inter-minables

Citation :

(Tu auras compris -- nous en avons déjà parlé ensemble et sur ce point nos opinions divergent, ce n'est pas un problème et je ne prétends pas avoir raison -- que pour ma part je ne plaide absolument pas pour un quelconque renforcement des "systèmes" sanitaires et sociaux: ce que j'espère sans trop y croire, au contraire, c'est une génération qui, à force d'éprouver la "protection" et la "sécurité" en tout genre, finirait par les trouver invivables et déciderait d'assumer à nouveau sa vie et sa mort -- de ce point de vue c'est la même chose -- sans "système" ou avec beaucoup moins de "système".)

Je comprends et partage ton analyse mais j'ai des difficultés à envisager un monde sans un "système de santé", par contre je pense (effectivement) que la fait  "d'assumer à nouveau sa vie et sa mort", nous ferait gagner en autonomie et nous éviterait d'être des "objets" (on ne s'appartient plus) entre les mains des médecins (qui se foutent du consentement "éclairé" en période de crise) et ENFIN, nous serions plus à même d'accepter l'inéluctable (notre mort), notre finitude, l'imprévisible et la fatalité ... 


https://www.youtube.com/watch?v=8xyK04Dw-tM&t=8s

Covid-19 en Suisse : «Toutes ces mesures ne contrôlent rien du tout», critique Ariel Beresniak




Quand les épidémies déchaînent la haine : en 1349, peste noire et furie contre les juifs

Dans l’Europe décimée par la pandémie, la violence antisémite culmine lors du « massacre de la Saint-Valentin » à Strasbourg : 2 000 juifs accusés d’empoisonner les puits sont brûlés.

Lorsque la peste s'abat sur l'Europe, on tient les Juifs responsables et on les accuse d'avoir propagé l'épidémie pour décimer la population chrétienne.
 
Entre 1347 et 1350, la peste noire emporte un tiers de la population du continent. Les esprits simples y voient un acte satanique orchestré par les Juifs qui voudraient dominer le monde en empoisonnant l'air et l'eau. Malgré une bulle du pape Clément VI de 1348, dans laquelle il explique que les Juifs ne sont pas épargnés par la maladie et que l'épidémie sévit même dans les régions sans population juive, les masses populaires partent massacrer les Juifs : 2000 morts à Strasbourg, d'autres victimes nombreuses à Colmar, Worms, Francfort, Cologne et ailleurs. Aucune communauté importante d'Allemagne n'est épargnée par les massacres, les pillages, les rébellions. A Berne et à Zurich, des Juifs sont jugés et exécutés.
 
Dans l'imagination populaire, le Juif est vu comme un serviteur de Satan, affublé de cornes, d'oreilles de cochon, d'une barbe de bouc, d'une queue et de sabots. Il dégage une forte odeur et célèbre le sabbat des sorcières (ce n'est pas un hasard si le mot hébraïque "chabbat" - septième jour - a été appliqué à la sorcellerie). L'accusation de satanisme découle de l'incompréhension du mode de vie juif : circoncision, règles alimentaires, chabbat, fêtes, prières en hébreu, autant d'éléments qui peuvent suggérer le mystère et être mal interprétés.

https://cicad.ch/fr/la-peste-noire-1347-1350-les-juifs-accuses-de-repandre-le-poison

Penser le "monde", c'est déjà penser le "système", du point de vue de "Dieu", de "César", de l'"Etat", de la "Loi", de la "Raison", de la "Science", toujours unique en droit, qui tend à s'uniformiser en fait, en devenant effectivement ce qu'il est essentiellement, "universel". Point de vue saturé qui n'admet aucun dehors et de fait n'a plus d'extérieur accessible (plus de Far-West, plus de désert, plus de terra incognita, plus de zone de non-droit qui échappe en principe aux quadrillages et aux réseaux des souverainetés techno-politiques, de la science à la police; la carte est le territoire et inversement; même l'"espace" n'est accessible qu'à l'intérieur et par extension technique du "système" -- télescope, fusée, etc.; pour le soi-disant "individu" il n'est de fuite qu'illusoire, dans le "crime", la "folie" ou la "mort", aussitôt circonscrits et résorbés ou recyclés par le "système"). Aussi loin qu'il regarde, "l'homme" ne voit que soi et le "système", tout lui est miroir (thème de Solaris, entre autres): un "hors-système" est l'impensable et l'inimaginable par excellence, soit ce qui ne peut être que "pensé" ou "imaginé" (ça revient au même).

A propos de tes deux liens, ce que je trouve remarquable c'est que la pensée apotropaïque du "bouc émissaire" (qui par ironie de l'histoire nous arrive précisément du judaïsme par le christianisme et l'antisémitisme, d'abord chrétien, même si elle vient de beaucoup plus loin et déborde largement cette "culture") est interdite, réduite au silence (inaudible, invisible, impensable) par censure et autocensure, au moment même où elle s'exerce avec le plus d'évidence et de bonne conscience.

L'économie médicale (je ne sais pas si l'expression est correcte) ne se gère pas comme l'achat d'actions ou d'obligations dont le prix peut s'envoler ou se retrouver au plancher.
Il y a tout un processus dans l'approche des patients qui sont différents les uns des autres et cela rend extrêmement complexe la gestion de ce domaine.

Pendant des années ces systèmes fonctionnaient plus ou moins bien jusqu'à que l'on se demande si l'on ne pourrait pas mieux gérer ces grands vaisseaux qu'étaient les hôpitaux publics, souvent peu rentables voire pas rentables. Des sociétés privées ont attiré l'attention des pouvoirs public sur les cliniques privées qui faisaient des bénéfices contrairement aux hôpitaux publics.

Ce qui a débouché sur la décision de gérer le système de santé comme une société financière, dans le but de ne plus faire de pertes et ensuite de chercher à faire des bénéfices. Le résultat ne s'est pas fait attendre. Des lits ont été fermé, la formation du personnel médical a été revue dans le but de limiter l'accès à sa formation et de diminuer le nombre de personnel de l'infirmière au médecin chef.

Ce que nous entendons depuis le début de l'épidémie tient en quelques mots : changeons la conception de la gestion du domaine médical, revenons à son but premier : soigner la population. Certes au début de la pandémie les médecins ont demandé un confinement afin de ralentir la progression de la maladie. Mais une fois le premier choc passé, à l'été 2020 il a été demandé de rouvrir de nouveaux lits, afin de contrer un nouvelle vague, de permettre la formation de nouvelles personnes dans le domaine médical.

Cela a-t-il été fait ?  

Vous connaissez la réponse. Les politiques répondent en agitant la vaccination comme seule mesure pour faire face aux diverses vagues du Covid qui s'abattent sur la planète avec régularité. Ce n'est plus la santé qui est promue priorité numéro un mais l'économie et peut importe si le personnel sanitaire souffre d'un manque cruel de moyens, chaque gouvernement essaie de faire croire qu'il gère pour le mieux l'épidémie.

Le problème est d'autant plus inextricable que le "public" dépend du "privé" (industries pharmaceutiques et de technologie médicale) et le "privé" du "public" (systèmes d'assurances sociales et administrations de santé publique qui assurent la gratuité ou le remboursement des soins, les autorisations de mise sur le marché, les commandes d'Etats ou de super-Etats aux entreprises privées, les recommandations ou obligations législatives de soins, qui garantissent aux entreprises privées une "clientèle captive" à l'échelle nationale ou planétaire), sans parler de tout ce qui complique cette interaction à tous les niveaux (assurances ou mutuelles "privées" complémentaires des assurances sociales "publiques", subventions "publiques" de la formation et de la recherche "privées" et inversement, etc.). En tout cas rien n'échappe à l'"économie", pas plus la "santé" que quoi que ce soit d'autre... Si les systèmes "socialistes" (U.R.S.S., Chine et leurs zones d'influence respectives, à un moindre degré les "social-démocraties" de l'Europe du Nord) ont un temps supprimé, restreint ou contrôlé le secteur "privé", ils ont trouvé leurs limites dans les crises ou les dysfonctionnements de leurs propres "économies" publiques, semi-publiques ou "dirigées", et ils ont fini par ouvrir toutes grandes les portes au "privé" (en cumulant le plus souvent les avantages et les inconvénients de l'autoritarisme, de la bureaucratie et des inégalités sociales).

Seule exception qui n'en est pas vraiment une, les armées que les Etats entretiennent, occupent et équipent à longueur d'année sans la moindre utilité la plupart du temps (heureusement), mais là encore cela joue du "public" et du "privé" (armement, transports, fournisseurs en tout genre) et n'échappe pas à l'économie qui est seulement "délocalisée" dans les guerres et les conflits d'ailleurs (cf. les récriminations et les réjouissances récentes de "la France" au sujet de "ses" marchés perdus en Australie, gagnés en Arabie...).

Guadeloupe : les soignants réfractaires au vaccin pourront bénéficier d'une rupture conventionnelle

Les personnels de santé des Antilles réfractaires à l'obligation vaccinale à laquelle ils sont astreints seront «suspendus» au 31 décembre et pourront «s'orienter vers un nouveau métier» via une «cellule d'accompagnement et de reconversion professionnelle», a indiqué lundi 20 décembre le ministère des Outre-mer.

Des «instances d'écoute et de dialogue pour les professionnels de santé non-vaccinés» ont été installées et sont «opérationnelles» en Guadeloupe et en Martinique, a indiqué le ministère dans un communiqué. «Il s'agit vraiment de dialoguer, sans aucun jugement pour les personnes qui viennent nous voir», a expliqué auprès de l'AFP la présidente de la Conférence de l'autonomie et de la santé en Guadeloupe, Marie-France Tirolien. Ceux qui s'inscrivent sur le site, en vue d'un échange autour de leur refus du vaccin, voient leur «suspension de salaire éventuelle interrompue sans reprise d'activité», selon le communiqué du ministère. Après l'obtention d'un rendez-vous, les soignants ont huit jours pour faire connaître leur décision: la vaccination ou non.

«Pour les personnes qui acceptent la vaccination, il est mis fin à leur suspension dès la première injection et la reprise des fonctions sera immédiate», précise encore le communiqué, alors qu'«une aide en trésorerie pourra être accordée à ceux ayant subi une interruption de rémunération». Pour ceux qui refuseraient toujours de se vacciner, l'État propose un «dispositif de rupture conventionnelle» et un «accompagnement vers une reconversion professionnelle avec un placement en congé de formation».

https://www.lefigaro.fr/flash-actu/guadeloupe-les-soignants-refractaires-au-vaccin-pourront-beneficier-d-une-rupture-conventionnelle-20211220

Un premier signe "intelligent" pour régler cette situation, sans brutalité et  sans autoritarisme, dans le respect des individus, avec une forme de dialogue qui explore d'autres pistes et des solutions qui évitent à des agents hospitaliers de tomber dans la pauvreté ... Pourquoi réserver cette solution uniquement aux personnels de santé des Antilles ????

La réponse à ta question me paraît toute simple: parce qu'en face (du côté des "soignants réfractaires" et de la vaste solidarité qui s'est constituée autour d'eux) on n'a pas hésité à la "brutalité" (relative), autrement dit à installer un vrai "rapport de force"...

Que les autres (soignants suspendus de "métropole" ou d'ailleurs) finissent par en bénéficier aussi, ne serait-ce que par nécessité d'"équité" ou de "cohérence" de l'Etat présumé un et indivisible, je le souhaite (je n'ose plus dire que c'est probable), mais le cas échéant ils ne le devront pas moins à la "violence" de ceux qui, ailleurs, se sont effectivement battus, autrement que dans les tribunaux, sur les réseaux sociaux ou dans des manifestations "bon enfant".

Un doute sur la durée de la protection

Même si la troisième dose se révèle essentielle pour lutter contre les infections provoquées par le variant Omicron, la durée de la protection conférée par le rappel est incertaine. Pour les chercheurs de l'Institut Pasteur, les personnes ayant reçu une troisième dose du vaccin Pfizer-BioNTech restent protégées contre Omicron un mois après l'injection. "Il faut cependant de 5 à 31 fois plus d'anticorps pour neutraliser Omicron, en comparaison avec Delta", mettent-ils en garde. "Il est nécessaire maintenant d'étudier la durée de protection de la dose de rappel. Les vaccins perdent donc probablement une forte efficacité contre l'acquisition du virus mais devraient continuer à protéger contre les formes graves", précise Olivier Schwartz, l'un des principaux auteurs de l'étude de l'Institut Pasteur.

D'après Ugur Sahin, le PDG de BioNTech, "il y aura une perte de l'efficacité contre Omicron avec le temps, c'est très probable, mais il faut encore en mesurer la rapidité", reconnaît-il, en assurant que son laboratoire travaille actuellement à la conception et si possible à la livraison en mars de "vaccins adaptés à Omicron, sous réserve de l'approbation des régulateurs".

Alors faut-il envisager des vaccins spécifiques pour lutter à l'avenir contre chaque variant et notamment Omicron ? Peut-être, mais "il ne faut absolument pas attendre un éventuel vaccin adapté au variant Omicron plutôt que de réaliser sa dose de rappel", martèle Alain Fischer, président du Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale, dans Le Parisien.

https://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/coronavirus/variant-omicron/covid-19-ce-que-l-on-sait-de-l-efficacite-des-vaccins-et-des-doses-de-rappel-contre-le-variant-omicron_4887907.html


Coronavirus : Israël annonce que les plus de 60 ans et les soignants vont recevoir une 4ème dose
Face à la propagation du variant Omicron, le gouvernement israélien a décidé de proposer une quatrième dose aux soignants et aux plus de 60 ans.

https://www.rtl.fr/actu/international/coronavirus-israel-annonce-que-les-plus-de-60-ans-et-les-soignants-vont-recevoir-une-4eme-dose-7900107893


La dose de rappel, "super booster" aurait une efficacité "super super modeste", au point de prévoir une 4eme dose, une vraie spirale infernale. On peut imaginer que lorsque le vaccin adapté à Omicron sera prêt en mars, il y aura un autre variant qui rendra obsolète le vaccins adaptés à Omicron ou qui impliquera une 2eme dose "super booster" de ce vaccin en attendant la sortie du vaccin adapté à "tartempion" ...

Le discours (pro-)vaccinal vire au délire (obsessionnel et/ou hystérique) parce que sa "logique" même est en fin de course...

Comme on le disait plus haut, SI le variant Omicron remplace à court terme ses prédécesseurs (comme chaque nouveau variant présentant un avantage de transmission l'a fait jusqu'ici) ET S'il est moins "dangereux" qu'eux, par exemple du niveau d'une "grippe" ordinaire (qui "tue" aussi, mais moins que le Covid sous ses précédentes espèces, lequel a aussi moins "tué" jusqu'ici que la "grippe espagnole", surtout quand on rapporte le nombre des morts à leurs "populations" respectives), il serait plutôt une "solution" qu'un "problème". Mais cette hypothèse qui devrait logiquement être le principal sujet d'interrogation immédiat est hors discours et hors question, interdite, exclue, forclose, absente de tous les calculs qui portent exclusivement sur les "contaminations", comme si leurs effets étaient indifférents.

Quand même les faits régleraient la question dans les prochains jours ou les prochaines semaines (tout ce qu'on peut dire aujourd'hui, c'est qu'à l'échelle mondiale les "contaminations" augmentent encore rapidement et les décès ont plutôt tendance à stagner depuis plus de trois mois, voire à diminuer lentement, indépendamment es taux de "vaccination" et des variants impliqués -- voir toujours ici), la propagande vaccinale ne tarirait pas pour autant (parce qu'il y aurait toujours le risque, réel, qu'un variant "bénin" en cache un autre plus grave, dans la même série de mutations/recompositions génétiques ou dans une autre); mais elle devrait attendre, pour se relancer avec un minimum de "logique", de disposer de nouveaux "vaccins" (que l'industrie pharmaceutique se fera naturellement une joie de produire dans les meilleurs délais), plutôt que de "vacciner" de plus en plus avec de moins en moins d'effet...

La communication officielle (DREES en France) en arrive à dissimuler les chiffres "bruts", sous prétexte qu'ils sont "mal interprétés" par les "antivax" (terme repoussoir qui regroupe toutes les formes d'hostilité ou de réticence à la politique gouvernementale et permet commodément de les mettre dans le même sac -- la dissimulation tend naturellement à favoriser les "complotistes"): il devient de plus en plus difficile de savoir combien de "vaccinés" et de "non-vaccinés" se trouvent effectivement à l'hôpital ou en "soins critiques", puisque (depuis fin octobre) toutes les réponses "autorisées" à cette question répondent systématiquement à côté de la question, en rapportant d'abord les données à des "populations" (discriminées dans les statistiques comme dans la vie) pour rabâcher qu'on a n fois plus de "chances" d'être hospitalisé (ou en soins critiques) si l'on n'est pas vacciné (ce qui peut être vrai, mais ne répond pas à la question). Résultat, la plupart des gens s'imaginent que les hôpitaux ou les services de soins critiques sont très majoritairement occupés par des non-vaccinés, ce qui est tout simplement faux. Si l'on cherche bien on finit par trouver des chiffres (p. ex. ici, tableau I ou là, tableau 1 -- c'est le même): sur la période du 1er au 28 novembre les non-vaccinés représentaient 40 % des hospitalisations, 51 % des soins critiques et 39 % des décès (à l'hôpital). Comme ils représentent seulement 9 % de la population générale, on comprend bien qu'il reste un "avantage vaccinal" non négligeable, et on peut faire tous les calculs qu'on veut pour le quantifier, y compris de façon différenciée, notamment selon l'âge des patients (c'est instructif). Mais faire croire que ce sont essentiellement des non-vaccinés qui remplissent les hôpitaux, en nourrissant sciemment la colère, le mépris ou le ressentiment à l'égard de cette "population" (même et surtout en dehors de l'hôpital), de sorte qu'on ne puisse plus qu'applaudir à sa discrimination, voire à sa persécution sans limite, c'est tout bonnement malhonnête, injustifiable autant d'un point de vue "moral" que "scientifique".

Présidentielle 2022 et Covid: pas de jauge pour les meetings, mais une commission pour "fixer les règles"

POLITIQUE - Consigne de campagne en temps de pandémie. Ce lundi 27 décembre, le Premier ministre Jean Castex a clarifié les directives sur les meetings politiques, qui ne seront pas soumis aux jauges réinstaurées pour les grands rassemblements en intérieur. 

“Les activités politiques et électorales sont soumises à des dispositions spécifiques dans notre droit constitutionnel qui leur assurent (...) une protection encore plus forte, donc il est clair que les mesures que j’ai annoncées ce (lundi) soir ne concernent pas les meetings politiques”, a-t-il souligné.

https://www.huffingtonpost.fr/entry/presidentielle-2022-pas-de-jauge-pour-les-meetings-politiques-tranche-castex_fr_61ca19f9e4b04b42ab6d70e5

Comment le Premier ministre Jean Castex peut-il faire référence à "notre droit constitutionnel" après l'avoir laminé, bafoué avec des lois d'exceptions ... C'est à vomir.

Citation :

Résultat, la plupart des gens s'imaginent que les hôpitaux ou les services de soins critiques sont très majoritairement occupés par des non-vaccinés, ce qui est tout simplement faux. Si l'on cherche bien on finit par trouver des chiffres (p. ex. ici, tableau I  ou  [url=https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2021-12/2021-12-10 - Appariements sivic-sidep-vacsi Drees.pdf]là, tableau 1[/url] -- c'est le même): sur la période du 1er au 28 novembre les non-vaccinés représentaient 40 % des hospitalisations, 51 % des soins critiques et 39 % des décès (à l'hôpital). Comme ils représentent seulement 9 % de la population générale, on comprend bien qu'il reste un "avantage vaccinal" non négligeable, et on peut faire tous les calculs qu'on veut pour le quantifier, y compris de façon différenciée, notamment selon l'âge des patients (c'est instructif). Mais faire croire que ce sont essentiellement des non-vaccinés qui remplissent les hôpitaux, en nourrissant sciemment la colère, le mépris ou le ressentiment à l'égard de cette "population" (même et surtout en dehors de l'hôpital), de sorte qu'on ne puisse plus qu'applaudir à sa discrimination, voire à sa persécution sans limite, c'est tout bonnement malhonnête, injustifiable autant d'un point de vue "moral" que "scientifique".

 Après un énième conseil de défense sanitaire le Premier ministre Jean Castex a ENCORE affirmé que les réanimations sont remplis presque exclusivement de non-vaccinés et qu'il fallait faire porter le poids des restrictions UNIQUEMENT sur les non-vaccinés avec le pass vaccinal .... En quoi le fait de punir les non-vaccinés va-t-il améliorer la situation sanitaire ?? 

(Jean Castex: "Les patients hospitalisés pour raison de Covid, dans leur immense majorité, ne sont pas vaccinés" : 

https://www.bfmtv.com/politique/jean-castex-les-patients-hospitalises-pour-raison-de-covid-dans-leur-immense-majorite-ne-sont-pas-vaccines_VN-202112280107.html  )


Un extrait et une formule intéressante :

« Je me sens mise à part, comme si je ne rentrais plus dans les cases » : sans passe sanitaire, la vie des non-vaccinés

Alors que le gouvernement renforce les mesures de restriction pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, 5,5 millions d’adultes restent non vaccinés. S’estimant « stigmatisés », ils s’inquiètent de l’enlisement de la crise sanitaire.

Alors que le gouvernement durcit, ces dernières semaines, les mesures de restriction pour convaincre les derniers réfractaires au vaccin, comment vivent ces millions de Français sans passe sanitaire ? « Ils nous empêchent de vivre en voulant nous empêcher de mourir », résume le quinquagénaire originaire de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), qui a répondu à l’appel à témoignages du Monde, à l’instar de plus de 850 internautes.

https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/12/26/la-vie-sans-passe-sanitaire-des-non-vaccines-ils-nous-empechent-de-vivre-en-voulant-nous-empecher-de-mourir_6107317_3244.html

C'est amusant, je viens de croiser un "micro-trottoir" d'Arte-Radio (chose inhabituelle dans les lieux où je passe) et j'y ai dit quelque chose d'assez semblable -- puisqu'on me demandait des "voeux" pour l'année prochaine, que les gens en viennent à reprendre en main leur vie et leur mort... (J'ai repensé trop tard, esprit de l'escalier, à la formule de Duras, dans Le camion: "Que le monde aille à sa perte.") J'ai également cité "le Monde" comme exemple exemplaire de l'abrutissement général, même par les médias réputés les meilleurs.

Sur le point précédent (la logique "vaccinale" et plus largement protectrice en fin de course), il me paraît significatif que la principale mesure envisagée hier consiste à alléger les mesures d'isolement jusqu'ici en vigueur -- parce que leur application mécanique risque fort de paralyser l'économie. Chose bien sûr possible, et nécessaire, du point de vue de la "santé publique" et de l'Etat en général, parce qu'on commence à (croire) savoir que l'Omicron est très contagieux mais relativement bénin, donc susceptible d'engendrer une pléthore de "cas" qui ne seront pas des "maladies", en tout cas peu d'affections graves et au fond pas la même "maladie" que celle "causée" par les variants antérieurs; pourtant le même "savoir" qui devrait logiquement infirmer aussi le discours (multi-)vaccinal, ou du moins modérer son caractère d'urgence, est totalement neutralisé sous ce rapport.

J'ai aussi aperçu, hier sur un mur, une inscription "antivaccinale" (c'est rare), "Omicron partenaire officiel de la troisième dose / Bénéfices de la troisième dose: pour vous non, pour Pfizer oui", raturée par une exclamation "Merci la science !", qui m'a rappelé un moment antérieur de cette discussion sur le rapport tout à fait "religieux", voire "superstitieux", mais nullement "scientifique", de la grande majorité à "la science" (à Lyon cela évoque le "Merci Marie" arboré notamment à Fourvière le 8 décembre, et traditionnellement rattaché à la peste dont la Vierge aurait épargné la ville).

https://www.youtube.com/watch?v=KzgAS7KMx3E

Barbara Lefebvre sans prendre de gants face à un pro-pass : "La démocratie sortira laminée !"


https://www.youtube.com/watch?v=vpmbwyNXjRU&t=9s

Le Dr. Gérald Kierzek recadre une députée MoDem sur le tout-vaccin et le pass vaccinal

La seconde argumentation paraît beaucoup plus solide (rationnelle, scientifique) que la première, mais sur un plateau de télé elle n'arrive même pas à se faire entendre -- sans parler du temps, du calme et de la patience qu'il faudrait pour lui donner une chance d'être comprise du spectateur moyen, qui est aussi l'électeur majoritaire et la justification "démocratique" de tout le système...

Ce sera aussi bien la "première dose" pour ceux qui n'ont été jusqu'ici ni "vaccinés" ni "infectés" -- avec peut-être des "risques" supplémentaires mais aussi des "chances" de meilleures réactions immunitaires "naturelles"...

J'ai tendance, comme tout le monde, à voir les "problèmes" par mon petit bout de lorgnette, qui (dans mon cas) se trouve être principalement linguistique (philologique, lexicologique, sémanticien ou grammairien, qu'on appelle ça comme on voudra). Comme tout "point de vue" il m'aveugle certainement à une infinité d'autres (points de vue), mais il a quand même un intérêt. On parlait de nom et de nomination ailleurs, on en parlait déjà ici à propos du "vaccin" (le mot "vaccin" qui intègre toute sorte de "techniques" préventives, faisant appel à une certaine notion d'"immunité", contre toute sorte d'"agents pathogènes", dans la même histoire glorieuse de la science et du progrès, Pasteur & Co.), on pourrait en dire autant de l'"agent pathogène" ("virus") et de la "maladie" eux-mêmes: quand on nomme "Covid-19" une certaine "chose" (phénomène), on la sépare artificiellement de toute une série différentielle (virus, coronavirus, grippes ou affections respiratoires) à laquelle elle appartient pourtant en fait, et simultanément on neutralise toutes les différences "internes" à ce que recouvre le nom (variants, symptômes variables, toujours compris comme variants et symptômes de la même chose) -- alors que la "chose" n'est jamais la même. Toute pensée différentielle est paralysée par le langage et la nomination qui morcellent un continuum (entre le "bleu" et le "vert" il n'y a pas de rupture, mais une continuité différentielle infinie de "tons" ou de "fréquences" où le lexique trace arbitrairement des frontières artificielles, d'ailleurs variables selon les langues, les milieux et les locuteurs). Dans le cas présent, on crée l'illusion du même "virus" ou de la même "maladie" avec un autre "variant", mais tous ces "mêmes" et ces "autres" sont de pures créations du langage (mi-techno-scientifique, mi-politico-médiatique) qui permettent de parler indéfiniment de quelque chose sans jamais savoir au juste de quoi on parle.

Un mal qui répand la terreur

Dans Imaginaire & Inconscient

« Un mal qui répand la terreur Et que le ciel en sa fureur Inventa pour punir les crimes de la terre ».

Dès l’Antiquité, les épidémies sont perçues, non d’un point de vue médical, mais comme une punition des dieux. La peste, mais ce nom peut désigner toutes sortes d’épidémies, semble incarner le mal comme réponse à la culpabilité de l’homme. « Elle était le résultat de la transgression humaine soit individuelle soit collective de la loi divine ».

La peste comme incarnation du mal se retrouve dans les textes de la pensée grecque et juive.

Agamennon dans le premier livre de l’Illiade refuse de rendre la jeune Chryséis à son père Chryses, malgré l’énorme rançon proposée. Celui-ci, grand prêtre, invoque alors la colère des dieux. Apollon « décoche de son arc d’argent des flèches meurtrières semant la peste » qui va décimer les armées achéennes. Dans le deuxième livre de Samuel, le fléau frappe pour punir David qui a ordonné un recensement alors que yahve seul, maître d’accroître les familles et les peuples, en avait le droit « et le fléau frappa le peuple ».

Le Nouveau Testament invite à séparer le mal de la punition, notamment dans l’épisode de l’aveugle-né, véritable enquête pour rechercher la culpabilité que Jésus récuse : « Ni lui, ni ses parents n’ont péché » . La tradition va cependant perdurer dans l’église de ce mal punition que Camus, illustre dans La peste avec le premier sermon du père Paneloux : « Mes frères vous êtes dans le malheur, mes frères vous l’avez mérité ! ».

Thucydide, après avoir connu la période triomphante d’Athènes a assisté à son déclin et à son humiliation par les Spartiates. Quand la peste sévit, qu’il décrit longuement et avec beaucoup de détails, il la rattache non pas directement aux dieux punissants mais tout de même aux mœurs des grecs, à leurs défaillances morales, à leur manque de patriotisme.

Un siècle plus tard Hippocrate tente de faire sortir la peste du cercle : maladie-faute-punition divine et de faire progresser la science.

« Je ne crois pas que la maladie sacrée soit plus divine ou plus sacrée qu’aucune autre maladie, au contraire elle a des caractéristiques et des causes bien définies... quand un grand nombre de gens attrappent la même maladie en même temps, la cause doit être attribuée à quelque chose de commun à tous et qu’ils utilisent tous, autrement dit à ce qu’ils respirent tous ». On raconte même que pour appuyer son argumentation, Hippocrate faisait suspendre des morceaux de viande pour montrer que l’air de certains quartiers altérait plus rapidement la viande. Les carrefours devenaient alors particulièrement dangereux. D’où le mal allait-il venir ? Mais longtemps les carrefours, retrouvant une représentation fantasmatique du mal, sont restés signe de danger. Pour s’en protéger, on y faisait brûler des feux, plus tard on y planta des statues, des calvaires.

Le fléau de la peste continue à frapper dramatiquement au Moyen Age et l’image de la punition d’y être associée.

Plus de vingt poussées épidémiques entre 541 et 767. Flodoard raconte : « Un habitant fit une ouverture à la maçonnerie qui bouchait la porte d’une maison qui brûla quelques années auparavant et fit sortir par là les décombres de la maison, mais bientôt son audace fut cruellement punie. Il survint une peste qui ne laissera dans la maison ni bêtes ni gens ».

 Malgré les progrès des connaissances médicales, la représentation de la peste continue à faire son chemin vers une représentation symbolique du mal exigeant la recherche d’un ou de plusieurs coupables. Dans Les animaux malades de la peste, La Fontaine le trouve chez le plus pauvre, l’exclu, « ce pelé, ce galeux d’où venait tout le mal ».

https://www.cairn.info/revue-imaginaire-et-inconscient-2007-1-page-125.htm

Beau texte, qui permet aussi de prendre un peu de distance: après deux ans d'immersion médiatique dans le "Covid" (matin, midi et soir, si ce n'est toutes les cinq minutes), on oublie facilement que la "peste" précédente s'appelait "sida", et qu'en plus de quarante ans elle a "fait" sept ou huit fois plus de morts, beaucoup plus jeunes, sans jamais réussir à mobiliser autant les journalistes, les politiques et les laboratoires... (pour ne rien dire du "cancer" qui bon an mal an "fait" en 6 mois le même nombre de morts que la totalité du "Covid", et en 4 ans l'équivalent de la totalité du "sida") -- si j'abuse des guillemets encore plus que d'habitude, c'est pour essayer de faire sentir ou pressentir ce que recouvrent et cachent la nomination d'une "chose-cause" et la verbalisation de ses "effets", vernis langagier d'intelligibilité projeté sur un continuum phénoménal autrement plus complexe et plus simple, différent en tout cas.

L'explication "scientifique", comme elle se veut aussi "rationnelle" ou "logique", n'échappe pas aux illusions fonctionnelles du langage, d'autant moins qu'elle est vulgarisée et médiatisée; elle implique des jugements, intellectuels puis moraux, qui en déterminant des "causes" désignent forcément des "coupables" (homosexuels, infidèles ou toxicomanes dans le cas du sida, fumeurs, alcooliques, goinfres ou autres "intempérants" dans le cas du cancer ou des maladies cardio-vasculaires, non-vaccinés et autres "irresponsables" dans le cas du Covid). Et la "culpabilité", le sentiment de culpabilité en retour que produisent ou non, plus ou moins, l'incrimination et la culpabilisation des "coupables" varie(nt) au rythme des modes et de la propagande: aujourd'hui la culpabilisation de l'homosexuel est fortement culpabilisée (on peut s'en réjouir), celle du toxicomane un peu moins, celle du fumeur ou de l'alcoolique plus du tout, celle du réfractaire à la vaccination soupçonné d'obscurantisme, voire de complotisme ou de crypto-fascisme, est au contraire valorisée -- mais cela aussi changera, forcément, dès qu'on aura mis la main sur d'autres "problèmes", d'autres "causes" et d'autres "coupables".

La question de fond que touche le texte précité est, bien sûr, celle de l'ambivalence apparente du "désir", exemplairement thématisée par Freud dans Au-delà du principe de plaisir (1920), mais avant lui déjà suggérée par Nietzsche dans le concept de "volonté de puissance" (qui contradictoirement "veut" autant l'exercice, donc l'épuisement de la "puissance" que sa réserve ou son renouvellement; jusqu'à la fin de la Généalogie de la morale, plutôt vouloir le rien que de ne pas vouloir); et méditée après Freud notamment par Lacan (Ecrits) et Derrida (La carte postale, dont je vois qu'elle est -- pour le moment -- en ligne ici). La question est au fond aussi simple que vaine, indécidable et pourtant décisive: est-ce du même "désir" ou d'un autre qu'on "désire" la "vie" et la "mort" (et tout ce qui y ressemble: gain et perte, succès et échec, victoire et défaite, bonheur et malheur, etc.) ? Elle nous entraînerait très loin de l'"actualité" où cependant elle se joue et se rejoue sans cesse.

J'avais fait à peu près la même analyse (dans une communication parfaitement inutile au "Monde", faute d'autre interlocuteur; que j'aie quand même éprouvé le besoin d'exprimer une "réaction" confirme d'ailleurs l'efficacité du langage présidentiel): bien plus grave que l'"emmerdement" me semble le registre du désir suffisant à produire de l'effet ("j'ai envie de... donc on va..."), qui relève typiquement d'un modèle monarchique, voire tyrannique (le "bon plaisir")...

C'est en effet une logique de persécution qui s'affiche, d'autant plus tranquillement qu'elle peut s'appuyer sur le (res-)sentiment (médiatiquement construit) d'une vaste majorité contre une minorité qui apparaît de plus en plus négligeable et nuisible. Logique qui devrait conduire à terme à la vaccination obligatoire comme seule issue possible, voire comme solution d'"apaisement".

Ce qui semble beaucoup moins calculable, ce sont les effets politiques de la honte accumulée, même et surtout à son insu, par la majorité de la majorité qui se sera laissé entraîner de l'obéissance non convaincue à la persécution... Il ne suffit pas de la parer de la contre-appellation de "fierté" (Castex ce matin) pour en neutraliser les effets pervers (ce que j'appelais plus haut la "dé-moralisation" générale).

Voici la procédure transmise aux agents hospitaliers : 

 Cas des professionnels “positifs asymptomatiques“

Afin d’assurer la continuité des prises en charge et garantir le fonctionnement de nos services de soins, la possibilité de maintenir en service des professionnels positifs asymptomatiques au COVID est rappelée par le Ministère des solidarités et de la santé, dans un MARS (Message d’Alerte Rapide Sanitaire) du 24 décembre 2021.

La mise en œuvre de cette dérogation interviendrait en cas de tension hospitalière et de risque de rupture de l’offre et de la sécurité des soins et après avoir recherché toutes les autres solutions de redéploiement possibles. 

Si elle devient nécessaire, elle fera alors l’objet d’un circuit spécifique, en lien avec la Médecine du travail et le CLIN, et sera traitée au cas par cas.

C'est de bon sens, mais ça illustre que les mêmes "faits" peuvent être interprétés et utilisés de façon rigoureusement contradictoire par la même administration, selon qu'elle s'adresse à ses agents ou au public. Evidemment des millions de tests font apparaître des centaines de milliers de "cas" qui ne sont nullement des "malades", mais l'application bête de la règle générale d'isolement (sans parler des "cas contacts") suffirait à paralyser le système en quelques jours, et donc on est bien obligé d'abandonner la règle -- avec la contradiction supplémentaire, dans le cadre de l'hôpital, que des agents "contaminés" seraient admis là où des agents non vaccinés et non contaminés restent suspendus...

Citation :

avec la contradiction supplémentaire, dans le cadre de l'hôpital, que des agents "contaminés" seraient admis là où des agents non vaccinés et non contaminés restent suspendus...

Ce point me semble crucial et met en évidence que le vaccin est devenu une "religion", objet d'adoration à qui ont attribue des pouvoirs magiques avec son grand prêtre, sa prêtrise, ses apologistes, ses prédicateurs et ses dogmes que TOUS doivent accepter et appliquer sous peine d'être excommunié, rejeté et haï. Le Pr MEGARBANE a justifié cette incohérence (de faire travailler des agents contaminants et suspendre des agents non contaminés) en arguant que les soignants doivent être "exemplaires" et que le patients est "sacré", donc il ne doit courir aucune risque ... Avec des agents contaminés et contaminants ???? 

Dans la vidéo suivante, le Dr Alice Desbiolles fait preuve d'une rare intelligence et d'un grand courage :

Dr Alice Desbiolles sur le pass vaccinal : "Je ne suis pas sûre de son efficacité"

https://www.youtube.com/watch?v=kMiqjwlOAe8&t=10s

Voir aussi :


https://www.youtube.com/watch?v=mFNjMv35Fiw

Vaccination : «Il est très important en médecine de respecter la notion du consentement»

Excellent en effet.

Au passage, elle m'a rappelé que j'avais aussi réagi, ce week-end, à la tribune de Grimaldi sur les "directives anticipées": malgré son intention ostensiblement "persécutrice" et sa structure de "chantage" (que ceux qui refusent le vaccin refusent aussi les soins), ce texte avait le mérite de rappeler cette disposition du droit existant qui est peut-être plus efficace que je ne le croyais. On peut effectivement indiquer d'avance que l'on refuse, en cas d'inconscience, une réanimation cardio-vasculaire ou un maintien artificiel en vie (du genre "intubation"); je ne suis pas trop sûr de l'effet que ça aurait sur un secouriste dressé à "sauver des vies" coûte que coûte, mais en principe un tel document fait autorité -- du coup je me suis hâté d'en remplir un en ce qui me concerne.

Par ailleurs, le principe du "consentement (éclairé)" serait aussi en conflit avec toutes les vaccinations obligatoires en vigueur, qui servent de prétexte à la pression vaccinale (bien qu'il s'agisse, sous le même nom de "vaccin", d'agents pathogènes et de techniques complètement différents, je n'y reviens pas): celles-ci peuvent se justifier dans le cas des enfants incapables de se prononcer, en rapport avec des maladies dont ils peuvent être victimes en tant qu'enfants (poliomyélite, variole, diphtérie, tétanos, à la rigueur rougeole ou hépatite), mais nullement pour des adultes (majeurs)...

A mon avis, Attali mérite beaucoup mieux qu'un extrait de 1'24" -- sans parler des interprétations "complotistes" de son propos qui, si elles sont sincères, n'y ont manifestement rien compris. Je n'ai lu aucun de ses livres, parce que je n'ai pas les mêmes centres d'intérêt, mais chaque fois que je l'ai entendu (à la télé ou à la radio) ç'a été avec grand plaisir et j'y ai toujours appris quelque chose.

Pour en rester à cet extrait, il n'y est absolument pas question de "plan" concerté ni de "dictature", mais d'une évolution globale de la société ("décidée" par tout le monde et par personne en particulier, comme la structure synchronique et l'évolution diachronique des langues) qu'Attali analyse assez lucidement, sans lui apporter le moindre assentiment (ce serait plutôt le contraire, mais peu importe à l'analyse qui n'a que faire de l'enthousiasme ou de l'indignation) -- comme Deleuze le faisait à peu près à la même époque en prolongeant la pensée de Foucault, à propos du passage de la société de contrainte ou d'enfermement à une "société de contrôle" réglée par des "mots d'ordre" apparemment non coercitifs. A cet égard l'épisode Covid dans son ensemble confirmerait amplement l'analyse (non pas "dictature" mais "totalitarisme soft" assurant l'unanimité du grand nombre par manipulation et canalisation des désirs et des peurs), en revanche sa phase actuelle (depuis juillet dernier en France) en marquerait plutôt la limite: quand le bourrage de crânes se heurte à une minorité réfractaire et incompressible, on régresse du "contrôle" à la bonne vieille "contrainte"... Un "progressisme" selon ce schéma voudrait au contraire qu'on abandonne les réfractaires à leur sort et qu'on les traite par le mépris ou l'indifférence, ou mieux par une "condescendance bienveillante" (ce que signifierait à lui seul le mot "condescendance", s'il était encore entendu dans ce sens-là sans un adjectif pléonastique), sans chercher à les obliger à quoi que ce soit ni à les "emmerder". Le macronisme dernière mouture se montre paradoxalement archaïque dans sa méthode.

Citation :

A mon avis, Attali mérite beaucoup mieux qu'un extrait de 1'24" -- sans parler des interprétations "complotistes" de son propos qui, si elles sont sincères, n'y ont manifestement rien compris. Je n'ai lu aucun de ses livres, parce que je n'ai pas les mêmes centres d'intérêt, mais chaque fois que je l'ai entendu (à la télé ou à la radio) ç'a été avec grand plaisir et j'y ai toujours appris quelque chose.

Je partage ton avis sur l'utilisation que font les "complotistes"  d'Attali mais je suis impressionné par l'analyse d'Attali. 


https://www.youtube.com/watch?v=3LKaj0Z0tE4

Stéphane Ravier traité comme un pestiféré par Ruth Elkrief !

Je n'apprécie pas les idées de Stéphane Ravier (Si on déplore la stigmatisation des non-vaccinés, il ne faut pas pointer du doigt d'une manière obsessionnelle les citoyens français de confession musulmane) mais le traitement dont il a fait l'objet est inacceptable (le débat n'est pas très intéressant et ne mérite pas, à mon avis, d'être suivi). La mauvaise de foi de Ruth Elkrief est insupportable ... à vomir.