inter-minables

C'est une très bonne conseillère fédérale. En 2020 c'est elle qui était présidente du Conseil fédéral et elle a joué un rôle de tout premier plan. Elle a dirigé le Conseil fédéral en laissant la place à ses collègues lorsque ces derniers étaient concernés en premier. Elle a su calmer l'impatience des cantons et les attaques parfois méchantes de certains partis. Cependant, à la fin de l'année 2020 l'ensemble de la classe politique suisse a reconnu le rôle qu'elle et loué la manière dont elle a géré la crise. Elle représente le parti socialiste.

Pour l'année en cours c'est Guy Parmelin, viticulteur dans le canton de Vaud et membre de l'UDC, parti d'extrême droite, qui est le président du Conseil fédéral. On n'entend pas beaucoup de critiques à son propos. C'est vraiment le personnage type du politicien vaudois: sa bonhommie est apprécié, son contact avec le public et les petites et moyennes entreprises est excellent.

Des avantages, discrets mais durables, de la géographie sur l'histoire...

Crimes de guerre en Ukraine : "La Cour pénale internationale n'a jamais condamné un responsable étatique", explique un juriste

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, souhaite que Vladimir Poutine soit jugé pour crimes de guerre. Elle indique soutenir la collecte des preuves en vue d'une procédure devant la Cour pénale internationale.

"La Cour pénale internationale n'a jamais condamné un responsable étatique", explique, vendredi 16 septembre sur franceinfo Reed Brody, membre de la Commission internationale de juristes, spécialiste de la défense des droits de l'Homme. Une nouvelle fosse commune a été découverte à Izioum en Ukraine. Ursula von der Leyen, qui s'est rendue jeudi pour la troisième fois en Ukraine, souhaite que Vladimir Poutine soit jugé pour les crimes de guerre commis depuis le début de la guerre contre l'Ukraine.

franceinfo : Ursula von der Leyen a parlé de crimes de guerre. Qu'en pensez-vous ?

Reed Brody : Ce sont des mots justes. Nous sommes choqués depuis des mois de voir des atrocités les unes après les autres, les bombardements d'installations civiles, des fosses communes, l'utilisation d'armes dans les zones urbaines. Ce sont toute une série de crimes de guerre, certainement des crimes contre l'humanité. Donc, ce sont des mots forts mais la situation en appelle à ce genre de menaces ou de promesses et à la justice.

La Cour pénale internationale a-t-elle les compétences pour juger Vladimir Poutine ?

C'est la seule qui les a. Vladimir Poutine jouit de l'immunité devant les autres tribunaux, qu'ils soient ukrainiens, français ou autre, il a l'immunité d'un chef d'État. Donc, il n'y a que la Cour pénale internationale ou les tribunaux russes qui seraient compétents. Mais même si la Cour pénale internationale arrive à l'inculper, il faut qu'elle l'appréhende. La plus grande difficulté sera de le capturer. Il faut être prudent car la Cour pénale internationale, en 20 ans d'existence, n'a jamais condamné un responsable étatique à quelques niveaux que ce soit. Les États-Unis contestent la compétence de la Cour de juger des États qui ne sont pas membres. D'après cette logique la Cour ne pourrait pas juger les Russes pour leurs actions en Ukraine.

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/monde/crimes-de-guerre-en-ukraine-la-cour-p%C3%A9nale-internationale-n-a-jamais-condamn%C3%A9-un-responsable-%C3%A9tatique-explique-un-juriste/ar-AA11U9Kn?cvid=b78d44ba3dac408282a11d177c7799a0

C'est le contraire qui serait étonnant: en tant qu'inter-nationale la Cour de justice repose, comme toutes les agences et organisations du même type, sur le principe tautologique de l'Etat-nation qui valide d'emblée le régime et le gouvernement, quel qu'il soit, avec la souveraineté et le territoire... Elle ne peut condamner un Etat souverain qu'au nom d'autres Etats souverains, et encore, sans trop s'aventurer sur la distinction scabreuse entre responsabilité individuelle et collective: personne n'est dictateur sans la collaboration active et passive de millions d'individus, à tous les degrés de saloperie convaincue ou de lâcheté inavouée, les Allemands sont bien placés pour le savoir...

Que demain un petit soldat (russe de préférence) loge une balle ou un missile entre les deux yeux de Poutine, le monde s'en réjouirait sans doute, mais aucune instance inter-nationale ne saurait seulement l'avouer...

Covid : le nouveau sous-variant d’Omicron BA.2.75.2 très inquiétant au vu de sa résistance aux anticorps

Cette dernière variante, qui commence à se propager, échapperait plus aisément à l’immunité.

Le virus et notamment le variant Omicron, continue ses mutations. Actuellement en France c’est le sous-variant BA.5 qui domine.

Mais comme les séquençages du génome du virus permettent d’identifier des nouveaux variants et des nouveaux sous-variants, certains retiennent davantage l’attention des chercheurs.

Et notamment le sous-variant d’Omicron, BA.2.75 identifié en Inde qui a lui aussi muté pour donner le BA.2.75.2. 

Ce dernier sous-variant qui inquiète particulièrement les chercheurs a été repéré en Inde, mais il s’est également propagé au Royaume-Uni, en Espagne, en Allemagne, aux Etats-Unis et en Australie. Donc il est certain qu’il va être détecté en France d’ici peu.

Une évolution du virus qui le rend très résistant
Alors que certains annoncent la fin de la pandémie ou au moins le début de la fin, ce variant d’Omicron BA.2.75.2 a de quoi inquiéter, en tous cas ils interrogent très sérieusement les chercheurs sur ce point, car il a la capacité de résister à l’action neutralisante des anticorps.

Donc il échappe à l’immunité, comme le rapportent les résultats publiés le 16 septembre dans la revue de biologie bioRxiv. Les recherches menées par les chercheurs de l'institut Karolinska de Stockholm en Suède montrent que ce BA.2.75.2 représente "la variante la plus résistante caractérisée à ce jour".

Si ce variant échappe à la capacité neutralisante des anticorps, cela signifie qu’il échappe plus facilement à l’immunité présente actuellement dans la population. 

Une protection insuffisante...

Une autre étude menée sur ce variant par des chercheurs de Pékin et publiée concomitamment confirme les premiers résultats et fait état que ce variant pourrait échapper à l’immunité naturelle comme celle de vaccins qui utilisent le BA.5 dans son sérum.

La protection pourrait ne pas être suffisante.

Ce qui ne veut pas dire forcément que ce sous-variant pourrait complètement échapper à l’immunité non plus, et que cette dernière acquise naturellement par une infection au Covid ou par le rappel des vaccins pourrait être suffisante pour éviter les décès.

Espérons tout de même que ce dernier variant ne devienne pas dominant...

https://www.midilibre.fr/2022/09/20/covid-le-nouveau-sous-variant-domicron-ba2752-tres-inquietant-au-vu-de-sa-resistance-aux-anticorps-10555580.php


Je me suis toujours demandé pourquoi faire un nouveau vaccin avec un virus qui mute    et donc qui change. Le sous-variant actuel pourrait complètement échapper à l’immunité même celle acquise par le rappel des vaccins. Il ne reste plus que l'"espérance" : Espérons tout de même que ce dernier variant ne devienne pas dominant...

Cf. aussi ici.

Il n'y a aucune corrélation nécessaire entre 1) la capacité d'"échappement" d'un virus à une immunité naturelle ou artificielle et 2) son "danger" potentiel (on devrait commencer à s'en douter depuis bientôt un an de "générations Omicron"). N'empêche que les machins encore rattachés, verbalement et taxonomiquement, à la famille "Covid" attirent beaucoup plus d'attention scientifique et médiatique, industrielle et financière, que nombre de leurs congénères, qui seraient tout aussi préoccupants si l'on s'en préoccupait...

C'est à se demander comment l'humanité a pu survivre, du néolithique au XIXe siècle (Pasteur etc.), et produire, pendant ces millénaires, l'essentiel de ce qui lui donne encore, dans sa déconfiture, quelque illusion de sens ou de raison d'être...

Cela me fait penser à la recherche médicale à propos du cancer. Il y a de nombreuses autres maladies toutes aussi dangereuses et létales que le cancer mais c'est ce dernier qui est mis en premier, avec parfois des dérives financières.

En Suisse il est indiqué, souvent, que la personne défunte est morte après avoir supporté une longue maladie. Ensuite figure le compte bancaire de la lutte contre le cancer. Il n'en est pas de même pour les autres maladies.

Le Covid est-il le bon filon pour qui veut poursuivre ses recherches sans trop avoir à se justifier?

En tant que technoscience susceptible d'affecter directement les corps et les esprits qui la pratiquent, je vois mal comment la médecine pourrait être "désintéressée"... Pourtant elle participe du prestige intellectuel et moral de la science "gratuite", au même titre que l'astrophysique ou la paléontologie dont les "utilités" ne sont qu'accidentelles... (question: pourquoi l'utile finit-il par générer un tel dégoût qu'il suffise à valoriser l'inutile, en tant que tel ?).

En attendant, c'est bien une certaine "loi du marché" qui préside aux investissements, même en recherche de science (prétendue) pure -- dans un tout autre domaine, il m'est arrivé de m'étonner de la quantité de fric que pouvaient mobiliser les études "bibliques" plutôt que tant d'autres, de philologie ancienne... tout est affaire d'enjeux présents (croyances, Eglises) dont les "scientifiques" impliqués sont loin d'être dupes, mais dont ils ne peuvent pas non plus se prétendre "désintéressés", du moins tant qu'ils continuent à faire professionnellement leur métier dans le cadre des institutions publiques ou privées qui le financent.

Comment l’affaire Adrien Quatennens ébranle La France insoumise

Le malaise était palpable mardi matin. Réunis dans la salle des conférences de presse de l’Assemblée nationale, une quinzaine de députés de La France insoumise – Adrien Quatennens n’était pas présent – ont présenté les temps forts de leur rentrée parlementaire, qui débute officiellement le 3 octobre. Ce n’est qu’au moment des questions des journalistes que l’affaire qui secoue le mouvement depuis quelques jours a été évoquée. Après quelques regards gênés et indécis, et une réponse sèche de la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, c’est Danièle Obono, députée de Paris, qui s’est attelée à répondre. Une séquence à laquelle ceux qui suivaient la conférence à distance n’ont pu assister puisque la retransmission a été coupée au moment de ces échanges. 

« Oui, nous assumons que nous tâtonnons, que c'est une question difficile », a déclaré Danièle Obono. « Nous assumons d'avoir des défaillances, de ne pas avoir un protocole parfait. » Au micro, sa collègue Clémentine Autain a complété : « Nous ne sommes pas parfaitement outillés face à ces phénomènes nouveaux. [...] Nous savons que la tâche est très difficile pour tenir tous les bouts : protection de la personne qui parle et présomption d'innocence. Nous sommes devant un problème éminemment complexe. » Avant d’assurer que « personne n’a tergiversé » sur la nécessité qu'Adrien Quatennens se mette en retrait.

Des réactions indignées

Les cadres de La France insoumise avaient pourtant pris le temps de choisir soigneusement leurs mots pour communiquer, cinq jours après l’article du Canard enchaîné révélant qu’Adrien Quatennens était visé par une main courante déposée par sa femme. Pas suffisant apparemment pour trouver la formule rassembleuse. Car les nombreux messages de soutien des cadres du parti au député du Nord, qui a reconnu dimanche avoir « donné une gifle » à sa femme et annoncé son retrait de sa fonction de coordinateur « pour protéger le mouvement, ses militants et toutes celles et ceux qui comptent beaucoup pour lui », ont choqué bon nombre de sympathisants et de militantes féministes. 

« Il y a le couple d’amis qu’on aime et qu’on déteste voir se déchirer. Il y a le dirigeant politique, @AQuatennens, qu’on admire pour son honnêteté et son abnégation. Laissez-les tranquilles maintenant ! », avait notamment réagi la députée LFI Sophia Chikirou.

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/comment-l-affaire-adrien-quatennens-%C3%A9branle-la-france-insoumise/ar-AA122GlW?cvid=837276af93894e5eba44a256ac8cddb0

Je suis abasourdi de voir les proportions médiatiques et politiques que puissent prendre une "simple gifle" (j'assume la formule "simple gifle"). Quoi de plus banale et d'humain, qu'une gifle dans le cadre d'une dispute conjugale après surement des échange des propos blessants ... Une gifle pouvant être assenée par l'époux OU l'épouse. Il n'y aucune fierté à donner une gifle à son conjoint mais c'est terriblement humain. Ce déballage médiatique me dégoute !!!

Voilà en direct (live) où mène la "convergence des luttes", slogan rassembleur s'il en fut dans un premier temps...

Et encore, cela se joue sur le plus superficiel des terrains médiatiques, dans la rubrique "people", au plus loin des véritables enjeux idéologiques: car entre les revendications des catégories de sexe et d'orientation sexuelle, des communautés ethniques et religieuses, des classes socio-économiques, et d'une "écologie" qui déborde toute revendication humaine, quand elle ne se retourne pas frontalement contre, il y aurait autant de choix douloureux à faire, si ça devait avoir la moindre conséquence concrète. Par chance, LFI ou la NUPES sont préservés par leur minorité de toute responsabilité politique effective, mais ça ne les aura pas empêchés de se prendre les pieds dans le tapis médiatique; ce pourrait être l'occasion de réfléchir un peu à une politique qui demande de fixer des priorités et de ne pas mettre tous les "sujets" au même niveau.

Mélenchon n'a ratissé relativement large que parce qu'il a su se faire communiste pour les communistes, socialiste pour les socialistes, altermondialiste pour les altermondialistes, féministe pour les féministes, LGBT++ pour les LGBT++, écologiste pour les écologistes, et j'en passe... La méthode rencontre sa limite, mais je crains fort qu'on n'en blâme que Mélenchon, non la méthode qui est de fait, aujourd'hui, celle d'à peu près tout le monde...

Je ne sais pas si c'est pertinente mais je constate que le retour sur investissement "sanitaire" est plutôt médiocre par rapport aux sommes engagées dans l'achat des vaccins, selon le Pr RAOULT = 57 milliards de dollar ont été consacré à l'achat des vaccins : Voir de la minute 12,25 à 13,55 :  https://www.youtube.com/watch?v=hdEfOL3LB0k

Selon le courrier du soir l’Union Européenne aurait dépensé plus de 71 milliards d’euros dans l’achat de vaccins : https://lecourrier-du-soir.com/gros-scandale-covid-lunion-europeenne-a-depense-plus-de-71-milliards-deuros-dans-lachat-de-vaccins/

Malgré les sommes astronomiques engagées, nous sommes toujours aussi "terrorisés" par les vagues successives, nous ne constatons aucun effet notable et marquant des vaccins sur l'épidémie en termes de taux d'incidences et d'hospitalisations. Je ne dis pas que les vaccins n'ont rien apporté ou sont inutiles, je constate que les résultats ne sont pas à la hauteur des investissements consentis (A tort peut-être ). 

Dans un domaine strictement économique, un tel retour sur investissement serait considéré comme un fiasco. 

Autre constat, les vagues se succèdent et les Pr en médecine ne cessent de se lamenter concernant l'indifférence de la population et des politiques (enfin) :

Covid-19 : une septième vague dans l’indifférence générale : https://www.lemonde.fr/podcasts/article/2022/07/19/covid-19-une-septieme-vague-dans-l-indifference-generale_6135277_5463015.html

Covid-19 : la huitième vague se profile en France, dans une relative indifférence : https://www.ouest-france.fr/sante/virus/coronavirus/la-8e-vague-de-covid-provoque-peu-de-remous-68c6818e-38e9-11ed-bf0e-79042fcc07f9

Les professeurs en médecine sont désespérés face à cette indifférence, ce n'est pas faute d'annoncer le pire.

Vaste problème que celui du rapport de l'éthique et de l'économie...

Derrida qui n'avait rien d'un provocateur en matière de morale et de politique posait quelque part la question (en substance): si la vie humaine, individuelle, est sans prix, combien d'espèces animales devrait-on sacrifier à quelques minutes de survie d'un individu humain, simplement parce qu'il est humain ? Question absurde, bien sûr, mais qui permet de pressentir le point où le "sans prix" (à tout prix, quoi qu'il en coûte, etc.) bascule de l'infini et du sublime dans la nullité, le grotesque ou le monstrueux, et inversement. Il n'y a aucun sens à attribuer un prix à beaucoup de choses (la vie, la mort, l'être ou le néant, que ceci plutôt que cela arrive ou n'arrive pas, l'amour, l'intelligence, la beauté, etc.), et pourtant il faut bien calculer tout ce qui peut être calculé et en définitive tout finit par l'être.

Rien n'est sans doute plus insupportable, plus inévitable aussi que le mélange des genres, les intrusions "cyniques" du calcul dans l'incalculable et les protestations naïves ou hypocrites de l'incalculable dans ce qui doit bien être calculé...

Covid19 - Pfizer n’aurait pas testé l’efficacité de ses vaccins sur la transmission du virus

https://www.youtube.com/watch?v=IzJJmJGFAWU

Je repensais justement ce matin -- et pas du tout à propos du Covid -- à ce jeu de distinction-confusion entre "science" et "technique" (gnôsis-epistèmè / tekhnè, scientia / ars, etc.), aussi factice que toutes les oppositions du même genre (il n'y a jamais eu l'une sans l'autre), et qui produit pourtant par sa différence un processus effectif de construction infinie (tout supplément de technique entraîne et justifie un supplément de science, et inversement) auquel rien n'est opposable (ni science ni technique "pure" en tout cas). C'est la logique auto-immunitaire où le principe d'auto-justification et/ou d'auto-défense de l'édifice est aussi principe d'auto-réfutation et/ou d'auto-destruction...

Il est vrai que le Covid, où "science" et "technique" ont "progressé" "en même temps" et "en temps réel" à un tempo inédit, sous couvert de "santé publique", a porté la confusion à une certaine limite en rendant la distinction quasiment impossible (et impossible aussi, du coup, la justification de l'une par l'autre).

(Je ne reviens pas sur ma consternation de n'entendre que du RN ou apparenté sur ce terrain-là.)

Lorsque l'on va procéder à un débriefing général à propos du traitement de l'épidémi de Covid tant sur le plan de l'information que de la gestion des confinements il y aura certainement des décisions incompréhensibles.

Il est toujours facile de juger après un évènement et de montrer les erreurs commises au moment de leur décisions, décisions prises souvent dans l'urgence sans pouvoir se réclamer d'un quelconque recul. Ce qui deviendra gênant ce sera les justificatifs émis au moment de ces instants de réflexions utiles pour la suite à donner en cas de récidive.

Il est évident que de nombreux experts se sont trompés dans leurs analyses des conséquences de la pandémie qui gagnait l'ensemble des pays. Les gouvernements ont souvent décidé de la conduite à suivre en pensant au bien-être de leur population, puis malheureusement ce sont enfermés dans leur tour d'ivoire pour ne pas devoir reconnaitre leurs erreurs (que l'on pourrait comprendre). Ce faisant ils (les gouvernements) donnaient l'impression de se placer au-dessus du bien-être de leurs citoyens alors que c'est cela qui devait les pousser à agir dans le bon sens.

Quel sera l'état de la confiance de la population lorsqu'un nouvel épisode épidémique fera son apparition?
Que pense le peuple chinois après avoir subi des confinements à répétition?
De  nombreuses personnes sont persuadées que les gouvernements occidentaux ont pris de bonnes décisions. Est-ce bien la vérité?

Y aura-t-il seulement -- y a-t-il jamais -- un "debriefing général", comme un "jugement dernier" sinon sur la totalité de l'histoire, du moins sur une séquence tout à fait close ? En France on en est (je ne sais pas s'il faut dire déjà ou encore) à "juger" les acteurs politiques de 2020 comme E. Philippe ou A. Buzyn, c'est à la fois trop tard et trop tôt, par rapport à ce qu'en diraient, ou en diront, les analyses dans vingt ou trente ans...

En tout cas "le peuple chinois", qui n'est sûrement pas plus con qu'un autre, est l'illustration parfaite qu'il n'y a aucune limite à l'"acceptabilité" de n'importe quoi pourvu que ce soit présenté de façon progressive et progressiste, au jour le jour... et du côté occidental, le saut du Covid à l'Ukraine montre à quelle vitesse on passe d'un slogan à son contraire, de la nécessité de "sauver" des vies à celle d'en "sacrifier", toujours "quoi qu'il en coûte"...

LE LAURÉAT FRANÇAIS DU NOBEL DE PHYSIQUE "ATTERRÉ" PAR DIDIER RAOULT

Alain Aspect, qui a reçu mardi le prix Nobel de physique pour ses travaux sur le phénomène d'intrication, a déploré sur France Inter la montée de l'obscurantisme et a taclé le "professeur de Marseille".

Invité au micro de France Inter au lendemain de sa consécration, Alain Aspect n'y est pas allé par quatre chemins. Il a condamné la montée du scepticisme autour de la science, perceptible notamment à travers les thèses complotistes qui ont fleuri en marge de la pandémie de Covid-19. Il a alors pointé la responsabilité de certains scientifiques vis-à-vis de cet obscurantisme, égratignant - sans citer son nom - le professeur Didier Raoult.

Alain Aspect a d'ailleurs exhorté les jeunes à se tourner vers la science:

"La science n'est pas l'ennemie des jeunes actuels, c'est-à-dire le réchauffement climatique, elle est la solution. Lancez-vous dans la science avec l'objectif de résoudre ces problèmes qui vous intéressent et ce n'est pas en niant la science que vous y arriverez".

https://www.bfmtv.com/sciences/le-laure 

Je déplore l'impossibilité d'un véritable dialogue concernant la vaccination contre le Covid, d'un côté, il y a une minorité d'antivax qui ne trouve AUCUN avantage à la vaccination (Je dis minorité, car toutes personnes qui s'interrogent sur le vaccin est taxées d'antivax) et de l'autre les défenseurs de la vaccination, envers et contre tout, qui ne trouvent que des avantages à la vaccination et récusent toutes idées d'effets secondaires possibles. Toutes personnes qui osent remettre en cause le discours officiel est classées "complotistes", même des scientifiques reconnus ne peuvent pas exprimer une voix discordante, à tort ou à raison(J'ai écouté toutes vidéos de Pr Raoult, je n'y ai jamais entendu des propos complotistes). Même la stratégie du gouvernement est devenu un icône sacrée intouchable, qui ne souffre d'aucune discussion et ne supporte aucune interrogation. 

Je ne partage pas l'idée d'Alain Aspect (qui a reçu un prix Nobel) qui veut que la science soit la solution à tout, je ne suis pas contre la science (loin de là) mais j'estime que l'alternative se résume pas à être soit "pro" science ou soit "anti" science, il existe de nombreuses manières d'appréhender une situation et de nombreuses solutions possibles, scientifique mais pas seulement.

Citation :

En tout cas "le peuple chinois", qui n'est sûrement pas plus con qu'un autre, est l'illustration parfaite qu'il n'y a aucune limite à l'"acceptabilité" de n'importe quoi pourvu que ce soit présenté de façon progressive et progressiste, au jour le jour... et du côté occidental, le saut du Covid à l'Ukraine montre à quelle vitesse on passe d'un slogan à son contraire, de la nécessité de "sauver" des vies à celle d'en "sacrifier", toujours "quoi qu'il en coûte"...

Merci Narkissos pour cette réflexion pleine de bon sens, qui souligne la manque de réflexion des médias, des politiques et de nombreux scientifiques qui peuvent tenir des discours contraire à l'insu de leur plein gré.  

A propos de la guerre en Ukraine des voix officielles commencent à se faire entendre déclarant que les deux protagonistes devront s'assoir autour d'une table pour négocier. Ainsi après avoir crié haut et fort leur dégout face à l'action guerrière de la Russie certains modèrent leur désapprobation. Tout cela au nom d'un certain réalisme.

Que doivent négocier les Ukrainiens et que sont prêts à lâcher les Russes. Les Ukrainiens ont été attaqués par les Russes, il apparait donc clairement qu'ils ne voudront pas céder un pouce de leur territoire à leur envahisseur et on peut les comprendre. Les Russes, eux, sont perdus dans leurs rêves de la grandeur passée de leur pays et prêt à des conquêtes fussent-elles au mépris des traités internationaux qu'ils ont signés.

@free, ton lien ne marche pas (mais on a, je pense, compris l'idée)...

On peut déplorer le manque de formation scientifique des politiques et de beaucoup d'autres, on peut aussi déplorer le manque de formation "humaniste" (au sens des "humanités" et de la Renaissance, de la littérature à la philosophie) des scientifiques et de beaucoup d'autres: le fait est que nous vivons depuis plus de deux siècles dans un monde où il n'y a plus d'"esprit universel", du fait de la spécialisation et du cloisonnement des "disciplines"; il n'y a plus -- pour télescoper à nouveau les métaphores -- que des dialogues de sourds entre d'immenses colonies de perroquets à demi savants ou presque totalement ignorants, qui de surcroît s'imaginent avoir choisi librement ce qu'ils répètent...

Il ne s'agit pas d'être pour ou contre "la science" et/ou "la technique", mais de comprendre, comme disait encore ou déjà Heidegger à ses débuts, que la question de l'"essence" de la science et de la technique -- ce que c'est, ce qu'il en est de ça qu'on appelle science ou technique -- ne relève ni de la science ni de la technique; le problème est d'autant plus retors en ce qui concerne la médecine qui non seulement est à la fois "science" et "technique" mais a pour objet le "sujet" même de la science de la technique, à savoir (!) "l'homme" (dit sapiens et habilis, de surcroît calculateur, c'est compris dans le logon ekhôn, qui s'assigne une "valeur")...

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Sur l'Ukraine (aussi @lct), l'histoire des guerres montre malheureusement qu'il faut toujours beaucoup de temps, de morts et de blessés, entre le moment où l'absurdité d'une situation est ressentie, même largement, et celui où elle décide les parties prenantes à en sortir... sans d'ailleurs rien changer aux paradigmes (Etat-nation, souveraineté, armée, armement) qui produiront les mêmes effets un peu plus tard et/ou un peu plus loin...

Narkissos a écrit:

@free, ton lien ne marche pas (mais on a, je pense, compris l'idée)...

https://www.bfmtv.com/sciences/le-laureat-francais-du-nobel-de-physique-atterre-par-didier-raoult_AN-202210050167.html#:~:text=Le%20laur%C3%A9at%20fran%C3%A7ais%20du%20Nobel%20de%20physique%20%22atterr%C3%A9%22%20par%20Didier%20Raoult,-Le%2005%2F10&text=Alain%20Aspect%2C%20qui%20a%20re%C3%A7u,le%20%22professeur%20de%20Marseille%22.

Citation :

Il ne s'agit pas d'être pour ou contre "la science" et/ou "la technique", mais de comprendre, comme disait encore ou déjà Heidegger à ses débuts, que la question de l'"essence" de la science et de la technique -- ce que c'est, ce qu'il en est de ça -- ne relève ni de la science ni de la technique; et le problème est d'autant plus retors en ce qui concerne la médecine qui non seulement est à la fois "science" et "technique" mais a pour objet le "sujet" même de la science de la technique, à savoir (!) "l'homme" (dit sapiens et habilis)...

Merci Narkissos d'avoir attiré notre attention sur la vision d'Heidegger concernant "la science" et "la technique", une vraie découverte. 

On voit apparaître ici, en toute clarté, une opposition entre pensée et raison qui marque le parcours intellectuel de Heidegger. Cette opposition se renforce après le tournant qui suit les années 1927-1932 : des années fondatrices dans lesquelles se succèdent la publication d’Être et temps (1927) et celle de Kant et le problème de la métaphysique (1929), la célèbre rencontre de Davos avec Cassirer et Carnap (1929) mais aussi l’attaque dirigée par ce dernier contre la pensée de Heidegger dans Le dépassement de la métaphysique par l’analyse logique du langage (1932). D’une part, on trouve une pensée pensante, qui semble être le propre de la philosophie spéculative ; d’autre part, une raison à travers laquelle se déploie l’activité intellectuelle des sciences et de la rationalité scientifique et qui reste cantonnée au domaine algorithmique ou calculatoire des procédures formelles et abstraites de la logique, des mathématiques et des disciplines exactes en général. C’est à partir de cette antithèse que se développent les considérations sur les sciences et les techniques exposées dans Qu’appelle-t-on penser?, des cours tenus par Heidegger au début des années cinquante où l’on trouve la célèbre (et, selon certains points de vue, exécrable) phrase selon laquelle « la science ne pense pas » (Heidegger 1959 : 26).

On a pu observer que ce jugement de Heidegger visait moins à critiquer la science qu’il ne se proposait d’en cerner les contenus et la méthode. Pour lui, la science se donnerait pour tâche d’enquêter sur quelque chose qu’elle prendrait pour son objet propre sans le questionner en tant que tel. Ainsi, la physique se chargerait d’enquêter au niveau ontique sur la nature de certains types d’étant, sans se poser la question ontologique du mode d’être qui leur est propre et qu’il faut pouvoir reconnaître. La science donc ne pense pas, car la tâche de la pensée consisterait précisément à aller au-delà de la méthodologie des sciences (et de toute discipline particulière) pour en porter au jour les présupposés fondamentaux, le plus souvent considérés comme acquis, et les questionner.

https://www.cairn.info/revue-diogene-2008-4-page-102.htm

Excellente réflexion.

Que "la science" et "la technique" ne soient pas exclues du champ de "la pensée", qu'elles en constituent même aujourd'hui une part essentielle, et que scientifiques et techniciens ne soient pas disqualifiés ex officio pour ce genre de "pensée", je n'en doute pas et ça mérite, en effet, d'être dit... Mais plus la science et la technique entreprendront de se penser et moins elles devraient être tentées de se montrer dogmatiques, autoritaires et péremptoires, comme si leur domaine était par définition immunisé contre toute question...

Le Professeur Christian Perronne, ancien chef de service des maladies infectieuses et tropicales à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine, était poursuivi par le Conseil National de l’Ordre des Médecins pour ses prises de position très critiques envers la politique vaccinale du gouvernement lors de l’épidémie de Covid. Dans une décision en première instance rendue le 21 octobre, le professeur est blanchi de toutes les accusations dont il faisait l’objet. Entretien avec son avocat, Maître Thomas Benages.

En 2020 lors de la crise du Covid, le Conseil Nationale de l’Ordre des Médecins (CNOM) a porté plainte devant les juridictions ordinales contre ceux qui ont commis l’imprudence de s’exprimer dans les médias. Il lui était reproché d’avoir critiqué l’action du gouvernement et l’industrie pharmaceutique ainsi que l’action de certains confrères. Il lui était reproché en fait d’avoir apporté une voix discordantes sur de nombreux sujets comme la vaccination, les masques, les traitements et de ne pas avoir eu la même ligne que celle du gouvernement.

Quelles sont les motivations de la Chambre disciplinaire pour blanchir le Professeur Perronne ?

La chambre disciplinaire m’a totalement suivi. La décision de la chambre est d’une limpidité absolue comme le montre cet extrait: « Dr Perronne, spécialiste internationalement reconnu comme un expert dans le domaine de l’infectiologie était le mieux à même de comprendre les enjeux de santé publique. S’il s’est exprimé dans la presse sur l’action du gouvernement et sur l’industrie pharmaceutique ainsi qu’il était légitime à le faire et en avait même l’obligation dans ce domaine qui relevait de sa compétence, il s’est borné à porter publiquement mais sans invective une voix discordante sur un sujet d’intérêt général. » Ça veut dire qu’il ne pouvait pas se taire, même si ça déplait.

Pourquoi la Chambre disciplinaire estime-t-elle que le professeur Perronne n’est pas anti-vax ?

Le CNOM a produit lors de l’audience des interviews du Professeur Perronne où il expose son point de vue sur la campagne vaccinale et la chambre disciplinaire a considéré que ce n’était pas un discours anti-vax. La chambre disciplinaire est composée de médecins et d’un magistrat de l’ordre administratif. Et le professeur Perronne a bien précisé pendant l’audience qu’il avait participé à de nombreuses campagnes de promotion de la vaccination dans le monde auprès de l’OMS, qu’il a promu la vaccination durant toute sa carrière et que là sur cette campagne il apportait une voix discordante. C’est impossible de qualifier le professeur d’anti-vax car c’est un des médecins sur cette planète qui a le plus contribué à la vaccination. C’est pour cela que pour cette campagne il était le mieux à même de faire part de son expérience et de pointer du doigt ce qui lui semblait être anormal. C’est complétement ahurissant de le traiter d’anti-vax.  

https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/le-professeur-perronne-blanchi-par-la-chambre-disciplinaire-d-ile-de-france-de-l-ordre-des-medecins-2641940.html

J'ai toujours estimé que les "voix discordantes" faisaient avancer les choses et que l'unanimité était suspecte. Je trouve la démarche du Conseil Nationale de l’Ordre des Médecins (CNOM) ridicule et contre-productif, les débat et les désaccords entre spécialistes ont faits progresser la science.

L'effet paradoxal de ce genre d'opération "punitive", qu'elle aboutisse ou non sur le terrain judiciaire, c'est de rendre encore plus suspecte toute science "officielle", celle qui a partie liée avec le pouvoir politique, quand même ses acteurs seraient sélectionnés sur des bases purement "scientifiques". Bien entendu, les présupposés "l'officiel est a priori vrai" et "l'officiel est a priori faux" sont aussi peu "rationnels" et "scientifiques" l'un que l'autre, mais à ce nivellement général de la crédibilité c'est fatalement le "pire" qui a le plus à gagner...

Ces "cocktails idéologiques" (association de l'extrême-droite traditionnellement autoritaire à un certain "laxisme" ou "libéralisme" sanitaire, ou du centre, de la gauche et de la droite modérées à l'intransigeance absolue de l'Etat) ont beau être un effet de mode, à peu près les mêmes en même temps d'un pays à l'autre, leur logique n'en finit pas de m'étonner. A croire que le "progressisme" naguère politique, économique, social, moral, ne se survit plus que dans un dogmatisme technoscientifique, et que tous ceux qui y résistent pour les motifs les plus variés, obscurantistes, conservateurs, réactionnaires, révolutionnaires, libéraux ou libertaires, humanistes ou antihumanistes, sont condamnés à des alliances contre nature face à ce "totalitarisme d'extrême-centre" (comme disait naguère Baubérot, en parlant des "anti-sectes").

Les opinions se vendent et s'achètent toujours par lots, mais ceux-ci tiennent de plus en plus de la pochette-surprise...