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| college central | |
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Auteur | Message |
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SARAI-ESTELLE
Nombre de messages : 132 Age : 70 Date d'inscription : 15/02/2010
| Sujet: college central Dim 07 Nov 2010, 04:17 | |
| Théoddore JARACZ membre du collège central né le 28/09/1925 est décédé le 09/06/2020.(TG 15/11/10) Il ne reste plus que des jeunes ! Sur wikipedia sur les 12 il n'en reste que 7 ! IL y en aurait-il d'autres depuis ! Quelqu'un peut-il mettre à jour ?? Saraï-Estelle |
| | | Ami
Nombre de messages : 308 Age : 58 Date d'inscription : 03/08/2008
| Sujet: Re: college central Dim 07 Nov 2010, 10:25 | |
| 2020!!! au la vache, ils sont de plus en plus fort . |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: college central Dim 07 Nov 2010, 14:20 | |
| il n'y a pas eu d'annonce de nouvelles nominations au Collège central lors de la dernière assemblée générale de la Watchtower qui a lieu en octobre |
| | | SARAI-ESTELLE
Nombre de messages : 132 Age : 70 Date d'inscription : 15/02/2010
| Sujet: Re: college central Dim 07 Nov 2010, 22:25 | |
| Faute de frappe 2010 tout le monde aura compris ! Quoique il est mort à 84 ans dix de plus ne lui aurait fait que 94 ans un est mort à 102 ans et l'autre à 101 ans la génération de 14 pourvait aller jusqu'en 2014 ,( et un peu plus même) celui qui est né en 1900(on disait dans ma jeunesse qu'à 14 ans on peut se rendre compte de l'état du monde autrement dit un âge de raison !)peut très bien être encore en vie jusqu'en 2014 voir comme Doucine morte il y a quelques jours doyenne de l'humanité morte à ST Barthélemy à 115 !! Saraï-Estelle |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: college central Mer 08 Mar 2023, 15:20 | |
| Anthony Morris III retiré du Conseil d'administration des Témoins de Jéhovah 22 février 2023. Dans une brève annonce sur JW News (jw.org), les Témoins de Jéhovah ont annoncé qu'Anthony Morris III n'était plus membre du Collège central des Témoins de Jéhovah. Aucune annonce de ce genre n'a été faite concernant un membre dirigeant depuis 1980¹. En août de cette année-là, il a été annoncé dans Our Kingdom Service, page 2, que Raymond Franz n'était plus membre du Conseil d'administration et de la famille Brooklyn Bethel. À l'heure actuelle, on ne sait pas pourquoi Anthony Morris III a été supprimé du Conseil d'administration. Il y a beaucoup de spéculations sur les raisons de son retrait. Il s'agit notamment d'allégations d'abus d'alcool, d'autant plus qu'il avait été filmé en train de commander un chariot plein d'alcool un dimanche matin alors que des réunions de congrégation auraient été en cours. Certains pensent qu'il pourrait être impliqué dans l'enquête du Grand Jury de Pennsylvanie sur les abus sexuels sur des enfants au sein des Témoins de Jéhovah. Il est possible que l'organisation des Témoins de Jéhovah ait supprimé Morris dans le but de se distancier de toute implication dans cette enquête. Une autre affirmation est qu'il était publiquement en désaccord avec un autre membre du Conseil d'administration sur des questions ecclésiastiques relatives à la prophétie. Reste à savoir si l'une de ces allégations est vraie. Cover image prior to February 22, 2023Cover image from February 22, 2023 https://avoidjw.org/news/anthony-morris-removed-from-the-governing-body-of-jehovahs-witnesses/
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| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Mer 08 Mar 2023, 15:58 | |
| Curieuse présentation, qui commence par reconnaître prudemment qu'on ne sait rien des motifs de cette dé-mission (volontaire ou imposée), pour ensuite essayer de démontrer par les arguments les plus foireux (modifications d'images ou même de typographie en ligne) qu'elle résulte d'une procédure "judiciaire" (interne, soit "disciplinaire" en français). On peut noter, en sens contraire, qu'il est toujours appelé "frère" et que sa biographie officielle est toujours en ligne...
Mais ce qui me frappe en lisant ça, c'est que le "Collège central" est désormais tenu par des gens qui sont devenus TdJ à peu près en même temps que nous (je parle pour free et moi, lct c'était encore un peu avant), au début des années 1970 -- des gens dont l'"onction" est donc aussi douteuse, en principe, que celle de n'importe quel "nouveau participant au Mémorial", comme on le remarquait ailleurs; mais aussi, et c'est sûrement plus important, des gens qui n'ont quasiment connu de la Watch et de son scénario eschatologique que la débâcle lente et fatale, après 1975, et ont passé presque toute leur vie à tenter d'en colmater les fuites -- c'est au fond depuis des décennies la fonction principale du "Collège central", tenir la doctrine et la rafistoler là où ça ne peut plus attendre, pour que l'"entreprise" ou l'"organisation" persévère dans son être comme si de rien n'était...
Dernière édition par Narkissos le Mer 08 Mar 2023, 16:19, édité 1 fois |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: college central Mer 08 Mar 2023, 16:17 | |
| Lorsque Raymond Franz a dû quitter le Collège central, il a continué d'être considéré comme Témoin de Jéhovah et appelé "frère" jusqu'au moment de son exclusion. De même d'autres membres éliminés du Collège central comme Gangas par exemple se sont vus proposé de continuer leur vie de témoins en tant que pionnier spéciaux. Il est difficile sans doute pour les membres restants du Collège central de se séparer de l'un des leurs sans avouer avoir nommé une personne qui n'avait pas sa place au sein du gouvernement terrestre des Témoins de Jéhovah.
Ils ne tiennent pas compte des exemples bibliques de personnes qui bien que choisies ont dévié de leur idée première. Je pense à Juda par exemple et quelques autres cités dans 3 Jean 9-10. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Mer 08 Mar 2023, 19:13 | |
| Si mes souvenirs sont bons (mais il faudrait vérifier dans Crisis of Conscience), l'éviction de Raymond Franz n'avait au départ rien de "judiciaire", il me semble même que c'est lui qui, dans une situation d'impasse (impossibilité de faire valoir ses vues et d'y renoncer), avait présenté sa démission -- il a fallu un stratagème lamentable, bien plus tard, pour l'exclure (disfellowship), sous prétexte qu'il continuait de "fréquenter" son employeur-mécène qui, lui, s'était officiellement "retiré" (disassociated).
Néanmoins toutes les "institutions" (Eglises, p. ex. catholique, gouvernements, partis) ont à peu près le même type de fonctionnement: on lave son linge sale en famille jusqu'à ce le "secret" ne tienne plus (l'échéance est aujourd'hui de plus en plus courte avec la médiatisation et les réseaux sociaux) et alors on passe comme on peut, mais le plus vite possible, du déni du problème au désaveu du déchu.
Au passage, je me suis demandé si en citant 3 Jean tu ne pensais pas à 2 Jean (aussi v. 9ss) où la situation est à peu près symétrique: ici il s'agit de ceux (à définir, ou non) que les communautés "johanniques" ne doivent pas recevoir, là d'un responsable (épiscope, évêque façon Pastorales) qui refuse de recevoir dans sa communauté (a priori proto-"orthodoxe") les émissaires "johanniques". Cette réciprocité de l'exclusion (sur le mode de l'arroseur arrosé) est à la fois banale, consternante et réjouissante, je trouve... |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: college central Mer 08 Mar 2023, 19:43 | |
| Tu as raison Narkissos Raymond a bien démissionné comme il l'explique dans son ouvrage : A la recherche de la liberté chrétienne, dont voici un extrait tiré de la préface: - Raymond Franz a écrit:
- PLUSIEURS ANNÉES se sont écoulées depuis ma démission du Collège central des Témoins de Jéhovah, le collège qui contrôle et dirige dans le monde entier le culte et, à un degré remarquable, les pensées, les paroles et même les vies de millions de membres de ce mouvement religieux. Les événements qui ont menés à cette démission et les événements ultérieurs qui ont aboutit à mon excommunication du mouvement sont déjà exposés en détail dans le précédent ouvrage Crise de Conscience. Ce livre finissait par ces paroles :
Je suis reconnaissant d'avoir pu rendre ces informations disponibles car j’estime que d’autres ont le droit de les entendre. Il y aurait beaucoup plus à dire, ce qui pourrait certainement donner une image plus complète. Mais peut être que le temps, la vie et les circonstances permettront de les dire ou non. Je suis néanmoins satisfait de laisser les conséquences de ce que vient d’être dit dans les mains de Dieu.
J'avais alors 61 ans. Dans les années qui ont suivies, j'ai reçu des milliers de lettres et de coups de fil de chaque partie de la terre. Beaucoup de ces appels provenaient d'anciens Témoins, beaucoup d’autres étaient toujours associés à l'organisation. Ils représentaient pratiquement tous les niveaux de l'organisation. Les messages provenaient de personnes qui avaient été, ou pour certains, qui étaient encore pionnier, pionnier spécial, missionnaire, serviteur ministériel, aîné, surveillant de la ville, surveillant de circonscription, surveillant de district et coordinateur de filiale. Des centaines parmi ceux qui avaient écrit ou téléphoné avaient été membres du personnel du siège social de la Watch Tower à Brooklyn, du personnel de ses filiales dans d'autres pays, ou bien encore avaient servi en tant que missionnaires à l’étranger. Dans ce qui suit, je citerai quelques-unes des lettres reçues. Le but n'est pas de faire l’éloge de soi, mais de montrer les inquiétudes exprimées, quelle sorte d’état d’esprit motivait ceux qui écrivaient, ainsi que les qualités du cœur que cela révélait chez ces personnes.
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| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: college central Jeu 09 Mar 2023, 14:06 | |
| En automne1979, je fus désigné pour une “visite de zone” de certains bureaux de filiales en Afrique Occidentale. Quelques-uns se trouvaient dans des pays où le gouvernement avait officiellement interdit les activités des Témoins de Jéhovah. Sachant qu’il pourrait facilement se passer quelque chose qui risquerait d’entraîner ma détention et peut-être même mon emprisonnement, je me sentis obligé de faire part de certaines de mes inquiétudes à mon épouse. (Tenant compte des problèmes de santé antérieurs, dont une maladie du sang qui avait failli la tuer en 1969, j’étais d’avis qu’il était préférable que je fasse le voyage seul). Et bien qu’elle ne puisse pas ignorer la tension émotive que je ressentais, je ne lui avais jamais vraiment parlé de ce qui causait en moi cette tension, ni des questions qui me troublaient . Je ne m’étais jamais senti libre de le faire. Mais maintenant je pensais que c’était non seulement approprié, mais que j’étais dans l’obligation d’examiner avec elle ce que j’avais appris, particulièrement dans le contexte des Saintes Ecritures. Comment pourrais-je permettre à des hommes de m’empêcher de discuter avec mon épouse des vérités que j’avais trouvées dans la Parole de Dieu ?
A ce moment-là, nous avons conclu que la meilleure chose à faire serait de mettre fin à notre activité au siège mondial. Nous étions d’avis que notre tranquillité d’esprit ainsi que notre santé physique l’exigeaient. Nous avions aussi le faible espoir qu’il serait peut-être encore possible d’avoir un enfant et nous en avions parlé confidentiellement à deux docteurs, dont l’un était docteur au siège, le Dr. Carlton. J’avais cinquante-sept ans et je réalisais qu’il serait très difficile de trouver un emploi séculier à cause de mon âge. Mais j’étais confiant et j’espérais que tout s’arrangerait.
Ce n’était pas une décision facile. Je me sentais tiraillé entre deux désirs. D’un côté, je pensais qu’en restant au Collège, je pouvais au moins défendre les intérêts d’autres personnes, défendre la vérité des Ecritures, parler en faveur de la modération et de l’équilibre, bien que je sois entendu avec irritation ou ignoré. Je sentais que le temps qui me restait pour ce faire diminuait rapidement, et quelle que soit ma voix durant les discussions du Collège Central, elle serait bientôt exclue, réduite au silence. Le désir d’être libéré de l’atmosphère soupçonneuse que je voyais se développer, libéré de la participation à une structure autoritaire que je ne pouvais pas défendre à l’aide de la Bible, et des décisions que je ne pouvais moralement pas accepter, tout cela pesait lourdement sur mes épaules.
(...)
Malgré tout, on m’avait nommé dans deux des comités du Collège Central, qui étaient peut-être les plus prééminents, le Comité de Rédaction et le Comité pour le service. Le Comité de Rédaction avait jugé bon de me charger de la surveillance du développement (non pas de la rédaction même) d’un nombre de publications qui finalement furent publiées dans de nombreuses langues, à des millions d’exemplaires.
La “formule” si on peut s’exprimer ainsi, pour maintenir une position éminente dans l’organisation, était facile à discerner. Mais, en conscience, je ne pouvais pas l’accepter.
Il aurait fallu que je sois aveugle pour ne pas voir que la façon dont je m’exprimais sur certains sujets, motivé par ce que je pensais être des principes bibliques évidents, ne plaisait pas à bien des membres du Collège. Parfois je me rendais aux sessions du Collège Central avec simplement l’intention de ne rien dire, plutôt que de voir monter l’animosité. Mais lorsqu’il s’agissait de questions qui pourraient sérieusement affecter des vies, je ne pouvais pas m’empêcher de donner mon opinion. Je me serais senti coupable si je ne l’avais pas fait. Je ne me faisais pas d’illusions: ce que j’avais à dire n’aurait pas une influence particulière—en fait je savais par expérience que cela ne ferait que rendre ma propre situation plus difficile, plus précaire. Mais j’étais d’avis que si je n’étais pas ferme en ce qui concernait certains principes qui me semblaient être cruciaux pour le Christianisme, il ne servait à rien d’être ici, la vie elle-même n’avait plus vraiment de sens.
(...)
A cause du sentiment que je discernais chez plusieurs d’entres eux, je m’étais déjà demandé s’il ne serait pas judicieux de démissionner du Comité pour le Service et limiter ainsi ma participation en tant que membre de comité, uniquement au Comité de Rédaction. Un jour, dans une conversation avec Robert Wallen qui exerçait les fonctions de secrétaire du Comité pour le Service (il n’était pas un membre du Collège Central), je mentionnais que j’avais pratiquement décidé de quitter ce comité. Il répondit, “Tu ne peux pas faire ça. Il faut bien qu’il y ait un peu d’équilibre dans ce comité”. Il insista pour que je change d’avis.
(...)
Après la session, Lyman Swingle, qui était alors le coordinateur du Comité de Rédaction et du Bureau de la Rédaction, s’entretint avec moi dans son bureau et me dit: “tu ne peux pas me faire ça. S’ils décident de leur propre initiative de te remplacer dans le Comité de Rédaction, d’accord. Mais ne donne pas ta démission”. Il s’exprimait avec beaucoup de vigueur. Je lui dis que je m’en remettais simplement au Collège, mais que j’étais fatigué de la polémique et que je serais heureux si quoi que ce soit pouvait desserrer l’étau dans lequel je me sentais. Il réitéra son conseil.
(CRISE DE CONSCIENCE)
L'expérience de R.FRANZ souligne le fait que la démission devient la seule issue possible quand mentalement et intellectuellement un certain parcours a été accompli, malgré tous les avantages matériels dont disposait R.FRANZ, la situation devenait intenable.
Je note qu'un autre membre du collège central (Lyman Swingle) comprenait la démarche de R.FRANZ au sein du collège central et le décourageait de démissionner tout comme Robert Wallen secrétaire du Comité pour le Service comprenant que R.FRANZ apportait "un peu d'équilibre". |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: college central Jeu 09 Mar 2023, 15:27 | |
| Pour Raymond Franz la morale, dans le meilleur sens du terme, l'emportait vraiment sur tout le reste: ce n'était pas un théoricien comme son oncle, la doctrine au fond lui importait peu, ce qui le gênait dans ce domaine relevait encore de la morale, par exemple la malhonnêteté intellectuelle d'une argumentation. Mais bien davantage ce qui avait des conséquences pratiques, ce qui était susceptible d'affecter la vie des gens, connus ou inconnus -- et évidemment ces sujets-là ne manquaient pas au Collège central qui régissait à l'aveuglette la vie de millions de gens dans le monde entier, dans des situations extrêmement diverses et dans presque tous les domaines (santé, sexualité, emploi, formation, attitude à l'égard des lois et des gouvernements, etc.), sans pouvoir mesurer les effets de ses décisions sinon beaucoup trop tard. Je me souviens que ça avait impressionné un pasteur baptiste de ma connaissance, qui donnait justement des cours d'éthique à Vaux-sur-Seine, et à qui j'avais passé le livre Crisis of Conscience, en anglais à l'époque: la boussole morale instinctive, authentique et exceptionnellement sûre de l'auteur, qui ne prêchait ni ne théorisait la "morale" et passait au contraire parmi ses pairs pour un "laxiste".
Il faut savoir que ce qu'on appelle "service" au Béthel, comme son nom ne l'indique pas, autant dans les "comités du Collège central" que dans les "services" (departments) des filiales (un "Service Dept." qui aurait dû se traduire en français "service Service", et que par une curiosité interne on appelait "service desk", du moins dans les années 80), correspond à peu près à la "Sainte Inquisition", celle qui chapeaute, supervise ou téléguide les procédures "judiciaires" (ou "disciplinaires") des congrégations (ou assemblées) et répond aux questions délicates en affinant la casuistique officielle le cas échéant (qu'est-ce qui est permis ou interdit, passible d'exclusion-excommunication ou pas, etc., là où les publications s'avèrent ambiguës ou contraditoires sur un cas que les auteurs n'avaient pas envisagé ? Bien évidemment les filiales restaient sur ces questions-là dans la dépendance totale de "Brooklyn" -- à l'époque -- ce qui fait que les réponses pouvaient attendre longtemps si telle question ne s'était pas d'abord posée en Amérique). On peut en tout cas comprendre que la présence d'un "modéré", de surcroît très sensible à tous les problèmes "humains", dans ce "service"-là était à la fois cruciale et particulièrement pénible pour l'intéressé. |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: college central Jeu 09 Mar 2023, 20:03 | |
| L'extrait rapporté par Free et le commentaire de Narkissos nous permettent de bien comprendre la reprise en main dès que Raymond a quitté le Collège central, il se ne fallait pas que la discipline se relâche.
Je me rappelle les sujets des Tours de Garde qui étaient plus virulents à propos de ceux que l'on désignait comme apostats et qui n'étaient plus seulement des gens des autres dénominations chrétiennes mais devenaient de plus en plus des éléments internes.
C'en était fini de la période ou même les anciens étaient si mesurés et pleins d'encouragements en vue de la proximité de la fin des temps. On n'était pas hippies mais cool. Si un ancien visitait un proclamateur en vue de l'aider à tenir ferme, il pouvait décompter le temps de la visite comme s'il avait prêché. Tout cela était à présent (début 1980) oublié |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Jeu 09 Mar 2023, 22:10 | |
| Je n'ai pas oublié La Tour de Garde du 1.11.1980, qui m'avait fait l'effet d'une douche froide: j'étais "pionnier spécial" en Bourgogne, et généralement je ne lisais pas les "articles d'étude" à leur arrivée, parce que je les "préparais" avec une famille de ma congrégation pendant la semaine précédant l'"étude" (que d'ailleurs je devais "conduire" à l'époque)... Du coup nous avons découvert l'article ensemble, dans une même perplexité, sans la moindre idée des raisons de cette animosité soudaine ni de l'identité (et encore moins des idées) des "apostats" qu'elle visait.
Il suffit de faire une recherche sur jw.org (dont on ne pouvait pas prévoir l'existence 20 ans avant l'Internet grand public) pour voir que la quasi-totalité des références à l'"apostasie" (+ "apostat-e-s") jusqu'en 1980 visaient la "chrétienté" et, depuis 1980 et de plus en plus fréquemment, les dissidents de la Watch elle-même... La "crise" était aussi un "tournant". |
| | | free
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| Sujet: Re: college central Ven 10 Mar 2023, 11:51 | |
| collège central des témoins de Jéhovah
Le 28 novembre 1974, la famille du Béthel de Brooklyn a eu la joie d’apprendre que les frères dont les noms suivent avaient été nommés membres du collège central des témoins de Jéhovah. Ils serviront désormais en cette qualité avec ceux qui en étaient déjà membres. Voici les noms des nouveaux membres : W. Lloyd Barry, qui était surveillant de la filiale du Japon, John C. Booth qui travaillait au bureau de la ferme de la Watchtower ; Ewart C. Chitty de Londres, secrétaire-trésorier de l’Association internationale des Étudiants de la Bible ; Charles J. Fekel, qui travaille au service de la composition à l’imprimerie de Brooklyn, New York ; Theodore Jaracz, qui était surveillant de circonscription aux États-Unis ; Karl F. Klein, du bureau du Béthel de Brooklyn ; Albert D. Schroeder, qui était instructeur à l’École du ministère du Royaume ; et Daniel Sydlik de l’imprimerie de Brooklyn. Il fut précisé que tous ces frères allaient venir vivre au Béthel de Brooklyn et qu’ils assisteraient aux réunions régulières du collège central des témoins de Jéhovah prévues chaque mercredi à huit heures. Il était également prévu que chacun leur tour, par ordre alphabétique, ils présideraient les repas au Béthel.
Le collège central compte maintenant dix-huit membres, tous oints. Les dix autres membres sont Frederick W. Franz, Raymond V. Franz, George D. Gangas, Leo K. Greenlees, John O. Groh, Milton G. Henschel, William K. Jackson, Nathan H. Knorr, Grant Suiter et Lyman A. Swingle.
https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1975047?q=Ewart+Chitty&p=par
Le Collège central fonctionne par l’entremise de six comités: le comité du président, le comité de rédaction, le comité pour l’enseignement, le comité pour le service, le comité d’édition et le comité pour le personnel. Frère Ewart Chitty ayant donné sa démission l’année dernière, le Collège central compte actuellement 17 membres.
https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/301980006
Membres ayant démissionné ou ayant été radiés
Ewart Chitty (1974-1978) Raymond Franz (1971-1980) Leo K. Greenlees (1971-1984)
https://fr.wikipedia.org/wiki/Coll%C3%A8ge_central_des_T%C3%A9moins_de_J%C3%A9hovah |
| | | Narkissos
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| Sujet: Re: college central Ven 10 Mar 2023, 16:08 | |
| Quand je vois ces noms et que je pense à tout ce qui a pu se raconter ou s'insinuer à leur sujet, et à l'oubli où ils sont néanmoins tombés, je me dis que la médiatisation interne des membres du "Collège central" ne va pas arranger les rumeurs, ni faciliter leur dissipation. Dans les années 1970-80, c'étaient des hommes dont la quasi-totalité des TdJ ne connaissaient même pas le visage, ayant tout au plus aperçu l'un ou l'autre de loin à l'occasion d'une grande assemblée, et en dehors d'un cercle très proche personne ne savait ni ne pouvait deviner qui écrivait ou pensait quoi. Aujourd'hui ils sont en permanence sur les écrans des Salles du Royaume et des familles, et vont devenir très embarrassants pour l'"organisation-sans-visage" à chaque fois que celle-ci éprouvera le besoin de faire oublier tel ou tel, comme elle l'a fait si souvent et si facilement par le passé... |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: college central Mar 13 Juin 2023, 16:10 | |
| Je reproduis tel quel, un message d'un forum. Je ne comprends pas l'anglais et je ne sais pas, si ces vidéos apportent des éléments fiables et intéressants :
Ces vidéos sont des vidéos de Morris et sur au moins l'une d'elle ses propos semblent viser le CC et sa gestion de évèment témoignant si c'est le cas de lutte intestine dont il a été un victime collatérale ..
https://www.youtube.com/watch?v=K8g0tByLcsw&t=3s
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| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Mar 13 Juin 2023, 16:40 | |
| C'est plutôt fumeux à tous points de vue: faute d'explication sur le départ d e Philip'Anthony Morris du Collège central et l'annulation de ses vidéos programmées, on se rabat sur l'un de ses derniers enregistrements (inédits) qui dresse un parallèle entre "Satan enflé d'orgueil" et "de fumée" (d'après 1 Timothée 3,6 et le verbe tuphoô, je présume, quoique la référence ne soit pas indiquée): le diable s'enfumant tout seul par orgueil, "obnubilé" dirions-nous... Tout le reste est allusif et insinuant, sans rien de concret ni de précis -- la commentatrice semble faire grand cas d'une phrase, "le Collège central est très attaqué en ce moment", mais il est difficile d'y voir la moindre critique ou prise de distance par rapport audit "Collège central". Bref: on ne sait pas ce qui se passe dans les coulisses, on nous dit rien, on nous cache tout, il n'y a pas de fumée sans fumée... |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: college central Lun 19 Juin 2023, 15:53 | |
| Merci Narkissos pour ce trait d'humour à propos d'un ex membre du Cc et du Cc lui-même.
Parler de Anthony Morris en rayant le premier prénom indiqué Philip et parler ensuite de fumée. Il fallait le trouver et ensuite le mettre par écrit. J'apprécie ce genre d'humour... |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Lun 19 Juin 2023, 19:27 | |
| Les plaisanteries ne gagnent guère à être expliquées, encore moins les explications à être commentées... :)
Mais ça m'a rappelé qu'il y a quelques années l'"aposta(to)sphère" bruissait déjà d'investissements supposés ou avérés de la Watchtower dans les industries du tabac (était-ce Philip Morris ?) et de l'armement. Aucun rapport sans doute avec ce Morris-ci, sinon la coïncidence d'un patronyme anglo-saxon assez banal.
Pour ma part c'est surtout la nullité des intervenants télédiffusés en boucle sur jw.org qui me frappe, alors que j'ai gardé le souvenir d'excellents orateurs parmi les TdJ... |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: college central Mar 20 Juin 2023, 10:35 | |
| Cela rappelle les discours de certains représentants de l'organisation lors de congrès en été. Ils présentaient un nouveau livre qui n'était pas encore traduit en français. Le discours était donné en anglais traduit en français ce qui faisait perdre un peu de la spontanéité qui était nécessaire puisque cela se passait généralement en fin de journée du second jour du congrès.
En Suisse (même francophone) c'était un responsable du Béthel de Thoune qui présentait le sujet en allemand et traduit en français. Près du quart des participants se précipitait pour se dégourdir les jambes ou aller aux toilettes.
Parfois le sujet du livre était aussi insipide que les discours servant à le présenter. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Mar 20 Juin 2023, 13:01 | |
| Il est certain que les discours traduits et lus (qui sont peu à peu devenus la norme à partir des années 1980, toujours le tournant de l'"apostasie" brooklynienne qui a renforcé la volonté de centralisation et de contrôle) ont encore plus de chances d'être ennuyeux... et les membres du Collège central actuel ont passé quasiment toute leur vie à ingurgiter et régurgiter ce genre de discours. Mais je me souviens, dans la période antérieure, d'excellents orateurs même parmi les "anciens" de petites congrégations, y compris des hommes (puisque les femmes étaient exclues de l'enseignement, du moins ex cathedra) relativement peu instruits mais audiblement doués pour ça; outre certains "surveillants de circonscription" ou "anciens du Béthel" qui ont pu jouir un peu plus longtemps d'une relative autonomie. Et même du "Collège central" de l'époque certains étaient très bons (je me souviens notamment de Sydlik qui m'avait impressionné un jour). La dégradation est spectaculaire (au moins pour les plus vieux), dans un milieu qui avait attaché tant d'importance à l'art oratoire (Ecole théocratique etc.), et j'imagine la frustration de ceux qui sont condamnés à subir en permanence la médiocrité de la même poignée de guignols (en américain traduit de surcroît) alors qu'ils seraient eux-mêmes capables de faire beaucoup mieux. |
| | | free
Nombre de messages : 10098 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: college central Mar 27 Juin 2023, 16:01 | |
| La ‘communauté’ des Étudiants de la Bible à ses débuts Les lecteurs de La Tour de Garde et des publications qui lui étaient apparentées ont rapidement discerné que pour plaire à Dieu ils devaient rompre avec toute Église qui se montrait infidèle à Dieu en ajoutant davantage foi aux credos et aux traditions humaines qu’à sa Parole écrite . Mais après s’être retirés des religions de la chrétienté, où sont-ils allés ?
Dans un article intitulé “L’ecclésia”, frère Russell a fait remarquer que la véritable Église, la congrégation chrétienne, n’est pas une organisation dont les membres ont souscrit à un credo d’inspiration humaine et ont leurs noms inscrits sur un registre religieux. Elle se compose plutôt, a-t-il expliqué, de personnes qui ont “consacré” (ou voué) leur temps, leurs talents et leur vie à Dieu, et qui ont l’espérance de faire partie du Royaume céleste avec le Christ. Ce sont, disait Charles Russell, des fidèles unis par des liens d’amour chrétien et par le bien commun, qui se laissent diriger par l’esprit de Dieu et qui se soumettent à la direction du Christ. Frère Russell n’avait pas pour souci d’établir un autre ordre de choses, et il se refusait absolument à contribuer de près ou de loin au sectarisme qui existait chez les chrétiens de nom.
Dans le même temps, il comprenait parfaitement que les serviteurs du Seigneur devaient s’assembler, en harmonie avec le conseil. Il a lui-même voyagé pour rendre visite aux lecteurs de La Tour de Garde, pour les édifier et leur faire rencontrer ceux qui, dans leur région, partageaient leurs idées. Au début de 1881, il a demandé que ceux qui tenaient des réunions régulières en signalent l’endroit au bureau de La Tour de Garde. Il comprenait qu’il était indispensable de rester en contact les uns avec les autres.
Toutefois, frère Russell insistait bien sur le fait que les Étudiants de la Bible n’essayaient pas de fonder une “organisation terrestre”. Il disait: “Nous n’adhérons qu’à l’organisation céleste dont les membres ont leurs ‘noms inscrits dans les cieux’. ” Au vu du passé honteux de la chrétienté, parler d’“organisation religieuse”, c’était d’ordinaire évoquer le sectarisme, la domination par le clergé et l’appartenance à une religion en adhérant à un credo formulé par un concile religieux. De ce fait, frère Russell pensait que le terme ‘communauté’ convenait mieux pour parler des Étudiants de la Bible.
Il savait que les apôtres du Christ avaient formé des congrégations et avaient nommé des anciens dans chacune d’elles. Mais il croyait que le Christ était de nouveau présent, quoique invisiblement, et qu’il dirigeait en personne la moisson finale de ceux qui seraient héritiers avec lui. Partant de ces principes, il a cru au début que les anciens, tels qu’ils existaient dans les congrégations chrétiennes du Ier siècle, n’étaient pas nécessaires. Néanmoins, les Étudiants de la Bible devenant de plus en plus nombreux, frère Russell a compris que le Seigneur menait les choses différemment de ce qu’il avait lui-même imaginé. Il lui fallait rectifier son point de vue. Mais en s’appuyant sur quoi ?
(...) Les années 1914 et 1915 passant, ces chrétiens oints de l’esprit attendaient impatiemment la réalisation de leur espérance céleste. Parallèlement, ils étaient encouragés à demeurer occupés dans le service du Seigneur. S’ils pensaient qu’il leur restait très peu de temps à vivre dans la chair, il est devenu néanmoins évident que pour effectuer la prédication de la bonne nouvelle avec ordre, le besoin d’une direction plus étroite qu’à l’époque où ils n’étaient que quelques centaines se faisait sentir. Peu après que Joseph Rutherford est devenu le deuxième président de la Société Watch Tower, cette direction a revêtu des aspects nouveaux. La Tour de Garde du 1er mars 1917 (en anglais) a annoncé que, dorénavant, tous les territoires destinés à être parcourus par les colporteurs et par les ‘ouvriers pastoraux’ dans les congrégations seraient attribués par le bureau de la Société. Dans les congrégations où des ‘ouvriers pastoraux’ se partageaient la ville ou la région avec des colporteurs, c’était un comité de district nommé localement qui leur répartissait le territoire. En 1917 et 1918, cette disposition a rendu possible la diffusion du Mystère accompli en quelques mois à peine. Elle a été précieuse également pour permettre une diffusion éclair de 10 millions d’exemplaires d’un tract ayant pour thème “La chute de Babylone”, blâme cinglant contre la chrétienté.
(...)
L’organisation théocratique
“Théocratie” signifie “gouvernement de Dieu”. De quelle façon les congrégations étaient-elles gouvernées? En plus d’adorer Jéhovah, comptaient-elles aussi sur lui pour diriger leurs affaires? Se conformaient-elles entièrement aux directives qu’il avait données à ce sujet dans sa Parole inspirée? L’article en deux parties intitulé “Organisation” qui est paru dans deux éditions de La Tour de Garde, celles du 1er et du 15 août 1938 (1er et 15 juin en anglais), disait de façon très précise: “L’organisation de Jéhovah n’est nullement démocratique. Jéhovah est le Très-Haut, et son gouvernement, son organisation, est absolument théocratique.” Pourtant, à l’époque, dans les congrégations des Témoins de Jéhovah, on utilisait toujours des méthodes démocratiques pour choisir la plupart des hommes chargés de diriger les réunions et la prédication. D’autres changements s’imposaient.
Mais n’indiquait-il pas que dans les congrégations on devait désigner les anciens ‘en tendant la main’, comme lors d’un vote ? Le premier des articles de La Tour de Garde intitulés “Organisation” déclarait que ce texte avait été mal compris dans le passé. En effet, chez les chrétiens du Ier siècle, ce n’était pas en faisant ‘tendre la main’ à tous les membres de la congrégation que l’on établissait des hommes dans une charge. C’étaient plutôt, disait l’article, les apôtres et ceux à qui ils en conféraient l’autorité qui ‘tendaient la main’, et ce, non en participant à un vote de la congrégation, mais en posant les mains sur ceux qui remplissaient les conditions requises. Un tel geste était symbolique, indiquant la confirmation, l’approbation, ou la nomination. Parfois, les congrégations chrétiennes du Ier siècle recommandaient des hommes remplissant les conditions requises, mais ceux qui faisaient le choix final ou donnaient leur approbation étaient les apôtres (qui avaient été établis directement par le Christ), ou les hommes à qui ces apôtres en avaient conféré l’autorité. La Tour de Garde faisait remarquer que c’est seulement dans des lettres adressées à des surveillants chargés de responsabilité (Timothée et Tite) que l’apôtre Paul, sous la direction de l’esprit saint, avait donné des instructions pour établir des surveillants. Aucune des lettres inspirées adressées aux congrégations ne contenait de telles instructions.
https://wol.jw.org/fr/wol/d/r30/lp-f/1101993018?q=coll%C3%A8ge+central&p=par
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| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Mar 27 Juin 2023, 16:37 | |
| Il faut, bien sûr, savoir lire un peu "entre les lignes" pour comprendre à quel point le concept d'"organisation", ou du moins son appréciation, a changé de Russell à Rutherford, passant du statut d'épouvantail (l'"organisation", à l'exemple caricatural de la hiérarchie catholique, c'est ce dont on ne veut à aucun prix) à celui de modèle idéal (on ne sera jamais assez "organisés")... Ce qui est aussi un trait d'époque (Mussolini de l'anarchisme au fascisme, p. ex.) et de plus d'une époque (du paulinisme ou de l'évangile de Marc aux Actes et aux Pastorales, de la Révolution française à l'Empire, de Lénine et Trotski à Staline, etc.). Banalité consternante avec un peu de recul. |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: college central Mer 28 Juin 2023, 10:00 | |
| David Splen lors d'un passage à Genève a tenu un discours que de nombreux jeunes de l'époque ont encore en mémoire. Il a ainsi dit que l'on pouvait ne pas avoir envie d'aller aux réunions spécialement le soir mais que l'on ressentait un réel plaisir si l'on avait fait l'effort. Il a mentionné le mot cool qui se trouvait dans la traduction du monde nouveau. Imaginez la tête de certains témoins. David Splen a aussi indiqué qu'il allait manger une pizza après la réunion le soir...
Je me demande si ce genre de discours pourrait encore être donné. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12456 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: college central Mer 28 Juin 2023, 10:42 | |
| Je suppose que c'était David Splane, que je n'ai connu ni de loin ni même de nom jusqu'à récemment, puisqu'il semble être au Collège central depuis 2000 (pour moi c'est récent, puisque j'ai quitté l'"organisation" en 1986). Quoi qu'il en soit il est bien évident que les membres du Collège central, eux, peuvent tout se permettre en matière de discours, du moment que ça reste sans conséquence doctrinale ou pratique. Du coup ils tendent en effet à dire à peu près tout ce qui leur passe par la tête, en cabotins hyper-médiatisés à l'interne, surtout depuis le passage au multimédia d'une Watchtower plus centralisée que jamais. Toutefois ils ne font visiblement aucun effort pour construire des discours intéressants (ce dont ils seraient peut-être capables, mais qui risquerait surtout de leur attirer des ennuis): ils se contentent de banalités, émaillées à l'américaine de plaisanteries et d'anecdotes sans conséquence (fluff -- qui désignait jadis ce qu'on appelait en France, je ne sais pas en Suisse, des "moutons" de poussière, et évoque aujourd'hui toute sorte de propos légers et sans consistance, comme nos "frivolités"), à l'occasion démagogiques et racoleuses, comme des stars qui veulent avoir l'air sympa et proches de leurs fans (à propos, cool en anglais classique et toujours ordinaire veut simplement dire "frais", il n'y a rien d'étonnant que ça se trouve dans toutes les bibles, même la King James Version, p. ex. in the cool of the day pour ce que dans le midi on dirait "à la fraîche", Genèse 3,8; sans aucun rapport avec l'usage figuré et populaire moderne imité dans toutes les langues, par les "jeunes" depuis au moins 70 ans...). Ce qui me semble en définitive encore plus lamentable que les insipides discours écrits, lus et approuvés "collégialement". |
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