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 La conscience et le témoin de Jéhovah

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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeJeu 06 Fév 2014, 12:56

L'appartenance à une religion met en tension l'exercice de la conscience du croyant et son obéissance aux règles de son Eglise ... Obéir à sa conscience ou à son Eglise ?

Les Eglises parlent souvent "d'une conscience éduquée" ... terme ambigüe et qui révèle que la conscience  n'est pas un absolu. Pour certaines Eglises on ne peut pas évoquer la conscience morale sans parler de sa formation. Cela pose la question de savoir QUI est habilité pour former la conscience du croyant.

Les autorités religieuses affirment que la cosncience ne peut pas s'affranchir par exemple d'une lecture sérieuse de l'Écriture ... mais cette lecture doit se faire uniquement à l'intérieure de la doctrine officielle de l'Eglise ?

Par exemple, la WT demande aux TdJ de lire ses propres publications avant de prendre une décision "en cosncience".
L'Eglise Catholique indique que la conscience doit se nourrir de la tradition et de l' expérience des autres croyante.

Un croyant qui agit uniquement par sa conscience peut-il être assimiler à un individu abandonné ou individualiste alors qu'un croyant qui manifeste une obéissance totale à la hiérarchie de son Eglise à un "soldat" ?
La WT cite souvent d'ailleurs Prov 18,1 (" Celui qui se tient à l'écart recherche son propre désir; il se déchaîne contre toute raison." NBS -“ Qui s’isole cherchera son désir égoïste ; il se déchaînera contre toute sagesse pratique. ” TMN ) pour décourager toute tentative d'autonomie.

 Je trouve que c'est un sujet complexe mais je suis persuadé que la conscience se construit dans le dialogue.

D'ailleurs les livres comme "Question de conscience" et "crise de conscience" illsutre la difficulté d'exprimer sa conscience dans une religion.


Dernière édition par free le Jeu 06 Fév 2014, 18:36, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeJeu 06 Fév 2014, 16:13

Deux petits détails concernant ton post de ce matin:

1. La phrase "Les Eglises parlent souvent "d'une conscience éduquée"..." m'a un peu amusé, car je n'ai pas souvenir d'avoir entendu cette expression ailleurs que chez les TdJ; même s'il est tout à fait exact de dire qu'il n'y a pas de "conscience" qui ne soit tributaire d'une "éducation", religieuse ou laïque d'ailleurs: avant qu'une "conscience" se distingue de son "éducation" et se retourne éventuellement contre elle (ce qui peut arriver partout), il faut d'abord qu'elle l'ait reçue... (Spermologos)



Je trouve quand même l'expression "conscience éduquée" équivoque et propre à toutes les manipulations, à titre d'exemple voivi un extrait d'une TG :

" C’est pourquoi chacun devrait se renseigner sur tout traitement proposé et s’assurer qu’il n’est pas contraire à sa conscience éduquée par la Bible. — Galates 6:5 ; Hébreux 5:14.
Un Témoin de Jéhovah considérera ce genre de décision comme un automobiliste aborde une intersection à grande circulation. Si ce conducteur se contentait de suivre la voiture devant lui et d’accélérer au niveau de l’intersection, il pourrait causer de graves dégâts. Un conducteur prudent, en revanche, ralentira et évaluera la densité de la circulation avant de s’engager. De même, les Témoins ne se précipitent pas pour prendre une décision médicale ; ils ne suivent pas non plus aveuglément l’opinion générale. Ils étudient plutôt les choix qui s’offrent à eux et examinent les principes bibliques en jeu avant de prendre une décision. "
(http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2011090)

La WT demande au TdJ de ne pas suivre "aveuglément l'opinion générale" mais d'obéir aveuglement à ses directives. L'expression, "sa conscience éduquée par la Bible", signifie en réalité une conscience inféodée aux compréhension de la WT.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeVen 07 Fév 2014, 12:45

Questions : Je partage tout à fait ton analyse quand tu dis : « même s'il est tout à fait exact de dire qu'il n'y a pas de "conscience" qui ne soit tributaire d'une "éducation", religieuse ou laïque » mais Paul en Rm 2,14 affirme : « Quand des non-Juifs, qui n'ont pas la loi, font naturellement ce que prescrit la loi, ceux-là, qui n'ont pas la loi, sont une loi pour eux-mêmes » … Il semble souligner que la conscience est une force d’action indépendante toutes influences extérieures … cette capacité à faire le bien « naturellement » est innée, ces non-juifs n’ont pas appris d’autrui ou d’une religion à faire le bien, ils ont un sens naturel du bien.



Réponse : Notre problème pour comprendre "Paul", c'est qu'entre lui et nous il s'est passé beaucoup de choses, et notamment la philosophie des Lumières avec son opposition nature / culture -- emblématiquement chez Rousseau: bonté native de l'homme naturel, du "bon sauvage", pervertie secondairement par la société, la civilisation, la "culture". Bien sûr un petit tour de réflexion supplémentaire (au prix parfois d'expérimentations cruelles, comme ces enfants qu'on avait isolés de tout contact humain, en espérant qu'ils se mettent "naturellement" à parler la "langue de Dieu": ils sont tous morts en bas âge) montrera que l'homme sans culture n'existe pas, que là où il y a "homme" il y a toujours une "culture" qui le précède. Difficile cependant pour nous de revenir en-deçà de cette dichotomie, de faire comme si elle n'avait jamais encore été posée, même si nous croyons l'avoir "surmontée". Et c'est pourtant ce qu'il faudrait faire pour comprendre Paul.

Quand Paul parle des "non-Juifs", littéralement des "nations" (ethnè, terme collectif), les envisage-t-il individuellement ou collectivement, séparés de leur "culture" ou intégrés à celle-ci ? Insinue-t-il qu'une "loi naturelle" est à l'œuvre en eux malgré leur "culture païenne", à l'encontre de celle-ci, dans le seul secret des consciences individuelles, ou bien au sein même de cette "culture", qui sans la loi (divine) a tout de même produit des lois morales qui lui ressemblent étrangement et "informent" la conscience "naturelle" des "païens" tout autant qu'elles lui doivent son existence ? Toutes ces questions sont evidemment anachroniques, Paul ne pouvait pas se les poser en ces termes et son texte ne peut pas y répondre; mais elles nous aident quand même, je crois, à percevoir le problème. Il y a assurément dans l'épître aux Romains une critique de la "culture païenne" (chap. 1), mais elle est certainement moins radicale que nous ne sommes portés à le croire (la faute à Rousseau !): et en tout cas ce n'est pas une critique de la "culture" en général qui glorifierait par contraste une nature totalement exempte de culture. Autrement dit, la "nature" des "païens" selon Paul comporte beaucoup de "culture" au sens de Rousseau -- culture païenne, forcément, en l'occurrence, et divine quand même. (Spermologos)  


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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeVen 07 Fév 2014, 14:01

Très connu mais révélateur :

Un chrétien peut-il posséder un chat ?

De nombreux membres du peuple de Jéhovah se sont demandé si les chrétiens pouvaient, en toute bonne conscience, posséder un chat. C’est là une question d’une importance vitale, car le fait de faire trébucher un frère pour lequel Christ est mort revient à se faire ‘ attacher au cou une meule de moulin et à être jeté à la mer ’ (Luc 17:1, 2). Il y va donc de notre salut éternel. Considérons en premier lieu le terme grec felos domestikos, dont les spécialistes s’accordent à penser qu’il est à l’origine du mot français “ chat ”. Il signifie littéralement “ chat domestique contemporain avec toutes ses caractéristiques bestiales ”. En employant ce mot, la Bible montre clairement et sans aucun doute possible que la nature fondamentale des chats est mauvaise ou “ bestiale ”, à l’image de Satan, le “ le grand dragon, le serpent originel ” (Rév. 12:9). Il y a donc de nombreuses raisons pour lesquelles les fidèles serviteurs de Dieu voués devraient utiliser leur conscience éduquée par la Bible pour arriver à comprendre pourquoi les chrétiens ne doivent pas posséder de chat. Con­sidérons les faits suivants avec un esprit ouvert ...

http://www.freeminds.org/foreign/chat.htm
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeDim 09 Fév 2014, 23:40

Concernant l'interdiction du sang et les fractions de sang autorisaient par la WT :


Ce qu'il ne montre pas (et que je trouve particulièrement dégueulasse), c'est que le "oui" après 1982 ou 2000 n'est pas un vrai "oui", mais un "selon-votre-conscience-éduquée" -- éduquée aussi par l'état antérieur de la règle.
Or, même si c'est une espèce en voie de disparition, il y a des TdJ scrupuleux dont la "conscience" ne va pas systématiquement et instantanément se paramétrer sur le degré minimal d'interdit officiel. Autrement dit, qui ne seront pas automatiquement convaincus qu'ils peuvent recourir à des fractions de fractions sanguines, même si la Watch ne les proscrit plus formellement. Ceux-là tremblent devant les sentences du genre "s'il a des doutes, il est déjà condamné s'il mange, car il ne le fait pas avec foi...", telles qu'on lui a appris à les lire.
Et de ceux-là la Watch se lave les mains. Alors qu'elle est responsable, et de s'être mêlée d'"éduquer" leur conscience, et de ne pas avoir le courage de le faire jusqu'au bout en donnant franchement un "feu vert".
Sans doute dans la pratique la tâche de convaincre les scrupuleux d'accepter tel ou tel traitement à base de fractions sanguines incombe-t-elle aux "comités de liaison hospitaliers", avec le mauvais rôle de passer pour les interprètes laxistes de la loi.

Je trouve que dans la situation où s'est mise la Watchtower, "déléguer" à la "conscience individuelle" de ses adeptes les choix sur les "fractions", c'est trop tard et trop peu.
Sans compter l'ambiguïté de la "conscience individuelle" dans son double langage. Car, quand elle s'adresse à l'extérieur (autorités, médecins), elle affirme aussi que le refus du sang ou de ses "major fractions" est une affaire de "conscience individuelle" (alors qu'en interne c'est un interdit absolu, "feu rouge", et que la "conscience individuelle" n'est censée intervenir que pour ce que ce tableau colore en orange ou en vert). Là aussi il doit y en avoir qui ont du mal à s'y retrouver...


https://etrechretien.1fr1.net/t450-le-sang-les-temoins-de-jehovah
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeDim 09 Fév 2014, 23:53

or tout ce qui ne relève pas de la foi est péché (Romains xiv, 23)


Pourtant il y a effet pervers. Plus d'un à vrai dire, qui même s'ils jouent l'un contre l'autre ne se neutralisent pas pour autant, mais se compliquent et localement s'aggravent. J'ai souvent évoqué par le passé celui qui, sous prétexte de ne pas "scandaliser" les "faibles", laissait à ces derniers le dernier mot et la haute main sur toutes choses pratiques, au point d'annuler en fait, sinon en droit, la "liberté" des "forts". D'où (au moins en partie) l'image publique tenace d'une Eglise systématiquement alignée  (notamment en morale) sur sa frange la plus sourcilleuse, la plus conservatrice, la plus rétrograde, la plus réactionnaire, jugée digne de tous les égards, en dépit des discours de "liberté chrétienne", et au risque de "scandaliser" ceux du dehors.  Il faut d'ailleurs noter à ce propos la confusion fatale entre la version paulinienne et la version évangélique (plus exactement synoptique) du "scandale": les "petits" que les disciples de Jésus sont fortement exhortés à ne pas "scandaliser" ne sont précisément pas des leurs (Marc ix, 38ss//), tandis que les "faibles" de saint Paul, eux, font partie intégrante de "l'Eglise"; et à force d'égards ne tardent pas à en devenir la partie dominante, au point de se confondre avec "l'Eglise". 


Un autre effet pervers, celui que j'évoquais au début de ce billet, résulte du fait (prévisible) que le messageadressé aux "forts" à propos des "faibles" finit toujours par tomber aussi dans l'oreille d'un "faible" -- je veux dire d'un "faible" vraiment "faible", qui n'entend pas profiter de sa "faiblesse", ni de la prévenance et de la sollicitude un rien condescendantes des "forts" à son égard, pour constituer ou rallier un parti ou un lobby des "faibles", lequel devient vite très puissant, non seulement par effet de nombre et de masse, mais à cause du principe d'"amour" contraignant les forts à toujours céder aux "faibles" . Pour celui-là (pensons-le au singulier, conformément à sonisolement de principe, même si son "cas" est des plus fréquents), une sentence comme "tout ce qui ne relève pas de la foi est péché" contribuera à renforcer ses scrupules; il s'ensuivra peut-être, s'il se tient à ses scrupules, une véritable paralysie morale ("dans le doute, abstiens-toi", cela peut aller très loin en effet dès lors qu'il n'y a plusrien pour arrêter le doute); et, s'il les transgresse, un abîme de culpabilité et de "mauvaise conscience" -- en tout cas un surcroît d'angoisse et de solitude. Au nom de "l'amour", la tolérance un tantinet lâche de la parénèse paulinienne de l'épître aux Romains peut s'avérer finalement pire pour celui-là qu'une intolérance de la "liberté" qui au nom de la seule "foi" (ou de la "connaissance" si  souvent opposée à "l'amour") oserait dire brutalement: "tout est permis (cf. 1 Corinthiens vi, 12; x, 23) -- et tant pis pour les 'faibles' qui n'en sont pas convaincus: qu'ils changent, qu'ils se fassent à la 'liberté' des 'forts', ou qu'ils s'en aillent." (Ce sera à peu près le propos de l'épître aux Galates -- il suffisait d'attendre un peu -- mais pour le meilleur comme pour le pire, a fortiori dans un "canon", tous les écrits restent.)


http://oudenologia.over-blog.com/article-article-sans-titre-121202291.html
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeLun 10 Fév 2014, 18:55

Le km 9/75 p. 8,  posait la question suivante :

Comment un chrétien voué devrait-il bibliquement considérer les syndicats et sa participation à leurs activités ?

L'article arrivait à la conclusion suivante : "Ainsi donc, un chrétien peut faire partie d’un syndicat si c’est nécessaire pour obtenir ou garantir un emploi; cela est laissé à sa conscience."

Nous pouvons observer que c'est la WT qui doit décider du domaine qui relève de la conscience ou pas. La conscience du TdJ est encadrée.

Le plus surprenant (avec le recul d'un ex-TdJ) c'est les raisons qui poussent la WT à situer cette question dans le domaine de la conscience individuelle.

"Les Écritures conseillent au chrétien de ‘veiller à ce qui est beau devant tous les hommes’. (Rom. 12:17.) Ailleurs nous lisons: “Oui, si quelqu’un ne prend pas soin des siens et, en particulier, des membres de sa maison, il a renié la foi et il est pire qu’un homme sans foi.” (I Tim. 5:Cool. Ces textes des Écritures ont un rapport avec les syndicats en ce sens que ces derniers peuvent être parfois considérés comme un moyen de prendre soin de sa famille ... L’adhésion à un syndicat peut être considérée comme une “assurance-travail”, et les cotisations comme le paiement des services rendus. "

Je ne suis pas sûr qu'un TdJ puisse arriver SEUL à cette conclusion et en utilisant une analyse aussi  alambiquée. Avec ce type de raisonnement on peut apporter toutes sortes de réponses à une question posée ... une réponse et son contraire.


L'artcile poursuit :

"Les chrétiens ne sont pas responsables des actions des syndicats ni de la manière dont ils utilisent l’argent"

Ce principe "passe partout" qui est valable pour un syndicat, ne l'est pas pour la "fausse religion", à laquelle le TdJ ne doit pas verser un seul denier.

Pourquoi un TdJ qui adhère à un syndicat ne doit-il pas se sentir responsable des actions de son syndicat ?

La WT poursuit :

"L’attitude qui, selon les Écritures, doit être adoptée par les employés envers leur employeur est définie dans Éphésiens 6:5-8, Colossiens 3:22-24 et I Pierre 2:18, 19; cependant, les syndicats ne sont pas d’accord avec ces conseils et ne les suivent pas."

Ainsi la WT sait par avance que les syndicats ne respectent pas "le code du travail" préconisé par la NT mais cela ne constitue pas un obstacle à l"adhésion à un syndicat. Dans tout les cas le TdJ ne doit pas oublier :

"En cas de grève, le chrétien peut se conformer à l’ordre de cesser le travail, mais il ne doit pas participer aux piquets de grève, ni soutenir la grève d’une autre manière, ni se mêler à l’agitation en faveur de la grève; dans ces luttes économiques, il restera neutre"


Je ne juge pas le contenu de la réponse à la question posée mais je consteste le fait qu'il faille que se soit la WT qui soulève la question et y apporte une réponse très arbitraire, avec l'utilisations de textes du NT très tendancieux et hors contextes. C'est peut-être des TdJ qui ont sollicité la direction de la WT pour trouver une réponse à cette question, incapable de décider en dehors des directives de l'organistion.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeLun 17 Fév 2014, 15:01

L'adhésion à un groupe ou à une communauté de foi place le croyant dans la position d'exercer sa liberté de conscience face à la société globale (refus du service militaire ...) mais en adhérant à cette communauté  plus restreinte le croyant s'expose à voir cette liberté de conscience à laquelle il est si attachée, amputée face aux règles du groupe ... paradoxalement, dans de nombreux cas, l'individu acceptera cette diminution de cette liberté de conscience au profit des règles internes du mouvement.


D'un côté le groupe exige que la société respecte sa liberté de conscience mais d'un autre côté le maintien de la cohésion du groupe se fait au détriment de la liberté de chaque membre pris isolément. Si le groupe reconnait une liberté de conscience à certains de ses membres contestataires, il compromet son existence ... ce qui exlique l'exigence de soumission et d'obéissance aux normes du groupe.

Le groupe refuse une soumission totale par rapport à l'autorité de l'état mais il réclame cette même soumission à ses membres.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeMer 19 Fév 2014, 11:12

Le problème vient sans doute de la signification donnée et acceptée de l'expression : liberté. Dans le passé la liberté était comprise comme se rapportant à une nation, un peuple, un groupe, voire une famille dans son choix de vie, de Roi, de Dieux. Bien évidemment il  n'était pas question de liberté de choix, de mouvements pour l'individu à proprement parlé.

Notre difficulté provient donc du regard que nous portons sur l'histoire. De plus la formation des entités que sont la famille etc... ne date pas de notre époque mais remonte à la plus haute antiquité, si nous pensons à la Bible nous trouvons dès son premier livre la fondation de la famille par Dieu lui-même. Nous noterons au passage que l'homme est regardé comme le chef de son épouse, de sa famille ce qui signifie que le choix appartient au chef et que la famille doit l'accepter.

Les grandes discussions qui agitent le monde sociétal français portent justement sur la famille et la définition moderne de cette dernière. Il ne s'agit plus seulement du couple traditionnel homme/femme auquel vont s'ajouter les enfants, mais de nouveaux couples homme/homme, femme/femme, voire de familles monoparentales et même homo/monoparentales.

Cette liberté et la nouvelle définition qu'elle sous entend de la famille provoque chez certaines personnes un profond mouvement de refus, voire une perte de repères. Dès lors il n'est pas étonnant que certains se "rassurent" en restant associés à des groupes religieux ou politiques à l'intérieur desquels la liberté individuelle n'existe pas tout ou en partie. Certes, il parait plus facile de s'éloigner de l'église catholique, du protestantisme, voire du judaïsme que des Témoins de Jéhovah, ou des Mormons, cependant au fond de lui-même le croyant va peut-être ressentir un certain malaise.

La conscience du croyant est appelée à se manifester que dans une seule direction: celle encouragée par le mouvement (Deutéronome 30 15ss).
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeMar 12 Jan 2016, 17:57

Citation :
Ni un bureau de filiale ni les anciens d’une congrégation ne sont habilités à dicter à un Témoin quelle décision prendre en matière de soins médicaux, même si ce dernier demande ce qu’il doit faire (Gal. 6:5). Ils peuvent bien sûr attirer son attention sur des déclarations de Jéhovah qui pourraient influencer sa décision. Par exemple, ils lui rappelleront l’ordre de s’« abstenir [...] du sang » (Actes 15:29). Ce principe devrait l’amener à refuser radicalement tout traitement médical recourant au sang total ou à un de ses quatre composants majeurs. Il pourrait même influencer la conscience du chrétien qui doit prendre  une décision personnelle en rapport avec les fractions mineures dérivées d’un de ces quatre composants *. Mais quels autres conseils bibliques peuvent nous guider en rapport avec un traitement médical ?

https://www.jw.org/fr/publications/revues/w20150915/conscience-eduquee-par-bible-guide

Cette article sur la conscience précise que personne n'a d'autorité sur les fidèles TdJ en de soins médicaux et dans le même temps la WT indique aux TdJ qu'ils devraient refuser radicalement les transfusions sanguines en acceptant sans condition l'interprétation de Actes 15 que propose la WT.

En Job 27,6 on retrouve une définition de la conscience, ce jugement intérieur qui nous condamne ou nous approuve :

"Je maintiens fermement que ma conduite est juste, je n'en démordrai pas.
En conscience, je n'ai pas honte de ma vie."

Rm 2,14 ss souligne que le projet de Dieu est inscrit dans le coeur de tous les hommes avant même que Dieu ne la précise, l'homme nait déjà en relation avec Dieu et réagit plus ou moins à ce projet :

 "Quand des étrangers, qui ne connaissent pas la loi de Dieu, la mettent d'eux-mêmes en pratique, c'est comme s'ils la portaient au-dedans d'eux, bien qu'ils ne l'aient pas. Ils prouvent ainsi que la pratique ordonnée par la loi est inscrite dans leur cœur. Leur conscience en témoigne également, ainsi que leurs pensées qui parfois les accusent et parfois les défendent."
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Narkissos

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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeMar 12 Jan 2016, 19:17

Petite parenthèse théologique: la doctrine du péché "universel" (puis "originel") qui émerge à partir de l'épître aux Romains (3,9ss) rendrait naturellement incompréhensibles le texte de Job et toutes les déclarations ou protestations de "justice" (c.-à-d. d'innocence) de l'AT (p. ex. dans les psaumes). Même pour Paul elle n'est pas encore un présupposé (sans quoi il ne pourrait pas écrire ce qu'il écrit en 2,14ss): l'affirmation "tous pécheurs (= coupables)" est un (autre) "moment" de son argumentation, qui procède par enchaînement de généralisations contradictoires ("païens" coupables / "juifs" coupables / "tous" coupables / "tous" justes par la foi): c'est dire que du point de vue exégétique au moins on commet une lourde erreur quand on isole un "moment" de ce "mouvement" -- dialectique si l'on veut -- pour l'ériger en "article de doctrine", c.-à-d. en "vérité" absolue, autonome et permanente.

Bien entendu, la doctrine du "péché universel" ("imperfection" en version jéhoviste) rend suspect tout recours à la "conscience" -- surtout si le "péché" (ou l'"imperfection") en question affecte les facultés cognitives (c'est expressément le cas en Romains, notamment dans la description du "péché d'[in]intelligence" des païens au chapitre 1, qui fait écho à toutes les mises en gardes de l'AT sur la "traîtrise du cœur"): comment se fier à une "conscience" quelconque quand on affirme par ailleurs qu'elle est "pécheresse" ou "imparfaite", en tout cas susceptible d'égarement ? L'idée de conscience éduquée (par un enseignement externe) est alors un piètre substitut de celle, plus "orthodoxe", d'illumination par le Saint-Esprit.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Jan 2016, 15:36

Citation :
Petite parenthèse théologique: la doctrine du péché "universel", puis "originel" qui émerge à partir de l'épître aux Romains (3,9ss) rendrait naturellement incompréhensibles le texte de Job et toutes les déclarations ou protestations de "justice" (c.-à-d. d'innocence) de l'AT (p. ex. dans les psaumes). Même pour Paul elle n'est pas encore un présupposé (sans quoi il ne pourrait pas écrire ce qu'il écrit en 2,14ss), mais un (autre) "moment" de son argumentation.

Petite digression.




"Je le sais, rien de bon n'habite en moi, c'est-à-dire dans ma chair. Car il est à ma portée de vouloir, mais non pas de produire le bien. Je ne fais pas le bien que je veux, mais je pratique le mal que je ne veux pas. Si je fais ce que, moi, je ne veux pas, ce n'est plus moi qui le produis, c'est le péché qui habite en moi. Je trouve donc cette loi, pour moi qui veux faire le bien : ce qui est à ma portée, c'est le mal. Car, pour ce qui est de l'homme que je suis intérieurement, je prends plaisir à la loi de Dieu, mais je vois dans mon corps tout entier une autre loi qui lutte contre la loi de mon intelligence et qui me rend captif — captif de la loi du péché qui est dans tout mon corps. Misérable que je suis ! Qui me délivrera de ce corps de mort ? Grâce soit rendue à Dieu par Jésus-Christ, notre Seigneur ! Ainsi donc, moi, par mon intelligence, je suis esclave de la loi de Dieu, tandis que, par ma chair, je suis esclave de la loi du péché." Rm 7,18 ss


Paul semble opposer le corps  captif de la loi du péché et l'homme qu'il est intérieurement, le côté intact et non contaminé de sa personne et qui  se renouvelle de jour en jour (2 Cor 4,16), regarde ce qui ne se voit pas (v 18).
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Jan 2016, 16:20

Très juste, et on voit bien en l'occurrence comment fonctionne la "méthode" paulinienne (cf. mon ajout au post précédent): les affirmations générales (et contradictoires) posées au début sont nuancées par la suite.

C'est aussi, si l'on veut, la part "gnostique" de la doctrine: il y a en l'homme un "fond" divin qui s'exprime prioritairement dans le "savoir" et le "vouloir" et qui, si obscurci qu'il soit par la "chair" et le "péché", ne peut être totalement anéanti (contrairement aux reprises augustinienne, luthérienne et surtout calviniste et janséniste de l'épître aux Romains). En quoi "l'Esprit( ou le Christ)-en-nous" n'est jamais chose totalement "extérieure" ni "création ex nihilo", mais reconnaissance ou dégagement de ce "fond" qui n'a jamais disparu -- ce qui explique aussi, rétrospectivement, que les païens jugés (y compris favorablement) selon leur conscience le soient aussi "selon [son] évangile" et "par Jésus-Christ" (2,16).

L'argument "original" de l'épître aux Romains, c'est que le "bon rapport" entre l'homme (ou le dieu) "intérieur" et la "justice" ne saurait être un rapport de "loi" (qui ne concerne que la "chair", autrement dit "l'extérieur"), mais de "foi" -- mais cela même n'est pas "nouveau", c'est une vérité éternelle, cf. Abraham avant la "Loi".
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeMer 13 Jan 2016, 16:36

"L'être spirituel, lui, juge de tout, tandis que lui-même n'est jugé par personne." 1 Cor 2, 15

L'être spirituel peut agir "en conscience" ou selon sa conscience car lui-même n'est jugé par personne.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Jan 2016, 01:25

Ce "spirituel" (ou "pneumatique") qui juge (discerne, apprécie, évalue) sans être lui-même jugé (etc.) n'est peut-être pas exactement une "conscience" au sens moral et individuel du terme, même s'il en constitue une "partie" intégrante et fondamentale -- ce que précisément j'appelais le "fond divin" en chacun, fond aussi de la "conscience" ordinaire (appelé à être révélé ou reconnu même parmi les "pensées secrètes" des "païens", par l'Evangile et Jésus-Christ selon Romains 2,16). Ici (en 1 Corinthiens 2,16, coïncidence de la numérotation) il s'identifie à l'esprit-pensée (nous, mens, mind: l'"intellect" et non pneuma-spiritus, le "souffle") du Seigneur-Christ lui-même: mais cela "nous" pouvons (dans une certaine mesure) l'avoir, "nous" ne le sommes pas (ou bien nous ne le sommes que très partiellement et paradoxalement: au "fond" de "soi", ce "sans-fond" qui n'est justement pas "soi").

"Juger sans être jugé", variante de "voir sans être vu", c'est peut-être autant la non-réflexivité (paradoxe optique, paradoxe de l'œil sans miroir qui voit tout sauf lui-même) que la non-réciprocité: ce "fond divin" de tout "jugement" serait non seulement inaccessible à un autre jugement (ou au jugement d'un autre), mais encore à son "propre" jugement (contrairement à une "conscience"-miroir). D'où l'impossibilité, au fond, du précepte "connais-toi toi-même": "au fond de soi" ce qui n'est ni (un) "fond" ni (un) "soi" et ne saurait en aucun cas "se connaître".

Ce type de pensée (ici de forme gnostique) est peut-être le seul qui soit de nature à briser le cercle vicieux-vertueux de la "mauvaise conscience" (au fond de "soi" la béance de tout-autre-que-"soi" et tout-autre-qu'un-"autre"). Je me souviens -- ça nous ramènera aux TdJ -- de la brèche qu'avait ouverte dans mon petit enfer personnel un texte comme 1 Jean 3,19s (A cela [l'amour qu'est 'Dieu'] nous saurons que nous sommes de la vérité, et nous apaiserons notre cœur devant lui; car si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout), lu dans un article de La Tour de Garde en son époque d'"ouverture" relative d'après 1975: de l'"extériorité" ou de l'"objectivité" absolues, et foncièrement bienveillantes ("Dieu"), au fond de l'"intériorité" ou de la "subjectivité" infernales, qui viennent rompre de l'intérieur le cercle vicieux-vertueux de la (mauvaise) "conscience", morale et/ou religieuse.

Inutile de dire que cette pensée-là se situe aux antipodes d'une "éducation" de la "conscience" par un enseignement externe, que ce soit celui d'une "tradition" ou d'un "magistère" (comme celui d'un "Collège central") ou même de "la Bible". C'est "Dieu" -- le "fond divin" de la conscience -- qui parle au "cœur" de chacun (autrement dit à la "conscience"; cf. le rôle de "l'onction" -- khrisma apparenté à khristos -- opposée à tout enseignement externe en 1 Jean 2,19s.27; aussi Jean 6,44s etc.) et le sort de ses ornières.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Jan 2016, 12:44

Citation :
Inutile de dire que cette pensée-là se situe aux antipodes d'une "éducation" de la "conscience" par un enseignement externe, que ce soit celui d'une "tradition" ou d'un "magistère" (comme celui d'un "Collège central") ou même de "la Bible". C'est "Dieu" -- le "fond divin" de la conscience -- qui parle au "cœur" (autrement dit à la "conscience"; cf. le rôle de "l'onction" -- khrisma apparenté à khristos -- en 1 Jean 2,19s.27; Jean 6,45 etc.) et le sort de ses ornières.

Merci Narkissos pour cette explication, nouvelle pour moi, notamment :

ce "fond divin" de tout "jugement" serait non seulement inaccessible à un autre jugement (ou au jugement d'un autre), mais encore à son "propre" jugement (contrairement à une "conscience"-miroir).

Comme tu le précisais, "ce fond divin" est un obstacle à la "mauvaise conscience" ou au sentiment de culpabilité. La notion de conscience éduquée, rime souvent avec culpabilité ... la culpabilité de ne pas en faire assez (quantité), ou assez bien (qualité), d'une mauvaise pensée ...

L'éducation" de la "conscience" par un enseignement externe, que ce soit celui d'une "tradition" ou d'un "magistère" (comme celui d'un "Collège central"), oblige l'individu à calquer sur un modèle externe et souvent étranger à ce qu'il est ou croit être ou à ce qu'il pense qu'il devait être.
Pendant mes 30 années de TdJ, j'ai le souvenir de nombreux TdJ dévorés par la "mauvaise conscience", persuadés de ne pas être à la hauteur des critères élitistes de la WT.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Jan 2016, 15:15

Considérée de façon "extérieure", la conscience c'est le flic intérieur assigné par un dieu-tyran à la surveillance permanente des actes et des pensées de chacun (cf. l'œil de Caïn chez Victor Hugo), qui comme tout "petit chef" peut à l'occasion se montrer bien pire que le grand -- sans compter la facilité qu'un tel dispositif offre à la manipulation de tous les "intermédiaires", "directeurs de conscience" en tout genre. Il n'est pas sûr d'ailleurs qu'aucune définition de la "conscience" échappe à ce travers: qu'on le veuille ou non il y a déjà de ça dans l'idée de la loi-écrite-dans-les-cœurs (Jérémie 31).
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Jan 2016, 16:20

La WT et autres organisations religieuses invitent leurs fidèles à un "examen de conscience", avec en arrière fond des notions comme le péché et la culpabilité et sous la forme d'un procès d'intention :

Citation :
Quand on rénove une vieille maison, ce n’est pas suffisant de repeindre les façades si les poutres intérieures sont pourries. Si on néglige les défauts de la structure, on va au-devant d’un grave problème. De la même façon, une apparence de droiture ne suffit pas. Il nous faut analyser le fond de notre personnalité et déterminer les problèmes qui ont besoin d’être résolus. Sinon, des traits propres à la vieille personnalité risquent de refaire surface. Il est donc impératif de s’examiner honnêtement (2 Cor. 13:5). Nous devons identifier les traits indésirables et les corriger. Pour cela, Jéhovah nous fournit de l’aide.

http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2008846#h=8:0-8:806

Le texe de prédilection pour inviter à l'examen de conscience est 2 Cor 13,5 :

"Mettez-vous vous-mêmes à l'épreuve, pour voir si vous êtes dans la foi ; examinez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ? A moins, peut-être, que l'examen ne soit un échec en ce qui vous concerne"

Ce qui m'intrigue dans ce texte, c'est que Paul relie cette injontion "examinez-vous vous-mêmes", à la question, "Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ?", ce qui sous-entendrait que nous sommes devant bien plus qu'un examen de conscience.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeJeu 14 Jan 2016, 17:04

free a écrit:
Ce qui m'intrigue dans ce texte, c'est que Paul relie cette injontion "examinez-vous vous-mêmes", à la question, "Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en vous ?", ce qui sous-entendrait que nous sommes devant bien plus qu'un examen de conscience.

En effet: "Dieu / le Christ / l'Esprit" en "soi / nous" ne s'épuise pas dans le "jugement" (examen, etc.) de "soi / nous"(-même[s]); celui-ci n'en est qu'un aspect ou un moment, "critique" par définition, mais ni premier ni dernier: en-deçà et au-delà de tout "jugement", le "fond divin" demeure, de chacun, l'origine et la fin.

D'où le côté particulièrement pervers (même s'il n'est pas totalement "calculé") de la doctrine jéhoviste, qui sépare ses adeptes de ce "fond divin" (tous les textes du NT qui s'y réfèrent étant réservés à une "classe" particulière, de sorte qu'au lieu de pointer vers quelque chose à chercher ou à reconnaître "en soi", "au fond de soi", on en fait un objet de curiosité extérieure -- que se passe-t-il donc chez ces êtres étranges [être(s) anges(s) ?] qu'on appelle "les oints" et qui n'existe pas chez moi ou chez les gens "normaux" ?). La "conscience", dès lors entièrement livrée à une programmation externe, en est effectivement réduite à son rôle (d'ailleurs terriblement efficace) de flic intérieur (l'œil de Jéhovah-Watchtower dans chaque TdJ, qui le surveille même quand personne ne le surveille).

Autre passage de la Première de Jean (4,12ss) particulièrement significatif sous ce rapport:
Personne n'a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et son amour est accompli en nous. A ceci nous savons que nous demeurons en lui, comme lui en nous: c'est qu'il nous a donné de son Esprit.
Et nous, nous avons vu et nous témoignons que le Père a envoyé le Fils comme sauveur du monde.
Celui qui reconnaît que Jésus est le Fils de Dieu, Dieu demeure en lui, comme lui en Dieu. Et nous, nous connaissons l'amour que Dieu a pour nous, et nous l'avons cru.
Dieu est amour; celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. C'est en cela que l'amour est accompli parmi nous, pour que nous ayons de l'assurance au jour du jugement: tel il est, lui, tels nous sommes aussi dans ce monde. Il n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour accompli bannit la crainte, car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas accompli dans l'amour.

A peu près tous les paradoxes de l'épître se résolvent à partir de cette unique perspective, à laquelle ils conduisent et même contraignent (parce qu'ils ne deviennent compréhensibles que de ce "point de vue"): p. ex. "nous" péchons, le nier serait mentir et faire mentir "Dieu" (1,7ss), mais "ce(lui) qui demeure en Dieu" ou "est né de Dieu" ne pèche pas et ne peut même pas pécher (3,6ss; 5,18) -- mais celui-là (ou cela) est en "nous" (ou "nous" en lui) sans être "nous": il "nous" sauve et il ne "nous" sauve pas, il "nous" sauve de "nous-mêmes".

Chez Paul, avec une pensée et un vocabulaire très différents, ça n'en fonctionne pas moins de la même manière: la logique profonde d'une formule apparemment banale comme "si Dieu est avec nous, qui sera contre nous ?" (Romains 8, à relire entièrement) est tout à fait similaire.

---
Pour le dire un peu différemment: la conscience ordinaire, la conscience "flic ou juge intérieur", fonctionne comme une anticipation intime et cependant théâtrale d'un "jugement dernier" et "extérieur" ou "objectif" -- le fameux "for intérieur" (magnifique oxymore étymologique puisque le mot rappelle l'extériorité du tribunal public, à l'opposé d'un "huis clos") étant lieu non seulement de débat contradictoire (forum) mais de verdict (forensique). L'identification de cette "instance" intérieure et constante à l'instance ultime en un sens la dramatise (être jugé en dernier ressort selon sa conscience, c'est a priori le pire scénario imaginable pour une "mauvaise conscience"), mais dans un second sens la subvertit en brisant sa clôture, son enfermement sur "soi": la présence à l'instance intime (l'in-stance) de l'instance ultime ("Dieu"), qui perdure au-delà du "jugement", annule toute di-stance à son égard, et donc toute "crainte" d'un jugement futur: quand le juge a déjà jugé, ne reste que la grâce -- cf. le commentaire talmudique excellemment médité par Emmanuel Levinas dans L'au-delà du verset: dans le jugement, Dieu ne "lève la face" de personne = ne fait pas "acception de personnes", n'est pas "partial"; après le jugement il "lève la face", celle du coupable à qui il fait grâce, et la sienne même, en se révélant tout autre que "juge".

Citation :
Pendant mes 30 années de TdJ, j'ai le souvenir de nombreux TdJ dévorés par la "mauvaise conscience", persuadés de ne pas être à la hauteur des critères élitistes de la WT.

Cette remarque m'amène à répéter ceci: nous ne sommes certainement pas égaux devant la "conscience", indépendamment d'ailleurs de ses "critères" ("élitistes" ou non). Il y a des gens, la grande majorité sans doute, pour qui ça ne sera jamais un "problème sérieux" (même chez les TdJ), et d'autres qui s'en feront un enfer, même dans l'environnement le plus "laxiste".

On pourrait l'analyser sans peine sous l'angle psychologique d'une "pathologie de la socialisation": un individu bien adapté à son milieu (celui-ci fût-il "sectaire" par le hasard de sa naissance ou de son histoire personnelle), qui dérive son "estime de soi" d'une bonne intégration sociale, a relativement peu de place pour une "vie intérieure", et assez peu de raison de se juger autrement que les autres le jugent. Il se règle sans trop de difficulté sur les valeurs et les normes de son milieu; même une "faute" avérée n'est pas pour lui un drame intime: il est assez "adaptable" pour la "reconnaître" et "changer" sans en faire tout un plat. La "mauvaise conscience" ne deviendra jamais chez lui l'enfer qu'elle pourra être pour un individu moins bien "socialisé" et introverti, qui tend à l'enfermement en soi, et chez qui la scène imaginaire du "for intérieur" peut prendre des proportions fantasmatiques. Celui-ci a absolument besoin d'une issue intérieure, en profondeur, auquel celui-là ne trouvera aucun intérêt.

Le malheur, c'est que les manipulateurs de conscience, surtout au sommet ou parmi les "cadres" d'une "organisation", sont rarement des introvertis -- leur position même dépend d'une adaptation réussie à leur milieu -- et qu'il peuvent user de la conscience des autres comme d'un outil de contrôle commode (de type politique ou administratif) sans imaginer un instant ce que cela représente pour des psychologies différentes de la leur. On repense à la pique évangélique contre les "pharisiens" (Matthieu 23,4): "Ils lient des charges lourdes, difficiles à porter, pour les mettre sur les épaules des gens, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt." Et parce qu'ils sont insensibles au "problème intérieur" ils le sont aussi à ses "solutions intérieures" (v. 13): "Vous fermez aux hommes le royaume des cieux; vous n'y entrez pas vous-mêmes, et vous n'y laissez pas entrer ceux qui le voudraient." Un logion similaire de Thomas (102) met encore mieux en évidence le fond du problème (ils se mettent en travers de la "solution" parce qu'ils n'en éprouvent pas le même besoin): "ils ressemblent à un chien couché sur la mangeoire des bœufs: il ne mange ni ne laisse les bœufs manger."
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Jan 2016, 15:56

Citation :
Dieu est amour; celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu demeure en lui. C'est en cela que l'amour est accompli parmi nous, pour que nous ayons de l'assurance au jour du jugement: tel il est, lui, tels nous sommes aussi dans ce monde. Il n'y a pas de crainte dans l'amour, mais l'amour accompli bannit la crainte, car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n'est pas accompli dans l'amour.
A peu près tous les paradoxes de l'épître se résolvent à partir de cette unique perspective, à laquelle ils conduisent et même contraignent (parce qu'ils ne deviennent compréhensibles que de ce "point de vue"): p. ex. "nous" péchons, le nier serait mentir et faire mentir "Dieu" (1,7ss), mais "ce(lui) qui demeure en Dieu" ou "est né de Dieu" ne pèche pas et ne peut même pas pécher (3,6ss; 5,18) -- mais celui-là (ou cela) est en "nous" (ou "nous" en lui) sans être "nous": il "nous" sauve et il ne "nous" sauve pas, il "nous" sauve de "nous-mêmes".


Je n'avais jamais lu ce texte de cette manière, c'est une vraie révélation. Je trouve très belle l'idée que l'amour de Dieu en nous, nous donne "de l'assurance au jour du jugement" et nous sauve de "nous-mêmes", de notre propre jugement :

"Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ"(Rm 8,1)

"Et maintenant, mes enfants, demeurez en lui, pour que, quel que soit le moment de sa manifestation, nous ayons de l'assurance, et qu'aucune honte ne nous fasse nous éloigner de lui à son avènement" 1Jn 2, 28
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Jan 2016, 16:49

D'autres textes semblent tomber dans le paradoxe :

"Du reste, ce qu'on demande d'un intendant, c'est qu'il soit digne de confiance. Quant à moi, il m'importe fort peu d'être jugé par vous ou par une juridiction humaine. Je ne me juge pas non plus moi-même ;    car je n'ai rien sur la conscience, mais je n'en suis pas justifié pour autant : celui qui me juge, c'est le Seigneur. Ne portez donc aucun jugement avant le temps fixé, avant la venue du Seigneur qui mettra en lumière les secrets des ténèbres et qui rendra manifestes les décisions des cœurs. Alors chacun recevra de Dieu sa louange."(1 Cor 4,4 -
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Jan 2016, 18:06

Même dans le cadre restreint des épîtres présumées authentiques, la pensée paulinienne évolue manifestement (s'élabore, s'approfondit, se précise, se systématise jusqu'à un certain point): un des grands intérêts de la correspondance corinthienne, notamment, c'est de la montrer dans un état antérieur à la "synthèse" de l'épître aux Romains -- un état où elle "se cherche" pour ainsi dire et n'est pas encore stabilisée, où des notions comme celle de "justification" n'ont pas atteint la définition fixe et la fonction centrale qu'elles auront plus tard. D'où des expressions qui paraissent, surtout a posteriori, contradictoires, sur toute sorte de thèmes, p. ex. se juger soi-même ou non (1 Corinthiens 4,3ss vs. 11,28.31s; 2 Corinthiens 13,5ss).

Il n'empêche que dès le départ la vision paulinienne du jugement dernier se montre foncièrement "optimiste" -- les jugements présents et futurs (de la conscience, de la discipline ecclésiastique, de la parousie même), si sévères et douloureux soient-ils, ne compromettent jamais le "happy ending" (cf. 1 Corinthiens 3,13-15; 4,3-5; 5,3-5; 11,28-32 etc.); c'est ce trait ("psychologique" si l'on veut) qui aboutira dans la synthèse à l'horizon "universel" du salut (Romains 8 et 11): pour Paul il est impensable que l'histoire "finisse mal" à quelque "point de vue" que ce soit.

Cela se retrouve en grande partie dans le johannisme, du moins là où il en vient à envisager -- contre son mouvement premier -- une perspective "finale" (p. ex. Jean 17, pour que le monde sache/croie; cf. aussi le développement du thème du "salut du monde" de l'évangile aux épîtres). En revanche, ce n'est pas du tout le cas dans les évangiles synoptiques et surtout chez Matthieu, où le "jugement dernier" est à deux issues effectives (la géhenne, les ténèbres du dehors, les pleurs et les grincements de dents, le tourment éternel, tout cela apparaît bien pour certains, voire pour la majorité, un sort définitif): cette perspective-là reste jusqu'au bout inquiétante, jamais "rassurante" pour personne.
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Jan 2016, 18:53

Citation :
Dieu exige-t-il la confession des péchés ?
 
La confession des péchés est restée une exigence de Dieu dans la congrégation chrétienne du Ier siècle de notre ère. Jacques, le demi-frère de Jésus et l’un des hommes à la tête de la congrégation de Jérusalem, a exhorté ainsi ses compagnons : “ Confessez donc ouvertement vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. ” (Jacques 5:16). Mais que doivent confesser les chrétiens, et à qui ?

http://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2010648

La confession des péchés s'opposent à  "ce "fond divin" qui est inaccessible à un autre jugement (ou au jugement d'un autre), mais encore à son "propre" jugement (contrairement à une "conscience"-miroir).
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeLun 18 Jan 2016, 19:20

Pas forcément.

Si l'on considère le confesseur comme intermédiaire obligé d'un pardon ou d'une absolution externe, peut-être. Mais confesser ses péchés (surtout les uns aux autres, c.-à-d. pas toujours dans le même sens !), ça peut être également compris comme une façon de revenir de l'enfermement en "soi" vers le "fond divin" qui est aussi un fond commun, à "soi" et aux "autres"...

En tout cas la Première de Jean ne semble y avoir vu aucune contradiction (1,9s).

[D'un autre côté, il est vrai que d'un point de vue strictement psychologique le système de confession jéhoviste paraît cumuler tous les inconvénients et zéro avantage pour le "particulier":
- obligatoire de fait en cas de "péché grave", s'en abstenir devient un motif de culpabilité supplémentaire, voire principal, par rapport au (premier) "péché" (1er pistolet sur la tempe);
- son caractère "volontaire" est très sérieusement relativisé par l'obligation de délation imposée simultanément aux coreligionnaires qui auraient connaissance du "péché" (2e pistolet sur l'autre tempe);
- à sens unique et non réciproque pour la plupart (les "anciens" ne se "confessent" jamais qu'entre eux), elle ne favorise pas la transparence de la hiérarchie (ce qu'avait bien noté Dunlap dans son Commentaire de Jacques);
- dans la mesure où la confession "privée" peut déboucher sur un jugement rendu public, sans que le motif puisse dès lors en être divulgué, le coût social pour l'intéressé peut être pire que s'il confessait d'emblée son "péché" à tout le monde;
- la hiérarchie "passage obligé" n'a même pas en retour le pouvoir bénéfique de prononcer, d'autorité (divine), une quelconque "absolution" (façon Jean 20).]
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitimeMar 19 Jan 2016, 16:51

Citation :
il est vrai que d'un point de vue strictement psychologique le système de confession jéhoviste paraît cumuler tous les inconvénients et zéro avantage pour le "particulier":
- obligatoire de fait en cas de "péché grave", s'en abstenir devient un motif de culpabilité supplémentaire, voire principal, par rapport au (premier) "péché" (1er pistolet sur la tempe);
- son caractère "volontaire" est très sérieusement relativisé par l'obligation de délation imposée simultanément aux coreligionnaires qui auraient connaissance du "péché" (2e pistolet sur l'autre tempe);
- à sens unique et non réciproque pour la plupart (les "anciens" ne se "confessent" jamais qu'entre eux), elle ne favorise pas la transparence de la hiérarchie (ce qu'avait bien noté Dunlap dans son Commentaire de Jacques);
- dans la mesure où la confession "privée" peut déboucher sur un jugement rendu public, sans que le motif puisse dès lors en être divulgué, le coût social pour l'intéressé peut être pire que s'il confessait d'emblée son "péché" à tout le monde;
- la hiérarchie "passage obligé" n'a même pas en retour le pouvoir bénéfique de prononcer, d'autorité (divine), une quelconque "absolution" (façon Jean 20).]


Merci Narkissos pour cette analyse pertinente. Je comprends mieux le soulagement que le petitent doit ressentir quand le prêtre lui pardonne ses péchés.

Quand je lis Jacques 5, je n'y ressens pas un "climat" délétère, judiciaire et culpabilisant, loin d'un système ou le fidèle aurait des comptes à rendre à une hiérarchie, au contraire la confiance ou l'assurance d'être pardonné prédomine :

"Quelqu'un parmi vous est-il dans la souffrance ? Qu'il prie. Quelqu'un est-il dans la joie ? Qu'il chante. Quelqu'un parmi vous est-il malade ? Qu'il appelle les anciens de l'Eglise, et que ceux-ci prient pour lui en faisant sur lui une application d'huile au nom du Seigneur. Le souhait de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera ; s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Reconnaissez donc vos péchés les uns devant les autres et souhaitez-vous du bien les uns aux autres, pour que vous soyez guéris. La prière du juste, mise en œuvre, a beaucoup de force.Elie était un être humain, de la même nature que nous : il pria avec instance pour qu'il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois. Puis il pria de nouveau ; alors le ciel donna de la pluie et la terre produisit son fruit."
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MessageSujet: Re: La conscience et le témoin de Jéhovah   La conscience et le témoin de Jéhovah - Page 2 Icon_minitime

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