mgr Borgoglio, devenu le 266 souverain pontife sous le nom de François et non François 1er comme indiqué auparavant.
Etant donné que ce nom, François, n'a pas été utilisé auparavant, il reste dépourvu de numéro d'ordre tant qu'un nouveau pape n'a pas choisi le nom François auquel cas il deviendrait François 2 et Mgr Borgoglio deviendrait bien alors François 1er.

Déjà les médias reviennent sur les années sombres qu’a connu et traversé l’Eglise catholique et particulièrement sa hiérarchie. Pourquoi de nombreux évêques ont-ils été si silencieux au cours de ces années sous la dictature?

L'église catholique comme la plupart des mouvements religieux chrétiens passent par une période difficile sous le regard de l'histoire quant à leurs réactions face aux divers problèmes qu'ils ont connu ou connaissent.