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| inter-minables | |
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+3le chapelier toqué Narkissos free 7 participants | |
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free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 03 Juin 2021, 16:45 | |
| - Citation :
- C'est assez marrant que ce soit relayé, presque sans commentaire, par Le Figaro, grand pousse-au-crime du tout-sécuritaire et du tout-répressif: preuve que tout "gauchisme" en la matière est aujourd'hui perçu comme totalement inoffensif, presque un folklore en voie de disparition et dès lors digne de commisération et de protection, même de la part de la droite la plus conservatrice.
Effectivement (je me suis fait exactement la même réflexion), les médias relaient cette information sans la mettre en lien avec la déclaration du syndicat de police Alliance et sans la moindre analyse (qui mettrait en évidence que le soutien total et sans réserve de la police par les médias n'était pas fondé et reposait uniquement sur l'émotion suscitée par la mort tragique de deux policiers). Les chaines dites "d'informations" sont devenues seulement des chaines d'"opinions" ou sont exclues la réflexion, la nuance et la pertinence. Par exemple, les médias pourraient souligner que malgré la hausse spectaculaire des incarcérations, la délinquance n'a pas diminué, voir au contraire. Je n'ose imaginer la situation des prisons, si nous devions, comme le suggère PELTIER, emprisonner toutes personnes soupçonnées de représenter (éventuellement) un danger potentiel (lire les immigrés et fils d'immigrés, grand pourvoyeurs du terrorisme). " La prison est toujours l'école du crime"Pour Xavier Lameyre, vice-président chargé de l'application des peines au tribunal de Paris, il est urgent de changer de politique pénale et d'en finir avec la "démesure" de l'incarcération. (https://www.lemonde.fr/culture/article/2021/06/03/moretti-serebrennikov-penn-et-audiard-en-competition-officielle-a-cannes_6082669_3246.html).
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| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 03 Juin 2021, 17:08 | |
| C'est plutôt ça. Ce genre de sujet me rappelle toujours La Poison, de Guitry, qu'il faudrait désormais mettre au pilori pour cause d'apologie de féminicide, mais qui fait à peu près le tour, sur le ton de la farce aigre-douce, de tous les paradoxes logiques du système pénal. Il n'est certes pas idiot de mettre hors d'état de nuire avant plutôt qu'après ceux qui s'apprêtent à commettre un crime, sauf que dans ce cas il ne s'agit pas de "justice", ni de "punition" ni de "dissuasion", mais de "prévention", quelque part entre police, médecine et éducation. Rien à voir en principe avec l'immense majorité de la population carcérale qui "paie" (Dieu sait comment) un crime passé, souvent lié à des circonstances particulières, qui n'a aucune chance de se reproduire et ne menace donc plus personne. Mais en prison, dans les mêmes prisons, tout cela fait nombre, et surnombre avec une foule de délinquants anecdotiques et de cas psychiatriques, punition même pour ceux qui n'ont aucune raison d'être punis et éducation au pire pour tout le monde... Je disais "Dieu sait comment", car il y va toujours d'un "sacré" irrationnel dans la "logique" de la peine et de l'expiation, de la " justice" inséparable de la "vengeance": que la "raison" moderne présumée autonome n'en sorte pas depuis plus de deux siècles n'est pas à son honneur. Si elle n'est pas assez lucide ou courageuse pour faire face à l'"être" ou à l'"événement", pour considérer que ce qui arrive arrive et que l'irréparable est son essence même, en somme que la "justice" est un mythe qui peut fonder un "idéal" mais non un "droit", elle reste dans un cycle de vengeance aveugle qui n'a rien à envier aux ancestrales vendettas méditerranéennes (p. ex.). |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Lun 07 Juin 2021, 13:24 | |
| Pourquoi une procession organisée par le diocèse de Paris a-t-elle été prise à partie ? Une marche de prière organisée samedi 29 mai 2021 par le diocèse de Paris en mémoire à des martyrs catholiques de la Commune de Paris a dû être interrompue en raison d’une contre-manifestation d’extrême gauche qui a donné lieu à des incidents violents.
Cela se voulait une procession comme tant d’autres, samedi 29 mai 2021. En mémoire des religieux exécutés le 26 mai 1871, pendant la « semaine sanglante » de la Commune, le diocèse de Paris avait organisé une « marche des otages martyrs de la rue Haxo ». Violemment pris à partie par des militants d’extrême gauche, le pèlerinage a toutefois dû être stoppé.
« Nous étions dans une démarche de prière et de commémoration, sans aucune forme d’expression ou de revendication politique, témoigne pourtant à La Croix Mgr Denis Jachiet, évêque auxiliaire. Nous ne fêtions pas la victoire d’un camp sur un autre. »
Des quolibets…
Forte d’environ 300 participants, la procession est partie vers 17 h 15 du square de la Roquette, dans le XIe arrondissement de Paris, afin de suivre le chemin des prisonniers de l’ancienne prison de la Roquette, où fut par ailleurs exécuté Mgr Georges Darboy le 24 mai 1871, jusqu’à l’actuelle église Notre-Dame des Otages.
«Commémorons nos martyrs»
Très vite, le cortège a essuyé de la part de personnes attablées en terrasse des quolibets, dont l’historique « À bas la calotte ». « Notre procession était familiale, avec des enfants et des personnes âgées, et nous avons d’abord pris cela de manière apaisée voire amusée car nous avions l’impression d’être retournés au XIXe siècle ! », raconte Hubert, membre du conseil paroissial de Notre-Dame des Otages.
Aux abords du cimetière du Père Lachaise, des contre-manifestants ont commencé à suivre les catholiques avec des drapeaux rouges en scandant : « À bas, à bas, à bas les versaillais » – du nom des troupes qui écrasèrent la commune – ou « Tout le monde déteste les versaillais ! », sur le modèle du slogan anarchiste « Tout le monde déteste la police ! ». « Ils exerçaient une pression de plus en plus forte et il était de plus en plus difficile de prier ou de chanter, poursuit l’organisateur. Dans l’incompréhension, certains d’entre nous ont naïvement essayé de discuter, en vain. » Des participants, « apeurés », quittent la marche.
… à la violence
Vers le métro Ménilmontant, des projectiles en verre sont lancés. Puis une dizaine de personnes viennent au contact de pèlerins en lançant des cris de ralliement de la mouvance libertaire et des « blacks blocs » : « Siamo tutti antifascisti ! » (« Nous sommes tous antifascistes ! ») et « Paris, Paris, Antifa ! » (pour « antifasciste »), tapant des mains comme dans les stades de football (« clapping »). « Ils ont déboulé d’une rue, j’ai eu l’impression d’un véritable guet-apens », se souvient Hubert. Des coups violents sont portés, un pèlerin est évacué la tête en sang, des drapeaux tricolores et des bannières de paroisse sont arrachés.
Seuls deux policiers étaient alors présents, avant d’être aidés après 18 heures par des motards de la brigade de répression des actions violentes. La partie du cortège attaquée est celle où défilaient quelques retraités de l’association mémorielle « Le Souvenir français », puisque parmi les cinquante-deux personnes victimes du « massacre de la rue Haxo » figuraient des ecclésiastiques mais surtout des gendarmes. Sur place, le journaliste Taha Bouhafs, du site Internet Le Média, prétend sur les réseaux sociaux qu’il s’agit d’« une procession de catholiques intégristes et royalistes ». Il effacera ultérieurement cette publication, tout en mettant en avant la présence d’un militant d’extrême droite qu’il avait identifié. https://www.la-croix.com/France/Pourquoi-procession-organisee-diocese-Paris-elle-ete-prise-partie-2021-05-30-1201158366
Catholiques attaqués lors d'une procession : les accusations du Père Michel Viot contre le préfet
https://www.youtube.com/watch?v=sMAvToUVcnM |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Lun 07 Juin 2021, 13:54 | |
| Je ne sais pas s'il y a un cercle des faux-culs en enfer ou au paradis, mais Viot (que j'ai connu évêque luthérien) devrait y siéger en bonne place...
Il fallait en effet le concours de la crème de l'hypocrisie ecclésiastique et politicienne pour prétendre ignorer les implications politiques d'une telle "procession" -- à peu près aussi "innocente" que peuvent l'être les démonstrations publiques de dévotion catholique ou protestante en Irlande du Nord, malgré la différence d'éloignement des faits commémorés... De ce point de vue l'entreprise est une réussite totale, puisque les "martyrs" du jour rejoignent ceux d'il y a 150 ans -- la seule ombre au tableau étant paradoxalement apportée par un certain nombre d'ecclésiastiques qui ont dénoncé l'ineptie de cette initiative (cf. p. ex. ici). |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: inter-minables Lun 07 Juin 2021, 15:20 | |
| Quand je lis ce qui se passe en France, pendant qu'en Suisse on s'insulte sur l'emploi ou l'interdiction de pesticides par les paysans suisses avant le vote de dimanche 13 juin, je me dis que le monde n'arrête pas de changer pour recommencer à manifester les mêmes tensions que par le passé...
Des révolutionnaires qui rendent hommage à "leurs morts" de la commune défilent au même moment que des catholiques rendent également hommage aux catholiques tombés en ce temps là.
En défilant séparément chaque groupe a manifesté dans un premier temps sa désapprobation aux évènements survenus il y a 150 ans à travers leur regard tout en oubliant qu'il peut en avoir un autre que l'on peut, certes regretter mais ne pas ignorer qu'il soit honorable ou non.
Comme à travers les réseaux sociaux, les défilés et les manifestations oublient volontairement ou non le dialogue et ne connait que la contestation et la mise au ban d'autrui quel qu'il soit. Notre époque commence à ressembler, j'en ai bien peur, de plus en plus, avec des différences bien entendu, à la période de l'entre deux guerres avec tout ce que cela présuppose d'intolérance et de rejet de l'autre. Je n'aime pas l'extrême droite ni l'extrême gauche mais je ne désire nullement qu'on leur interdise de manifester dans la rue. Ainsi tout un chacun pourra se rendre compte de leurs revendications si elles sont encore inconnues. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Lun 07 Juin 2021, 16:01 | |
| Personnellement je ne vois pas d'inconvénient à ce qu'on manifeste pour ou contre tout et n'importe quoi, ni même, pour le dire vulgairement, à ce qu'on se foute sur la gueule à l'occasion, mais je ne crois pas que ça favorise la lisibilité de quoi que ce soit, ni de l'histoire plus ou moins ancienne, ni d'"enjeux contemporains".
Les "organisateurs" ne sont généralement pas des imbéciles, ils savent très bien ce qu'ils font en organisant une "provocation", mais ils ont besoin d'imbéciles en plus grand nombre pour les suivre benoîtement et faire des "martyrs" crédibles, parce que crédules, et d'autres encore plus nombreux en face pour réagir bêtement à la "provocation". Qui est assez "cynique" pour parier à la fois sur la bêtise de ses disciples et de ses adversaires est quasiment assuré d'y gagner, à court terme du moins.
Dommage quand même que les "catholiques" aient si peu retenu et compris de de leur évangile favori (Matthieu, non seulement 5,38ss mais aussi 23,27ss).
(En tout cas ces commémorations, si grotesques soient-elles, ont le mérite de rappeler à tout le monde, de l'extrême-gauche à l'extrême-droite en passant par le centre, que l'histoire est sanglante, et qu'aucune "correction politique" n'y peut rien. Plus il y a de vivants plus il y aura de morts, lapalissade étrangement inaudible. Reste seulement la question de la manière, dont il n'est pas certain que la plus lente, la plus douce, la plus indolore ou la plus invisible soit la meilleure...) |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 10 Juin 2021, 15:32 | |
| Eric Zemmour : « Est-ce qu'on choisit la protection des Français, ou est-ce qu'on choisit ce qu'on appelle pompeusement l'Etat de droit »
Voir la vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x81dju2
Je ne sais pas si j'ai une sensibilité particulière mais je m'étonne de voir les médias faire des débats sans fins sur les propos fantaisistes de J-L MELENCHON et de manifester une indifférence marquée par rapport aux propos rapportés ci-dessus. Certains estimeront que Eric Zemmour a le mérite de soulever le débat, dans ce cas, je me demande à quoi ressemblerait un Etat qui banniRAIT le "droit" et qui privilégierait la sécurité ??? Les journalistes ont banalisé des propos que je trouve très dangereux et qui gagnent de plus en plus la population françaises et certaines élites. Eric Zemmour se présente comme le défenseur de l'histoire de la France et de ses valeurs, pourtant il piétine cette même histoire qui nous relate le long processus qui a abouti à ce que la France devienne un Etat de droit. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 10 Juin 2021, 16:22 | |
| Je n'accède pas à Facebook (j'ai eu assez de mal à m'en dépêtrer pour ne pas courir le risque de m'y réinscrire en cliquant sur quoi que ce soit) et je réagis donc seulement à ce que tu écris, sans avoir vu la vidéo...
Pour ma part je trouve la "sécurité" aussi problématique que le "droit" (et inversement), c'est dire combien un "droit à la sécurité" (concept curieusement validé par tout le monde, de la droite à la gauche "de gouvernement" depuis au moins 20 ans) me laisse perplexe. Je pense, mais je me trompe peut-être, que parmi les "Français" qui réclament (dit-on) de la "sécurité" il n'y en a pas un sur dix mille qui soit en mesure d'expliquer en quoi, au nom de quoi, de quel "droit" il estime y avoir "droit".
Mélenchon m'étonne aussi, il est capable de maladresses consternantes et aussi d'un discours brillant (je l'ai entendu par hasard l'autre jour sur LCP au Sénat, à propos de bioéthique, et ce que j'ai entendu m'a paru excellent).
Tout se passe comme si nous étions en train de vivre les derniers soubresauts d'une "parole politique" à laquelle quasiment personne ne croit plus, sans être pour autant capable de lui envisager la moindre "alternative", qui ne peut être que "violente" et à laquelle la "gauche" est encore moins préparée, comme toujours ou presque, que la "droite". |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 10 Juin 2021, 17:01 | |
| Bien que je suive l'actualité politique française, la politique suisse permet de s'en détacher pendant quelques jours sans que l'on perde quoique ce soit (un peu à la manière de certaines séries tv qui s'allongent et dont on peut manquer un épisode sans avoir manquer un fait important), je suis souvent sidéré par ce je vois et entend lors des journaux télévisés français.
Une lente dérive qui se prolonge annonçant le décrochage total des élites. Certes on peut apercevoir E. Macron serrant des mains amicales, parlant avec des foules conquises mais il me semble que la grande majorité des français ne se retrouve pas ou plus dans la politique gouvernementale.
Qu'y aura-t-il après ? Des éléments hurlants vociférant près à renverser la table, à faire place nette ou bien des amalgames de révolutionnaires estimant que le grand soir est arrivé ?
1789 a laissé un gout amer, surtout aux révolutionnaires, et les nostalgiques de la royauté se sont très vite remis en selle, la commune a-t-elle modifié le comportement gouvernemental? Et plus près de nous mai 1968 a semblé apporter un air nouveau, qu'en reste-t-il ?
Je ne veux pas me comporter comme la majorité des personnes âgées prônant que "c'était mieux avant" car il y avait des choses qui étaient moins bonnes et d'autres bien meilleures comme chaque époque peut véhiculer son lot de heurs et malheurs, cependant il m'apparait que l'arrivée des réseaux sociaux n'a pas été suffisamment encadrée et l'on peut relever un manque cruel de pédagogie. Les jeunes n'ont pas pris conscience, ce n'est pas toujours de leur faute, de la répercussion de leurs messages envoyés et du danger que pouvait représenter des avis jetés sans réflexion via les réseaux.
Les personnes politiques ont souvent joué avec le feu en exagérant tel ou tel évènement, en l'interprétant selon leur conviction ou en jouant à l'interpréter de manière à attirer l'attention sur elles. Cela peut s'avérer dangereux alors que le médias sociaux s'en emparent sans se donner le moindre espace de recul et de réflexion, nous sommes à l'air de l'instantané. Cela risque bien de laisser quelques-uns le nez dans le ruisseau. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 10 Juin 2021, 19:12 | |
| Je ne vois rien de "révolutionnaire" dans le discours politique actuel -- pas seulement en France ou en Europe mais nulle part, pas seulement maintenant mais depuis plus d'un demi-siècle. Toutes les "révolutions" de la fin du XVIIIe s. au milieu du XXe ont été précédées d'une idéologie "révolutionnaire", libérale et rationaliste pour les premières (américaine ou française), socialiste (marxiste, léniniste) pour les dernières (russe, chinoise, et celles qui ont accompagné les guerres d'indépendance et autres formes de décolonisation). Depuis l'effondrement des derniers modèles "révolutionnaires" (l'U.R.S.S. et la Chine maoïste) les changements de régime sont nationalistes, identitaires, réactionnaires, autoritaires, éventuellement religieux mais quasiment jamais "progressistes", autrement dit jamais portés par un projet d'avenir autre que le retour à un passé plus ou moins idéalisé (y compris le "libéralisme démocratique" à l'occidentale). Ce qui "change la vie" n'a plus rien de "politique", c'est le "progrès" technique, les évolutions morales ou "sociétales", les crises économiques et financières, les pandémies, le désastre "climatique" ou "environnemental" auxquels le politique ne fait que "réagir", toujours trop peu et trop tard, ce qui est tout le contraire d'une attitude "révolutionnaire". S'il y a de la "violence" -- et à mon avis il y en a encore bien peu par rapport au potentiel explosif d'une telle situation bouchée de toutes parts -- elle est radicalement privée d'"idée" et de "projet" de type "révolutionnaire". Si ce n'est pas tout le "problème", c'en est au moins une bonne partie. |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Ven 11 Juin 2021, 10:23 | |
| oir la vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x81dju2
Le fait que de plus en plus de personnalités politiques de tous bords expriment la volonté d'établir un "régime nationalistes, identitaires, réactionnaires et autoritaires", soit banalisé et laisse sans réaction, m’interpelle ... Sommes-nous devenus amnésiques ... Avons-nous oublié ou mènent ces régimes autoritaires ?
En Fait, Eric Zemmour et d'autres demandent , ni plus ni moins d'établir une dictature, ou la puissance publique et politique ne serait soumise à aucun droit et à aucune normes juridiques, ce pouvoir pourrait agir à sa convenance. Eric Zemmour a le mérite d'être clair et de ne pas avancer à visage caché mais comment les médias, les journalistes, certains philosophes ... Peuvent adhérer cette conception ou rester sans réaction ? Comment peut-on remettre en cause des concepts (certes utopiques mais qui ont le mérite d'exister) comme l'égalité des citoyens devant le droit ou l'indépendance de la justice ou encore la séparation des pouvoirs ? Veut-on un Etat policier ?
Je viens peut-être d'une génération qui était sensible à ces sujets et j'avoue être surpris par ce changement de vision. |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: inter-minables Ven 11 Juin 2021, 11:17 | |
| Je te remercie, Narkissos, de ta réponse à propos de la révolution, j'accepte ton idée que la révolution est précédée par une idéologie. Mais ne discerne-t-on pas une idéologie derrière les diverses manifestations de rue provoquées par des jeunes, hommes et femmes, voulant passer à un autre mode de vie?
En attendant je vous propose un texte de Richard Werly correspondant à Paris au journal Le Temps, article ayant paru dans l'édition du jeudi 11 juin 2021.
Le théâtre politique français? Du boulevard à l’absurde
Et si la gifle reçue par Emmanuel Macron témoignait d’un dérapage fatal des mœurs politiques françaises? La théorie, distillée par les médias et les chaînes d’information continue tout au long de la journée de mardi, est maintenant presque considérée comme une évidence. Haro, côté pile, contre ces extrémistes infiltrés, chauffés à blanc par le complotisme, dont le seul but est de s’en prendre avec violence aux symboles de l’Etat. Haro, côté face, contre ce président de la République qui, à force de contorsions médiatiques et de remarques douteuses sur le travail si facile à trouver «de l’autre côté de la rue», a dégradé la fonction et attisé la colère de ses concitoyens. Le constat est a priori sans appel: prise dans une spirale d’irrespect et d’incivilités, la France politique est devenue, pour ses dirigeants pourtant élus, une sorte de guet-apens permanent.
Cette inquiétude est légitime. Elle alimentait, ce mercredi, notre analyse sur un pays à bout de nerfs, pris dans l’étau tendu par Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et… Emmanuel Macron. Sauf qu’un autre élément, plus inquiétant, rend ce tableau encore plus sombre: le désespoir ambiant et la délégitimation du pouvoir, devenus les moteurs du pire dans cette République secouée depuis toujours par la tentation récurrente de la violence.
Je m’explique: lorsque Georges Clemenceau provoque en duel, en décembre 1888, le député radical démissionnaire Auguste Maurel, et lorsqu’il récidive, en 1892, en convoquant le très nationaliste Paul Déroulède au petit matin, sur le champ de courses de Saint-Ouen, la violence politique est à son comble. La Troisième République, comme l’atteste la transcription des débats à la Chambre des députés, est un torrent d’invectives et d’injures. Le pugilat n’est jamais loin. Mais dans cette France à peine relevée de la défaite de 1870 face à la Prusse, la Belle Epoque va bon train. Offenbach rythme la vie mondaine de ses opérettes. La République est dépravée, menacée, conspuée… mais ceux qui la défendent ont, pour ses institutions, «la foi du charbonnier».
La réalité, aujourd’hui, est à l’opposé. Vu de Suisse, ce théâtre de boulevard permanent et passionnant qu’est la politique hexagonale est toujours suivi avec autant de passion et d’attention. Mais où est l’envie de rire? Où sont les bons mots qui scandaient, jadis, les incidents violents? Où est, derrière l’affrontement verbal des périodes électorales, la capacité à travailler ensemble?
La pièce qui se joue à Paris, entre les ministères, l’Elysée et le parlement, donne parfois l’impression d’être un théâtre de l’absurde. L’impression que les élus ne servent à rien s’est accentuée. Le millefeuille administratif si souvent dénoncé est un corset paralysant. Le seul mot de «réforme» met des centaines de milliers de Français dans la rue. Ce théâtre du pouvoir se joue au-dessus du précipice du populisme, de l’abstention et de la paranoïa entretenue par quelques commentateurs pressés de traduire leur succès médiatique en influence électorale. Eric Zemmour est l’un des auteurs à succès de cette dramaturgie. L’éditorialiste de CNews a fait du plateau de sa chaîne une fabrique à venin. Il distille, jour après jour, ses attaques et ses diatribes, protégé par les slogans «Pourquoi faudrait-il qu’on soit tous d’accord?» ou «La liberté d’expression est elle une espèce en voie de disparition?».
La gifle de Tain-l’Hermitage est redoutable à cause de cela. Elle ne trahit pas un pays à feu et à sang. Elle n’est pas le résultat d’un quelconque climat pré-révolutionnaire, dans cette France submergée par les milliards d’euros déboursés par l’Etat afin de circonscrire l’incendie social de la pandémie. Elle est la fille de l’absurde et d’une forme de nihilisme dont les candidats en lice semblent, cette semaine, avoir soudain pris conscience. Les voilà unanimes à défendre les institutions. Les voici tous ensemble à dire que les gifles, en démocratie, doivent être seulement infligées dans les urnes. Le choc est rude. Cette France découvre qu’il ne s’agit plus de plaider pour une cause jusqu’à combattre en duel. La gifle assénée pour engranger les clics y a remplacé l’épée, ou la joute oratoire. Ce théâtre politique fait peut-être de l’audience à la télévision. Mais il désespère, de ce côté-ci de la frontière, ses plus assidus spectateurs. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Ven 11 Juin 2021, 11:51 | |
| @free:
Joli lapsus (de Zemmour): "la sécurité des victimes" -- en un sens il résume tout.
Au-delà du cas Zemmour, les usages "médiatiques" et "politiques" du verbe se confondent depuis si longtemps qu'on ne voit plus très bien ce qui distingue un "journaliste" d'un "politicien" ou d'un "politologue": cela rend quasiment insensible le passage individuel d'un rôle à l'autre, ce qui n'est pas très grave, mais favorise par la même occasion l'érosion des distinctions structurelles constitutives d'un "système" politique, surtout "démocratique" (séparation et limitation réciproque des pouvoirs institutionnels, cadre constitutionnel et législatif qui à la fois les fonde, les définit et les borne, contre-pouvoirs -- presse, partis, syndicats, lobbies -- qui ne fonctionnent comme tels qu'à condition de ne pas être des pouvoirs institutionnels). Toutes ces différences qui sont aussi temporelles, qui font qu'on ne peut pas décider de tout en même temps, se noient dans l'instantanéité générale de la parole (médias à flot continu, réseaux sociaux, sondages) qui affole la notion même de "démocratie" en lui retirant tout "garde-fou".
Mais cela rejoint aussi une "réalité", à savoir qu'à l'échelle planétaire l'idéal occidental et moderne de "démocratie", ou celui un peu plus vieux et plus large d'Etat "éclairé", raisonnable ou raisonné, qui se voulaient "universels", ont perdu la partie, ou plutôt ne l'ont jamais gagnée. De fait, la grande majorité des humains vivent sous des "régimes autoritaires" de diverses formes, mais sans la moindre issue, et si l'on a pu se faire quelques illusions à ce sujet à la fin du XXe siècle, avec l'effondrement du bloc soviétique, on ne peut plus désormais s'en faire aucune. Les idéaux politiques occidentaux (état de droit, droits de l'homme, démocratie, etc.) ne sont plus qu'une "particularité", qui ne peut plus rêver d'universalité, qui doit au contraire se défendre contre le reste du monde pour subsister sur son "propre" territoire, et qui en vertu de ses "propres" principes ne peut pas tenir davantage que les populations de ce territoire y tiennent. Or, à voir le consensus quasi universel sur la "sécurité" en tout genre, il semble que l'Occident même accorde somme toute très peu de "valeur" à la "liberté" qui fut jadis son signe de ralliement. (Si l'épisode Covid a montré quelque chose, à l'échelle planétaire encore, c'est bien qu'aucune "liberté" n'était "essentielle" et qu'on pouvait toujours en faire l'économie: leçon chinoise, même si la Chine ne l'a pas faite exprès.)
@lct:
Merci encore pour cet article intéressant. Pour répondre à ta question, non, je ne vois franchement pas l'ombre d'une "idéologie" cohérente derrière l'ensemble des "réactions" ou "contestations" récentes (disons depuis les "gilets jaunes"), et leur tendance à tout mélanger dans le slogan sans le moindre commencement de pensée (convergence des luttes, fin du monde et fins de mois, etc.) me confirme plutôt dans cette impression. Evidemment, on peut toujours se dire, à la Camus, que l'"idéologie" est d'abord inconsciente ou tacite et que la "révolte" se justifie rationnellement après coup; mais ce n'est justement pas ça qui fait une "révolution", et à mon sens on est même très loin d'une "révolte" sérieuse, si ce n'est dans des actes individuels qui ne dépassent pas le niveau du fait divers et n'impliquent aucune pensée collective, pas même de "sentiment" partagé: ici gifle présumée "de droite", là coup de canif "islamiste", ailleurs "crime de droit commun" ou acte "psychotique", ça reste de l'ordre du symptôme, et il faut beaucoup d'imagination pour les additionner de façon à en induire un "syndrome" unique et commun (mais c'est bien l'imagination qui manque le moins en la matière). |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: inter-minables Ven 11 Juin 2021, 18:40 | |
| Les manifestations auxquelles il nous est donné d'assister ne sont-elles pas alors, une nouvelle voire une dernière tentative lancée par des personnes désirant croire encore à la liberté, aux droits de l'humain face à tous les pays fermant leurs lourdes portes sur leur(s) population(s)?
L'Europe ou du moins les personnes, vivant dans cet espace ou l'on entend tout et son contraire, serait donc le dernier endroit où il est encore possible de rêver de lendemains qui chantent. Cela aurait pour conséquence d'une part de précariser les efforts déployés (en Europe occidentale) pour répondre aux attaques en tout genre déployées par des régimes moins regardants, et d'autre part de demander aux Européens en tout cas à leur états de sortir de leur état léthargique ou de leurs pensées que nous vivons dans un monde de bisounours |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Sam 12 Juin 2021, 01:47 | |
| Cela me rappelle une vieille formule (dont je vois sur internet qu'elle est attribuée tantôt à Jean-Louis Barrault, tantôt à Coluche): la dictature c'est "ferme ta gueule", la démocratie c'est "cause toujours".
Plus personne ne me semble rêver de "grand soir" ni de "lendemains qui chantent"; la seule chance à moyen terme des vestiges de l'"idéalisme" occidental, dans toute son ambiguïté, c'est peut-être d'être considérés comme une "curiosité culturelle" digne d'être préservée par de riches touristes ou investisseurs chinois, russes ou arabes, un peu comme la culture grecque l'a été par l'élite romaine, aussi parce que c'est une partie de leur histoire (ni la Russie ni la Chine ne peuvent assumer leur passé "marxiste" sans révérer un certain libéralisme occidental qui l'a rendu possible; de même l'islam ne peut se comprendre que sur fond de judaïsme et de christianisme). Moyennant quoi les "idées occidentales" peuvent toujours avoir un certain avenir, comme la culture grecque en a eu chez ses conquérants, devenus par là même ses héritiers. |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: inter-minables Lun 14 Juin 2021, 12:26 | |
| - Narkissos a écrit:
- Plus personne ne me semble rêver de "grand soir" ni de "lendemains qui chantent"; la seule chance à moyen terme des vestiges de l'"idéalisme" occidental, dans toute son ambiguïté, c'est peut-être d'être considérés comme une "curiosité culturelle" digne d'être préservée par de riches touristes ou investisseurs chinois, russes ou arabes, un peu comme la culture grecque l'a été par l'élite romaine
Excellent et en même temps c'est un peu pathétique pour l'Europe qui se voit malgré ses contradictions internes le continent le plus fédérateur. J'aime beaucoup ton analyse. Merci c'est bien plus drôle que de suivre un débat sur une des nombreuses chaines de télévision. |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Lun 14 Juin 2021, 13:59 | |
| (J'ai repensé à toi et à cette discussion ce week-end, en entendant parler -- à la radio -- des "marches des libertés", dont les médias ont surtout retenu l'enfarinage de Mélenchon... quand un épouvantail, ou un "antisujet" consensuel comme "l'extrême-droite" ou "la pensée d'extrême-droite" ne rassemble pas la gauche plus que ça, on est très loin d'une "situation révolutionnaire", sinon pour une "révolution conservatrice" de type fascisant, qui n'a même pas besoin de changement de régime ni de gouvernement pour se produire, "à bas bruit" comme on dit maintenant.)
L'idée "fédérale" était en effet intéressante, c'était sans doute la seule possibilité pour l'Europe d'"exister" (politiquement) en tant que telle, sans guerre entre ses "nations" et sans empire de l'une sur les autres, mais elle n'a jamais abouti -- parce qu'une telle structure englobante ne pouvait pas être "fondée démocratiquement", même si une fois en place elle était parfaitement compatible avec l'exercice local des démocraties. Un coup d'Etat sans Etat préalable, ça ne marche pas, il y aurait fallu, pour le coup, une "conspiration des élites", mais elle n'a pas eu lieu, ou elle n'a pas suffi. |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: inter-minables Ven 25 Juin 2021, 21:24 | |
| Voici un article de Richard Werly du journal Le Temps (25 juin 2021)
Dans l’Aisne, la Région Hauts-de-France ne passe toujours pas
ÉLECTIONS A la lisière de l’Ile-de France et du Grand Est, la ville de Château-Thierry, dans le département de l’Aisne, appartient, elle… aux Hauts de-France. Résultat: une identité territoriale brouillée. Et des électeurs qui n’hésitent pas à justifier leur abstention massive à la veille du second tour des régionales, dimanche 27 juin
Jacques Krabal le répète en se dirigeant avec nous vers la statue de Jean de La Fontaine, posée sur le rond-point d’entrée du centre-ville de Château-Thierry: «Toute puissance est faible, à moins que d’être unie». Logique: la fable dont ce vers est extrait, Le Vieillard et ses enfants, parle de politique, de famille et de devoirs. «Ces élections régionales et départementales ont souffert d’un mal bien plus large que les enjeux territoriaux. C’est le réflexe démocratique qui se délite, lâche cet ancien professeur d’éducation physique, député de la 5e circonscription de l’Aisne (majorité présidentielle) et pilier des festivités du 400e anniversaire du célèbre fabuliste né ici, sur les bords de la Marne.
Juste avant, Michel Mainnevret, directeur du bureau de L’Union, le quotidien local, nous a montré la «une» de son journal du 22 juin. Un seul titre: «Région: pourquoi ils n’ont pas voté». Et pourtant: Château-Thierry, avec une participation de 27,6% dimanche 20 juin, s’est plus mobilisée que la moyenne du pays.
«Nos deux boussoles» «Il est difficile de distinguer entre tous les motifs d’abstention. Désillusion, incompréhension des échelons de pouvoirs locaux, relâche ment post-confinement…» complète le journaliste, installé depuis sept ans dans cette ville de 14 000 habitants, où Emmanuel Macron s’est rendu la semaine dernière pour célébrer, avec l’acteur Fabrice Lucchini, le 400e anniversaire de la naissance de La Fontaine, le 8 juillet 1621. Sauf qu’à quelques dizaines de mètres de la place de la Mairie, dans la rue piétonne qui conduit à la maison-musée de l’auteur du Corbeau et le Renard, Jean-Louis, exploitant d’une crêperie, est plus accusateur.
Pour lui, l’explication des 66,1% d’abstention au soir du 20 juin provient d’abord du découpage de la région qui, depuis la réforme de 2015, a fusionné l’ex-Picardie avec le Nord-Pas de Calais pour accoucher des Hauts-de-France dont la capitale, Lille, est à trois heures de route: «Les Hauts-de-France, ça ne passe pas. On n’a rien contre le Nord, mais ici, nos deux boussoles sont la Champagne côté agricole, et la région parisienne pour le bassin d’emploi».
Ville baromètre Suit un autre grief, cette fois contre le mode électoral. A la proportion nelle intégrale (scrutin de liste) pour les régionales. Au scrutin uninominal (un tandem homme-femme) pour chaque canton, la subdivision départementale. «Tout est dilué. Pour ma part, je vais voter lorsque je suis sûr que la personne qui sera élue a des pouvoirs. Dans ces régions, ce sont les fonctionnaires qui dirigent tout» complète le quadragénaire, venu de Bretagne pour s’installer avec son épouse, originaire de Laon, la préfecture de l’Aisne.
Château-Thierry est une intéressante ville baromètre, pour prendre le pouls électoral de la France. La ville est provinciale en surface, très rurale compte tenu de l’importance des terres agricoles qui l’enserrent, et tributaire des convulsions sociales de la région parisienne vers laquelle partent, tous les matins, des centaines de salariés «navetteurs». Or, le découpage territorial français ne permet pas de prendre en compte sa spécificité, identique à celle de bien d’autres villes moyennes de ces parages. Et ce, même si Xavier Bertrand, le président sortant des Hauts-de-France, sorti largement en tête du premier tour (41,4% dans la région, 37,3% à Château-Thierry), est un «enfant du pays», ex-assureur à Saint-Quentin, la ville de l’Aisne dont il fut maire entre 2010 et 2016.
«Réparer la démocratie» «On fait face à une accumulation d’éléments pas simples à réconcilier, estime le député Jacques Krabal, affairé à discuter avec des entrepreneurs locaux de l’étendue des dégâts causés par les inondations dans plusieurs localités voisines. Le sentiment général que les élus sont trop loin des réalités, même au sein des exécutifs régionaux est indéniable. Le système de vote est aussi dépassé. Si l’on veut ramener les Français aux urnes, il faut passer au vote obligatoire et généraliser le vote électronique ou par correspondance. Il ne suffit pas de déplorer l’affaissement de la démocratie. Il faut la réparer».
Pas question donc, pour l’ex-enseignant de se satisfaire du recul inat tendu, dimanche dernier, du Rassemblement national alors qu’un maire du parti d’extrême droite est aux com mandes de la ville voisine de Villers Cotteret, futur QG de la francophonie voulu par Emmanuel Macron: «Ce scrutin-là montre une démobilisation générale. Pas une baisse de la colère.»
La place de l’Hôtel de Ville, au pied des remparts de l’ancienne forteresse, est flanquée de part et d’autre d’un marché couvert et d’un cinéma. Une jolie rue pavée mène à l’Hôtel-Dieu, l’ancien hôpital des religieuses Augustines connu pour abriter un «trésor» largement constitué par les collections personnelles de Pierre Stoppa, l’un des plus grands recruteurs de gardes suisses à la cour de Versailles, sous Louis XIV. Les panneaux électoraux montrent les visages des trois principales têtes de listes encore en lice: Xavier Bertrand (droite), Sébastien Chenu (Rassemblement national) et Karima Delli (Gauche unie).
Préoccupation sécuritaire Lydia, une infirmière parisienne d’origine antillaise, a débarqué du train vers 15h. La voici avec son plus jeune fils devant la médiathèque. Voter? «On ne voit pas assez les choses changer, explique-t-elle après s’être assise sur un banc, juste à côté de la Maison de La Fontaine. Ni les régions, ni les départements ne sont responsables de la sécurité, qui est un problème croissant ici, avec la multiplication des agressions liées à l’arrivée de populations souvent défavorisées, en provenance de la grande couronne parisienne. Ils distribuent des subventions aux entreprises, aux écoles, etc. Même les trains, ce n’est pas clair. Ceux qui s’arrêtent ici ne dépendent pas des Hauts-de France, mais de la Région Grand Est: je ne comprends rien. Alors pour moi, c’est clair: deux élections comptent: la présidentielle et les municipales».
Aurore Dorlet illustre aussi cet écheveau territorial français si compliqué. Responsable du pôle muséal de Château-Thierry, en charge de l’Hôtel-Dieu, elle est rattachée à l’agglomération qui regroupe plusieurs communes. Alors que les travaux de rénovation en cours de cette superbe bâtisse sont financés, eux, en partie par la région et le département, du moins… sur les panneaux visibles de la rue: «Nous avons parfois tous du mal à nous y retrouver, c’est une réalité. Cela peut nourrir du dépit.».
Le rendez-vous électoral du dimanche 27 juin, pour les 47 millions d’électeurs français, s’annonce à hauts risques: «Le pays traverse une crise de responsabilité que la pandémie, en confinant tout le monde en télétravail, a malheureusement renforcée risque le député Jacques Krabal. Ne pas voter, c’est la pire manière de dire «On s’en fout». |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Sam 26 Juin 2021, 01:24 | |
| Tous les tracés de frontières, surtout quand ils ne correspondent à rien de naturel comme une mer, une chaîne de montagnes, un lac ou un grand fleuve sans pont, ni de culturel comme une langue ou une religion, génèrent le même genre d'absurdité, à la mesure des territoires concernés de part et d'autre. Contrairement à la Confédération helvétique conçue comme une libre alliance de cantons dotés d'une forte identité, géographique et linguistique, le centralisme français, d'abord monarchique, est si ancien que les "régions", grandes ou petites mais surtout grandes, ne peuvent plus être ressenties que comme un découpage artificiel et arbitraire de l'Etat (ce qu'elles sont, du reste), sans susciter le moindre sentiment d'appartenance, d'identité et de responsabilité, sauf là où une différence culturelle et linguistique effective a aussi entretenu des velléités "séparatistes" (Bretagne, Pays basque, Catalogne, Alsace, sans parler de la Corse, des départements et des territoires d'Outre-mer où l'appartenance à la France est encore plus contestable d'un point de vue géographique, quoique de moins en moins contestée politiquement). Bref, il n'est pas étonnant qu'une grande majorité de gens n'en ait rien à faire, spécialement dans la foulée d'une séquence "sanitaire" où la vie du moindre village a été réglée comme jamais depuis Paris, par un système hiérarchique et pyramidal, préfectoral et départemental, policier et militaire (gendarmerie), totalement dépourvu de contre-pouvoirs locaux.
Cela n'explique cependant pas tout de l'abstention, qui dans de moindres proportions croît aussi dangereusement pour les scrutins "nationaux", présidentiel et législatif, alors que ceux-ci reflètent bien la structure réelle du pouvoir. En toute logique, une "démocratie" ne devrait pas survivre à l'indifférence de son "peuple" (dèmos), mais une abstention sans effet concret et immédiat (qu'on vote ou non, on a un gouvernement quand même, avec les mêmes pouvoirs) peut encore se prolonger et augmenter, jusqu'à un point de rupture qui par définition ne relèvera plus de l'institution, disqualifiée comme illégitime. Le formatage médiatique du discours politique qui donne l'impression que tous les candidats "sérieux" disent à peu près la même chose (on parle significativement d'"offre politique", ce qui réduit la politique à un marché, voire à un supermarché où les différences sont surtout d'emballage), l'hypocrisie des "extrêmes" qui dénoncent un "système" à seule fin de s'en emparer, tout cela n'est pas de nature à susciter une "foi" (politique) quelconque. Et là encore, le "sanitaire" qui a conduit à traiter des populations entières en "mineurs" ne favorise pas un sens de la "responsabilité", même si le mot est sur toutes les lèvres (des "bons élèves" du moins).
Les espaces de jeu du pouvoir politique, démocratique ou non, sont à la fois trop vastes pour intéresser le citoyen ou sujet ordinaire (cf. a contrario le relatif intérêt pour les communales, d'autant que les villes sont petites) et trop étroits pour les "enjeux planétaires" dont la conscience finit par gagner tout le monde, avec un sentiment d'impuissance générale. L'effet principal de la "mondialisation", en particulier celle de l'information, c'est que l'essentiel se joue toujours ailleurs et nous échappe, quel que soit du reste le "nous" de référence; cet horizon rend d'autant plus dérisoires la forme et le contenu des débats politiques "nationaux". C'est peut-être la part de vérité du fantasme "complotiste" du "gouvernement mondial", de nature plus technoscientifique que politique, dont le défaut majeur serait précisément de ne pas exister. |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Mar 20 Juil 2021, 16:36 | |
| Vaccination anti-covid : Protection imposée contre liberté restreinte.https://www.lanouvellerepublique.fr/france-monde/vaccination-anti-covid-protection-imposee-contre-liberte-restreinte Liberté de choisir Mais l’un des principaux arguments brandis à l’encontre du pass sanitaire ou de l’obligation vaccinale est celui de la liberté individuelle. “C’est dire que rendre obligatoire le vaccin diminue la liberté de choisir”, souligne Philippe Bizouarn. Mais cet argument est rapidement contrebalancé par celui du préjudice fait à nous-mêmes ou aux autres. Car si je refuse de me faire vacciner, je prends le risque de me porter préjudice à moi-même si je tombe gravement malade, ou aux autres en leur transmettant le virus. Et si de très nombreux individus refusent de se faire vacciner, d’autres restrictions de liberté seront probablement mises en place, comme un confinement. Donc quelle est la meilleure alternative? Quelle stratégie est la moins contraignante en termes de liberté ? “C’est là que vient se nicher l’obligation vaccinale: on essaye de diminuer le moins possible les restrictions tout en réduisant le préjudice sur les autres”, poursuit le médecin. Comme le rappelle par ailleurs la professeure de droit public à l’École de droit de la Sorbonne, Diane Roman, “toute vie en société implique des limitations aux libertés: faut-il encore une fois rappeler l’article 4 de la Déclaration de 1789 (un modèle de libéralisme par ailleurs)? ‘La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui: ainsi, l’exercice des droits naturels de chaque homme n’a de bornes que celles qui assurent aux autres Membres de la Société la jouissance de ces mêmes droits. Ces bornes ne peuvent être déterminées que par la Loi’. Le passe sanitaire est tout autant “discriminatoire” que le serait le code de la route, qui interdit de conduire sans permis, ivre ou sans ceinture de sécurité”. Elle ajoute sur sa page Facebook que ce point est d’autant plus valable dès lors qu’il s’agit de santé publique. “La santé n’est pas qu’une question individuelle: c’est aussi un enjeu public. L’histoire de la santé publique est faite de mesures collectives, visant l’intérêt général et restreignant parfois les libertés individuelles”, écrit-elle. C’est également ce que souligne l’eurodéputé Raphaël Glucksmann dans un post très partagé sur Instagram: “Je suis libre tant que ma liberté individuelle ne nie pas celle des autres ou de l’ensemble. Simple. Or, dans ce cas précis, ne pas me faire vacciner condamne potentiellement toute la nation au confinement à moyen terme. Donc voir mes droits d’accès limités parce que je décide de faire peser un risque sur l’ensemble, ce n’est pas attaquer mes droits, c’est normal. Basique”. https://www.huffingtonpost.fr/entry/lobligation-vaccinale-vous-interroge-la-philosophie-nous-aide-a-y-voir-plus-clair_fr_60ed593ae4b00ef8761564ce |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Mer 21 Juil 2021, 03:01 | |
| Je me souviens d'avoir écrit quelque part, dans un mouvement d'humeur, que le Covid parachève en l'homme la synthèse du perroquet et du mouton (laquelle était, certes, déjà très avancée)...
La "raison" calcule avec les données qu'on lui donne, et il ne faut pas s'étonner qu'à poser les "problèmes" de la même manière on aboutisse toujours aux mêmes "solutions". Quant à la "science" ("connaissance"), elle est par définition désarmée devant ce qu'elle ignore. Le problème du "recul" évoqué par les "antivax" me semble très sérieux, pour la bonne raison qu'on n'a pas encore trouvé le moyen d'accélérer le temps ("réel") en laboratoire: il est sans doute très improbable que les nouveaux vaccins aient à long terme des effets graves qu'ils n'auraient pas à court terme, mais SI ça arrive on le saura quand ces effets se produiront, pas avant. Une "science" digne de ce nom peut dire aujourd'hui que c'est improbable, non que c'est impossible. Le cas échéant, ça ne changera rien pour les personnes très âgées qu'on a vaccinées en priorité, avec un avantage bénéfice-risque évident puisque la mort les aura de toute façon mises à l'abri d'éventuels effets à long terme. Mais ça changera tout pour les plus jeunes d'aujourd'hui sur lesquels la pression s'effectue désormais, alors que leur risque immédiat est quasiment nul.
La "santé publique" est par définition affaire de statistique, qui fonctionne à condition d'ignorer les cas particuliers: si une mesure "sauve" 10.000 personnes et en tue une qui ne serait pas morte sans elle, la mesure est bonne, il n'y a pas photo (comme dit le facétieux Caïphe de Jean, mieux vaut qu'un homme meure pour le peuple et que la nation ne soit pas détruite tout entière): le calcul est assurément juste de ce point de vue, la difficulté est de faire adopter à l'individu ce point de vue qui n'est précisément pas le sien: c'est à ça que sert la "morale", religieuse, laïque ou politico-médiatique ("solidarité", etc.), et quand ça ne suffit pas il reste toujours la carotte et le bâton...
Dans ces affaires, les "autorités" prennent leurs responsabilités, qui ne leur coûtent pas grand-chose puisque ceux qui prennent les décisions sont rarement ceux qui auront à répondre de leurs conséquences à long terme -- depuis que les Etats ou les Eglises se repentent de leur histoire, ils se sont aperçu qu'il n'y avait rien de plus facile, d'autant que ça n'entame même pas leur "autorité" présente et future, au contraire: plus ils admettent s'être trompés, plus ils passent pour avoir raison maintenant et à l'avenir... on en arrive toutefois à un point où les mêmes dirigeants arrivent à se contredire sans dommage à quelques mois d'intervalle (Macron refusait il y a peu la vaccination obligatoire et le passe sanitaire, aujourd'hui il les impose sans que personne ou presque y trouve à redire, sinon sur la forme).
Le comique de la situation, perceptible peut-être depuis une autre planète, c'est que les Etats, les administrations, les industries, la science et la technique qui nous ont précisément menés là où nous sommes (et là je ne parle pas du Covid, mais de huit milliards de mortels qui n'ont plus d'avenir que devant leurs écrans) réclament encore, sans rire, la foi en eux et dans le "progrès" (sic Macron) et vouent aux gémonies ceux qui se permettent d'en douter (même si c'est pour de très mauvaises "raisons"). |
| | | le chapelier toqué
Nombre de messages : 2607 Age : 77 Date d'inscription : 31/08/2010
| Sujet: Re: inter-minables Mer 21 Juil 2021, 10:16 | |
| La grippe dite *espagnole" qui a sévi de 1918 à début 1920 s'et arrêtée bien qu'il n'y ait pas de vaccination.
Peut-on en conclure que la pandémie actuelle va s'arrêter d'elle-même?
C'est sans doute un pari risqué à prendre et je comprends que les autorités aient été tentées de juguler la pandémie par le biais dans un premier temps de mesures dites "barrières", puis à travers une campagne de vaccination.
Les mesures "barrières" ont bien fonctionnées et pourraient continuer de produire de bons résultats si nous n'étions pas pris d'envie de nous débarrasser de ce qui nous apparait tel un corset empêchant toute vie normale. Mais qu'est-ce qu'une vie normale ?
Comme beaucoup de personnes j'ai été vacciné non seulement pour me protéger mais également dans le but de protéger autrui et de créer une rupture dans la transmission de la maladie.
Mais comme de nombreuses personnes il ne me parait pas judicieux d'imposer par la force la vaccination. En Suisse c'est une mesure qui n'est même pas évoquée si ce n'est pour le personnel de santé et là encore cette simple évocation provoque une levée de boucliers. La Suisse n'a pas un gouvernement central fort capable d'imposer ses décisions et le système fédéraliste ne le permettrait pas de toute façon; à moins de décréter une situation "extraordinaire" comme ce fut le cas lors du semi-confinement en mars 2020. (Situation extraordinaire qui a été comparée à la mobilisation de l'armée suisse en 1939 et à la prise de la conduite du pays par le Conseil fédéral). |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Mer 21 Juil 2021, 11:00 | |
| La grippe espagnole a fait dix fois plus de morts que le Covid (jusqu'ici) dans une population quatre ou cinq fois moindre (soit proportionnellement quarante ou cinquante fois plus), et elle ne touchait pas spécialement les personnes âgées... mais il n'y avait pas de solution "technique" disponible, ni d'information "en temps réel" comme aujourd'hui, et à la sortie de la guerre le nombre des morts impressionnait nettement moins l'opinion publique (bien qu'il fût finalement supérieur à celui de la guerre)...
L'éternelle aporie du "pouvoir" (techno-politique), c'est que quand "on" (aujourd-hui le cercle vicieux-vertueux technoscience-politique-médias-opinion) croit pouvoir faire quelque chose "on" ne croit plus pouvoir ne pas le faire.
Comme l'a fort bien montré Carl Schmitt, l'"exception" est la pierre de touche du "pouvoir", qui décide précisément de l'"exception". L'analogie explicite de la "guerre", appliquée au sanitaire comme au sécuritaire, engage d'emblée la suspension de toute "règle" de "droit" ordinaire, et fait apparaître celle-ci comme ce qu'elle est effectivement, une illusion de temps de "paix". L'histoire a amplement montré, des tranchées à la bombe atomique, qu'il n'y a aucune limite théorique à ce que des individus ou des peuples peuvent accepter (contre le pseudo-concept statistique d'"acceptabilité") quand ils s'y croient contraints, par la "raison du plus fort" qu'ils intègrent comme "raison" tout court; ce qui n'empêche pas des révoltes effectives de se produire quand on ne les attend pas ou plus: imprévisibles, irrationnelles, aléatoires par définition. |
| | | free
Nombre de messages : 10102 Age : 63 Date d'inscription : 21/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 22 Juil 2021, 13:14 | |
| Vaccination anti-Covid : de la liberté individuelle à l’obligation morale et collective pour tous
Tribune Stéphane Madaule, essayiste, invite ses concitoyens, et particulièrement les soignants, à exercer leur liberté à se faire vacciner, pour éviter d’endurer à la rentrée de nouvelles restrictions liberticides.
....
Une attitude choquante
Pourtant dans notre pays si bien nanti, de nombreuses personnes ne souhaitent pas se faire vacciner. Cette attitude choque de plus en plus.
En effet, en faisant le choix de ne pas se faire vacciner, on devient à la fois plus sensible au virus mais, surtout, on se transforme également en vecteur possible de transmission du virus à d’autres. De plus, tout retard dans la vaccination peut permettre l’éclosion de nouveaux variants de plus en plus difficiles à contrer.
En effet, en faisant le choix de ne pas se faire vacciner, on devient à la fois plus sensible au virus mais, surtout, on se transforme également en vecteur possible de transmission du virus à d’autres. De plus, tout retard dans la vaccination peut permettre l’éclosion de nouveaux variants de plus en plus difficiles à contrer.
La pression va donc croissante en France comme à l’étranger sur les personnes qui choisissent de ne pas se faire vacciner et qui du même coup fragilisent notre lutte commune contre le coronavirus. Cette pression s’exerce de manière redoublée sur le personnel soignant. Bien que prioritaire pour se vacciner, le personnel soignant n’a pas répondu présent en nombre suffisant.
Les dernières enquêtes montrent que la population des soignants, en milieu hospitalier ou en Ehpad, n’est vaccinée qu’à 57 %.
Non seulement, cette population prend un risque pour elle-même mais également en fait courir à l’ensemble de la population française, notamment les plus fragiles qui sont souvent à leur contact direct.
https://www.la-croix.com/Debats/Vaccination-anti-Covid-liberte-individuelle-lobligation-morale-collective-tous-2021-07-07-1201165210 |
| | | Narkissos
Nombre de messages : 12460 Age : 65 Date d'inscription : 22/03/2008
| Sujet: Re: inter-minables Jeu 22 Juil 2021, 13:52 | |
| A ce genre de discours le génie de Caïn a trouvé du premier coup la seule réponse, qui est une question...
Le christianisme, et le catholicisme en particulier (La Croix !), a beau s'être discrédité par la "morale" même qu'il a léguée à ses héritiers, adversaires, vainqueurs et fossoyeurs, ses mânes ne ratent pas une occasion d'en rajouter une louche, dès qu'un discours moralisateur et culpabilisant se présente, peu importe où et comment il se présente: cela a au moins le mérite de montrer combien les ficelles philosophiques et morales de la "technoscience" sont vieilles et usées, bien qu'elles fonctionnent toujours -- jusqu'à ce qu'elles cassent. |
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