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| Questions des lecteurs | |
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Auteur | Message |
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free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 17 Oct 2019, 11:30 | |
| Le point de vue biblique Peut-on prier pour toutes sortes d’hommes ?
L’APÔTRE Paul exhorta les chrétiens à faire “des supplications, des prières, des intercessions, des actions de grâces, à propos d’hommes de toutes sortes, à propos de rois et de tous ceux qui sont haut placés”. (I Tim. 2:1, 2.) Ce conseil appelle toutefois la réserve qu’énonça l’apôtre Jean en ces termes: “Il y a un péché qui fait encourir la mort. C’est à propos de ce péché-là que je ne lui dis pas de faire requête.” (I Jean 5:16). Ces deux textes soulèvent les questions suivantes: Quelles prières peut-on prononcer “à propos d’hommes de toutes sortes” et dans quel but ?
Dans son épître à Timothée, l’apôtre Paul exposa les raisons qu’il y avait de prier “à propos d’hommes de toutes sortes”. En premier lieu, “afin que nous continuions à mener une vie paisible et calme, avec piété et sérieux parfaits”. (I Tim. 2:2.) En raison de l’autorité qui leur est conférée, les hommes haut placés dans les gouvernements peuvent s’ingérer dans la “vie paisible et calme” du chrétien et, s’ils interprètent mal le message du vrai christianisme et son but, ils peuvent imposer des restrictions légales aux activités du peuple de Dieu et prononcer des peines sévères à l’encontre de ceux qui s’adonnent au vrai culte. Il est donc tout à fait justifié de prier pour que les dirigeants soient favorablement disposés à l’égard des chrétiens de façon que ces derniers ne soient pas persécutés en servant Dieu.
(...)
Il y a tout de même des cas où un chrétien ne voudra pas prier pour quelqu’un qui a cessé de marcher dans la voie de la vérité. Lisons la suite de la lettre de l’apôtre Jean: “Il y a un péché qui fait encourir la mort. C’est à propos de ce péché-là que je ne lui dis pas de faire requête.” (I Jean 5:16). Quel est ce péché qui fait encourir une mort éternelle et pour lequel aucun pardon n’est possible ?
Voici la réponse biblique à cette question: “Celui qui parle contre l’esprit saint, il ne lui sera pas pardonné; non, ni dans ce système de choses ni dans celui qui est à venir.” (Mat. 12:32). “Il est impossible, en effet, pour ceux qui ont été éclairés une fois pour toutes, qui ont goûté au don céleste gratuit, qui ont commencé à avoir part à l’esprit saint, qui ont goûté à la belle parole de Dieu et aux puissances du système de choses à venir, et qui cependant sont tombés, de les faire revivre encore une fois en les amenant à la repentance, parce que, pour leur compte, ils attachent à nouveau sur le poteau le Fils de Dieu et l’exposent publiquement à l’ignominie.” — Héb. 6:4-6.
Ce genre de personnes rejettent la seule base qui leur permettrait d’obtenir le pardon de leur péché, de sorte que leur transgression se dresse en permanence entre eux et Dieu. Ces pécheurs doivent donc payer le prix de leur péché impardonnable, à savoir la seconde mort, comme le dit le texte biblique suivant: “Si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus pour les péchés aucun sacrifice, mais seulement une sorte d’attente terrible du jugement et une jalousie de feu qui va consumer ceux qui font de l’opposition.” (Héb. 10:26, 27). Il serait déplacé de prier pour ce genre de personnes, puisqu’elles connaissent et rejettent délibérément la seule base qui permettrait d’invoquer Dieu en leur faveur. Pour reprendre une expression biblique, ces gens ont “piétiné le Fils de Dieu”. — Héb. 10:29.
Ainsi, il serait mal de prier pour quelqu’un qui, délibérément et en toute connaissance de cause, a rejeté les dispositions prises par Dieu pour couvrir ses péchés. Par contre, en accord avec les Saintes Écritures, les serviteurs voués de Dieu continueront de prier “à propos d’hommes de toutes sortes”, y compris pour les membres de la congrégation chrétienne qui se sont égarés, afin qu’ils se repentent. Car Jéhovah veut que tous profitent des dispositions qu’il a prises pour leur salut. — II Pierre 3:9. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/101978130 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 17 Oct 2019, 12:36 | |
| Le petit jeu de l'"harmonisation" des textes bibliques n'apparaît jamais aussi facile et tentant que sur les motifs négatifs, obscurs et isolés, qui semblent ne demander qu'à être rassemblés pour se "compléter" ou s'"éclairer" les uns les autres même quand ils n'ont aucun rapport contextuel, lexical ou sémantique. Ainsi des différentes figures regroupées sous le titre (lui-même non "biblique") de "péché impardonnable" -- blasphème contre l'esprit dans les Synoptiques, chute ou péché volontaire dans l'épître aux Hébreux, péché pour la mort dans la Première de Jean -- qui se laissent articuler et construire ensemble selon les souhaits de l'interprète.
Les grands perdants de l'affaire, ce sont évidemment les affirmations sans réserve (p. ex. la prière pour tous) qui se voient ainsi grevés, par le jeu sans règle de l'intertextualité, d'"exceptions" parfaitement étrangères à leur contexte -- et en somme platement contredits, sans même que l'interprète soucieux de lire "la Bible comme un tout" ait la moindre conscience de contredire ce qui y est (aussi) écrit... |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 22 Oct 2019, 14:05 | |
| D’après la Bible... Le mensonge est-il parfois excusable ?
UNE PETITE INEXACTITUDE PERMET QUELQUEFOIS D’ÉVITER DE LONGUES EXPLICATIONS. ”
Les normes élevées de la Bible
Les Saintes Écritures condamnent avec force toutes les sortes de mensonge. Parlant de Dieu, le psalmiste déclare : “ Tu détruiras ceux qui profèrent le mensonge. ” (Psaume 5:6 ; voir aussi Révélation 22:15). En Proverbes 6:16-19, la Bible énonce sept choses que Jéhovah hait vraiment. “ Une langue mensongère ” et “ un faux témoin qui exhale des mensonges ” apparaissent clairement dans cette liste. Pourquoi ? Parce que Jéhovah réprouve le mal que cause le mensonge à ses victimes. C’est une des raisons pour lesquelles Jésus a appelé Satan un menteur et un homicide. Ses mensonges ont plongé l’humanité dans la misère et la mort. — Genèse 3:4, 5 ; Jean 8:44 ; Romains 5:12.
(...)
" Prudents comme des serpents ”
Bien sûr, être honnête ne signifie pas que nous sommes obligés de révéler toute information qui nous serait demandée. “ Ne donnez pas ce qui est saint aux chiens, et ne jetez pas vos perles devant les porcs, de peur qu’ils ne les piétinent avec leurs pieds et que, se retournant, ils ne vous déchirent ”, a averti Jésus en Matthieu 7:6. Par exemple, il n’y a parfois aucune raison de mettre au courant de certaines choses des individus mal intentionnés. Les chrétiens sont conscients qu’ils vivent dans un monde hostile. Ainsi, Jésus a conseillé à ses disciples d’être “ prudents comme des serpents ” tout en demeurant “ innocents comme des colombes ”. (Matthieu 10:16 ; Jean 15:19.) Jésus n’a pas toujours révélé toute la vérité, en particulier lorsque lui ou ses disciples auraient pu en souffrir inutilement. Pourtant, même dans ce cas il n’a jamais menti. Il a choisi soit de ne rien dire, soit de changer de sujet. — Matthieu 15:1-6 ; 21:23-27 ; Jean 7:3-10.
La Bible dit, à propos d’hommes et de femmes dignes de confiance, tels qu’Abraham, Isaac, Rahab et David, qu’ils étaient prudents et perspicaces quand ils avaient affaire à des ennemis potentiels (Genèse 20:11-13 ; 26:9 ; Josué 2:1-6 ; 1 Samuel 21:10-14). Elle considère ces hommes et ces femmes comme des adorateurs fidèles dont la vie a été marquée par l’obéissance. Ils sont, de ce fait, dignes d’être imités. — Romains 15:4 ; Hébreux 11:8-10, 20, 31-39. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/102000087 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 22 Oct 2019, 18:48 | |
| Par rapport à de plus vieilles explications de la "stratégie théocratique" qui restreignaient commodément la définition usuelle du mensonge (il y a mensonge quand il y a intention de nuire, il n'y en a pas quand l'interlocuteur n'a pas "droit" à la vérité, etc.), c'est peut-être moins "scandaleux" mais aussi beaucoup moins compréhensible, et/ou plus manifestement contradictoire. Il ne faut pas dire que mentir n'est pas grave mais il y a des mensonges plus ou moins graves, Jésus n'a jamais menti (au sens commun du terme, croit-on comprendre), mais on donne aussi en exemples Abraham ou Rahab qui ont effectivement menti (toujours au sens commun du terme). Bref, il est difficile d'y comprendre quoi que ce soit, et si ça passe comme une lettre à la poste c'est que très peu éprouvent réellement le besoin d'y comprendre quelque chose. |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 23 Oct 2019, 13:49 | |
| - Narkissos a écrit:
- Par rapport à de plus vieilles explications de la "stratégie théocratique" qui restreignaient commodément la définition usuelle du mensonge (il y a mensonge quand il y a intention de nuire, il n'y en a pas quand l'interlocuteur n'a pas "droit" à la vérité, etc.), c'est peut-être moins "scandaleux" mais aussi beaucoup moins compréhensible, et/ou plus manifestement contradictoire. Il ne faut pas dire que mentir n'est pas grave mais il y a des mensonges plus ou moins graves, Jésus n'a jamais menti (au sens commun du terme, croit-on comprendre), mais on donne aussi en exemples Abraham ou Rahab qui ont effectivement menti (toujours au sens commun du terme). Bref, il est difficile d'y comprendre quoi que ce soit, et si ça passe comme une lettre à la poste c'est que très peu éprouvent réellement le besoin d'y comprendre quelque chose.
Comme tu les relèves, d'un côté l'article assimile le mensonge à un péché grave méritant la mort et d'un autre côté, il relativise les mensonges d'Abraham, Isaac, Rahab et David et les identifie au fait d'être prudents et perspicaces face à des ennemis potentiels ... totalement incohérent !!!Dans l'article suivant, l'auteur va justifier les mensonges d'Abraham par l'adage : "la fin justifie les moyen", puisqu'il nous explique que la réalisation de la bénédiction annoncée par Dieu dépendait de la postérité d'Abraham, il fallait donc qu’Abraham demeure en vie pour pouvoir engendrer une descendance. L'auteur exprime clairement comment il aborde la question du mensonge de Sarah, en introduisant sa phrase ainsi : " Nous préférons penser ... , démontrant que son analyse du texte repose sur choix et non sur ce que dit vraiment le récit, il y a ici, manifestement la volonté d'occulter la possibilité que Sarah ait pu mentir. Étant donné qu’Abraham, puis Isaac, ont présenté l’un et l’autre leur femme comme leur sœur, doit-on en déduire que celle-ci jouissait du double statut de sœur et d’épouse qui existait jadis au Moyen-Orient ?Le livre de la Genèse nous apprend qu’Abraham a présenté deux fois sa femme Sara non pas comme son épouse, mais comme sa sœur (elle était d’ailleurs effectivement sa demi-sœur). Cela s’est d’abord produit en Égypte, puis en Philistie (Genèse 12:10-20; 20:1-7). Plus tard, Isaac a agi d’une façon analogue à l’égard de Rébecca. En effet, puisque celle-ci lui était apparentée il pouvait parler d’elle comme de sa “sœur”. — Genèse 26:6-11.Si Abraham et Isaac voulaient que leur femme passent pour leur sœur, c’est surtout parce qu’ils auraient probablement été en danger si leur entourage était venu à apprendre que ces femmes séduisantes étaient mariées (Genèse 12:12; 26:9). Il ne semble donc pas qu’Abraham et Isaac se seraient prévalus d’un éventuel “contrat sœur-épouse” pour se protéger. Leur intention était plutôt de cacher la situation familiale de Sara et de Rébecca.Abraham s’est marié avec sa demi-sœur avant que Dieu ne donne à Israël des lois proscrivant les unions entre proches parents. Malgré tout, beaucoup estiment qu’Abraham et Isaac n’auraient pas dû faire passer leur femme pour leur sœur. Il est vrai que la Bible décrit de temps à autre la conduite de ses personnages sans pour autant l’approuver (Genèse 9:20, 21; 19:30-38). Cependant, l’attitude d’Abraham et de Sara d’une part, et celle d’Isaac et de Rébecca d’autre part, peuvent s’expliquer d’une manière qui ne remet pas en question leur conduite exemplaire et leurs relations avec Dieu.Avant le premier de ces épisodes, Jéhovah avait dit à Abraham: “Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand; et montre-toi une bénédiction. Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui appellera le mal sur toi, et grâce à toi se béniront assurément toutes les familles du sol.” (Genèse 12:2, 3). Il lui avait également fait comprendre que la réalisation de cette bénédiction dépendait de sa postérité (Genèse 12:7; voir 15:4, 5; 17:4-8; 22:15-18). Il fallait donc qu’Abraham demeure en vie pour pouvoir engendrer une descendance, comme ce serait plus tard le cas d’Isaac.Il est tout à fait possible que cette connaissance ait incité Abraham et Isaac à présenter leur femme fidèle comme leur sœur. En effet, si tout le monde avait su qu’Abraham était le mari de la belle Sara, et Isaac celui de la ravissante Rébecca, cela aurait pu constituer un danger pour la postérité. Aussi est-ce sans doute la prudence qui a incité ces hommes de foi à ne pas divulguer ce fait tant qu’ils se trouvaient en territoire dangereux.Sara nous est décrite comme un exemple de foi, comme une femme qui ‘espérait en Dieu’. (I Pierre 3:5, 6; Hébreux 11:11.) Elle a accepté volontairement la décision de son chef, et elle s’est abstenue momentanément de révéler qu’elle était mariée. Nous préférons penser qu’elle a agi ainsi par pur altruisme, en faisant passer la bénédiction du genre humain avant ses sentiments et ses intérêts personnels. Par ailleurs, étant donné que Jéhovah a protégé Sara de Pharaon puis d’Abimélech, roi de Guérar, il n’est guère étonnant que par la suite Rébecca ait coopéré de la même manière avec Isaac, un homme dont la foi était tout aussi remarquable. — Hébreux 11:20.Ainsi donc, que les Cananéens et les Égyptiens aient entendu ou non parler du double statut de sœur et d’épouse qui semble avoir existé à Haran, il demeure que compte tenu des circonstances l’attitude d’Abraham et de Sara, puis celle d’Isaac et de Rébecca, étaient motivées par les principes et les intentions les plus nobles. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1985170?q=sara+soeur+abraham&p=par |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 23 Oct 2019, 19:54 | |
| En Amérique les TdJ ont de la concurrence (et de l'émulation) sur le terrain de l'"apologétique biblique", avec toutes les ressources de deux siècles d'"archéologie" du même nom (dite précisément "biblique" parce qu'elle se concentre sur les seuls textes de "la Bible", que ce soit avec l'intention de les authentifier ou de les discréditer "historiquement", au lieu de se contenter d'examiner les données dans leur propre contexte historique et archéologique) -- ainsi le statut de "soeur-épouse" exhumé notamment à Nuzi, fort loin dans le temps, l'espace, la fonction et le milieu social des récits de la Genèse. Voir p. ex. ici (p. 11ss). Et là. |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Ven 25 Oct 2019, 16:27 | |
| Pour les coutumes qui apparaissent en Gn 12-50, on s’était beaucoup appuyé sur des textes juridiques de Nuzi (probablement du XIVe siècle), une ville à l’est du tigre, siège d’une population hourrite pour dater les Patriarches aux alentours de – 1500. On pensait y avoir l’attestation d’un mariage entre un homme et sa sœur qui correspondrait aux histoires de Gn 12,10-20 et 20. Mais dans l’histoire de Gn 12,10-20, Abraham ment justement au sujet de sarah, et Gn 20 cherche simplement à atténuer le mensonge. De plus, certaines des tablettes de Nuzi en question ont apparemment été mal interprétées (elles sont écrites en akkadien, mais avec beaucoup de fautes, les scribes étant des hourrites), car elles parlent plutôt du pouvoir d’un homme de marier sa soeur à autrui. il existe certes à Nuzi un document qui semble prévoir le remplacement d’une femme stérile par sa servante, ce qui rappelle le récit de Gn 16, mais il existe un parallèle beaucoup plus étroit dans un contrat de mariage néo-assyrien (VIIIe siècle) 1. D’une manière plus générale, il est difficile de comprendre les récits patriarcaux comme reflétant la situation de la Palestine au Bronze Moyen où la vie urbaine était très développée. https://www.college-de-france.fr/media/thomas-romer/UPL10958_romer_res0809.pdf
Dernière édition par free le Lun 28 Oct 2019, 12:35, édité 1 fois |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Ven 25 Oct 2019, 21:16 | |
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| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 06 Nov 2019, 17:36 | |
| Dans sa lettre aux Hébreux, l’apôtre Paul parle de l’“ imposition des mains ”. Fait-il allusion à la nomination des anciens ou à autre chose ? — Héb. 6:2.
Il n’y a pas lieu d’être dogmatique ; cependant, par imposition des mains, Paul fait vraisemblablement allusion ici à la transmission des dons de l’esprit. Certes, la Bible mentionne l’imposition des mains en rapport avec des nominations théocratiques. Moïse “ pos[a] sa main sur ” Josué quand il le désigna comme son successeur (Deut. 34:9). Dans la congrégation chrétienne, des hommes qualifiés furent nommés par imposition des mains (Actes 6:6 ; 1 Tim. 4:14). Paul déconseilla toute imposition hâtive des mains sur un homme. — 1 Tim. 5:22.
Néanmoins, lorsque Paul s’adresse aux chrétiens hébreux, il les exhorte à ‘ se porter vers la maturité ’, maintenant qu’ils ont “ laissé la doctrine fondamentale ”. Puis il fait cette énumération : “ repentance des œuvres mortes et foi envers Dieu, enseignement sur les baptêmes et imposition des mains ”. (Héb. 6:1, 2.) La nomination comme anciens n’est-elle qu’une chose élémentaire, fondamentale, à partir de laquelle les chrétiens se portent vers la maturité ? Non. Devenir ancien dans la congrégation est un objectif que devraient rechercher et ensuite chérir des frères ayant déjà acquis la maturité. — 1 Tim. 3:1.
Mais l’imposition des mains a eu encore un autre rôle. Au Ier siècle, Jéhovah a rejeté l’Israël selon la chair et s’est choisi un nouveau peuple, l’Israël spirituel, la congrégation des chrétiens oints (Mat. 21:43 ; Actes 15:14 ; Gal. 6:16). Les dons miraculeux de l’esprit, tels que le don des langues, attestaient ce changement (1 Cor. 12:4-11). Quand Corneille et sa maisonnée sont devenus croyants, ces nouveaux disciples ont reçu l’esprit saint, ce qui a été manifeste lorsqu’ils ont “ parl[é] en langues ”. — Actes 10:44-46.
Parfois les dons miraculeux étaient transmis par imposition des mains. Quand Philippe a répandu la bonne nouvelle en Samarie, beaucoup se sont fait baptiser. Le Collège central a dès lors envoyé les apôtres Pierre et Jean. Pour quelle raison ? Nous lisons : “ Alors [les deux apôtres] posèrent les mains sur eux, et [les chrétiens nouvellement baptisés] recevaient de l’esprit saint. ” Cela voulait manifestement dire que ces disciples recevaient les dons de l’esprit, dons qui étaient visibles. C’est ce qu’on déduit de la réaction de Simon, qui avait pratiqué les arts magiques. Remarquant cette opération de l’esprit, il a désiré avidement acheter la capacité à transmettre l’esprit saint et ses effets miraculeux à d’autres par imposition des mains (Actes 8:5-20). Plus tard, 12 personnes se sont fait baptiser à Éphèse. Le récit biblique déclare : “ Quand Paul posa les mains sur eux, l’esprit saint vint sur eux, et ils se mirent à parler en langues et à prophétiser. ” — Actes 19:1-7 ; cf. 2 Timothée 1:6.
Ainsi, lorsque Paul parle de l’imposition des mains en Hébreux 6:2, il fait apparemment allusion à la transmission des dons de l’esprit aux nouveaux croyants. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2008688
Nous pouvons noter que la question ne concerne pas l'absence du rite de l'imposition des mains chez les TdJ et une volonté (à peine déguisée, si j'ai bien compris le texte) de dénigrer cette pratique assimilée à "doctrine fondamentale" , loin de la maturité chrétienne. L'article rattache "les dons miraculeux" à l'imposition des mains afin d'indiquer d'une manière implicite (créer un lien sans le dire explicitement, tout en diffusant l'idée) que cette pratique devait disparaitre. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 06 Nov 2019, 19:35 | |
| Pourquoi la Watch choisit-elle d'aligner l'interprétation de l'imposition des mains dans l'épître aux Hébreux (qu'elle attribue à Paul, malgré son anonymat) sur les Actes (qu'elle attribue à Luc, malgré leur anonymat) plutôt que sur les Pastorales (qu'elle attribue à Paul, d'après leur [pseud]épigraphie explicite) ? Mystère de l'arbitraire.
Il est quand même comique qu'en fonction de cette option elle tronque la citation du texte (Hébreux 6,1ss): parmi les "choses élémentaires" ou "fondamentales" à dépasser il y avait aussi "la résurrection des morts et le jugement éternel", choses "futures" au moins selon la doctrine watchtowérienne... Go figure (allez comprendre).
Et pas un mot pour justifier sa non-pratique de "l'imposition des mains" dans les deux cas, et des "nouveaux baptisés" et des "anciens"... |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 07 Nov 2019, 12:40 | |
| - Citation :
- Et pas un mot pour justifier sa non-pratique de "l'imposition des mains" dans les deux cas, et des "nouveaux baptisés" et des "anciens"...
C'est ce que je trouve remarquable, la Watch ne peut pas faire autrement que de reconnaitre que "l'imposition des mains" est bien mentionnée dans le NT mais elle n'explique pas pourquoi cette pratique est absente en son sein. Plus remarquable, cette question n'effleure l'esprit d'aucun TdJ. QUAND CONVIENT-IL DE PARLER D’“ORDINATION” Voici une définition du verbe “ordonner” : “Investir de fonctions sacerdotales ou ministérielles ; établir dans les fonctions du ministère chrétien par l’imposition des mains ou d’autre manière : mettre à part par une cérémonie d’ordination.” — Webster’s Third New International Dictionary. Tous ceux qui deviennent de véritables disciples de Jésus Christ deviennent des “serviteurs” de Dieu. Ils peuvent être également appelés “ministres” puisque le terme latin, d’où vient ce mot, avait aussi le sens de “serviteurs”. Cependant, comme nous l’avons vu, la Bible indique nettement que certains d’entre eux sont des “serviteurs” au sens de serviteurs établis, car ils sont établis dans la congrégation pour effectuer un service particulier. C’est le cas des aînés et des serviteurs ministériels. — Tite 1:5 ; I Tim. 3:1-13. Ces chrétiens ne sont pas établis par leur baptême. L’apôtre Paul ne faisait pas allusion au baptême quand il écrivit à Timothée de ‘n’imposer hâtivement les mains à personne’. Il pensait plutôt à l’action d’établir un homme pour un service dans la congrégation et de lui confier les responsabilités qui en découlent (I Tim. 5:22 ; voir I Timothée 3:1-15). Paul lui-même et Barnabas ont été ‘mis à part’ par l’esprit saint pour une œuvre particulière. Reconnaissant cela, les membres du collège des aînés d’Antioche “posèrent les mains sur eux”. — Actes 13:1-5 ; voir Actes 6:1-6 où il est question des apôtres qui ‘préposent’ ‘sept hommes ayant un bon témoignage’ à un service particulier.Par conséquent, tous les vrais chrétiens (frères ou sœurs) sont des “serviteurs”, mais seulement quelques-uns d’entre eux sont établis pour effectuer un service particulier dans la congrégation. Toutefois, cela ne signifie pas que les frères et les sœurs qui ne sont pas établis pour un tel service constituent une classe de laïcs. Quand l’apôtre Paul déclara : “Je ne fais aucun cas de ma vie, pourvu que j’achève ma course et la charge [diakonia ; le service, TOB ; le ministère, MN] que j’ai reçue du Seigneur Jésus d’attester l’évangile”, il faisait de toute évidence allusion au service spécial que Jésus lui avait confié : ‘porter son nom ‘devant les nations’ ou les Gentils (Actes 20:24 ; 9:15 ; Grosjean & Léturmy ; voir Actes 21:19 ; I Timothée 1:12 ; Colossiens 1:25). Dans Romains 11:13, Paul écrivit : “Étant donné que moi je suis vraiment apôtre des nations, je glorifie mon ministère [diakonia ; mon service, Grosjean & Léturmy].” — Voir Actes 1:15-17, 20-25.https://wol.jw.org/fr/wol/pc/r30/lp-f/1200020554/7/2 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 07 Nov 2019, 14:55 | |
| A ce que j'ai cru comprendre (à retardement et partiellement), cet article était l'une des premières batailles d'une longue (gué)guerre entre les deux Franz autour de l'emploi plus ou moins restreint des mots ministres, ministère, etc., dont les enjeux étaient en grande partie incompréhensibles pour le public francophone. Ici, en 1976, une offensive du neveu (Raymond) visant à en limiter l'usage -- usage qui s'est de nouveau généralisé après son éviction, dans les années 1980 (cf. les variations de la terminologie sur toute cette période, p. ex.: "Ecole du ministère théocratique").
Le rapport d'une pratique actuelle (au double sens de contemporaine et "en acte", ou effective) aux textes supposés la fonder et la justifier est toujours second. Dans une société ou un groupe quelconque, on fait ce qu'on fait et on ne fait pas ce qu'on ne fait pas parce que ça se fait ou ça ne se fait pas; après coup, éventuellement, on pousse un peu plus loin le pourquoi et le parce que. Le fait est qu'un rite comme l'imposition des mains (ou le lavement des pieds, etc.), même s'il est reconnu en théorie, est plus ou moins présent et visible d'une confession à l'autre -- rarissime dans une Eglise "historique", où il se cantonne à des sacrements ou événements exceptionnels comme le baptême, l'ordination ou l'extrême-onction, courant et banal dans une Eglise pentecôtiste. Je ne doute pas que par le passé la Watch se soit expliquée sur le sujet (par exemple en arguant que la pratique devait cesser en même temps que les "charismes" ou avec l'apparition de deux "classes" de chrétiens), mais pour le TdJ moyen ça n'a aucune importance -- "ça ne se fait pas chez nous" lui suffit amplement. |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 05 Fév 2020, 16:31 | |
| En Philippiens 2:9, Paul écrit de Jésus: “Dieu l’a élevé à une position supérieure et lui a donné volontiers le nom qui est au-dessus de tout autre nom.” Quel est ce nouveau nom et comment peut-il être au-dessus de tout autre nom si Jésus est inférieur à Jéhovah ?
On lit en Philippiens 2:8, 9: “De surcroît, quand il [Jésus] s’est trouvé en figure d’homme, il s’est humilié lui-même et est devenu obéissant jusqu’à la mort, oui, à la mort sur un poteau de supplice. C’est pourquoi Dieu l’a élevé à une position supérieure et lui a donné volontiers le nom qui est au-dessus de tout autre nom.”
Dans l’absolu, seul Jéhovah a un nom qui est au-dessus de tout autre nom. Pour autant, ce passage ne veut pas dire que lui et Jésus sont une même personne. Le contexte de ce chapitre 2 de la lettre aux Philippiens indique en effet que Jésus a reçu ce nom élevé après sa résurrection. Il ne l’avait pas avant. Jéhovah, par contre, a toujours été l’Être suprême, et sa position n’a jamais changé. Le fait que Jésus a reçu un nom plus élevé que celui qu’il avait avant sa venue sur terre atteste qu’il n’est pas Jéhovah. En disant que Jésus a reçu un nom au-dessus de tout autre nom, Paul a donc voulu dire qu’il portait désormais le nom le plus élevé de toutes les créatures de Dieu.
Quel est ce nom élevé? Ésaïe 9:6 nous le révèle. Ce verset annonçait la venue du Messie, Jésus, en ces termes: “La domination princière sera sur son épaule. Et on l’appellera du nom de Conseiller merveilleux, Dieu fort, Père éternel, Prince de paix.” Le “nom” de Jésus dont il est question ici se rapporte à son autorité et à sa position élevée, et c’est le sens que nous donnons également à l’expression “le nom qui est au-dessus de tout autre nom” en Philippiens 2:9. Tout genou doit plier devant Jésus par considération pour la grande autorité que Jéhovah lui a conférée, autorité supérieure à celle accordée à n’importe quelle autre créature. L’adjectif “autre” utilisé dans la Traduction du monde nouveau ne figure pas expressément dans le texte grec, mais il est sous-entendu par le sens du verset. Le “nom” de Jésus n’est évidemment pas au-dessus de son propre nom, mais il est au-dessus des noms de toutes les autres créatures.
Nous sommes très heureux de nous joindre à tous les anges et humains fidèles qui plient le genou en signe de respect pour le nom de Jésus. Pour nous, faire ce geste, c’est nous soumettre à Jésus au rang élevé et puissant que Jéhovah lui a donné, “à la gloire de Dieu le Père”. — Philippiens 2:11; Matthieu 28:18. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1995849 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 05 Fév 2020, 17:27 | |
| Ce n'est décidément pas une sinécure de lire le Nouveau Testament quand on n'a ni le sens ni le goût du paradoxe...
Soit dit en passant, du point de vue de la doctrine jéhoviste, la position d'autorité suprême parmi les créatures, l'"archange Mich(a)el" l'aurait déjà eue avant son "incarnation". |
| | | free
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 06 Fév 2020, 14:46 | |
| - Citation :
- Ce n'est décidément pas une sinécure de lire le Nouveau Testament quand on n'a ni le sens ni le goût du paradoxe...
Comme tu l'as déjà relevé, la Watch s'oppose à l'émotion qui ressort de cet hymne, à savoir l'exaltation de l'élévation du Christ au rang et au niveau de Dieu le Père. La Watch tente systématiquement de minorer et de modérer cette exaltation et de diminuer la force des mots qui veulent traduire cette volonté d'élévation extrême. Du côté du texte, nous retrouvons la poésie et l'émotion et du côté de la Watch, la rationalité et l'absence d'exaltation. Dans les analyses de la Watch, on retrouve également l'obsession d'établir le fait que "le Père, est plus grand que Jésus", alors que l'auteur n'aborde pas cette question et que cette volonté de démontrer cette différence, empêche la Watch de saisir le fond du texte, le Christ qui possède la souveraineté et la seigneurie de Dieu le Père, au point "qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre", comme en Es 45.23. |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 06 Fév 2020, 15:23 | |
| Ce qui est en jeu ici pour la Watch, ce n'est pas seulement la christologie mais aussi toute la "mystique" juive et chrétienne du "nom" que le jéhovisme (c'est ici le cas de le dire) a réduite à un pur fétichisme verbal.
Un nom de dieu, d'un dieu parmi d'autres, devenu nom de Dieu (unique), suprêmement "sacré" et de moins en moins prononcé, si ce n'est dans un cadre rituel ou magique, remplacé à la lecture ou à la traduction par un titre ('adonaï, kurios), ou désigné comme "LE nom" (ha-shem, shema'), ce n'est pas seulement "un nom au-dessus de tout autre nom" comme le dit benoîtement la TMN, c'est aussi "un nom au-dessus de tout nom" dans le plein sens paradoxal de la formule, autrement dit un nom impossible, un nom sans nom, le "nom" de ce qui proprement n'a pas de nom propre parce qu'il précède toute chose et tout langage, donc tout nom au sens propre du terme, comme l'avait fort bien compris Philon; et c'est aussi, par là même, un "nom" susceptible de transferts infinis, ici comme dans le quatrième évangile (ton nom que tu m'as donné) ou dans l'Apocalypse (le nom nouveau qui est aussi bien celui de "Dieu", du "Christ", de "Jérusalem" ou du "fidèle"). Vertige, bien plus vertigineux encore pour un TdJ que celui de savoir si "Jésus" est inférieur ou égal à "Dieu". |
| | | free
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 06 Fév 2020, 15:59 | |
| - Narkissos a écrit:
- Ce qui est en jeu ici pour la Watch, ce n'est pas seulement la christologie mais aussi toute la "mystique" juive et chrétienne du "nom" que le jéhovisme (c'est ici le cas de le dire) a réduite à un pur fétichisme verbal.
Un nom de dieu, d'un dieu parmi d'autres, devenu nom de Dieu (unique), suprêmement "sacré" et de moins en moins prononcé, si ce n'est dans un cadre rituel ou magique, remplacé à la lecture ou à la traduction par un titre ('adonaï, kurios), ou désigné comme "LE nom" (ha-shem, shema'), ce n'est pas seulement "un nom au-dessus de tout autre nom" comme le dit benoîtement la TMN, c'est aussi "un nom au-dessus de tout nom" dans le plein sens paradoxal de la formule, autrement dit un nom impossible, un nom sans nom, le "nom" de ce qui proprement n'a pas de nom propre parce qu'il précède toute chose et tout langage, donc tout nom au sens propre du terme, comme l'avait fort bien compris Philon; et c'est aussi, par là même, un "nom" susceptible de transferts infinis, ici comme dans le quatrième évangile (ton nom que tu m'as donné) ou dans l'Apocalypse (le nom nouveau qui est aussi bien celui de "Dieu", du "Christ", de "Jérusalem" ou du "fidèle"). Vertige, bien plus vertigineux encore pour un TdJ que celui de savoir si "Jésus" est inférieur ou égal à "Dieu". Merci Narkissos pour cette analyse. Le contexte de Philippiens 2:9 montre que Jésus reçut ce “nom” après sa mort et sa résurrection. Avant il n’avait donc pas ce “nom qui est au-dessus de tout autre nom”. Le fait qu’il l’a reçu indique un changement de position ou de rang pour lui. Or, Jéhovah pourrait-il changer de position ou de rang? Non. Il est toujours l’Être suprême. Si donc Jésus reçoit un nom plus grand, c’est qu’il n’est pas la même personne que Jéhovah ni même son égal.Notez que Jéhovah “a donné volontiers” ce nom à Jésus. Il est évident que si Dieu peut décider de donner un tel nom à son Fils, Jésus, c’est que lui, le Père, est plus grand que Jésus, qui lui est subordonné (I Corinthiens 11:3). Ainsi, tout honneur allant à Jésus en raison de ce grand privilège est “à la gloire de Dieu le Père”. — Philippiens 2:11.Jésus a donc un nom qui est au-dessus de celui de toute autre créature de Dieu, mais cela ne fait pas de lui l’égal de Dieu. Voyez I Corinthiens 15:27 où il est dit que Dieu a soumis toutes choses sous les pieds de Jésus, mais à l’exception de Dieu lui-même.Qu’est-ce que ce nom plus grand reçu par Jésus? Le prophète Ésaïe nous aide à répondre quand, parlant de Jésus, il dit: “La domination princière sera sur son épaule. Et on l’appellera du nom de Conseiller merveilleux, Dieu puissant, Père éternel, Prince de paix.” (Ésaïe 9:6, 7). Ce verset montre que par “nom” il faut entendre le grand pouvoir et la position élevée — dans tous les aspects mentionnés par Ésaïe — que Jésus a reçus pour être en mesure d’accomplir la volonté de Jéhovah. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1983049 |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 06 Fév 2020, 17:41 | |
| Même chose ou presque 12 ans plus tôt -- au jeu des différences, on peut noter l'évacuation (en 1995) des références aux Actes: "Jésus" seul "nom" qui sauve, c'était plutôt risqué...
Ni avant ni après les aigles de la Watch n'auront cependant remarqué que le texte d'Isaïe 9,6s n'est jamais cité dans le NT, donc que son application au Christ, si répandue qu'elle soit (surtout dans le monde anglo-saxon grâce à Haendel), n'est pas strictement "biblique"; ils n'auront pas non plus subodoré que si le "nom" donné à Jésus peut être autre chose qu'un "nom" au sens ordinaire (fût-ce le plus "élevé"), il pourrait bien en être de même du "nom" de Dieu... En somme, que "Jéhovah ET Jésus", c'est toujours un "nom" DE TROP, et par rapport à l'AT et par rapport au NT, puisque de part et d'autre il n'y en a qu'un (mais pas le même). |
| | | free
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| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 17 Mar 2020, 13:49 | |
| Quelle est “la postérité de Dieu” mentionnée en Malachie 2:15 ?
Ce verset énigmatique dit entre autres: “Et il y en a eu un qui ne l’a pas fait, parce qu’il avait ce qui restait de l’esprit. Et que cherchait celui-là? La postérité de Dieu.” On peut penser que “la postérité” en question désigne l’antique nation d’Israël qui, lorsque ce verset a été écrit, était menacée de corruption religieuse.
Malachie prophétisa à une époque où le pays traversait une période de décadence morale. Non seulement des Israélites prenaient ‘les filles d’un dieu étranger comme épouses’, mais encore ils divorçaient d’avec leurs premières femmes juives, les ‘épouses de leur jeunesse’, peut-être pour prendre des femmes païennes plus jeunes. Cependant, tous les Israélites ne commettaient pas cette “chose détestable”. (Malachie 2:11, 13, 14; Deutéronome 7:3, 4.) Faisant semble-t-il allusion à ceux qui refusaient de rompre l’alliance matrimoniale qui les liait à une adoratrice de Jéhovah, Malachie écrivit: “Et il y en a eu un qui ne l’a pas fait, parce qu’il avait ce qui restait de l’esprit.”
L’“esprit” mentionné ici est l’esprit saint de Dieu, que celui-ci avait répandu sur la nation. Mais les Israélites désobéissants résistaient à cet esprit, et par conséquent le peinaient (Ésaïe 63:10; Actes 7:51-53; voir Éphésiens 4:30). Quelques Juifs se montraient fidèles aux lois de Dieu, et grâce à leur obéissance ils avaient conservé “ce qui restait de l’esprit”. Ces adorateurs fidèles ne recherchaient pas égoïstement leur plaisir. À propos de l’un quelconque de ces hommes, Malachie écrivit: “Et que cherchait celui-là? La postérité de Dieu.” Cette “postérité” était l’antique nation d’Israël qui, comme le dit Malachie, avait été ‘créée par Dieu’. Cette ‘création’ eut lieu quand Jéhovah fit entrer les Israélites en relation d’alliance avec lui au mont Sinaï, faisant ainsi d’eux sa “propriété spéciale” et “une nation sainte”. La véritable “postérité” d’Abraham qui bénirait des gens de toute la terre devait venir par cette nation. — Malachie 2:10; Exode 19:5, 6; Genèse 22:18.
Toutefois, les Israélites devaient se garder purs sur le plan religieux en ne contractant aucun mariage avec des gens des nations qui n’adoraient pas Jéhovah. L’impiété de ces personnes aurait un effet corrupteur, comme cela se vérifia à l’époque d’Esdras. Les Israélites d’alors ‘acceptèrent certaines des filles [des nations avoisinantes] pour eux et pour leurs fils; et eux, la postérité sainte, ils se mêlèrent aux peuples des pays’. (Esdras 9:2.) Les Israélites commirent à nouveau “ce grand mal” aux jours de Néhémie, un contemporain de Malachie. Les Juifs fidèles à Dieu discernèrent le danger spirituel que de telles unions représentaient pour eux et pour les enfants qui en naissaient. Ils risquaient de se laisser détourner du culte de Jéhovah par une femme qui ne le pratiquait pas. Néhémie rapporta même à propos des Juifs qui s’étaient mariés avec des étrangères qu’‘aucun de leurs fils ne savait parler juif’. — Néhémie 13:23-27.
Les Juifs infidèles recherchaient leur plaisir personnel sans se soucier du tort qu’ils faisaient sur le plan religieux à leur nation, “la postérité de Dieu”. Rien d’étonnant que Malachie les ait repris en ces termes: “Et vous devez vous tenir sur vos gardes quant à votre esprit, et que nul n’agisse avec traîtrise envers l’épouse de sa jeunesse!” (Malachie 2:15). Les Juifs intègres veillaient sur leur esprit, ou leur attitude, afin de demeurer fidèles à leurs femmes juives. Ces hommes accordaient une grande importance à la pureté religieuse de leur “nation sainte”. Ils désiraient que leurs enfants lisent la Parole de Dieu et grandissent dans l’amour de Jéhovah, contribuant ainsi à la vigueur religieuse de la nation.
Aujourd’hui, il est nécessaire que les chrétiens voués à Jéhovah surveillent eux aussi leur esprit, ou attitude dominante. S’ils sont mariés, ils ne doivent pas divorcer traîtreusement d’avec leur conjoint. Quant aux chrétiens célibataires, il leur faut suivre le conseil de l’apôtre Paul les enjoignant à se marier “dans le Seigneur seulement” en prenant pour conjoint un Témoin de Jéhovah voué et baptisé. — 1 Corinthiens 7:39. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1987689#h=1:0-8:429
Notes : Malachie 2:15Texte très obscur, fort diversement traduit par les versions anciennes et modernes ; certains y voient une allusion à l’histoire d’Abraham (Gn 16), d’autres pensent qu’il vise un cas de répudiation contemporain de Malachie ; avec quelques modifications de texte, d’autres encore y devinent une allusion à Gn 2.7,23s et traduisent : N’a-t-il pas fait un seul être de chair et d’esprit ? Et cet unique, que cherche-t-il ? une descendance de Dieu. Dans notre traduction bon sens (on pourrait aussi comprendre vitalité) et esprit traduisent un même mot hébreu, habituellement rendu par souffle. Sur l’importance de la descendance en Israël, cf. Gn 1.28 ; 30.1-24 ; Lv 20.20 ; Dt 25.5ss ; Ps 127. – Prenez donc garde… : litt. vous garderez en votre esprit (vitalité ?) v. 16 ; cf. Dt 2.4 ; 4.15. – sa jeunesse : litt. ta jeunesse ; plusieurs mss hébreux et versions anciennes ont lu ne trahis pas la femme de ta jeunesse (v. 14+). https://lire.la-bible.net/verset/Malachie/2/15/NBS |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mar 17 Mar 2020, 17:24 | |
| Avantage ou inconvénient du statut "canonique" (ou de livre "sacré"): on a beau savoir et reconnaître qu'un texte est désespérément corrompu et qu'il faut un échafaudage de conjectures pour en tirer le moindre sens -- et alors on a plutôt affaire à plusieurs sens possibles qu'à un seul -- on éprouve quand même le besoin de le faire parler, fût-ce sous la torture, et avec l'autorité univoque d'une "parole de Dieu"... |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 09 Avr 2020, 18:18 | |
| Questions bibliques (c'est vrai ce n'est pas questions des lecteurs) :
4:15-17 — À qui l’expression “ emportés dans des nuages à la rencontre du Seigneur dans les airs ” se rapporte-t-elle, et comment cela se passe-t-il ? Cette expression se rapporte aux chrétiens oints qui sont vivants durant la présence du Christ alors qu’il est investi du pouvoir royal. Ils partent “ à la rencontre du Seigneur ” Jésus dans le domaine céleste invisible. Pour que cela ait lieu, ils doivent d’abord mourir, puis être ressuscités en tant que créatures spirituelles (Rom. 6:3-5 ; 1 Cor. 15:35, 44). La présence de Christ ayant déjà commencé, les chrétiens oints qui meurent actuellement ne demeurent pas dans la mort. Ils sont “ emportés ”, c’est-à-dire relevés instantanément. — 1 Cor. 15:51, 52.
5:23 — Que voulait dire Paul quand il a exprimé le souhait que “ l’esprit et l’âme et le corps [des frères] soient conservés ” ? Paul faisait référence à l’esprit, à l’âme et au corps de la congrégation chrétienne dans son ensemble, qui comprenait les chrétiens oints de Thessalonique. Au lieu de demander simplement que la congrégation soit préservée, il a prié pour qu’elle conserve son “ esprit ”, ou état d’esprit. Il a aussi prié en faveur de l’“ âme ” de la congrégation, sa vie ou existence, et de son “ corps ”, que constituait l’ensemble des chrétiens oints (1 Cor. 12:12, 13). Par conséquent, cette prière souligne le profond intérêt que Paul portait à la congrégation. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2008689#h=10:0-10:716
Je suis abasourdi par la faculté de la Watch de faire dire à un texte ce qu'il ne dit pas du tout. Ainsi affirmer : "ils doivent d’abord mourir", alors que le texte dit l'exact contraire, c'est vraiment fort. Concernant 1 Th 5,23 ; il me semble également que l'interprétation de la est totalement délirante : "esprit" = état d’esprit, "âme" (de la congrégation) = sa vie ou existence. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Jeu 09 Avr 2020, 23:50 | |
| La Watch a tellement usé et abusé, depuis Rutherford au moins, de l'idée des "vivants qui ne mourront jamais", et de celle, corollaire, de "dernière génération", qu'elle peut se payer le luxe de ne pas les reconnaître dans les textes où elles se trouvent effectivement -- parce que là elles dérangent son montage doctrinal; parce que sa version de la "parousie" ne "se passe" pas en un éclair ni en un clin d'oeil, mais sur une "période" de déjà plus d'un siècle, où il y a donc des générations de morts successives parmi les prétendus survivants, parce que ceux qui pour elle "ne mourront jamais" ne sont précisément pas ceux (les "oints") dont les textes parlent, qu'ils ne sont pas à la bonne époque, etc.
En 5,23, on comprend que la formule d'allure anthropologique et "trichotomiste" (un "homme" en trois "parties", notion très populaire dans certains milieux "évangéliques") n'arrange pas du tout la Watch, mais il faut remarquer qu'elle ne correspond pas non plus aux autres énoncés pauliniens: dans 1 Corinthiens (2 et 15) l'"âme" et l'"animal" (psukhè-psyché et psukhikon-psychique) s'opposent (comme la "chair", sarx) à l'"esprit" et au "spirituel" (pneuma-pneumatikon-pneumatique), tandis que le "corps" (sôma) est mobilisé par la christologie et l'ecclésiologie centrales (corps du Christ crucifié et ressuscité, corps eucharistique et corps ecclésiastique qui restent "un seul corps"). L'interprétation watchtowérienne est assurément "délirante", mais il n'est pas facile de réconcilier le sens obvie du texte avec le reste du "corpus paulinien" (et à mon sens il n'y a aucune raison de vouloir le faire: c'est comme ça). |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Dim 19 Avr 2020, 11:52 | |
| Quand la Puissance anglo-américaine est-elle devenue la septième puissance mondiale annoncée par les prophéties bibliques ?
:black_small_square: Dans un rêve, le roi Neboukadnetsar a vu une immense image composée de divers métaux. Jéhovah a révélé à Daniel que ses différentes parties correspondaient à des puissances mondiales. L’image ne représentait pas toutes les puissances mondiales apparues au cours de l’Histoire, mais seulement cinq puissances ayant joué un rôle significatif dans l’histoire du peuple de Dieu à partir de l’époque du prophète. — Dan. 2:31-45.
La description que Daniel a donnée de l’image laisse entendre que la Puissance mondiale anglo-américaine devait provenir de Rome, et non la vaincre. Le prophète a vu que le fer des jambes s’étendait jusqu’aux pieds et aux orteils. (Dans les pieds et les orteils, le fer est mélangé à de l’argile*.) C’est ce détail qui indique que la Puissance mondiale anglo-américaine devait provenir des jambes en fer. L’Histoire corrobore cette description. La Grande-Bretagne, qui faisait jadis partie de l’Empire romain, a commencé à s’imposer vers la fin des années 1700. Plus tard, les États-Unis d’Amérique sont devenus une nation avec laquelle il fallait compter. Néanmoins, la septième puissance mondiale annoncée par les prophéties bibliques n’avait pas encore pris forme. En effet, la Grande-Bretagne et les États-Unis n’avaient pas encore agi de concert d’une manière flagrante. Leur collaboration est devenue plus étroite au cours de la Première Guerre mondiale.
À cette époque, “ les fils du royaume ” déployaient leur activité principalement aux États-Unis, leur siège mondial se situant à Brooklyn, dans l’État de New York (Mat. 13:36-43). Des chrétiens oints prêchaient avec zèle dans des pays se trouvant sous la coupe de l’Empire britannique. Durant la Première Guerre mondiale, des liens particuliers se sont forgés entre la Grande-Bretagne et les États-Unis tandis qu’ils combattaient leurs ennemis communs. La guerre ayant exacerbé le patriotisme, ces deux nations ont manifesté de l’inimitié à l’encontre de ceux qui faisaient partie de la semence de la “ femme ” de Dieu. Elles ont interdit certaines de leurs publications et emprisonné les frères qui dirigeaient l’œuvre de prédication. — Rév. 12:17.
Du point de vue des prophéties bibliques, la septième puissance mondiale n’est donc pas apparue à la fin des années 1700, lorsque la Grande-Bretagne a commencé à imposer sa domination, mais seulement au début du jour du Seigneur*. https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/2012447 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Dim 19 Avr 2020, 12:57 | |
| Cf. supra 6.12.2018, le fil sur Daniel 11 et d'autres discussions plus récentes sur le même sujet et le même article, que je ne retrouve pas pour le moment. |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Questions des lecteurs Mer 22 Avr 2020, 17:30 | |
| Questions des lecteurs
Quand Jésus est-il devenu Grand Prêtre ? La nouvelle alliance a-t-elle été validée et est-elle entrée en vigueur à des moments différents ?
De toute évidence, Jésus est devenu Grand Prêtre en 29 de notre ère, au moment où il a été baptisé. Qu’est-ce qui nous permet de l’affirmer ? Quand Jésus s’est fait baptiser, il s’est présenté à Dieu pour faire sa « volonté » le concernant. Cela signifiait qu’il acceptait de sacrifier sa vie pour fournir une rançon (Gal. 1:4 ; Héb. 10:5-10). La « volonté » de Jéhovah est représentée par l’autel du grand temple spirituel. Quand Jésus a donné sa vie, il a en quelque sorte été sacrifié sur cet autel. Cet autel symbolique est apparu lors du baptême de Jésus. Le grand temple spirituel a donc logiquement commencé à exister lui aussi à ce moment-là, puisque l’autel fait partie du temple. Le grand temple spirituel représente les dispositions que Jéhovah a prises grâce au sacrifice de Jésus pour nous permettre de lui rendre un culte pur. L’autel est un des éléments essentiels du grand temple spirituel (Mat. 3:16, 17 ; Héb. 5:4-6).
Maintenant que le grand temple spirituel était en place, il fallait un grand prêtre pour y officier. C’est pour exercer cette fonction que Jésus a été oint « d’esprit saint et de puissance » (Actes 10:37, 38 ; Marc 1:9-11). Mais qu’est-ce qui nous permet de dire que Jésus a été nommé Grand Prêtre avant sa mort et sa résurrection ? Nous trouvons un bon élément de réponse dans la façon dont la Loi de Moïse réglementait l’accès au Très-Saint pour Aaron et ses successeurs.
D’après la Loi, seul le grand prêtre était autorisé à entrer dans le Très-Saint du tabernacle et, plus tard, dans le Très-Saint du Temple. Ce compartiment était séparé du Saint par un rideau. Le grand prêtre ne passait derrière ce rideau que le jour de la Réconciliation (Héb. 9:1-3, 6, 7). Tout comme Aaron et ses successeurs étaient oints et installés dans leur fonction de grands prêtres avant de passer « à travers le rideau » littéral du tabernacle, Jésus a dû être nommé Grand Prêtre du grand temple spirituel de Jéhovah avant de mourir et de traverser « le rideau, c’est-à-dire sa chair », pour accéder à la vie au ciel (Héb. 10:20). C’est pour cette raison que l’apôtre Paul a écrit que c’est « comme grand prêtre » que Jésus est « entré dans la tente plus grande et plus parfaite, qui n’est pas faite par des mains, » et dans le « ciel même » (Héb. 9:11, 24).
La validation de la nouvelle alliance et son entrée en vigueur (ou, en d’autres termes, son inauguration) n’ont pas eu lieu à des moments différents. Pourquoi disons-nous cela ? Quand Jésus est monté au ciel pour présenter la valeur de sa vie humaine parfaite, il a enclenché un processus qui a validé la nouvelle alliance, c’est-à-dire qui l’a rendue juridiquement valable. Ce même processus l’a aussi fait entrer en vigueur. Quelles ont été les étapes de ce processus ?
Tout d’abord, Jésus s’est présenté devant Jéhovah. Ensuite, il lui a présenté la valeur de son sacrifice. Et finalement, Jéhovah a accepté la valeur du sang versé de Jésus. La nouvelle alliance n’est entrée en vigueur qu’une fois ces étapes franchies.
La Bible n’indique pas à quel moment précisément Jéhovah a accepté la valeur du sacrifice de Jésus. Nous ne pouvons donc pas dire quand exactement la nouvelle alliance a été validée et est entrée en vigueur. Nous savons cependant que Jésus est monté au ciel dix jours avant la Pentecôte (Actes 1:3). À un certain moment durant cette courte période, il a présenté la valeur de son sacrifice à Jéhovah, qui l’a acceptée (Héb. 9:12). Les évènements de la Pentecôte ont fourni la preuve visible que cette étape avait été franchie (Actes 2:1-4, 32, 33). La nouvelle alliance était manifestement en place et en vigueur.
En résumé, quand Jéhovah a accepté la valeur du sang versé de Jésus, la nouvelle alliance a été validée et est entrée en vigueur. C’est à ce moment-là que cette alliance a pris effet et que le Grand Prêtre Jésus s’est mis à agir en qualité de Médiateur (Héb. 7:25 ; 8:1-3, 6 ; 9:13-15). https://www.jw.org/fr/biblioth%C3%A8que/revues/tour-de-garde-etude-juillet-2020/Questions-des-lecteurs-juillet-2020/ |
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