inter-minables

UN HUMORISTE DÉTRUIT LA PROPAGANDE PRO-ISRAËL EN DIRECT (BASSEM YOUSSEF)

https://www.youtube.com/watch?v=DsDxsbOeUDk

Je me méfie d'habitude de ce genre de vidéo, mais je dois dire que celle-ci est excellente -- c'est rare qu'un "savoir-parler" soit aussi intelligemment utilisé dans un tel contexte: il faut dire que Bassem Youssef était lui-même présentateur de télévision en Egypte avant de s'en exiler...

Il y a bien une affinité profonde entre cette forme d'"argumentation logique" et les "arts martiaux" à l'orientale: il faut utiliser la dynamique de l'autre, en poussant son raisonnement jusqu'au point où il bascule de lui-même et s'effondre tout seul. L'art de la conduite à la limite et du retournement, il y avait de ça dans la dialectique socratico-platonicienne et hégelienne, et dans le jeu kierkegaardien de l'"ironie" et de l'"humour", il y en a encore dans la "déconstruction" derridienne. Malheureusement ça n'atteint guère les politiques et les militaires, sinon par le long détour de l'"opinion publique", accéléré toutefois de nos jours par les "réseaux sociaux"  -- mais dans tous les sens à la fois, ce qui tend à ralentir ou à neutraliser l'accélération.

Comment la droite nationaliste israélienne a fait le jeu du Hamas : l’éclairage de Charles Enderlin

Longtemps correspondant à Jérusalem pour France 2, le journaliste raconte comment le gouvernement Netanyahou et ses prédecesseurs ont encouragé la montée du Hamas pour tordre le cou à la création d’un État palestinien. Entretien.

Que change l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite en décembre 2022 ?

Dans ce dernier gouvernement Netanyahou, qui intègre des ultra-orthodoxes et des sionistes religieux, on trouve de vrais racistes comme le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, adepte du rabbin Kahane. Leur seule obsession : la totale conquête territoriale de la Cisjordanie. Bezalel Smotrich, chef du Parti sioniste religieux, est ministre des Finances, mais aussi ministre délégué à la Défense, en charge de l’administration civile de la Cisjordanie. Avec lui, depuis le début de l’année, la violence monte, les colons font régner la terreur. En février, après le meurtre de deux colons près de Naplouse, une centaine d’entre eux ont encerclé le village palestinien de Huwara, incendié et dévasté les maisons, tiré sur les habitants, réalisant selon un général israélien un véritable pogrom. Galvanisés par leurs ministres d’extrême droite, les colons échappent désormais à tout contrôle. L’armée a donc envoyé de nombreuses unités, dégarnissant les abords de Gaza. Mais voilà, Gaza était faussement calme et le Hamas n’était pas le gentil mouvement religieux avec lequel Israël a fait affaire pendant des décennies.

Concrètement, comment le gouvernement lui apportait-il son soutien ?

Israël laissait faire. Certes, lors de l’envoi de roquettes sur son territoire, il répliquait. Mais le blocus de Gaza ne visait pas du tout à renverser le Hamas. À plusieurs reprises, l’armée israélienne a su où se trouvait sa direction politique et militaire, mais à aucun moment elle n’a reçu l’ordre de les liquider. En 2009, j’ai publié mon livre Le Grand Aveuglement. Israël et l’irrésistible ascension de l’islam radical – j’ai fait de même en 2013 avec Au nom du Temple. Israël et l’irrésistible ascension du messianisme juif. J’ai toujours voulu expliquer au public français ce qui se passait au Proche-Orient. Mais depuis presque un an, je constate une véritable omerta en France sur l’arrivée au pouvoir de l’extrême droite israélienne religieuse, messianique, raciste et homophobe. Je n’ai pas vu non plus un seul journal télévisé sur les gigantesques manifestations hebdomadaires à Tel-Aviv contre la réforme judiciaire de Netanyahou, qui menace la démocratie israélienne. En France, on hurle quand est prononcé le mot apartheid à propos de ce qui se passe en Cisjordanie. Pourtant, en Israël, c’est l’ancien patron du Mossad, Tamir Pardo, qui prononce ce mot d’apartheid, et personne ne l’accuse d’être antisémite.

https://www.telerama.fr/debats-reportages/comment-la-droite-nationaliste-israelienne-a-fait-le-jeu-du-hamas-l-eclairage-de-charles-enderlin-7017578.php

J'ai l'impression d'avoir entendu Charles Enderlin toute ma vie, et pourtant je ne suis pas de ceux qui auront le plus écouté la radio ni regardé la télé... C'est significatif d'ailleurs que les commentaires les plus pertinents viennent d'"anciens" (journalistes, diplomates, politiques, militaires, etc.), autrement dit de ceux pour qui l'histoire de Gaza ne commence pas le 7 octobre dernier comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu... Dans un genre plus trash, voir la version Groland.

Israël a joué le Hamas contre le Fatah / OLP comme les Etats-Unis ont joué Ben Laden contre l'U.R.S.S. en Afghanistan: ce genre de calcul calcule toujours trop court. Mais c'est depuis le début que l'Etat d'Israël a reproduit, inconsciemment le plus souvent mais non moins effectivement, les structures du ghetto et du camp de concentration -- qui sont au fond l'aboutissement extrême, mais logique, de celles de l'Etat-nation moderne qu'il n'a pas inventé, mais copié, alors que les juifs d'Europe en avaient été les principales victimes; surtout quand la "nation" se réduit à l'ethnos, comme dans les empires coloniaux (dont l'Apartheid sud-africain était un vestige) ou la tradition germanique du "droit du sang".

Je repense souvent à cette image des 400 coups de Truffaut où l'on voit le gardien de la maison de redressement enfermer ses propres filles dans une cage quand les pensionnaires sortent en récréation. Une fois qu'on a créé des frontières, des murs et des barrières, tout le monde est enfermé. Ou, comme dit une belle réplique de Madame de... d'Ophüls, les geôliers aussi passent leur vie en prison.

Rony Brauman, fils d'un sioniste, met le plateau d'LCI en PLS sur Israël :

https://www.youtube.com/watch?v=TWh4u8i6iqI

Je ne m'associe pas au titre et aux commentaires de cette vidéo mais je trouve intéressant de voir le courage de Rony Brauman d'affirmer des idées qui peuvent mener au lynchage médiatique. 


Un plan du ministère du Renseignement israélien pour déplacer les civils de Gaza vers l'Egypte ?

https://www.youtube.com/watch?v=OweL6KO_beY

Malgré l'origine et la structure américaines de la formule, le "politiquement correct" est encore plus pesant en France, notamment chez les journalistes dont l'autocensure anticipe un vaste millefeuille de censures formelles (rédaction, direction, actionnaires, CSA-Hadopi-Arcom, avant d'en arriver à la "justice proprement dite") et informelles (commentateurs collègues et concurrents, réseaux sociaux, etc.). On en revient au shibboleth, il y a des mots à dire et des mots à ne pas dire, sous peine de "dérapage" fatal.

Dans ce contexte je trouve aussi Brauman très courageux -- mais il n'est pas journaliste.

Un mot à ne surtout pas dire ni écrire concernant le deuxième élément, mais qui brûle les lèvres ou les doigts, ce serait celui de "solution finale". Et là les journalistes ont raison de rappeler que ce n'est qu'une "hypothèse de travail", non un plan établi -- ce qui n'empêchera pas les "complotistes" de franchir le pas.

Mais comment une part croissante de la société israélienne ne rêverait-elle pas, avec son extrême-droite de moins en moins marginale, d'en finir une fois pour toutes avec "les Palestiniens", de Gaza et d'ailleurs, voire avec les "Arabes israéliens" ? Il ne faut pas oublier que la "solution finale" nazie (à la "question juive" du XIXe s. devenue "problème" puis obsession) a d'abord été pensée sous l'espèce du déplacement des juifs d'Allemagne, puis d'Europe, en convergence quasi parfaite avec le sionisme contemporain, avant de se traduire en extermination organisée. Je ne prête aucune volonté d'extermination, même à l'extrême-droite israélienne, mais le désir d'une "solution définitive" (qui n'est plus guère celle des "deux Etats") est évidemment là pour tout le monde -- y compris dans ce qui reste de la gauche israélienne et chez les Palestiniens. En l'occurrence, ce sont plutôt les massacres réels qui précèdent tout "projet", et contribuent à la longue à rendre inéluctable un projet de ce genre.

Netanyahou : « Nous sommes le peuple de la lumière, nous réaliserons la prophétie d’Isaïe »

Lors d’une allocution télévisée sur la chaîne nationale i24, le premier ministre Israélien Benjamin Netanyahou a évoqué des symboles de lumière et de ténèbres, promettant de sauver la nation de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas, qui ont attaqué Israël le 7 octobre.

« Nous sommes le peuple de la lumière, ils sont le peuple des ténèbres, et la lumière triomphera des ténèbres », a déclaré Netanyahu, selon une traduction de i24NEWS en Israël. « Notre guerre contre le Hamas est un test pour toute l’humanité, c’est une lutte entre l’axe du mal de l’Iran, du Hezbollah et du Hamas, et l’axe de la liberté et du progrès.

La plupart d’entre vous n’a pas la moindre idée de ce que dit le livre d’Isaïe. Il annonce aux fils d’Israël, entre autres choses, que « les peuples du dehors seront vos laboureurs et vos vignerons », que « vous sucerez le lait des nations » et que leurs richesses vous parviendront ». Il y est écrit également que sur Israël « resplendira la lumière de Yahvé et une sombre brume recouvrira les nations ».

Netanyahou et d’autres dirigeants israéliens font souvent référence aux livres les plus violents de la Bible hébraïque (le livre de Josué qui prône le génocide ou le livre d’Esther qui contient le récit du massacre de 70 000 perses).

« Le moment est venu de se rassembler dans un seul but pour aller de l’avant et remporter la victoire avec des forces conjointes et une croyance profonde dans la justice, une croyance profonde dans l’éternité du peuple juif. Nous réaliserons la prophétie d’Isaïe », a-t-il déclaré.

https://24heureinfo.com/international/netanyahou-nous-sommes-le-peuple-de-la-lumiere-nous-realiserons-la-prophetie-disaie/

Je n'ai trouvé aucun article de la presse écrite nationale qui traite de ce point, sauf le Figaro dont l'accès est limité aux abonnés ... J'ai peut être mal cherché


LA VIDEO :

"Nous sommes le peuple de la lumière, eux sont le peuple des ténèbres... nous réaliserons la prophétie d'Isaïe", déclare Benjamin Netanyahou.

https://twitter.com/AlertesInfos/status/1717234372003172752

Si j'ai bien entendu la traduction anglaise de la seconde vidéo (X), c'est (le trito-)Isaïe 60,18 que Netanyahou cite à la fin, et ce n'est pas un hasard parce qu'il contient le mot hamas qui en hébreu biblique signifie "violence" -- "Hamas" est par ailleurs un acronyme arabe pour "mouvement de résistance islamique", sans aucun rapport a priori, mais la coïncidence formelle n'est probablement pas fortuite... en tout cas "tu n'entendras plus de hamas sur ta terre..." (référent féminin de la deuxième personne, qui s'adresse à Jérusalem), en hébreu, c'est de nature à frapper les esprits simples.

Nous avions déjà noté la propension de Netanyahou, contrairement à d'autres générations israéliennes, à draguer le fond du caniveau du fondamentalisme américain, et son biblicisme littéraliste et "magique", c'en est un exemple frappant -- mais moins remarqué en France où la "culture biblique" est à peu près nulle (qu'on se rappelle le cas où Chirac devait se faire expliquer par Römer les références de Bush à Gog de Magog -- c'était déjà l'"axe du mal").

Cerise sur le gâteau, s'il y a une religion exemplaire du dualisme lumière / ténèbres, c'est bien celle de la Perse (= Iran) pré-islamique, le zoroastrisme/mazdéisme qui a influencé en grande partie le judaïsme du Second Temple: à commencer par le deutéro-Isaïe qui y réagit en attribuant la lumière et les ténèbres au même Yahvé (45,7).

Un général remet en place Meyer Habib sur la propagande israélienne (Je ne m'associe pas au titre et commentaires du diffuseur). 

https://www.youtube.com/watch?v=LdDhypgiCmM

Cette vidéo pose des question :

1) La Cisjordanie est-elle en réalité la Judée-Samarie ?

2) Le Bible est-elle un cadastre ?

3) Les colonies de Cisjordanie sont-elles uniquement des "implantations juives" (donc pas des colonies) ?

(Si tu ne t'associes pas au titre, pourquoi le reproduire ? -- Avec les commentaires intégrés à la vidéo on n'a pas le choix, à moins de retrouver l'enregistrement original auquel ils ont été ajoutés; je les trouve aussi agaçants mais ce n'est pas bien grave.)

Je n'ai entendu parler de Meyer Habib que par ce forum, je ne connaissais ni son nom ni sa tête: le commentateur l'étiquette à maintes reprises "extrême-droite", mais s'il est proche de l'extrême-droite israélienne il est officiellement membre de la droite dite "républicaine" en France (LR), censément opposée à l'"extrême-droite".

Plus largement cela pose la question de la "double nationalité", sans doute particulièrement fréquente en Israël vu son histoire (récente), anecdotique en général mais qui devient problématique dans le cas des "élus", surtout si ces derniers sont politiquement engagés dans deux pays à la fois ou successivement... Je ne suis pas un chantre de la "souveraineté nationale", mais il me semble assez contradictoire de faire la guerre aux tentatives d'influence étrangère, quand elles sont russes, chinoises ou turques, et de leur ouvrir un boulevard au coeur même de l'Etat dans le cas d'Israël.

Quant au reste, Cisjordanie ou Judée-Samarie, colonies ou implantations, ce ne sont que des appellations conventionnelles dans tous les cas, qui pourraient bien être à peu près synonymes si leur fonction principale n'était pas d'identifier celui qui les emploie à un parti ou à un camp -- shibboleth encore, mais le (mot) shibboleth tue ou sauve ceux qu'il distingue, c'est même sa seule fonction. Comme de dire "événements", "troubles", "pacification", "opération militaire spéciale" ou "guerre" aux temps de l'Algérie, de l'Irlande du Nord ou de l'Ukraine.

Le problème de la Bible-cadastre est plus complexe, mais nous en avons souvent parlé: c'est parce que le néo-fondamentalisme sioniste a jeté par-dessus bord 1900 ans de tradition d'interprétation rabbinique, essentiellement pacifique, en même temps que toute critique historico-littéraire moderne de la Bible, à l'instar de son modèle chrétien-évangélique-américain, qu'il prend celle-ci comme un cadastre (du moins quand ça l'arrange: par rapport à l'objection que faisait une interlocutrice dans la vidéo, il faut remarquer que les "Philistins" de la Bible et les "Palestiniens" d'aujourd'hui n'ont de commun que le nom -- et la géographie dans le cas de Gaza; les vrais "Philistins" de l'Antiquité étaient plutôt proches des Grecs, "peuples de la Mer" selon la terminologie égyptienne).

Citation :

(Si tu ne t'associes pas au titre, pourquoi le reproduire ? -- Avec les commentaires intégrés à la vidéo on n'a pas le choix, à moins de retrouver l'enregistrement original auquel ils ont été ajoutés; je les trouve aussi agaçants mais ce n'est pas bien grave.)

Sur le fond je suis d'accord avec les vidéos que je propose sur ce forum mais je n'emploierais pas le même vocabulaire et ni le même mode de communication que je trouve trop partisan, propagandiste (dans lesquels je ne me retrouve pas) et contre-productif, on peut présenter les FAITS sans préciser qu'untel est d'extrême-droite, sans faire de procès d'intention ... Dans le cas des bombardements de Gaza, les FAITS parlent d'eux-mêmes (il me semble). J'aime bien la façon de communiquer de Rony Brauman, percutant mais sans effets de manches. 


Conflit. À Gaza, le camp de réfugiés de Jabaliya de nouveau bombardé par Israël

Le plus grand camp de réfugiés palestiniens de l’enclave a été touché mercredi par une frappe israélienne qui visait, selon Tsahal, un centre du Hamas, vingt-quatre heures après un premier bombardement meurtrier. Des tirs que l’ONU a assimilés à de possibles “crimes de guerre”.

C’est la “deuxième fois en deux jours” que le camp de réfugiés palestiniens de Jabaliya fait les frais de l’offensive israélienne contre le Hamas à Gaza, note Al-Jazeera.

Des vidéos vérifiées par le New York Times montrent l’impact de la frappe qui a touché mercredi 1er novembre “le quartier de Falluja […], à environ 800 mètres du site du bombardement de mardi”. Les destructions “sont d’une ampleur similaire, avec plusieurs grands bâtiments complètement rasés. On peut voir des secouristes et des habitants creuser dans les décombres et transporter ce qui semble être des blessés et des morts, dont des enfants”, explique le quotidien américain.

Selon le Hamas, le bombardement aurait fait “des dizaines” de morts, un bilan invérifiable dans l’immédiat. Le groupe islamiste a également affirmé un peu plus tard mercredi qu’au moins 195 Palestiniens auraient été tués dans les deux frappes aériennes de ces deux derniers jours. Le directeur de l’hôpital indonésien de Gaza, Marwan Sultan, a lui affirmé au Washington Post que son équipe avait recueilli les corps d’au moins 110 personnes décédées et pris soin de plus de 300 blessés après la première attaque. Selon Sultan, le camp n’a pas été touché deux mais trois fois au total depuis mardi. Une frappe a selon lui “tué 20 personnes d’une même famille dans une zone différente du camp”, mardi soir, après un premier bombardement.

Tsahal a de son côté affirmé que la frappe de mercredi, comme celle de la veille, visait un centre de commandement du Hamas et qu’il avait permis d’“‘éliminer’ des terroristes”, rapporte CNN.


“La patience internationale n’est pas infinie” (je pense justement qu'elle "infinie", tout est permis à Israël)

“Quatre jours après le début des manœuvres terrestres, la situation dégénère déjà en une véritable guerre, entre l’infanterie et les forces blindées de Tsahal et le dispositif défensif du Hamas, qui comprend plusieurs cercles concentriques entourant le principal centre opérationnel de l’organisation dans le centre-ville de Gaza”, remarque Ha’Aretz. Des combats durs et persistants se déroulent au cœur des zones urbaines, dont la plupart ont été dévastées par les bombardements préliminaires de l’armée de l’air”, souligne le quotidien israélien.

“La patience internationale n’est” toutefois “pas infinie”, met en garde le journal de gauche. “D’autant plus que les images de dévastation causées par Israël […] retournent déjà l’opinion publique de certains pays occidentaux contre l’opération.”

Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit “atterré” par les frappes sur ce camp très densément peuplé, où vivent 116 000 réfugiés. Pour le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU, ces bombardements pourraient constituer “des crimes de guerre”, “compte tenu du nombre élevé de victimes civiles et de l’ampleur des destructions”.

L’Argentine a, elle aussi, condamné l’attaque de mercredi. Mardi, la Bolivie avait décidé de rompre ses relations diplomatiques avec Israël, tandis que le Chili et la Colombie avaient rappelé leur ambassadeur à Tel-Aviv.

Interpellé lors d’une réunion politique dans le Minnesota sur le conflit entre Israël et le Hamas, le président américain, Joe Biden, s’est lui dit favorable à une “pause” afin de permettre aux “prisonniers” de quitter l’enclave, rapporte NBC News. La Maison-Blanche a précisé un peu plus tard que le démocrate faisait référence aux otages du Hamas détenus dans la bande de Gaza.

https://www.courrierinternational.com/article/conflit-a-gaza-le-camp-de-refugies-de-jabaliya-de-nouveau-bombarde-par-israel

N.B.: ma question ("rhétorique") "pourquoi le reproduire ?" ne visait que le "titre", souvent inutilement racoleur, qui serait avantageusement remplacé par ta propre présentation du document ou, à la rigueur, par le lien seul... mais c'est sans importance.

Peut-on parler de "patience", surtout "pas infinie", quand de fait on n'a pas d'autre option, sinon une guerre généralisée et illisible, qui ne parviendrait même pas à former des "camps" cohérents ? Les soutiens traditionnels des Palestiniens ont autant, voire davantage, d'hostilité entre eux que contre Israël, les U.S.A. ou "l'Occident". Ce qui n'est probablement "pas infini", c'est le statut de victime permanent et inconditionnel d'Israël: Macron parlait de "rente mémorielle" à propos de l'Algérie, c'était bien trouvé  mais ça s'applique dix fois mieux à Israël, qui vit depuis bientôt 80 ans de la culpabilité de l'Europe pour des victimes bien réelles, dont il s'est autoproclamé l'héritier et l'ayant-droit exclusif (ce qui a toujours été contestable et l'est de plus en plus à mesure que les générations passent). On ne peut pas cumuler indéfiniment l'auréole du martyr et le glaive du bourreau. Mais providentiellement la violence gratuite du Hamas, qui ne se contente pas de combattre des militaires, rajoute du crédit victimaire à Israël au moment où celui-ci viendrait à en manquer...

Parmi les choses que j'ai lues vers le début de l'épisode, mais je ne sais plus où, il y a celle-ci qui m'a marqué: les commandos du Hamas auraient été les premiers surpris, une fois passées les barrières frontalières, de rencontrer si peu de résistance et d'avancer autant en "territoire israélien", alors qu'ils s'attendaient à mourir en "martyrs"... Alors ils ont improvisé, avec la "barbarie" que l'on sait. Je suis sûr qu'il y a déjà des lectures "complotistes" de la chose, je n'en ai pas entendu et je ne les soutiendrais pas a priori, mais s'il s'avérait que le gouvernement de Netanyahou a effectivement été averti d'un risque précis et a laissé faire elles deviendraient incontrôlables. Pour le moment le "crédit victimaire" fonctionne à fond, mais ça peut se retourner du jour au lendemain.

Contrairement à ce qu'imaginent les "complotistes" pour qui il n'y a jamais de hasard ni de coïncidence, la devise "cherche à qui le crime profite" est souvent trompeuse quand elle vise à désigner des coupables, des commanditaires ou des complices intentionnels; en revanche elle reste tout à fait pertinente en elle-même, dans l'analyse "objective" d'une situation. En l'occurrence, l'attaque du Hamas a surtout servi les "faucons" d'Israël et leurs soutiens les plus extrêmes, en réactivant les références à la Shoah et aux pogroms, et en créant une sorte d'union sacrée pour une guerre sainte -- les citations bibliques évoquées dans l'échange précédent sont à cet égard hautement significatives, même si elles passent par-dessus la tête des commentateurs français.

"La Bible" n'est jamais si dangereuse que dans la tête des Israéliens et des "fondamentalistes" sionistes, juifs ou chrétiens -- ça me rappelle Les yeux de la langue de Derrida, et cette lettre de Scholem à Rosenzweig, datée de 1926, qu'il commentait, sur le péril (volcan et abîme) qu'il y avait à ressusciter artificiellement une "langue morte" et ses fantômes (ici le mot hamas).

Guerre Israël-Hamas : "les colons israéliens devront rendre des comptes"

https://www.youtube.com/watch?v=PBKCXnwVXRw

Je trouve que le ton neutre des journalistes qui abordent le meurtre de palestiniens par des colons avec le soutient du gouvernement israélien tranche avec l'émotion poussé au paroxysme employé au sujet des morts israéliens. Ce qui semble préoccuper la journaliste qui dirige la discussion, c'est de savoir si les USA vont continuer à soutenir l'état d'Israël ou pas, sans manifester la moindre révolte. 


"Grave risque de génocide" pour les Palestiniens, estiment des experts de l'Onu (Je croyais que l'on avait déjà passé le cap du "risque").

https://www.challenges.fr/top-news/grave-risque-de-genocide-pour-les-palestiniens-estiment-des-experts-de-l-onu_872844

Quant au(x) double standards (deux poids, deux mesures), on ne fait pas mieux que la déclaration officielle dudit Miller (au début de la vidéo, premier lien), où le "dommage" aux Palestiniens vient après ("en plus", dans la traduction, je n'entends pas l'original) le risque de déstabilisation et la contre-productivité sécuritaire pour Israël...

Le concept de "génocide" est extrêmement lâche, pour ne pas dire foireux, parce qu'il oscille indécidablement -- c.-à-d. au gré d'une décision purement arbitraire -- entre une interprétation maximaliste (tout crime raciste, ethnique, discriminatoire est "génocidaire" en son intention en ce qu'il vise un genos, un "genre" au-delà ou en-deçà de l'individu) et minimaliste (tant qu'il y a des survivants d'une catégorie quelconque, il n'y a pas eu de génocide). Outre qu'avec l'absolutisation de l'individu dont on parlait précédemment (supra 25.10.2023: quiconque tue un homme tue l'humanité, c'est à peu près ce que dit le Coran et ce que tout le monde répète sans savoir d'où ça vient) on voit mal quelle place resterait à une hiérarchisation des crimes...

«Nous vivons sur notre terre biblique» : Lapid, membre de l'opposition israélienne, veut aussi maintenir la colonisation

L’ancien premier ministre, qui avait fait chuter un temps Benjamin Netanyahou, a également rappelé son approbation d’une solution à deux états.

Israël les nomme des «implantations». «Ce ne sont pas des colonies, parce que nous n’avons pas occupé d’État palestinien parce qu’il n’y a jamais eu d’État palestinien», a justifié dans un entretien à LCI Yaïr Lapid, ancien premier ministre et aujourd’hui chef de l’opposition au gouvernement de Netanyahou.

Invité sur le plateau de Darius Rochebin, Yaïr Lapid, très critique de la politique du gouvernement israélien et notamment des graves faillites du premier ministre Benjamin Netanyahou dans l’attaque du Hamas du 7 octobre dernier, s’est montré en revanche plus conciliant sur la question des colonies israéliennes, problématique intrinsèque à l’irrésolution du conflit selon l’ONU, qui a estimé en février dernier qu’elles étaient une «entrave» à la paix.

«Il y a une certaine confusion entre colonies et installations. Nous ne sommes pas des coloniaux, nous vivons sur notre propre terre, notre terre biblique», a affirmé Yaïr Lapid interrogé sur l’illégalité de ces colonies. «Comme je l'ai dit, la majorité des Israéliens et moi-même nous sommes favorables à la solution de deux États», a rappelé le chef de l’opposition précisant qu’aujourd’hui, la question prioritaire pour parvenir à cette solution était l’éradication du Hamas.

«La question maintenant est que nous nous battons pour nos vies contre une organisation terroriste, une organisation qui est contre la solution à deux États», explique Yaïr Lapid. L’ancien premier ministre et également ancien ministre des Finances a toujours tenu une fine ligne de crête sur la question des colonies en Cisjordanie, acceptant toutefois de les nommer telles quelles comme lors d’un entretien au Figaro en 2013, et se positionnant contre leur financement.

https://www.lefigaro.fr/international/nous-vivons-sur-notre-terre-biblique-lapid-membre-de-l-opposition-israelienne-veut-aussi-maintenir-la-colonisation-20231106


Comment la paix est-elle possible, SI le chef de l’opposition au gouvernement de Netanyahou (censé être plus modéré) se déclare favorable à une solution à deux états, tout en affirmant "nous vivons sur notre propre terre, notre terre biblique" 

Il me semble qu'indépendamment ses particularités (qui sont devenues une quasi-singularité depuis la fin de l'Apartheid en Afrique du Sud) Israël connaît le même processus de "droitisation" que toutes les "démocraties occidentales" depuis l'effondrement du bloc soviétique. L'opposition à Netanyahu -- désormais allié et indiscernable d'une "extrême-droite" -- n'est plus "de gauche" (travailliste, socialiste, comme l'était majoritairement le premier "sionisme") mais du "centre" ou d'une "droite modérée". De leur côté, les "ennemis" ne sont plus "communistes" ou "socialistes" (comme l'étaient l'OLP/Fatah et la quasi-totalité des mouvements indépendantistes jusqu'à la fin des années 1970) mais "islamistes".

On peut distinguer le vocabulaire comme on veut (colonie, implantation, installation, je ne sais même pas à quoi ça correspond en hébreu moderne, de toute façon pensé à partir et en vue de l'anglais), mais l'argumentation reste toujours la même. Aucun empire colonial ne s'est jamais "implanté" dans un "Etat-nation" existant, puisque c'est lui qui a importé le concept même d'Etat-nation, dont dépendait dès lors même une décolonisation sous forme d'Etat-nation indépendant... Les Européens d'Amérique ou d'Afrique pouvaient tenir le même raisonnement longtemps après avoir rompu tout lien avec leur empire colonial d'origine (espagnol, portugais, anglais, hollandais), ils n'en étaient pas moins des colons devenus minorité dominante dans des Etats indépendants, à moins de devenir majorité par extermination effective des "indigènes"...

Une vraie décolonisation commencerait quand des peuples rompraient avec les concepts du colonisateur, au lieu de les copier: celui d'Etat-nation en l'occurrence. Mais en Israël / Palestine c'est mal parti puisque le seul horizon envisagé, lui-même inaccessible, ce serait d'en avoir deux au lieu d'un...

J'ai rencontré hier un ancien collègue de travail qui m'a expliqué en me citant l'ancien testament pourquoi Israël allait retrouver SA terre et ce qui allait se passer dans un futur proche. Cet ancien collègue est évangélique, mais son message est proche de celui des juifs orthodoxes.
Selon lui ce que nous connaissons depuis le 7 octobre n'est qu'un début de ce qui nous attend.

Citation :

Une vraie décolonisation commencerait quand des peuples rompraient avec les concepts du colonisateur, au lieu de les copier: celui d'Etat-nation en l'occurrence. Mais en Israël / Palestine c'est mal parti puisque le seul horizon envisagé, lui-même inaccessible, ce serait d'en avoir deux au lieu d'un...

La solution à deux états me parait être hors de portée mais l'alternative à un seul état, n'est possible que Si l'état d'Israël accepte de ne plus être un état "juif" et accorde à tous ses citoyens les mêmes droits quelque soit leur religion ... mais là aussi, ce n'est pas gagné.

Conflit Israël-Hamas : la riposte israélienne n'est "ni ciblée ni proportionnée"

https://www.youtube.com/watch?v=vY7Iw54NiWM

Je trouve VILLEPIN lucide, juste, équilibré et pertinent (C'est tellement RARE à la télévision française) ... ET  ce n'est pas grâce aux questions des journalistes qui volent à raz des pâquerettes. 

Citation :

J'ai rencontré hier un ancien collègue de travail qui m'a expliqué en me citant l'ancien testament pourquoi Israël allait retrouver SA terre et ce qui allait se passer dans un futur proche. Cet ancien collègue est évangélique, mais son message est proche de celui des juifs orthodoxes.
Selon lui ce que nous connaissons depuis le 7 octobre n'est qu'un début de ce qui nous attend.

Le sionisme chrétien : paroles de romantiques, épées de combattants, influence d'évangélistes
Frédéric Encel

Corpus évangélique

Faisant une lecture événementielle, politique et prédictive du Premier Testament, et tout particulièrement des grands Prophètes (Esaïe, Jérémie et Ézechiel notamment), les évangélistes inscrivent les Juifs en tant que peuple dans un schéma eschatologique lié à la Parousie, le retour du Christ-Roi, et à l’avènement des temps messianiques qu’il s’agit de hâter en encourageant le retour en Terre sainte de tous les « fils de Dieu » exilés.

Cette manière de sionisme chrétien ne consiste donc évidemment pas à s’installer en Israël, mais bien à aider des Juifs à le faire et/ou à y rester. Ainsi entre 1994 et 2002, l’un des plus puissants mouvements sionistes chrétiens américains, la Fraternité internationale des Chrétiens et des Juifs (International Fellowship of Christians and Jews, fondée en 1983), a récolté presque 65 millions de dollars au profit de l’immigration juive en Israël, tandis qu’une autre congrégation très active baptisée Christians for Israel/USA a financé depuis 1991 l’émigration vers Israël (l’aliya) de 65 000 juifs d’ex-Union soviétique. D’autres groupes, comme l’Ambassade chrétienne à Jérusalem – qui compte de fortes ramifications en Europe, y compris en France – ou le First Pentecostal Tabernacle, mènent des actions plus portées sur le social et la communication, mais dans une perspective et à la faveur d’un objectif similaire : renforcer sur place le peuple qui, une fois son unité retrouvée, reconnaîtra Jésus comme le Messie, sauvant par là même les chrétiens incrédules.

https://www.cairn.info/revue-herodote-2005-4-page-41.htm

@lct:

En l'occurrence, ce sont plutôt les juifs prétendument "orthodoxes" qui ont abandonné près de deux millénaires d'"orthodoxie" rabbinique, pour copier (sans le savoir le plus souvent) le "fondamentalisme" chrétien, protestant, "évangélique", "fondamentaliste", bibliciste, littéraliste et principalement américain. Quand la tradition disait "l'an prochain à Jérusalem", c'était une parole d'espérance eschatologique, un horizon qu'il ne fallait surtout pas essayer d'atteindre par la violence. Le sionisme, d'abord "laïque" voire antireligieux, a balayé cette précaution doublement millénaire, et le judaïsme (religieux) a fini par suivre à de très rares exceptions près, rejoignant les scénarios apocalyptiques que le christianisme le plus fondamentaliste ou sectaire (adventiste, darbyste, dispensationaliste) avait élaborés de son côté depuis le XIXe siècle.

@free:

Je trouve aussi Villepin très pertinent pour un homme d'Etat, fût-il à la retraite... mais d'un point de vue assurément moins informé, moins responsable et moins réfléchi que le sien, je ne cesse pas de penser que le concept même d'Etat-nation est une impasse, qui n'apparaît peut-être nulle part aussi clairement que dans le conflit israélo-palestinien: parce qu'on a affaire à un Etat simultanément décolonisateur (par rapport à l'Angleterre) et colonisateur (par rapport aux Palestiniens), fondé sur un mythe ethno-religieux d'autant plus tenace qu'il ne repose sur rien (Etat "hébreu", Etat "juif" ? Il n'y a guère plus de communauté génétique ou culturelle entre un ashkénaze et un sépharade qu'entre ce dernier et un "Arabe", qu'il soit sur le papier israélien ou palestinien, musulman ou chrétien; sans compter les traditions marginales comme les juifs éthiopiens, largement discriminés en Israël, ou les "prosélytes" de n'importe où). A mon sens la capacité des gens à vivre ensemble dans un même espace est nettement meilleure quand ne s'y mêlent pas l'artifice d'un Etat et une idéologie nationaliste... "Jérusalem" serait paradoxalement le nom idéal pour l'expérience nouvelle d'une cité sans Etat et sans nation, qui ne demanderait qu'à se propager à tant de villes et d'autres lieux qui n'ont que faire d'Etats et de nations... Tant qu'à faire de l'utopie, autant se dégager des modèles "réalistes", qui ne sont jamais que "traditionnels", et d'une tradition récente en l'espèce ("l'Etat-nation", ça n'a jamais que deux ou trois siècles, et on aurait pu croire avec deux guerres mondiales que ça avait assez duré).

L'article sur le "sionisme chrétien" d'avant le "fondamentalisme" est fort instructif, quoique ce stade soit passé et dépassé... après cet article il y a encore eu Trump, un pas de plus dans l'exploitation cynique (au pire sens du terme) de la crétinerie "évangélique" par des dirigeants (Netanyahu comme Trump) qui s'en moquent à titre privé mais y voient bien leur intérêt politique -- à courte vue néanmoins.

Mgr Jean-Paul Vesco : « La violence barbare du Hamas est sans excuse mais elle n’est pas sans cause »

Mgr Jean-Paul Vesco, frère dominicain et archevêque d’Alger, revient sur la sidération suscitée par l’attaque du Hamas contre Israël et la réplique de l’armée israélienne. Une barbarie « qui vient de loin », considère-t-il, en référence à la colonisation et aux humiliations quotidiennes imposées aux Palestiniens.

Violence barbare

Malheureusement, si cette violence barbare est sans excuse mais elle n’est pas sans cause. J’ai vu et vécu un peu de l’injustice et de l’humiliation qui sont le quotidien des Palestiniens à Gaza et ailleurs dans des territoires que l’on ne peut décemment plus appeler Palestine, tant la colonisation d’état ou « sauvage » l’a méthodiquement morcelée au point de rendre désormais impossible une unité territoriale souveraine aussi modeste soit-elle. L’injustice historique et quotidienne, l’usage d’un rapport de force disproportionné, l’humiliation permanente, font le lit d’une violence qui n’a rien d’aveugle. Mais cela nous peinons à le voir.

Qui se souciait encore, avant ce coup de tonnerre, de l’abandon de tout processus de paix ruinant définitivement l’espérance d’un état palestinien viable plutôt qu’un régime de colonisation que l’on croyait appartenir à une époque révolue ? On n’entendait plus parler de rien, le couvercle semblait hermétique et tout allait bien pour nous.

Et aujourd’hui, nous indignons-nous avec la même indignation des paroles du ministre de la défense, israélien, quand il dit « nous sommes confrontés à des animaux et nous devons les traiter comme des animaux » pour annoncer la privation de toute une population d’eau, de nourriture, de gaz et d’électricité, justifiant ainsi aux yeux du monde et en toute bonne conscience un crime de guerre ? Animaux, le terme n’est inédit pour qualifier les Palestiniens. C’est ainsi qu’eux-mêmes se sentent traités lors du franchissement des innombrables checkpoints. Mais, à la différence des animaux, ils en ressentent l’humiliation.

https://www.la-croix.com/debat/Mgr-Jean-Paul-Vesco-violence-barbare-Hamas-sans-excuse-nest-pas-sans-cause-2023-10-16-1201287058

Je trouve que la formule « La violence barbare du Hamas est sans excuse mais elle n’est pas sans cause » résume bien la situation.

Difficile de ne pas remarquer que dans la rhétorique de l'extrême-droite israélienne, comme dans celle de l'antisémitisme nazi (le rat comme image du juif), le mépris ordinaire de l'"homme" pour les "animaux" se retourne contre lui.

J'incline à penser (ce n'est pas d'hier) que le jugement de la violence, quel qu'il soit pourvu qu'il se tienne à distance respectable de celle-ci, est encore plus "immoral" que son exercice, lequel a au moins le mérite, si l'on peut dire, d'y risquer quelque chose, sa vie, son âme ou les deux, à supposer que ça fasse deux...

Les partis pris : "Otages, le grand silence des "Ukraine-Israël, même combat !" et "Le grand retour des promotions"

https://www.tf1info.fr/politique/video-les-partis-pris-otages-le-grand-silence-des-ukraine-israel-meme-combat-et-le-grand-retour-des-promotions-2274926.html


Les ONG sont-elles silencieuses sur le sort des otages israéliens comme l’affirme Ruth Elkrief ?

Sur LCI, la chroniqueuse a reproché leur «silence» à Amnesty International, Médecins sans frontières, la Croix-Rouge et l’Unicef. Qui ont pourtant toutes appelé à la libération des otages.

Question posée sur Twitter (renommé X) le 2 novembre.
Vous nous avez interrogés à propos d’une déclaration de Ruth Elkrief dans l’émission 24h Pujadas diffusée sur LCI. Mercredi 1er novembre, l’ancienne de BFMTV et de RTL a dénoncé «le grand silence des ONG» sur le sort des Israéliens retenus en otages par le Hamas depuis l’attaque du 7 octobre. Des otages toujours détenus actuellement dans la bande de Gaza, et dont l’armée israélienne estime qu’ils sont 242.

Ruth Elkrief déplore avoir constaté une absence de communication «sur les sites des ONG», alors que «la prise d’otage est un crime de guerre, donc concerne les ONG notamment». La journaliste met en cause Amnesty International qui, selon elle, «décroche la palme», n’ayant émis «aucune condamnation des massacres du 17 octobre (sic)». «En revanche, ajoute Ruth Elkrief, il y a une inondation du site des messages pour protéger les civils dont la mort est due, je cite, à “l’apartheid israélien”, aux “crimes israéliens”… Je vous passe les détails.»

Sauf qu’il suffit d’une recherche rapide sur le réseau social X pour tomber sur plusieurs publications d’Amnesty International appelant à la libération immédiate des otages, comme l’ont souligné des internautes ce jeudi 2 novembre.

«Accusations graves et fausses»

En consultant le site de l’ONG, on trouve différents communiqués mettant au premier plan la question des otages. Dès le 7 octobre, un communiqué publié sur le site d’Amnesty International mentionnait des enlèvements de civils et prises d’otages confirmés par l’armée israélienne, ajoutant qu’ils pouvaient «constituer des crimes de guerre». Le 10 octobre, une deuxième communication rapportait les propos de la secrétaire générale de l’ONG, Agnès Callamard : «Tous les civils retenus en otages doivent être libérés immédiatement, sans condition, sains et saufs.» Un autre communiqué diffusé le 12 octobre exigeait que «les groupes armés palestiniens» répondent «des homicides délibérés, enlèvements et attaques menées sans discernement contre la population civile» israélienne.  Le 12 toujours, Amnesty réitérait ces prises de position : «Tous les civils qui ont été kidnappés, notamment les enfants, doivent être libérés immédiatement. Ces crimes doivent faire l’objet d’investigations dans le cadre de l’enquête menée par la Cour pénale internationale sur les crimes commis par toutes les parties au conflit actuel.» Et de même dans un communiqué plus récent, mis en ligne le 26 octobre, à propos du «cessez-le-feu immédiat» demandé par Amnesty : «Le Hamas et tous les autres groupes armés doivent libérer immédiatement et sans condition tous les otages civils et traiter humainement toutes les personnes qui sont retenues captives, notamment en leur fournissant des soins médicaux, en attendant qu’elles soient libérées.» L’ONG, contactée par CheckNews, indique qu’en outre, un nouveau communiqué revenant sur le sort des otages était en préparation depuis quelques jours.

«Ces accusations sont très graves et fausses factuellement, nous confie un responsable d’Amnesty. Si Ruth Elkrief était vraiment allée sur notre site, elle serait très vite tombée sur les communiqués dans lesquels on dénonce ces crimes.» La même source nous renvoie aussi vers les interventions régulières dans les médias de représentants de l’organisation, au cours desquelles il a été redit qu’elle appelle à la libération des otages – on peut citer le passage de Nathalie Godard, directrice de l’Action chez Amnesty International France, à l’antenne de France Inter, ou celui de Jean-Claude Samouiller, président d’Amnesty International France, sur BFMTV. Le responsable joint par CheckNews réfute par ailleurs toute accusation de partialité : «En tant qu’ONG, notre boussole c’est le droit international, on est juste là pour documenter les entraves au droit humanitaire.»

A noter que le terme «apartheid», évoqué par Ruth Elkrief est effectivement utilisé par Amnesty pour qualifier la politique israélienne dans les territoires palestiniens occupés. Un choix sémantique qui avait été vivement dénoncé par l’Etat hébreu en février 2022. L’organisation continue d’utiliser ce mot dans le cadre du conflit en cours : «Nous demandons une nouvelle fois à Israël de mettre fin au blocus illégal de Gaza, instauré depuis seize ans, ainsi qu’à tous les autres aspects du système d’apartheid israélien imposé à tous les Palestiniens et Palestiniennes», lit-on dans un des communiqués mentionnés.

https://www.liberation.fr/checknews/les-ong-sont-elles-silencieuses-sur-le-sort-des-otages-israeliens-comme-laffirme-ruth-elkrief-20231102_IXQJJF5QC5GWNHHVB2VZJRHEUI/

Je n'ai pas vu la vidéo (à cause d'un "adblocker" que j'ignorais avoir mais que je ne supprimerai pas pour tf1) mais je pense avoir à peu près compris l'idée d'après l'article suivant... de toute façon ceux qui regardent encore la télé, comme ceux qui fréquentent les réseaux sociaux, choisissent d'avance le type d'"information" auquel ils s'exposent en choisissant telle chaîne ou tel site plutôt que tel autre. Il n'y a que des effets d'accélération plus ou moins bruyante (buzz) qui se neutralisent en partie les uns les autres. En l'occurrence chacun peut croire profiter de l'agitation momentanée, la droite, la gauche, la "communauté juive" ou la "communauté musulmane" (dont le "communautarisme" n'est pas non plus pesé au même poids ni mesuré à la même mesure), les pro-palestiniens et les pro-israéliens, les islamophobes et les antisémites, toutes catégories qui ne se recouvrent jamais exactement. Au bout du compte arrive ce qui arrive, tout calcul et tout compte se perdent et se retrouvent dans une eschatologie tautologique...

Un général haut gradé de l'OTAN dénonce les crimes israéliens

https://www.youtube.com/watch?v=P8UlETSPuzA

Concernant cette vidéo ... Âmes sensibles s'abstenir ... En effet vous allez découvrir un officier de l'armée français avoir des propos très durs (mais alors très, très durs) alors qu'il commente les paroles anodines et ordinaires d'un ministre israélien, le journaliste qui anime la discussion est saisi de "terreur" en entendant cette dureté, pire ... Cet officier ose (il a cette outrecuidance) employer une formule consacrée  exclusivement à la Shoah et cela sans retenue, heureusement que le journaliste lui fait un rappel historique ... (j'emploie volontairement ce ton humoristique pour ne pas être virulent).

C'est sûr que par rapport à ce type de journaliste programmé pour réagir à des formules (ici "solution finale"), on n'a pas grand-chose à perdre à l'"intelligence artificielle" qui garantira du "politiquement correct" à longueur d'émission(s).

Mais avec l'"intelligence artificielle" on n'aurait pas non plus les outrances du néofasciste israélien, qui nous permettent quand même de nous rendre compte des enjeux réels; ni de penser, à partir de là, que les seuls jusqu'à présent à utiliser effectivement la "bombe atomique" sur des populations essentiellement "civiles" ont été les Américains, avec l'approbation de la quasi-totalité du monde d'alors, puisque cela mettait fin à la Seconde Guerre mondiale.