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| Du sérieux en religion | |
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Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Du sérieux en religion Sam 30 Jan 2016, 12:55 | |
| ... ce qui agite à nouveau le balancier à grande vitesse. Mais pour d'autres raisons.
(Il manquait la fin ... elle était sous-entendue ...)
C'est toujours pour des raisons de manque d'amour envers 'un certain groupe de personne' que le balancier s’agite, sous différentes apparences de surface, sous différents prétextes. La soif de pouvoir, la cupidité, tous les différentes abus, étant parmi les formes de manque d'amour. Tout comme la peur (donc controler les autres par peur, qui va généralement avec l'austérité, la peur pour soi de 'faire faux' qui se reporte sur les autres)(et même la lutte contre les xxx phobes, est encore et toujours un manque d'amour envers les personnes qui ... manquent d'amour ...
Aimer les personnes qui manquent d'amour, qu'elles soient cupides, ou dirigée par la peur (donc lâche, controlante, etc, etc) est le plus difficile. C'est agape.
Il n'y a qu'agape qui ne provoque pas de mouvement de balancier |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Du sérieux en religion Sam 30 Jan 2016, 13:56 | |
| Embrasser indifféremment toutes les différences, les contradictions, les oppositions qui sont effectivement génératrices de mouvement (autrement dit de "vie" ou d'"histoire"), c'est encore une façon (à peine) subtile de les annuler. Dans "l'amour des ennemis" il y a aussi un principe exterminateur.
La duplicité de l'amour et de la mort ne se résout pas en un mot, fût-il grec. Krataia hôs thanatos agapè, traduit la Septante du Cantique des cantiques (8,6).
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Du sérieux en religion Sam 30 Jan 2016, 14:44 | |
| Oui, je comprends bien ton 'bémol' (et un exemple très concret me saute immédiatement aux yeux) Agape va avec la justice (1Cor 13) et donc avec l'indignation contre les injustices (qui n'est pas l'indignation contre le péché)(genre, j'aime le pécheur mais pas le péché, mais qui aime la personne mais pas l'injustice) Je sens que tu vas me dire, qu'est-ce que la justice, de quel point de vue un abus est-il un abus, etc, etc. (Sur ce forum, vous avez un sujet qui dénonce une injustice très grave jéoviste, et vous l'avez tous vu comme une injustice) Aimer n'est pas embrasser les différences. Oui, le mouvement générateur de vie ... (ou d'histoire) ... Le balancier provoque le mouvement et nous entraine. C'est différent d'agape qui provoque le mouvement et qui est indépendant du mouvement provoqué par d'autres, par les mouvements passés, etc. Le mouvement (la vie) est provoqué par agape, est indépendant du balancier. Dans la pratique, il ne nie pas les abus ...
En fait agape s'accompagne d'autres choses. De quoi s'accompagne-t-il ? Car à lui tout seul, ton 'bémol' est très fondé. Agape s'accompagne de justice et de vérité (de non-hypocrisie) Je ne sais plus sans bien relire si 1cor 13 met en évidence cela. Mais à vue de nez, il y a Matthieu 24 par exemple qui pourrait 'compenser' ce qui est incomplet à agape. Mais lire Matthieu 24 sans avoir lu 1cor 13, sans agape anime justement le balancier et provoque la plupart du temps, les mêmes travers (mais à l'autre extrême) (l'intransigeance, et si souvent le besoin de controler les autres, etc, etc se retrouve exactement être les mêmes 'sentiments' aux deux bouts du balancier. (qui si souvent luttent de toutes leurs forces contre 'les idées' de l'autre bout du balancier pour avoir en résultat les mêmes réactions-attitudes)
PS : agape a de mêmes limites que la philosophie. Comme en philosophie, devant un abus, la question de savoir si c'est la réalité, qu'est-ce que le bien, etc, ne se pose plus. Bien que car agape a 'intrinsèquement' (devrait avoir intrinsèquement) (l'agape non hypocrite)(non son imitation) a une 'notion poussée de la justice' et devrait donc réagir aux injustices ... plutot agir et non pas réagir car justement son mouvement ne réagit pas mais 'agit sciemment' ... et devrait donc généré de la 'sagesse' (une sage action) et non pas de l'indignation débridée ...
(Je suis certaine que tu me comprends très bien même si je cherche mes mots)
Dernière édition par Béréenne attitude le Sam 30 Jan 2016, 15:46, édité 4 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Du sérieux en religion Sam 30 Jan 2016, 14:56 | |
| - Narkissos a écrit:
- La duplicité de l'amour et de la mort ne se résout pas en un mot, fût-il grec. Krataia hôs thanatos agapè, traduit la Septante du Cantique des cantiques (8,6).
(On me l'avait déjà fait ! ) Je ne retrouve plus 'ma' Septante et les autres n'ont pas de table des matières et c'est la croix et la bannière pour arriver dans un livre précis. J'ai ouvert une Bible 'standard' récente, qui je sais te 'parlera' ( ) et j'ai trouvé ceci : car l'amour est fort comme la mort, la passion jalouse est dure comme le séjour des morts; J'imagine que thanatos c'est mort et krataia force ? J'imagine ... |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Du sérieux en religion Sam 30 Jan 2016, 15:54 | |
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| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Du sérieux en religion Mar 16 Fév 2016, 18:20 | |
| Woody Allan : le sacrifice d’Abraham. Le manque d’humour du père des croyants - Citation :
- Et Abraham s’éveilla au milieu de la nuit et dit à son fils unique Isaac :
« J’ai fait un rêve où la voix du Seigneur m’ordonnait de sacrifier mon seul enfant, aussi habille-toi en vitesse. » Et Isaac trembla et demanda : « Alors, qu’as-tu répondu? Je veux dire quand il t’a annoncé tout ça? — Que pouvais-je répondre? fit Abraham. Je suis là, à 2 heures du matin, en chemise de nuit, en face du Créateur de l’univers. Qu’est-ce que je peux dire? » Isaac demanda des précisions : « Il a bien dit qu’il veut que tu me sacrifies? » Mais Abraham dit : « Le croyant ne pose pas de question. Maintenant, allons-y parce que je n’ai pas que ça à faire! » Alors Sarah, qui avait écouté sans mot dire le projet d’Abraham s’échauffa et dit : « Comment peux-tu être certain que c’était bien le Seigneur, et pas un de tes farceurs de copains? Car il est dit que le Seigneur déteste les farces de mauvais goût, et que tout homme qui fait des farces sera livré aux mains de ses ennemis, même s’il refuse de signer le récépissé! » Sur quoi Abraham répondit sans se démonter : « Je suis bien certain que c’était le Seigneur! Il avait une voix profonde, retentissante, bien modulée, et personne dans ce désert ne peut produire des hurlements comme ça! » Alors Sarah dit : « Et tu tiens à aller jusqu’au bout de ce projet ridicule? » Mais Abraham rétorqua : « Franchement oui, car mettre en doute la parole du Seigneur est la dernière chose à faire, avec la situation économique actuelle! » Alors il emmena Isaac dans un endroit lointain et s’apprêta à le sacrifier, mais à la dernière minute, le Seigneur saisit la main d’Abraham et lui demanda : « Comment peux-tu faire une chose pareille? » Abraham protesta : « Mais, c’est Toi qui m’as dit…
- Ne t’occupe pas de ce que je dis, énonça le Seigneur. Est-ce que tu avales tous les bobards qu’on te raconte?
- Euh… hé bien... non, dit Abraham, honteux.
- Alors, je te suggère par manière de plaisanterie que tu sacrifies ton propre fils, et toi, tu le fais aussitôt, sans discuter, sans te poser de question. »
Et Abraham tomba à genoux : « C’est que, Seigneur, avec toi, on ne sait jamais quand Tu plaisantes. » Le Seigneur tonna : « Aucun sens de l’humour! C’est incroyable!
- Mais cela ne te prouve-t-il pas que je T’aime? J’étais prêt à tuer mon fils unique pour Te montrer mon amour… »
Et le Seigneur parla en sa grande sagesse : « Ça ne prouve qu’une chose : que les crétins suivront toujours les ordres, si imbéciles soient-ils, pour si peu qu’ils soient formulés avec une voix autoritaire, retentissante, bien modulée! » Là-dessus, le Seigneur ordonna à Abraham de prendre quelque repos et de se pointer à son bureau le lendemain à la première heure. Ce texte de Woody Allen reprend plusieurs des discussions rabbiniques autour du texte du sacrifice d’Abraham. Il pose la question de l’interprétation de la parole de Dieu. Comment doit-on interpréter ce qu’on dit de lui dans les textes bibliques? L’image de Dieu que l’on porte influence grandement notre interprétation. Est-ce que l’on croit à un Dieu autoritaire, qui parle avec une grande voix et demande des sacrifices comme l’Abraham de Woody Allen? Ou est-ce qu’on peut se permettre de lire la Bible en y découvrant des pointes d’humour d’un Dieu qui ne cesse de nous surprendre? http://www.interbible.org/interBible/decouverte/insolite/2014/insolite_140214.html |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Du sérieux en religion Mar 16 Fév 2016, 20:56 | |
| C'est à mon avis une grande chance que l'Ecriture (biblique en l'occurrence, mais on pourrait sans doute en dire autant de toute écriture -- du Coran par exemple) comporte assez de contradictions -- et, mieux encore, qu'elle en assume ouvertement un certain nombre, comme dans le cas des "regrets" ou "changements d'avis" de "Dieu" -- pour obliger le lecteur (ou l'auditeur) à une certaine distance, à l'encontre du mouvement religieux qui porte à l'absolu (de l'adhésion, de la croyance, de la vénération, de l'obéissance, du zèle, du sacrifice). Ce n'est pas confortable, parce qu'on peine toujours à trouver la bonne distance -- on ne sait jamais une fois pour toutes, si je puis dire, si c'est du lard ou du cochon: il y a à chaque fois comme un problème de réglage ou d'accommodation, il faut oser interpréter, à ses risques et périls -- mais l'hésitation même, avec le temps, le suspens ou le délai qu'elle requiert, est probablement salutaire. On ne peut pas obéir à un texte (et d'autant moins qu'il est long, compliqué, équivoque, divergent ou contradictoire) comme à un ordre. |
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