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 inter-minables

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le chapelier toqué
Narkissos
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeLun 17 Jan 2022, 22:12

Ce "détail" (sur lequel une des vidéos de Raoult précédemment indiquées avait déjà attiré mon attention) cache un problème beaucoup plus vaste et inextricable, à savoir ce qu'on entend exactement par "morts du Covid". Selon les pays et les périodes, on a en effet comptabilisé comme tels des gens "testés positifs" ou pas testés du tout, des Covid jugés cause exclusive, principale, secondaire, accessoire ou négligeable de décès, suivant des processus allant de l'autopsie médico-légale à la suspicion administrative (autant dire le doigt mouillé), sans parler des intérêts variables que les différents acteurs (Etats, administrations, chefs d'établissement ou de service) pouvaient avoir à opter pour telle ou telle catégorie. Le seul indice sérieux serait l'évolution des courbes de mortalité générale, mais il faut beaucoup plus de temps pour les établir que pour totaliser les déclarations hospitalières au jour le jour. En attendant on n'en parle que pour aggraver les chiffres de mortalité-Covid quotidiens cumulés depuis le début de la "pandémie" (tout en unifiant artificiellement sous ce titre une série de phénomènes en variation continuelle), alors qu'une comparaison sur une période longue conduirait plutôt à les modérer...
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 18 Jan 2022, 13:07

Les Sénateurs ont instauré dans le projet de loi sur le pass vaccinal une mesure prévoyant l'extinction automatique du dispositif en-dessous d'un certain seuil d'hospitalisation. Olivier Véran assure mercredi que le gouvernement ne souhaite pas garder cette disposition.

"Je demanderai aux sénateurs de retirer" de leur version du projet de loi instaurant le pass vaccinal le mécanisme qui prévoit son extinction automatique, a déclaré le ministre de la Santé, Olivier Véran, mercredi sur franceinfo. Ce mécanisme, voté par le Sénat lors de l'examen du texte, fait disparaître automatiquement le pass vaccinal lorsque le nombre de patients hospitalisés pour cause de Covid-19 est inférieur à 10 000 au plan national.

"Je comprends l'esprit [de ce mécanisme], mais ça nous met pieds et poings liés face à des situations imprévues qui pourraient apparaître et Omicron nous l'a montré", a-t-il justifié. "Imaginez qu'on ait 9 000 patients à l'hôpital et qu'on ait un variant qui arrive et qui circule à une vitesse flamboyante [...]. On serait en incapacité de remettre le pass", a-t-il ajouté.

"La loi, de toute façon, nous contraint - et c'est bien notre intention - à suspendre tous ces dispositifs dès lors que l'urgence sanitaire n'est plus une évidence", a assuré Olivier Véran. Le pass vaccinal "sera de toute façon limité dans le temps" car "la loi nous y oblige. Le pass vaccinal va de pair avec l'urgence sanitaire", a-t-il insisté.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/pass-vaccinal-olivier-veran-demandera-aux-senateurs-de-revenir-sur-le-conditionnement-du-dispositif-a-un-nombre-d-hospitalisations_4913699.html
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 18 Jan 2022, 13:19

Je ne vois pas trop ce que signifie "demander aux sénateurs" quand de toute façon ce sont les députés (à majorité gouvernementale) qui ont le dernier mot (mais l'article est du 12.1.2022, la "navette parlementaire" était encore en cours et le langage diplomatique de rigueur).

La question décisive étant toujours qui décide (de l'évidence, de l'urgence, etc.), et la réponse reste invariablement "la raison du plus fort" dans une configuration politique donnée.

Il n'en sera pas moins difficile désormais à tout gouvernement (celui-là ou un autre) de sortir de l'"urgence", quelle que soit l'"évidence".
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 18 Jan 2022, 16:12

Covid-19 : à peine adopté, le pass vaccinal déjà obsolète face à Omicron ?

Le Parlement a définitivement adopté le pass vaccinal dimanche après un ultime vote à l'Assemblée nationale. Toutefois, ce mécanisme divise la communauté scientifique à l'heure où le contexte sanitaire tend à s'améliorer dans l'Hexagone.

Une polémique en devenir ? Définitivement adopté par le Parlement après de longues semaines de tractations, le pass vaccinal n'en reste pas moins au cœur des discussions. C'est Éric Caumes qui a lancé le pavé dans la mare vendredi dernier. "D'un point de vue épidémiologie, santé publique, médical, le pass vaccinal est clairement une erreur", a affirmé le chef de service en maladies infectieuses à la Pitié-Salpêtrière sur Europe 1. Si ce nouveau mécanisme "pouvait se concevoir" lors de la précédente vague épidémique impulsée par le variant Delta, plus dangereux que le virus d'origine, celui-ci devient "inconcevable" avec Omicron, ajoute-t-il. "On voit bien que le vaccin n'empêche pas la circulation du virus en population générale, on en a la constatation tous les jours", justifie-t-il, rappelant que la France avait dépassé - depuis plusieurs jours - le seuil des 300.000 contaminations quotidiennes.

Un impact "modéré" ?

Comme lui, d'autres membres de la communauté scientifique s'interrogent sur l'opportunité du déploiement du pass vaccinal maintenant que le variant Omicron est majoritaire sur le territoire. "En termes de santé publique, l’impact du pass vaccinal par rapport au pass sanitaire me paraît modéré", argue ainsi le professeur Bertrand Guidet, chef du service de réanimation de l’hôpital Saint-Antoine (AP-HP), sur LCI. Même son de cloche du côté de Robert Sebbag. "À l’époque, j’ai dit que j’étais pour un pass vaccinal et pas sanitaire. On aurait eu beaucoup moins de morts avec le Delta", commence l'infectiologue à la Pitié-Salpêtrière sur le plateau de LCI. "La situation épidémiologiste aujourd’hui n’est plus la même", lance-t-il. Et au médecin de préciser : "Aujourd’hui, on a fait le plein en termes de vaccination". L’impact d’Omicron est minimal "par rapport à l’énergie qui est dépensée aujourd’hui et par l’acceptabilité de la mesure".

Il faut adapter ou améliorer notre position"

À l'étranger aussi, et notamment à Israël, les interrogations se multiplient. Interrogé par I24News, le directeur de laboratoire d'immunothérapie de l'université Bar-Ilan, Cyrille Cohen, a estimé que le "passeport vert [l'équivalent du pass vaccinal en Israël, ndlr] devient de moins en moins important dans cette crise ces derniers temps". "Dans un scénario où il y a moins de différences au niveau de la contamination entre personnes vaccinées et personnes non-vaccinées, on pourrait dire que le passeport vert a un moins grand rôle aujourd’hui pour freiner la contamination, préserver les gens de cette épidémie", souligne le chercheur. "Il faut adapter ou améliorer notre position".

Une mesure pour préparer l'avenir

Néanmoins, malgré ces réticences, de nombreux scientifiques continuent de militer en faveur du pass vaccinal. C'est par exemple le cas de l'épidémiologiste Yves Buisson qui a qualifié l'adoption du pass sanitaire de "très bonne décision, quoique trop tardive". De même, Pierre Squara, chef du service réanimation de la clinique Ambroise-Paré à Neuilly, considère, sur BFMTV, que "le pass vaccinal est un peu plus performant que le pass sanitaire".

De son côté, Philippe Amouyel voit dans le pass vaccinal une manière de préparer l'avenir. "Aujourd’hui, on reste encore avec 4 à 5 millions de personnes non-vaccinées. Il faut penser à la suite et sortir de la succession de vagues hospitalières. Pour cela, il faut avoir la plus grande couverture vaccinale ou immunitaire possible", met en avant l'épidémiologiste et professeur de santé publique au CHU de Lille. "Cela permettrait de passer sur un virus endémique", espère-t-il.

https://www.lci.fr/sante/covid-19-pandemie-vaccination-cinquieme-vague-a-peine-adopte-le-pass-vaccinal-deja-obsolete-face-au-variant-omicron-2207451.html




Certains Pr en médecine sont "fascinants" (et effrayants), ils ont du mal à se mettre à jour et ils envisagent toujours le pire, ce qui les conduit à proposer des politiques sanitaires du pire, sans penser aux caractéristiques d'OMICRON (moins létal et qui n'envoie personne en réanimation *) et au fait que sa grande propagation génère une immunité naturelle plus efficace et à moindre coût. ces Pr en médecine pensent également qu'ils ont toujours un coup d'avance sur le virus, alors que les faits prouvent le contraire, aucune vague n'a été sous contrôle. Question, comment prépare-t-on l'avenir avec une dose de rappel qui est efficace 10 semaines ????

Voir :   https://www.youtube.com/watch?v=OyJTRV2RhpQ


Dernière édition par free le Jeu 20 Jan 2022, 17:25, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 18 Jan 2022, 17:13

CQFD.

Par-delà l'opinion des "experts" en tout genre et des décideurs politiques, le fameux problème de l'"acceptabilité" qui ne s'est jamais posé pour les mesures les plus contraignantes et/ou les plus saugrenues (confinements, couvre-feux et auto-attestations dérogatoires, masques dans les rues désertes, pass[e] sanitaire puis vaccinal jusqu'aux terrasses des cafés) risque fort de se poser de façon très concrète quand il s'agira(it) de revenir à la "normale". On n'a pas abruti pendant deux ans la quasi-totalité des populations, de gadget en gadget (qui en plus de leur éventuelle utilité ont toujours un côté "fétichiste" et irrationnel) sans créer un sentiment d'insécurité qui fera percevoir toute velléité d'allègement comme une imprudence et une irresponsabilité (contre quoi tous ceux qui ont accepté les mesures successives, surtout en feignant d'en intégrer la "logique", sont désormais efficacement dressés). Et on trouvera toujours des "experts" pour justifier indéfiniment la "sécurité" maximale, même si elle est parfaitement illusoire face à de nouveaux risques réels (que ceux-ci viennent de nouveaux variants du Covid-19 ou de tout autre chose).
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMer 19 Jan 2022, 13:59

Covid-19 : le pass sanitaire a permis d'éviter 4 000 morts en France et d'économiser six milliards d'euros, selon une étude

"Une personne sur quatre s'est décidée à se faire vacciner grâce au pass sanitaire", en France, abondent les auteurs de l'étude.

Le pass sanitaire a permis d'éviter 4 000 morts du Covid-19 en France, d'éviter la perte de six milliards d'euros entre juillet et décembre 2021 et d'augmenter la couverture vaccinale de 13 points de pourcentage, selon une étude réalisée par des chercheurs indépendants et publiée mardi 18 janvier par le Conseil d'analyse économique qui conseille Matignon.

"On s'attendait à un effet mais il est plus important que prévu", reconnaît le mathématicien-économiste à l'université Paris-Dauphine et co-auteur de l'étude, Miquel Oliu-Barton, invité sur franceinfo. Néanmoins, "on n'était pas complètement surpris parce qu'il y avait une enquête de Santé publique France à la fin de l'été qui disait qu'il y avait à peu près une personne sur quatre qui déclarait s'être décidée à se faire vacciner grâce au pass sanitaire".

La France, l'Allemagne et l'Italie comparées

Pour faire cette étude, les chercheurs ont analysé et comparé les données françaises, allemandes et italiennes pour estimer le "taux de vaccination contre-factuel", c'est-à-dire comment la vaccination aurait évolué sans le pass sanitaire, en la comparant à une combinaison de pays assez similaires. "On peut regarder ce que devient cette combinaison de pays en termes de vaccination, de PIB, de démographie et regarder la France, à partir du 2 juillet", explique le mathématicien.

Alors que la vaccination n'a augmenté que de six points en Allemagne, Miquel Oliu-Barton note qu'il y a "une hétérogénéité" par pays : "La façon dont le pass sanitaire a été annoncé et adopté n'est pas la même. En France, cela a été fait par une annonce très assumée, très centralisée et très claire qui a eu un impact énorme tout de suite, alors qu'en Allemagne, cette mesure a été faite Land par Land en fonction de critères et le respect n'a pas été toujours tout à fait vérifié."

Six milliards épargnés, "une indication"

Enfin, l'étude a utilisé un outil économétrique qui compare les données de 40 pays de l'OCDE et du G20, regardant "une centaine d'indicateurs de l'activité économique, à savoir la mobilité, les recherches sur internet, la consommation", qui permet de faire "une estimation statistique assez robuste sur l'impact de chaque point de vaccination en plus sur le PIB".

"On arrive à un effet moyen qui est de 0,052 point de PIB par point de vaccination. Pour la France, étant donné qu'elle s'en sort avec 13 points de vaccination en plus, et si on regarde pas seulement l'effet à la fin de l'année, mais l'effet cumulé sur toute cette période, on arrive à un chiffre qu'il faut prendre évidemment comme une indication, en tout cas ça paraît le bon ordre de grandeur, de 6 milliards d'euros épargnés grâce au pass sanitaire", conclut-il.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/covid-19-le-pass-sanitaire-a-permis-d-eviter-4000morts-en-france-et-d-economiser-sixmilliards-d-euros-selon-une-etude_4921135.html
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMer 19 Jan 2022, 15:08

J'oscille entre le sarcasme et la nausée devant ce type de raisonnement "virtuel": le calcul de l'irréel ou du non-événement (ce qui n'aura pas eu lieu mis sur le même plan que ce qui a eu lieu) dépasse infiniment l'addition des choux et des carottes contre laquelle on nous mettait vainement en garde à l'école primaire... il est vrai que toute économie et toute comptabilité impliquent des "concepts" aussi retors et fantasmatiques (comme celui du "manque à gagner" qui se confond avec une "perte"). Il y a là un fond d'alchimie où tout peut se convertir en tout, l'irréel comme le réel, en passant singulièrement par le moyen d'échange par excellence, "l'argent" à défaut de l'or... le jeune Heidegger avait eu une sacrée intuition en s'orientant vers la perte du sens de l'être (quoi qu'il en soit des connotations fascisantes, voire "antisémites", d'un tel propos en son temps).

Cela me rappelle (vaguement) une étude qui m'avait laissé perplexe il y a des années: elle faisait entrer dans le calcul du coût des "morts *trop* jeunes" (à cause du tabac ou de l'alcool, je ne sais plus), non seulement les frais de leurs soins éventuels (lesquels auraient pu être amplement compensés par les "économies" sur leurs retraites et autres prestations ultérieures), mais aussi tout ce que ceux-là n'apporteraient plus à l'"économie" générale, quand bien même ce ne serait plus du tout une "richesse" réelle: selon ce type de calcul (souvent motivé d'ailleurs par d'excellentes intentions), même un "assisté" à 100 % crée de la "richesse" (parfaitement "virtuelle") par ce qu'il dépense et fait dépenser, par les salaires versés à ceux qui s'occupent de lui, etc., donc il n'a pas le droit de mourir trop tôt... (et par une pirouette supplémentaire l'"économie" virtuelle se retourne en morale culpabilisante).

Pour revenir au sujet, il faudrait quand même mettre les 4000 non-morts imaginaires en regard des 128.629 comptabilisés à ce jour par la France depuis le début de l'épidémie: le "bénéfice" virtuel, plus exactement sinon justement le "manque à mourir", resterait modeste...
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMer 19 Jan 2022, 15:41

Citation :
Pour revenir au sujet, il faudrait quand même mettre les 4000 non-morts imaginaires en regard des 128.629 comptabilisés à ce jour par la France depuis le début de l'épidémie: le "bénéfice" virtuel, plus exactement sinon justement le "manque à mourir", resterait modeste...

Sans avoir ta capacité d'analyse, j'ai assimilé cette étude à une forme de malhonnêteté intellectuelle (qui tombe au moment de l'adoption du pass vaccinal), en effet elle aborde uniquement les effets positifs du  pass sanitaire avec un prérequis favorable ("On s'attendait à un effet mais il est plus important que prévu") en négligeant ses effets pervers et négatifs comme le fait qu'il puisse se transformer en pass de "contamination", puisque le vaccin n'empêchait pas la transmission du variant DELTA alors que les vaccinés se sentant protégés ne prenaient aucune précaution dans leurs relations sociales. Ainsi, il n'est pas comptabilisé le nombreux de personnes contaminés par des vaccinés et qui sont mortes. L'étude n'envisage jamais, même sous la forme d'un raisonnement "virtuel", les effets négatifs du pass sanitaire.  

Propagande quand tu nous tiens :

Avantageux pour les loisirs

Dans les salles de sport, le pass sanitaire a aussi eu un effet économique. "Avant le pass sanitaire, nous étions fermés. Nous ne pouvions accueillir qu’un certain nombre de clients sur prescription médicale. Aujourd’hui grâce au pass sanitaire (…) on a vraiment pu reprendre une activité normale", rapporte Thomas Brenot, directeur de la communication d’une salle fitness. En permettant l’ouverture des lieux de loisirs, l’État a ainsi évité une perte de six milliards d’euros grâce au pass au deuxième trimestre 2021.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/pass-sanitaire/covid-19-le-pass-sanitaire-a-t-il-ete-efficace_4921597.html

L'auteur de l'article reprend cette étude et fait remarqué que "l’État a ainsi évité une perte de six milliards d’euros grâce au pass au deuxième trimestre 2021", en appuyant cette affirmation par les propos du directeur de la communication d’une salle fitness qui soutient que le pass sanitaire a permis de ne pas fermer les salles de sport, or l'auteur oublie de nous dire que c'est l’État qui actionne toutes manettes des décisions. En effet, c'est l’État qui a décidé de fermer les salles de sport (alors que de nombreuses voix s'élevaient contre cette disposition contre productive du point de vu de la santé mentale et physique) et c'est ce même État qui a décidé de ne pas fermer les salles de sport en imposant le pass sanitaire comme condition d'accès à ces salles. Le gouvernement aurait pu laisser les salles de sport ouvertes sans pass sanitaires et sous d'autres conditions. 
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMer 19 Jan 2022, 18:26

Je suis probablement plus sensible aux implications "philosophiques" ou "logiques" d'un "calcul de l'irréel" -- bien que tout "calcul" suppose de l'"irréel", à commencer par le nom et le nombre, il y a une "inflation" de l'"irréel" qui se réinscrit indéfiniment dans le "calcul" et se traduit aussi par des effets économiques et concrets, témoin les "crises financières" résultant de l'implosion de "bulles" du même nom -- mais je suis également d'accord avec ton analyse: le calcul est aussi unilatéral, et ce qu'il néglige est proprement incalculable, tout au moins pour le moment. Au-delà de l'effet pervers des "morts du Covid grâce au vaccin" (sans parler des morts du vaccin sans Covid), il faudrait compter avec les conséquences psychiques, sociales et politiques à long terme de la dé-moralisation générale, s'agissant cette fois de millions de gens qui auront consenti, bon gré mal gré, à l'insu de leur plein gré comme disait l'autre, à ce dont ils n'étaient nullement convaincus, même et surtout quand ils auront fait semblant de s'en convaincre au point d'y réussir -- tout le problème de l'"éducation", de l'"auto-immunisation" et/ou de l'"auto-destruction" des "consciences", que nous ne connaissons que trop bien par ailleurs. (D'un autre côté, si l'on en juge par la "résilience" des populations après les périodes de dictature, d'occupation, d'humiliations et de compromissions plus ou moins librement consenties, on peut aussi se rassurer à cet égard.)

Quant au fait encore plus général que le preneur d'otages, le tortionnaire ou le geôlier finit par passer pour un bienfaiteur ou un libérateur, on parlait naguère à tort et à travers d'un certain "syndrome de Stockholm" qui  semble, pour le coup, bien oublié, alors qu'il pourrait avoir une certaine pertinence...

---

Lien (free) d'où extrait:

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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeJeu 20 Jan 2022, 15:44

"Le pass vaccinal n’a aucune utilité sanitaire", assure le médecin Gérald Kierzek

https://www.youtube.com/watch?v=NywT8c9Jhak

Gérald Kierzek était l'invité d'Europe 1 ce jeudi matin. Au micro de Sonia Mabrouk, le médecin urgentiste a affirmé son opposition au pass vaccinal, qui n'aurait "aucune utilité sanitaire". Pour lui, ce pass, tout comme le pass sanitaire, ne poussera pas les gens à aller se faire vacciner. En revanche, il aurait fallu "miser sur les réseaux de proximité" pour convaincre les plus réticents. 
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeJeu 20 Jan 2022, 17:03

Kierzek est très clair (c'est plus facile quand on affaire à une journaliste, même bavarde, plutôt qu'à une multitude d'intervenants).

Je reviens à l'article cité à la fin de mon post précédent (mais le lien et l'extrait sont ceux de free): il mérite d'être lu intégralement malgré son apparente technicité "linguistique", c'est plus facile qu'on le croit, d'autant qu'une bonne partie des exemples sont "bibliques". Comprendre ce que c'est qu'un "irréel", d'abord dans sa propre langue (et pour cela la comparaison avec d'autres langues qui expriment la même "chose" différemment est utile, sinon indispensable), c'est une nécessité pour remarquer l'usage de l'"irréel" en "logique" et dans tout ce qui s'ensuit, y compris les "statistiques". Du côté "philosophique", la lecture de Leibniz (évoqué brièvement vers la fin de l'article) me paraît incontournable, même s'il a eu depuis beaucoup de successeurs qui ont précisé et affiné les distinctions (possibilité, virtualité, potentialité): l'"irréel" n'est certes pas rien, il est à la fois une condition et une production du "langage" et de la "pensée", mais comme il est "fou" (sinon "faux") par définition (ce que dit très bien le proverbe "avec des si, on mettrait Paris en bouteille") il faut s'en méfier et le manier avec précaution...
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeJeu 20 Jan 2022, 17:09

Citation :
Kierzek est très clair (c'est plus facile quand on affaire à une journaliste, même bavarde, plutôt qu'à une multitude d'intervenants).

Kierzek laisse sous entendre que certains partcipants à cette étude font partis du "conseil scientifique", donc pas neutre. 
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeJeu 20 Jan 2022, 17:15

Conseil "scientifique" ET Conseil "économique", si j'ai bien suivi, ce qui serait encore mieux du point de vue du "conflit d'intérêts" !
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeVen 21 Jan 2022, 13:32

B. Sevillia : "Le Conseil constitutionnel ne peut que retoquer le Pass Vaccinal"

https://www.youtube.com/watch?v=dc1JaZ1KlmM



Décision n° 2021-824 DC du 5 août 2021

37. Ces dispositions, qui sont susceptibles de limiter l'accès à certains lieux, portent atteinte à la liberté d'aller et de venir et, en ce qu'elles sont de nature à restreindre la liberté de se réunir, au droit d'expression collective des idées et des opinions.

38. Toutefois, en premier lieu, le législateur a estimé que, en l'état des connaissances scientifiques dont il disposait, les risques de circulation du virus de la covid-19 sont fortement réduits entre des personnes vaccinées, rétablies ou venant de réaliser un test de dépistage dont le résultat est négatif. En adoptant les dispositions contestées, le législateur a entendu permettre aux pouvoirs publics de prendre des mesures visant à limiter la propagation de l'épidémie de covid-19. Il a ainsi poursuivi l'objectif de valeur constitutionnelle de protection de la santé.

44. En quatrième lieu, les dispositions contestées prévoient que les obligations imposées au public peuvent être satisfaites par la présentation aussi bien d'un justificatif de statut vaccinal, du résultat d'un examen de dépistage virologique ne concluant pas à une contamination ou d'un certificat de rétablissement à la suite d'une contamination. Ainsi, ces dispositions n'instaurent, en tout état de cause, ni obligation de soin ni obligation de vaccination. En outre, le législateur a prévu la détermination par un décret, pris après avis de la Haute autorité de santé, des cas de contre-indication médicale faisant obstacle à la vaccination et la délivrance aux personnes concernées d'un document pouvant être présenté dans les lieux, services ou établissements où sera exigée la présentation d'un « passe sanitaire ».

45. En cinquième lieu, le contrôle de la détention d'un des documents nécessaires pour accéder à un lieu, établissement, service ou événements ne peut être réalisé que par les forces de l'ordre ou par les exploitants de ces lieux, établissements, services ou événements. En outre, la présentation de ces documents est réalisée sous une forme ne permettant pas « d'en connaître la nature » et ne s'accompagne d'une présentation de documents d'identité que lorsque ceux-ci sont exigés par des agents des forces de l'ordre.

https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2021/2021824DC.htm
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeVen 21 Jan 2022, 14:34

N.B.: "ne peut que" = ne devrait pouvoir que, au vu des justifications expresses de ses décisions antérieures; en réalité il ne fait guère de doute que le Conseil constitutionnel validera l'essentiel du pass(e) vaccinal comme il a validé les lois et les décrets antérieurs, dût-il filtrer le moustique pour mieux avaler le chameau selon l'image évangélique...

Ce qui est en jeu dans ce processus -- je me répète -- c'est la destruction même, dans toutes les têtes (les "pour" au moins autant que les "contre"), de l'illusion d'un "droit" (et cela, au fond, ne m'attriste pas).
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeVen 21 Jan 2022, 17:28

Mathieu Slama: la France est «sortie du cadre démocratique, c’est incontestable»

https://www.youtube.com/watch?v=NcScnoMmCV8&t=13s

La crise du Covid aurait-elle révélé une faille béante dans nos sociétés démocratiques? C’est du moins ce que défend Mathieu Slama dans son dernier ouvrage Adieu la liberté – Essai sur la société disciplinaire (éd. Les Presses de la Cité). Avec les confinements successifs, les couvre-feux à répétition et bientôt le pass vaccinal, la liberté aurait changé de nature, passant de principe «fondamental» à celui de «variable d’ajustement».

L’analyste politique décrit le basculement selon lui en cours dans la patrie des droits de l’homme. Le peuple français, héritier de 1789, aurait renoncé insidieusement à exercer ses libertés en se faisant lui-même l’agent d’une «société disciplinaire». Invité de Sputnik donne la parole, l’essayiste est venu faire part de ses inquiétudes et de ses espoirs.


Cette vidéo est longue mais passionnante, notamment à partir de la minute 12,13 à 13,47, il est question de la "confiscation de la liberté" par le pouvoir et qui est rendue "sous condition" : être un bon citoyen (selon les critères du pouvoir), c'est une nouvelle méthode de gouvernance qui apparemment convient à une grande majorité qui réclame de l'ordre et de la sécurité. Ce nouveau mode de gouvernance est applicable à tous les domaines de la vie, "ça marche pour tout" comme par exemple punir la famille ("innocente") d'une délinquant, sur les questions écologiques, terroristes ...


EN DIRECT - PASS VACCINAL: LE CONSEIL CONSTITUTIONNEL VALIDE L'ESSENTIEL DU PROJET DE LOI

Pas de pass sanitaire pour les meetings politiques

Le Conseil constitutionnel, qui vient de valider l'essentiel du projet de loi instaurant le pass vaccinal, a censuré la possibilité pour les organisateurs de meetings politiques de demander un pass sanitaire aux participants.

Les organisateurs pourront cependant prendre "toutes mesures de précaution sanitaire utiles, telles que la limitation du nombre de participants, la distribution de masques ou l'aération des salles", selon un communiqué.

https://www.bfmtv.com/sante/en-direct-calendrier-de-levee-des-restrictions-records-de-contamination-suivez-l-actualite-de-l-epidemie-de-covid-19_LN-202201210035.html
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeVen 21 Jan 2022, 19:08

CQFD (encore): le "moustique" du jour (celui qui fait passer le chameau, et le chapeau par la même occasion) c'est donc "la politique", seule "sanctuarisée" contre l'hégémonie de la "raison sanitaire", mais pourquoi elle ? -- Réponse possible: parce que c'est elle et elle seule qui, par le rite des élections démocratiques et des campagnes partisanes, assure un semblant de légitimité à l'ensemble du système, jusque dans le dérèglement de l'"exception"; ce qui, au passage, répondrait aussi à la question: où est le "sacré" dans une société "laïque" ? Ce n'est pas "la vie" (humaine, individuelle) comme le rabâchent en choeur les plus naïfs et les plus hypocrites, mais plutôt "le jeu" (collectif, politique en l'occurrence) comme justification de la structure, qui prime de fait sur le mot d'ordre "sauver des vies" (à supposer que le pass[e] sanitaire ou vaccinal "sauve des vies", mais sans cette prémisse-là c'est la "logique" de l'ensemble qui s'effondre).

A part ça, il me semble que le jeune Slama voit juste dans son analyse: l'acceptation et la demande de "sécurité" (en l'espèce "sanitaire", mais plus généralement policière, judiciaire, pénale, carcérale, anti-délinquante, anti-terroriste, etc.) sont bien populaires et majoritaires (que ce soit davantage un effet du bourrage de crânes politico-médiatique qu'une cause, c'est une autre affaire, finalement accessoire puisque le fait est là). Mais du coup on ne peut pas leur reprocher de ne pas être démocratiques (l'exemple de la Suisse qui a fait voter directement son "certificat" par une large majorité de sa population le confirmerait si besoin était). Le vrai perdant c'est "l'état de droit", qu'il ne faut surtout pas confondre avec la "démocratie" (c'est tout au plus son garde-fous au même titre que celui d'une monarchie "éclairée"); outre le mythe du "peuple épris de liberté" (quand de fait la "liberté" est le plus souvent le moindre souci du "peuple", en France comme ailleurs, sous l'Ancien Régime comme à la Révolution, sous l'Occupation comme à la Libération et n'importe quand). Panem et circenses, du pain et des jeux (y compris politiques et médiatiques), c'est ce que veut "le peuple", et tout ce qui est présenté comme un moyen d'accès à ça (exemplairement des "pass[es]") est aussitôt plébiscité. Non que personne ne veuille de la "liberté", mais cette volonté-là est beaucoup plus rare et de surcroît très diverse: la liberté que veut le bourgeois, le paysan, l'artisan, le commerçant, l'industriel, le capitaliste, le consommateur, n'est pas celle que veut le penseur, le poète, l'artiste, le vagabond, l'aventurier ou le fêtard, il y a autant de libertés que de volontés de liberté et ça ne fait jamais une majorité pour une liberté quelconque, sauf malentendu sur le mot même de liberté (le malentendu, en revanche, peut bien mobiliser provisoirement "le peuple" au service d'une "liberté" qui ne sera jamais la sienne: cas d'à peu près toutes les "révolutions").
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeLun 24 Jan 2022, 16:07

Passe vaccinal: «Pourquoi une mesure si déraisonnable est-elle ainsi largement soutenue ?»

Le passe vaccinal entre en vigueur ce lundi 24 janvier, soutenu par une majorité de la population française. Samuel Fitoussi estime que la popularité de cette mesure s'explique davantage par une opposition aux anti-vaccins que par une mise en balance rationnelle de ses coûts et bénéfices.

Samuel Fitoussi est étudiant à Cambridge en économie puis à HEC, et écrivain satirique - fondateur du blog La Gazette de l'Étudiant.

Contre le passe vaccinal, il existe de solides arguments de principe (on peut s'inquiéter du précédent établi par la suppression des droits fondamentaux de citoyens qui n'enfreignent aucune loi) mais aussi de nombreux arguments d'ordre pratique. Concentrons-nous sur ceux-ci.

Maintenant que l'on sait que le vaccin ne limite pas (ou peu) la transmission, pourquoi obliger un adolescent de 17 ans en parfaite santé dont la probabilité d'encombrer les hôpitaux est proche de zéro à recevoir une troisième dose ? La stratégie de vaccination de l'ensemble de la population avec boosters réguliers - raisonnable en juillet 2021 lorsque nous pensions que le vaccin limitait significativement la contamination - n'a-t-elle pas perdu une grande partie de son intérêt ? Pire, ne pourrait-elle pas être contre-productive ? Il est possible que l'injection de ces millions de doses à des jeunes en bonne santé nuise à la campagne de vaccination des populations à risque (13,7% des plus de 80 ans n'ont reçu aucune dose de vaccin, la couverture vaccinale française est une des moins bien ciblées de tous les pays occidentaux) et in fine, participe à l'encombrement des hôpitaux. Centres de vaccination engorgés (imaginez le Français de 82 ans qui se connecte sur Doctolib : si l'unique rendez-vous disponible n'est que six jours plus tard loin de chez lui, il n'ira peut-être pas au bout de la démarche), mauvaise allocation des ressources (les ressources publiques étant finies, plus on alloue de ressources à la vaccination des jeunes moins il en reste pour la vaccination des personnes à risque. Au Royaume-Uni et en Espagne, les rendez-vous de vaccination sont attribués par le gouvernement aux personnes âgées et communiquées par SMS - aucune démarche de ce type n'est envisagée en France), insistance sur l'injection de troisièmes doses alors que - du fait de l'augmentation exponentielle du risque avec l'âge - ces injections auraient peut-être un meilleur rendement si elles étaient utilisées comme 4e dose pour les personnes boostées il y a déjà quelques mois.

Au-delà des potentiels effets pervers d'une campagne de vaccination insuffisamment ciblée, on peut douter des effets incitatifs du passe vaccinal : il ne change pas grand-chose par rapport au passe sanitaire (gageons que peu de non-vaccinés se faisaient tester à leurs frais toutes les 24 heures pour disposer d'un QR code). Il contribue peut-être même à alimenter le ressentiment et affermir les convictions anti-vaccins (il pourrait avoir un effet désincitatif) et ne serait de toute façon capable d'affecter que très marginalement le taux de vaccination des plus de 65 ans puisque cette population va peu au restaurant et en boîte de nuit.

Devant l'absence de certitude quant à l'efficacité du passe vaccinal, on pourrait s'attendre à observer un soutien faible - ou au moins nuancé - à une mesure si coercitive et équivoque du point de vue éthique. Pourtant, elle est soutenue par la majorité des Français, défendue sans nuance par nombre d'intellectuels et validée presque sans réserve par le Conseil d'État et le Conseil Constitutionnel, comme s'il existait une stricte équivalence entre l'adhésion au vaccin et l'adhésion à toute mesure visant à augmenter le taux de vaccination. Les arguments en défaveur du passe semblent peu audibles et jamais réellement examinés par ses promoteurs. Proposons une explication à ce phénomène.

En 1961, William McGuire, psychologue américain, énonce sa «théorie de l'inoculation», selon laquelle l'exposition à des contre-arguments facilement réfutables pourrait renforcer nos convictions. Il appuie son explication sur une analogie médicale : pour se protéger d'un virus, il existe une stratégie dite «de soutien», consistant à renforcer notre organisme (vitamines, sport..) mais aussi une stratégie dite «d'immunisation», consistant à nous exposer à une version affaiblie du pathogène pour stimuler nos défenses. Appliquée aux croyances, la stratégie de soutien correspond à l'apport d'arguments en notre faveur et la stratégie d'immunisation à l'exposition à de mauvais contre-arguments. McGuire mène l'expérience suivante : dans un premier temps, il explique à des volontaires pourquoi il est primordial de faire une radio des poumons tous les ans. Ensuite, il divise les participants en deux groupes. Il fournit aux premiers des arguments supplémentaires (stratégie de soutien), tandis qu'il expose les seconds à des contre-arguments contenant des erreurs de logique flagrantes (stratégie d'immunisation). Enfin, il soumet chaque participant à une discussion avec un contradicteur qui tente de contester - avec cette fois d'excellents contre-arguments - l'utilité de cette radio. Résultat : les participants du groupe «immunisé» étaient beaucoup moins enclins à revenir sur leur position que ceux du premier groupe. Ces participants avaient en quelque sorte été immunisés contre le changement d'avis, étaient devenus incapables de remettre en cause leur opinion initiale.

Depuis dix-huit mois, les défenseurs de mesures liées au vaccin doivent répondre à des arguments invoquant la prétendue inefficacité ou nocivité du vaccin. La vaccination et Bill Gates, la vaccination et la 5G, la vaccination et Big Pharma, la vaccination et le bras aimanté, le vaccin inefficace car la majorité des décédés sont vaccinés (réfutable - les vaccinés sont plus nombreux dans la population), le vaccin inefficace car nous atteignons des records de cas quotidien malgré 92% d'adultes vaccinés (réfutable - le vaccin limite la probabilité de formes graves), etc. Confrontés à des mauvais arguments, les opposants aux anti-vaccins se voient renforcés dans leurs croyances et développent le réflexe de balayer les objections sans réellement les examiner. (Puisque l'irrationalité est présente chez mes contradicteurs elle ne peut être présente chez moi ; toute mesure à laquelle on oppose des arguments irrationnels ne peut être que rationnelle.) En défendant le vaccin, ils ont été vaccinés contre le doute.

Conséquence : la force avec laquelle ils soutiennent le passe n'est nullement influencée par l'évolution du contexte, la mesure n'est réévaluée à l'aune des nouveaux éléments (inefficacité du vaccin contre la transmission, réduction du réservoir de non-vaccinés limitant le levier incitatif, augmentation du taux d'immunisés par l'infection parmi les non-vaccinés, inclusion de la dose de rappel dans le passe, endémicité et absence de perspective de sortie…). Tout se passe comme si l'exclusion des non-vaccinés était devenue une fin en soi, dont l'utilité est rationalisée a posteriori au prix de contorsions intellectuelles (devant d'abord permettre de protéger les vaccinés de contamination par des non-vaccinés, elle permet désormais, à en croire les derniers éléments de langage du gouvernement, de protéger les non-vaccinés de contamination par des vaccinés).

L'irrationalité semble avoir gagné le cercle de la raison, qui aujourd'hui défend le passe vaccinal davantage par opposition réflexe aux anti-vaccins que par une mise en balance des coûts et des bénéfices de la mesure (existe-t-il ne serait-ce qu'une seule enquête sociologique appuyant l'idée que le passe vaccinal aura un effet incitatif significatif ?). Le phénomène est sans doute amplifié par la division artificielle du débat public entre d'un côté le camp des «obscurantistes anti-tout» et de l'autre les garants de l'héritage de Pasteur, soucieux de la vie d'autrui et donc défenseurs de l'action du gouvernement. Cette division, entretenue opportunément par l'exécutif, rend impossible le débat rationnel. Dès lors qu'elle apparaît dans les esprits, une mécanique d'auto-identification à un groupe se met en place, l'adhésion à certaines idées devient une façon d'affermir son estime de soi et l'énonciation de convictions politiques une façon de se positionner socialement. La rationalité - c'est-à-dire l'analyse de mesures pour elles-mêmes - disparaît progressivement.

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/other/passe-vaccinal-%c2%abpourquoi-une-mesure-si-d%c3%a9raisonnable-est-elle-ainsi-largement-soutenue-%c2%bb/ar-AAT5iz8?li=BBoJvSH
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeLun 24 Jan 2022, 17:25

Tous les mots et les concepts (virus, vaccin, immunisation) sont d'avance pris dans une métonymie incalculable et, à l'occasion, retorse...

En effet, on est jamais si bien "vacciné" et "immunisé" contre la "raison" que quand on (s')est persuadé d'avoir pris fait et cause pour la "raison" -- nous avons bien connu ça, à une petite échelle, avec "la vérité".

A vrai dire, rien n'arrête ce genre de cercle vicieux-vertueux que son propre dysfonctionnement. on le voit aujourd'hui avec la logique du "tester-tracer-isoler" mise en échec par Omicron (encore que les machines administratives aient toujours quelques semaines de retard sur l'évidence); ce n'est pas encore le cas de la vaccination parce que jusqu'ici l'entêtement, à défaut de servir à quelque chose, ne génère pas de blocage, mais ça viendra peut-être: il ne suffirait même pas que les hôpitaux se vident, mais s'ils venaient au contraire à se remplir de vaccinés contaminés par des vaccinés au-delà de toute dénégation possible, un doute aurait éventuellement sa chance...
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 25 Jan 2022, 11:52

Un article (partielle mais intéressant) :

S’il est certain qu’en cas de crise majeure les pouvoirs publics seraient conduits à imposer, le cas échéant par la force publique, des décisions restreignant les libertés, la question se pose, dans une société qui a fait de la réduction des risques une priorité politique, du champ d’application de tels pouvoirs d’exception. L’émergence du principe de précaution environnemental comme la consécration d’une obligation de précaution sur le champ de la santé ne doivent pas servir d’alibi à l’hypertrophie du Léviathan sanitaire évoqué en introduction. Une politique de précaution exclusivement mue par le refus du risque peut conduire à un contrôle généralisé de la société. Comme l’écrit Didier Sicard : « Plus la peur se nourrit de science et d’information, plus elle engendre une réponse sécuritaire qui, au cœur de la société, fait l’objet d’un consensus social, plus elle entrave la liberté individuelle, plus elle réduit les choix, et plus elle éloigne l’homme de lui-même et le dépossède de son humanité . »

Santé et recommandation : la liberté conditionnée

Si les politiques de santé publique ont souvent emprunté les voies de la police sanitaire, force est également de constater qu’elles ont depuis un demi-siècle développé une approche incitative et participative de plus en plus affirmée. La promotion de la santé, objectif majeur de l’Oms depuis la Charte d’Ottawa de 1986, repose sur l’information et l’éducation à la santé des populations et sur leur adhésion aux programmes de santé. Tout aussi éclairante a été la réponse de la communauté mondiale à la pandémie de sida, qui a refusé la contrainte et privilégié une démarche volontaire des individus. Le refus de tout dépistage obligatoire a même conduit à parler de l’« exceptionnalisme » du sida . Dans le même temps, l’information sur les risques est devenue le ressort premier des politiques de prévention ou de nutrition.

Cette transformation pourrait, en corollaire, affecter les fondements mêmes de l’assurance maladie. Jusqu’à présent, la protection contre la maladie a été placée sous le signe de la fatalité. L’ensemble de la population cotise pour prendre en charge, pour l’essentiel, les frais de santé des personnes frappées par un accident ou une maladie grave. Et ces événements sont regardés comme essentiellement aléatoires. Les développements de la médecine prédictive ou diagnostique pourraient inciter les assureurs santé, soumis à des pressions économiques croissantes, à conditionner certaines prestations au respect de normes médicales ou comportementales. L’information précoce sur les risques encourus par une personne lui imposerait, au regard de sa prise en charge financière, de prendre les mesures permettant d’éviter les pathologies ou de limiter leurs conséquences. À défaut, l’individu deviendrait partiellement responsable de sa maladie ! On passerait de l’ère de la fatalité à celle de la causalité. Redoutable renversement de perspective.

Aux libertés traditionnelles en matière de santé viendrait s’ajouter un « devoir de santé » imposant, selon les cas, un régime alimentaire, une activité physique, des traitements médicaux… La liberté serait bien conditionnée par le comportement, du moins pour accéder à des soins remboursés. D’ores et déjà, certains assureurs modulent les cotisations en fonction d’engagements de cette nature pris par l’assuré. Et l’article du code de la sécurité sociale prévoyant la prise en charge à 100 % pour les maladies graves comporte depuis longtemps l’obligation « de s’abstenir de toute activité non autorisée » et « d’accomplir les exercices ou travaux prescrits en vue de favoriser sa rééducation ».

Cette normalisation des comportements face à la santé repose sur un implicite : « Nul homme informé ne peut agir à l’encontre de son intérêt, aussi contraire aux réalités épidémiologiques et sociales que moralisateur dans son principe. La médicalisation de la société porte la menace d’un encadrement des destinées humaines par l’organisation sociale, qui concrétiserait l’inquiétude exprimée par Ivan Illich, dès 1975, de voir : « la nouvelle politique médicale » transformer « le monde en hôpital pour des patients à vie » !

Entre le leitmotiv de la « responsabilisation » du patient et l’alibi de l’information du consommateur, la santé publique peut se diluer dans une démarche incantatoire et moralisante laissant se développer une médecine non remboursée, notamment en matière préventive ou prédictive, et des clivages de plus en plus accentués entre les modes de vie des différents groupes sociaux. Afin d’éviter cette dérive, la santé doit s’imposer comme l’un des débats politiques majeurs des prochaines décennies. C’est, en démocratie, le cadre dans lequel doit être établi l’équilibre entre les droits et les obligations mais aussi être fixées les limites de la bioéthique, le niveau des prélèvements obligatoires consacrés à la santé ou les règles de protection du secret des informations sur la santé. Or, malgré des tentatives récurrentes, des états généraux de la santé à ceux de l’organisation des soins, les questions de santé restent à l’écart des campagnes électorales où se scellent les choix fondamentaux.


[ltr]https://www.cairn.info/revue-pouvoirs-2009-3-page-97.htm
[/ltr]
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 25 Jan 2022, 12:29

Excellent article, d'autant qu'étant largement antérieur (2009) à la pandémie en cours (il pourrait même passer à l'égard de celle-ci pour "prophétique") il offre l'avantage d'un certain recul, fort rare et précieux ces temps-ci. En effet, tous les enjeux dramatisés et/ou occultés par la "crise sanitaire" du moment nous viennent de très loin, c'est un "pli de civilisation" qui s'est formé sur plusieurs siècles (on pourrait même sans forcer remonter à l'Antiquité, notamment hellénistique et judéo-chrétienne): cela pourtant n'implique aucune "fatalité" au sens strict, il y a toujours là-dedans autant ou aussi peu de "choix possible" qu'il y en a eu auparavant, mais aucun choix n'est possible sans une certaine conscience de l'ampleur des enjeux, qui ne s'envisage qu'à partir de leur provenance. Toutes tendances confondues, ceux qui se contentent de rapporter l'"exception" en cours depuis deux ans, pour la justifier comme pour s'en indigner, à la "règle" ou à la "norme" d'avant (juste avant), passent à côté de la profondeur et de la portée de la question.
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 25 Jan 2022, 14:58

McKinsey interrogé au Sénat sur une mission d'un demi-million d'euros pour l'Education nationale

« Vous avez obtenu un contrat d’un montant de 496 800 euros pour "évaluer les évolutions du métier d’enseignant". Vous pouvez nous dire à quoi a abouti cette mission ? » a demandé la rapporteure, Eliane Assassi, (communiste) de la commission d’enquête sur les cabinets de conseil, ce 18 janvier 2022. Elle interrogeait deux directeurs du cabinet McKinsey.

https://www.youtube.com/watch?v=mE1i2MkccFw
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMar 25 Jan 2022, 15:29

Comme j'ignore tout de cette affaire, c'est plutôt ce genre de "cadrage" qui me laisse perplexe: qu'il y ait dans un Etat des opérations (y compris financières) qui dépassent la perspective du "simple particulier", ça ne m'étonne pas et ça ne me "choque" pas a priori; qu'elles puissent être contrôlées et critiquées par des institutions plus ou moins autonomes (de la Cour des Comptes aux commissions d'enquête du Sénat), ça me paraît plutôt sain. Je comprends à la rigueur l'intérêt de médiatiser la chose dans sa longueur sur une chaîne publique qui permet au spectateur patient d'en comprendre au moins en partie les enjeux, par contre l'intérêt de découper des extraits pour les faire circuler sans contexte ni information digne de ce nom dans des "réseaux sociaux", de façon à générer des réactions-réflexes d'"indignation", du "buzz" et des "scandales" à bon marché qui seront recyclés à leur tour par les médias si ça marche, me paraît à peu près nul, ou plutôt de nature à noyer toute possibilité d'information et de réflexion utiles...

Voir éventuellement ici un cadrage toujours médiatique, mais un peu moins étroit.
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMer 26 Jan 2022, 13:47

« “D’abord ne pas nuire” : pour des mesures anti-Covid-19 en accord avec le principe premier de la médecine »

Il faut changer d’approche face à l’épidémie et adapter la protection aux risques et aux vulnérabilités des personnes, ainsi qu’aux particularités des territoires, estime un collectif de 39 médecins, représentants d’usagers et de chercheurs, dans une tribune au « Monde ».

L’infection par le coronavirus ne peut constituer l’unique critère d’évaluation de l’état de santé d’une population. Pour l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la santé est un « état de complet bien-être physique, mental, social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ». 

Comme le rappelle Richard Horton, rédacteur en chef du journal médical britannique The Lancet, le Covid-19 n’est pas qu’une pandémie infectieuse. Il s’agit avant tout d’une syndémie*, où les interactions entre maladie infectieuse, pathologies non transmissibles et âge se potentialisent, aggravant les symptômes et le pronostic de l’infection. La prévalence et la gravité de la pandémie de Covid-19 se voient donc amplifiées en raison des épidémies préexistantes de maladies chroniques, lesquelles sont elles-mêmes socialement distribuées. En effet, ces maladies non transmissibles se répartissent dans la population selon un gradient social : leur prévalence augmente à mesure que le capital économique et social des individus diminue. Ce gradient social illustre également la notion de syndémie : les populations fragiles économiquement et cumulant les comorbidités sont celles ayant payé le plus lourd tribut au Covid-19 et à sa gestion.

Vision unidimensionnelle de la santé

En concentrant la majorité de nos interventions sur la seule réduction des transmissions virales, pour tous et partout, sans considération des vulnérabilités, besoins et capacités de chacun, nous adoptons une vision unidimensionnelle de la santé et perdons en efficacité face au coronavirus. Par ailleurs, des publications scientifiques et des universitaires commencent à alerter sur le fait que les mesures de restriction adoptées risquent aussi de contribuer à accroître les inégalités économiques, sociales et sanitaires ou d’en créer de nouvelles.

Comme l’ont estimé une majorité de scientifiques interrogés par la revue Nature, il n’est pas exclu que ce virus devienne endémique et réapparaisse chaque année, au même titre que de nombreux virus respiratoires comme la grippe et le virus respiratoire syncytial (VRS).

Un changement de paradigme doit donc s’opérer. L’heure est à la transition d’une approche médicale covido-centrée vers une vision de santé publique nuancée et proportionnée, qui considère la santé dans toutes ses dimensions, y compris environnementale, et ce à tous les âges de la vie.

https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/05/06/d-abord-ne-pas-nuire-pour-des-mesures-anti-covid-19-en-accord-avec-le-principe-premier-de-la-medecine_6079299_3232.html


*Une syndémie caractérise un entrelacement de maladies, de facteurs biologiques et environnementaux qui, par leur synergie, aggravent les conséquences de ces maladies sur une population. 
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MessageSujet: Re: inter-minables   inter-minables - Page 33 Icon_minitimeMer 26 Jan 2022, 14:50

Au vu des premières lignes de cette "tribune" puisque je ne peux pas en lire davantage, cette perspective "sani-socialiste" me paraît encore plus "liberticide" en puissance (tout dépend, en fait, de ce qu'on en fait si on en fait quelque chose) que l'obsession-hystérie fixée sur une seule "épidémie" (il est d'ailleurs intéressant de la comparer à l'article "de fond", hors "crise", que tu as indiqué ci-dessus hier matin, 9 h 52 chez moi, qui donne bien la mesure du problème et de sa provenance multiséculaire): on en arrive(rait) à ce "totalitarisme biensurveillant" qui combine tous les "domaines" jusqu'ici séparés (économie, écologie, travail, habitat et habitudes, niveaux, modes et styles de vie) sous la figure de proue ou le fer de lance de la "santé", soit un contrôle absolu de l'individu et des interactions individuelles par des normes consensuelles ou majoritaires. A la limite, on n'aurait même plus besoin d'Etat-nation ni de super-Etat inter-national (ONU, OMS, etc.), puisque tout cela fonctionnerait parfaitement en "réseau" non hiérarchisé de tous les acteurs (médecins, scientifiques, techniciens, travailleurs sociaux, policiers, juges, conseillers, coachs et thérapeutes en tout genre, tous collaborant finalement au même "bien", humaniste et humanitaire, par des moyens complémentaires): le paradis des uns est l'enfer des autres (ou: on ne peut pas être socialiste et sociopathe, même si j'ai mis du temps à m'en apercevoir)...

C'est bien un modèle "chinois" qui s'imposerait là à toute l'"humanité", non sans avoir préalablement absorbé, digéré, assimilé et transformé toute la "modernité occidentale" (raison et science, capitalisme et socialisme; par rapport à cet "utraquisme"-là (utraque = l'un et l'autre, soit le "contraire" du "neutre", neuter, ni l'un ni l'autre, l'"en même temps" macronien paraît bien léger, en dépit de son analogie structurelle...


Dernière édition par Narkissos le Mer 26 Jan 2022, 15:19, édité 1 fois
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