|
| Croire ou ne pas croire telle est la question? | |
| | |
Auteur | Message |
---|
free
Nombre de messages : 10099 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Croire ou ne pas croire telle est la question? Mar 16 Sep 2008, 15:33 | |
| La foi, un anxiolytique ???
Différentes études réalisées depuis quelques années ont montré que la croyance en Dieu augmentait l’espérance de vie. Les religions s’avèrent être un moyen de lutte contre l’anxiété. Les attentats du 11 septembre 2001 ont provoqué un net accroissement de l’anxiété dans la population américaine et parallèlement une augmentation des pratiques religieuses. Une étude réalisée sur des étudiants par des psychologues de l’université de Washington a montré, début 2005, que les "comportements religieux tels que la prière pour gérer le traumatisme sont parvenus à calmer leur angoisse beaucoup plus efficacement que les autres." Les croyants auraient donc un niveau d’angoisse plus faible que les non croyants.
Ce phénomène rejoint un mécanisme plus large mis en évidence dans la psychologie sociale au cours des années 70 : "lorsqu’un individu est exposé à une situation où des événements négatifs hors de son contrôle peuvent survenir à tout moment, il utilise un stratagème appelé "illusion de contrôle" ", indique Olivier Desrichard, chercheur en psychologie sociale. "Ce mécanisme consiste à se persuader qu’il dispose d’un pouvoir sur son environnement, susceptible de lui permettre d’éviter d’être exposé à cet événement négatif." Cette "illusion de contrôle" se manifeste par exemple lorsqu’un sportif embrasse sa médaille avant une compétition. La religion est donc "une illusion de contrôle comme une autre." Par cette "pirouette cognitive", l’homme cherche à éviter un état physiologique "désastreux". Il essaie donc par tous les moyens à éviter l’angoisse.
Thomas d’Aquin, dit que le croyant reçoit et comprend la Révélation selon ses propres moyens de compréhension.
“la chose est reçue par l’initié en accord avec les modes [de pensée] de l’initié” (Somme théologique, II/II, Q.1, art 2) <BLOCKQUOTE></BLOCKQUOTE> Et ajoute un théologien anglais, John Hick dans Dieu a plus d’un Nom :
" En résumé, notre conscience de quoique ce soit est la conscience que nous sommes capables d’avoir, selon notre nature particulière et le caractère particulier de notre machinerie cognitive. Ceci est vrai de tous les savoirs –perception des sens, conscience morale et conscience religieuse "
Dernière édition par free le Mer 17 Sep 2008, 10:29, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Croire ou ne pas croire telle est la question? Mar 16 Sep 2008, 17:47 | |
| Bonjour,
Ne m'en veuillez pas si je mets du temps à réagir à vos messages mais je viens de commencer la lecture d'un ouvrage passionnant:
En quête de la Gnose I Lagnose et le temps d'Henri Charles Puech.
Que de découvertes.
Avec mes fraternelles salutations. Xavier |
| | | free
Nombre de messages : 10099 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: Croire ou ne pas croire telle est la question? Jeu 08 Jan 2009, 00:43 | |
| Dans son œuvre majeure, "l'Essence du christianisme", Ludwig Feuerbach analyse la religion comme une aliénation avec laquelle, l'homme, conscient de ses faiblesses, projette en Dieu ses propres besoins et caractéristiques en les sublimant. Il ramène la religion à une vision anthropologique, dans laquelle Dieu n'est qu'un idéal concentrant des qualités humaines positives auquel l'homme s'asservit. Cependant, supprimer Dieu ne doit pas enlever à l'homme ses devoirs et ses responsabilités qui, au contraire, prennent plus d'importance, car elles ne sont pas imposées par la puissance divine.
"Les individus ne reconnaissent un Dieu au-dessus d'eux que pour posséder en lui un espace infini où ils puissent étendre et étaler dans l'éternité leur individualité particulière, pitoyable." (Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité)
Dieu est le bon papa, le gendarme, le gardien de nuit de l'individu lui-même, son génie protecteur, son saint patron. Comment donc l'individu enserait-il et pourrait-il penser à sa fin et dans sa fin puisque même dans l'infini il ne pense qu'à lui-même, puisqu'il ne trouve pas même en Dieu la fin de lui-même et le principe de sa mort, mais qu'il trouve seulement le principe de son existence, de sa réalité égoïste, puisque Dieu n'est pour lui que le début de sa finitude et n'est pas en même temps sa fin?" (Ludwig Feuerbach / 1804-1872 / Pensées sur la mort et l'immortalité) |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Croire ou ne pas croire telle est la question? Jeu 08 Jan 2009, 19:17 | |
| Bonsoir,
Je vous propose un texte de Raphaël Picon.
Nous sommes aussi "Piétistes"! Voyez ces libéraux! A force de critiquer, ils ne croient plus en rien! Leur Dieu? Une chimère, un vague concept: autant s'avouer athée! A trop vouloir penser la foi, ils la vident de toute émotion. Leur Dieu? Il est mort! Et pourtant… Au cours de son histoire, la théologie libérale a bien souvent démenti ces oppositions faciles, celles entre raison et prière, critique et émotion, réflexion et confession. Car c'est bien d'aimer Dieu beaucoup, qui permet de le croire présent là où il est si souvent nié et refusé, et de lutter ainsi contre l'obscurantisme et l'esprit sectaire. Il faut aimer Dieu partout, pour confesser sa présence dans toutes les philosophies et les religions de l'humanité, celles qui œuvrent à préserver la grandeur de Dieu et de l'humanité. Il faut désirer Dieu ardemment, pour le reconnaître à travers l'action solidaire, dans le génie créateur, ou dans la simplicité de la vie quotidienne. Il faut croire profondément en la souveraineté de Dieu, croire que Dieu est toujours au-delà de Dieu, pour démasquer les idoles théologiques (l'omnipotence divine, la trinité, le Dieu-Jésus, etc.) et assumer alors la relativité de nos confessions de foi pour en inventer de nouvelles, de plus justes, de plus vraies. Il faut prier Dieu patiemment, pour se laisser saisir par sa présence mobilisatrice, celle qui fait de la foi une aventure humaine où s'invitent la recherche, le doute, et le questionnement. Il faut bien toute la confiance de Dieu, celle que son salut, sa libération, nous offrent, pour garder confiance en soi; s'affranchir ainsi de nos credo sans vie et de nos rites sans âme pour vivre un christianisme de la liberté. Il faut bien continuer d'espérer en Dieu, malgré tout, pour continuer d'espérer en l'homme, malgré tout. Oui être libéral, c'est aussi être "piétiste".
Avec l'aimable autorisation du mensuel Evangile et Liberté numéro 225. Janvier 2009
Raphaël Picon est professeur à la Faculté libre de théologie protestante (IPT Paris)
Je n'ai pas pu m'empêcher de vous transmettre ce texte que je trouve très beau et avec lequel je ressens de nombreux points communs.
Avec mes fraternelles salutations. Jean-Pierre |
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: Croire ou ne pas croire telle est la question? | |
| |
| | | | Croire ou ne pas croire telle est la question? | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |