La Face cachée de la Bible - France 5

C'était hier soir : http://www.france5.fr/c-dans-l-air/index-fr.php?page=resume&id_article=5789

A propos des manuscrits de Qumran.

J'ai suivi l'émission c'était très bien et confirme ce que l'on a ppris sur ce site au sujet des écrits du NT;
A voir et revoir;
Merci de signaler une telle émission pour ceux qui ne l'on pas vue.
Saraï-Estelle

"Info" (sic) dont le contenu est à comparer mot pour mot avec ceci.

En résumé, il y a un Menahem essénien chez Josèphe qui annonce à Hérode enfant qu'il sera roi; il y a un texte qoumranien (probablement antérieur, Knohl doit l'antidater) où l'auteur (anonyme) semble parler au nom d'un personnage à la fois divin et souffrant (mais qui n'est pas qualifié de "messie"), à supposer qu'il ne change pas de locuteur entre-temps; et il y a la parenté bien connue de l'Oracle d'Hystaspe et de l'Apocalypse de Jean sur les "deux témoins" qui sont prophètes et non messies. Les liens établis entre ces trois éléments, et l'histoire qui en est tirée, n'existent que dans la thèse de Knohl.

Pour revenir au débat de France 5, je me demande ce que le public aura compris et retenu des discours parallèles du spécialiste à thèse marginale (André Paul), de l'hyper-généraliste qui récite une vulgarisation trentenaire (Frédéric Lenoir), de l'archéologue et du linguiste qui essaient de présenter des faits avec un minimum d'interprétation... il retiendra sans doute le moins scientifique du lot parce qu'il est le plus clair...

Pour ma part, je pense qu'André Paul présente des arguments plus que convaincants qui indiquent que l'on ne peut qualifier Qumran de monastère essénien.

C'est le seul à appliquer la méthode scientifique à ce sujet, les autres utilisant la technique de l'induction qui est bien entendu pseudo-scientifique

L’induction consiste à avancer une loi générale à partir de l’observation d’un nombre plus ou moins grand de cas particuliers. Dès le 18ème siècle, le philosophe anglais David Hume avait attiré l’attention sur les faiblesses de ce raisonnement.

La conclusion inductive n’est pas logiquement contraignante. La conclusion peut être fausse alors que les prémisses sont parfaitement exactes. Ce n’est pas parce que nous n’avons observé que des cygnes blancs que
tous les cygnes sont blancs. Des prémisses exactes (nous n’avons observé que des cygnes blancs) n’induisent pas forcément une conclusion exacte. La conclusion fort générale « tous les cygnes sont blancs » peut être
fausse bien que les prémisses fussent parfaitement exactes « nous , n’avons effectivement observé jusqu’à présent que des cygnes blancs ». Mais il se peut très bien que, quelque part, existent des cygnes noirs, que nous n’avons pas encore eu l’occasion d’observer.

Justement, André Paul, montre clairement que Sukenik (l'origine de la thèse esseniène) n'a pris que les arguments favorables en délaissant les arguments contraires qui sont depuis devenus plus nombreux. Cela s'est transformé en dogme depuis lors.

Pour ma part, j'ai apprécié cette émission, malgré le SMS à la fin qui indique que sur 100 français, 1 seul comprend le sujet de conversation.

Trois gars débarquent en Austarlie pour la toute première fois de leur vie. Ils découvrent un nouveau continent.
En prenant le train, ils aperçoivent soudain un mouton tout noir dans un pré.

Le premier constate: "Ça alors, en Australie, les moutons sont noirs!"

Le second corrige: "Non, la seule chose que l'on puisse dire, c'est qu'en Australie, il y a au moins un mouton qui est noir."

Et le troisième précise: "Bien sûr que non! On peut juste dire qu'en Australie, il y a un mouton dont UN DES DEUX côtés est noir!"