L'islam n'est pas une religion

LAÏCITÉ: COMMENT LA FFF LUTTE CONTRE LE PHÉNOMÈNE DU PORT DE COLLANTS ET DE CASQUES DANS LE FOOT AMATEUR

Un courrier envoyé aux présidents de districts et de ligues a provoqué la stupeur chez plusieurs clubs amateurs. En cause: le rappel des règles strictes pour le port de certains équipements, comme le casque ou les collants.

C’est un courrier daté du 27 février qui a provoqué un certain émoi dans plusieurs clubs amateurs. Dans ce courrier, signé de Vincent Nolorgues, le président de la Ligue de football amateur, s’adresse à tous les présidents de districts et ligues afin de rappeler que le port de certains équipements comme les casques ou les collants ne peuvent être portés qu’après une autorisation médicale délivrée par la Commission Médicale de la FFF après une étude approfondie de chaque cas. Avec ce contrôle strict, Nolorgues explique que la FFF souhaite éviter tout "détournement du principe de neutralité, sous prétexte médical". Le courrier précise que même avec un certificat médical, le joueur ou la joueuse en question ne sera pas autorisé(e) à jouer sans l’aval de la Commission Médicale de la FFF.

Nolorgues va même plus loin en indiquant que même si la commission médicale venait à autoriser ces équipements, ils "ne sauraient être portés avec des signes ostensibles, visibles d’appartenance, tels qu’interdits par nos statuts." La menace de sanction est clairement exposée: "le refus d’ôter ou de cacher la tenue ou le signe ostensibles doit conduire à une application stricte de la règle: non-participation à la rencontre de la personnes concernée, et en cas de refus de se retirer, le match ne peut se jouer."

https://rmcsport.bfmtv.com/football/laicite-comment-la-fff-lutte-contre-le-phenomene-du-port-de-collants-et-de-casques-dans-le-foot-amateur_AN-202404300652.html


Pauvre laïcité à la française qui stigmatise d'une manière obsessionnelle les citoyens français de confession de musulmane en multipliant les interdits sur des sujets ridicules et qui provoque des réactions d'exaspérations :


"Pays de racistes dégénérés" : la journaliste Nassira El Moaddem cyberharcelée après sa prise de position sur internet
 
Depuis plusieurs jours, la journaliste d'Arrêt sur images et formatrice à l'école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, Nassira El Moaddem, est la cible d'une déferlante raciste. Explications.

Depuis le 30 avril, la journaliste d'Arrêt sur images et militante Nassira El Moaddem, ancienne étudiante de l'école supérieure de journalisme (ESJ) de Lille, où elle a donné cours, et ancienne rédactrice-en-chef du Bondy Blog, subit une vague de cyberharcèlement sans précédent.

La journaliste est victime de propos haineux, racistes, insultants, appelant pour beaucoup au viol ou proférant des menaces de mort à son encontre.

En réaction à cet acharnement - la journaliste affiche des captures d'écran montrant que des messages haineux arrivent à intervalle régulier de 5 minutes - de nombreux collègues, confrères, consœurs et syndicats de journalistes (Mediapart, Basta, Libération, Le Canard enchaîné, Reflets, Vert, Numerama, StreetPress, Urbania, Ajar, AJL, SNJ-CGT...) ont pris la parole pour rééquilibrer les réactions et lui apporter leur soutien.

Un post publié sur X (anciennement Twitter)

Tout part d'une publication que Nassira El Moaddem a partagé sur X (ex-Twitter) le 30 avril. Réagissant à un article de RMC Sport, la journaliste écrit : "Pays de racistes dégénérés. Il n'y a pas d'autres mots. La honte". L'article en question concerne la décision de Vincent Nolorgues, président de la Ligue de football amateur, de durcir le port de collants et de casques dans les clubs de foot amateurs.

Des vêtements qui "ne sauraient être portés avec des signes ostensibles, visibles d’appartenance, tels qu’interdits par nos statuts" écrit le président dans un courrier daté du 27 février, que nos confrères et consœurs de RMC se sont procuré·es.

24 heures plus tard, la polémique gonflait déjà. Sous la publication de Nassira El Moaddem, des dizaines de commentaires lui incombent de rentrer "chez elle, la connotation raciste à peine sous-entendue. "Dehors, ingrate", "Bon vent l’islamiste…", "Mais retourne dans le pays que tu as fui et fais ce que tu veux là-bas", ordonnent certains commentaire à la native de Romorantin, petite ville du Loir-et-Cher à laquelle elle a consacré un livre.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/pays-de-racistes-degeneres-la-journaliste-nassira-el-moaddem-cyberharcelee-apres-sa-prise-de-position-sur-internet-2964641.html

Je ne me suis jamais vraiment intéressé au sport, surtout médiatique (je crois que la seule fois où j'ai regardé un match de foot à la télé au-delà de quelques minutes, c'était juste après mon exclusion des TdJ, l'été 1986 où il n'y avait que ça de disponible là où je me trouvais, à un moment où je cherchais surtout à ne penser à rien...) -- mais j'ai gardé le souvenir de joueurs (latino-américains ?) se signant ou embrassant une croix qu'ils portaient au moment de tirer ou d'arrêter un penalty. Autres temps, mais le "pharisaïsme" n'a pas d'âge ni de frontières (même si ce mot doit passer désormais pour "antisémite").

Alors, oui, je crois qu'il est assez sain de retourner une rhétorique foncièrement raciste, xénophobe ou islamophobe, non seulement contre ses auteurs mais de son hypocrisie à l'expression la plus crue ("pays de dégénérés"), même si la "justice" formelle donne formellement tort à celle qui l'a fait (je ne vois pas comment elle, la "justice" formelle, pourrait faire autrement). Cela montrera au moins ce que vaut ladite "justice", quand même une "justice" idéale, de type platonicien ou autre, en ressortirait intacte (comme toujours).

Là encore (cf. ici hier), il ne faudrait pas oublier la leçon marxiste des rapports de force: la "laïcité" prétendue égalitaire s'applique dans toute sa rigueur à des clubs et à des gamins de banlieue, tandis que les stars du foot sont ostensiblement sponsorisé(e)s à longueur d'année et à millions d'euros ou de dollars par des Etats islamistes, leurs entreprises et leurs milliardaires. Mais les "victimes" sont les dernières à le voir: ce sont justement les pauvres qui idolâtrent les riches, les faibles les puissants, etc.

L’interdiction du foulard pour les sportives musulmanes « viole leurs droits fondamentaux », dénonce Amnesty

À l’approche des JO à Paris, l’ONG lance un nouvel appel à lever l’interdiction du port du foulard en compétition, qu’elle estime à contre-courant des règlements internationaux.

SPORT - « Les règles qui pénalisent les femmes et les jeunes filles qui souhaitent porter le foulard violent leurs droits fondamentaux. » C’est ce que dénonce Amnesty International, qui a publié le 16 juillet un rapport sur « les atteintes aux droits humains des femmes et des filles musulmanes causées par l’interdiction du foulard dans le sport en France ».

L’ONG réclame une nouvelle fois aux autorités françaises de la « supprimer » et de « s’abstenir de faire de la discrimination à l’égard des athlètes musulmanes dans la pratique du sport », notamment lors des prochains Jeux olympiques et paralympiques, qui démarrent le 26 juillet. Car la position française à ce sujet est non négociable.

« Les représentants de nos délégations, dans nos équipes de France, ne porteront pas le voile lors des Jeux Olympiques de 2024 », déclarait Amélie Oudéa-Castera le 24 septembre sur France 3. La position de la ministre des Sports, qui n’est pas celle du Comité International Olympique (CIO), met en lumière, selon Amnesty « une conception bien française du port du foulard sportif », qui contraste avec celles des autres pays en compétition.

« À contre-courant des règlements internationaux »

Amnesty a étudié les fédérations de basketball, football et volleyball dans 38 pays européens et souligne que la France est le seul pays à avoir adopté une interdiction des couvre-chefs religieux, que ce soit dans les lois nationales, ou dans les règlements sportifs spécifiques. Et ce, alors même que la Fédération internationale de basketball (FIBA), la Fédération internationale de football (FIFA) et la Fédération internationale de volleyball (FIVB) les ont autorisés.

« Les Fédérations françaises qui interdisent le port du foulard apparaissent ainsi à contre-courant des règlements internationaux et isolées sur la scène sportive », rappelle l’ONG. En septembre 2023, l’Organisation des Nations unies (ONU) avait d’ailleurs ouvertement critiqué le gouvernement français sur ce sujet, dans le contexte des Jeux Olympiques à Paris, rappelant que « personne ne devrait imposer à une femme ce qu’elle doit porter, ou ne pas porter ».

Car la charte Olympique Paris 2024 contient ce message : « ensemble, nous pouvons combattre les préjugés pour permettre aux femmes de prendre pleinement part à la vie sportive de notre pays ». Or, les conséquences de cette interdiction bien française contribuent au contraire, selon l’ONG, au renforcement des préjugés, des discriminations raciales et genrées, envers les sportives musulmanes qui portent le foulard.

« Ces mesures s’inscrivent d’autant plus dans un contexte de montée de discours de haine en France stigmatisant les personnes musulmanes et tout particulièrement les femmes et les filles portant le foulard », alerte Amnesty. Un constat partagé notamment par la Commission Européenne Contre le Racisme et l’Intolérance (ECRI), des experts onusiens ou encore la Défenseuse des Droits.

Un « effet dissuasif » auprès des sportives

S’il n’existe pas de chiffres sur l’impact direct de ces réglementations sportives, l’ONG estime, d’après le recueil de nombreux témoignages, qu’elles créent « un “effet dissuasif” donnant aux femmes et aux filles portant des vêtements religieux et souhaitant faire du sport le sentiment qu’elles ne peuvent pas le faire librement et les décourageant même d’essayer ».

Amnesty décrit des joueuses, peu importe leur niveau de compétition, « confrontées à l’incertitude, à l’anxiété et même à l’humiliation publique lorsqu’elles sont mises à l’écart les jours de match ». « Plusieurs joueuses ont complètement arrêté de pratiquer ce sport », peut-on lire dans le rapport.

Le collectif des Hijabeuses, des joueuses de football portant le foulard qui font campagne contre l’interdiction des couvre-chefs dans les compétitions, avait engagé en 2021 une action en justice contre la Fédération française de football (FFF) devant le Conseil d’État. Ce dernier a conclu en juin 2023 que l’interdiction était légitime afin d’« éviter tout affrontement ou confrontation ».

Une décision sur laquelle s’appuie le gouvernement français, et qu’Amnesty estime non conforme « au droit international relatif aux droits humains ». De nombreuses études mettent en évidence la faible représentation des femmes et des filles dans le sport amateur et professionnel, pour différentes raisons – difficultés à concilier vie familiale, travail et sport, harcèlement, violences fondées sur le genre. L’interdiction du port du voile en est une de plus.

« Si la France veut promouvoir l’égalité des genres dans le sport, elle doit laisser les femmes, toutes les femmes, s’habiller comme elles veulent », conclut Amnesty.

https://www.huffingtonpost.fr/life/article/l-interdiction-du-foulard-pour-les-sportives-musulmanes-viole-leurs-droits-fondamentaux-rappelle-amnesty_237036.html

J'ai beau trouver stupides les interdictions et les obligations vestimentaires en tout genre -- les présumées "religieuses" et "laïques" montrent à peu près, symétriquement, la même intransigeance dogmatique -- j'ai du mal à sympathiser avec cette "indignation" particulière: sans doute parce que le sport ne m'a jamais intéressé (cf. échange précédent), mais aussi parce que je suis consterné par cette extension indifférenciée des "droits humains" (on ne dit plus "droits de l'homme") à toutes les "causes". C'est encore de l'"intersectionnalité" comprise à contresens, confondant l'union et l'intersection des ensembles catégoriels ("convergence des luttes"). Amnesty International, selon sa "raison sociale", ne manque pourtant pas de massacres guerriers ou terroristes, de tortures, d'exécutions, de violences policières, d'arrestations et de détentions arbitraires, de dénis ou de simulacres de justice... A mettre les foulards au même niveau, on met tout au même niveau que le foulard.

Cela dit je crois comprendre entre les lignes que "la France" n'imposera "sa loi" (non négociable en-deçà des Pyrénées, quand même c'est un sujet de franche rigolade -- carcajada -- au-delà, comme eût dit à peu près Pascal) qu'à "ses (propres) sportives", fût-ce sur "son (propre) territoire"... Comme quoi entre deux "sacrés" aussi artificiels l'un que l'autre (franco-républicain et olympique-international) on peut toujours négocier et transiger, quitte à créer une discrimination supplémentaire.

L'analyse sémiologique, excellente en principe et en pratique, gagnerait encore à remarquer que le discours christiano-franchouillard est tenu par une présentatrice qui n'a précisément pas le type "français-de-souche"... Façon de dire "on n'est pas racistes" (ni sexistes), on aura toujours nos "bons sauvages" (et nos bonnes femmes), soumis, dociles, bien élevés, bien pensants, pour enfoncer d'autant mieux les "mauvais(es)". Bien entendu, on ne peut guère le (faire) remarquer sans passer soi-même pour raciste, sexiste, etc., ça fait partie intégrante du jeu sémiologique, de sa stratégie et de sa perversité (double bind) de mise en abyme qui se retourne contre lui à l'infini: on peut toujours faire l'analyse sémiologique d'une analyse sémiologique, et ainsi de suite...

Evidemment, le discours lui-même glisse comme l'eau sur les plumes d'un canard d'une oreille à l'autre du théologien, du bibliste ou de l'historien qui sait tant soit peu ce qu'il a fallu de hasards, de coïncidences, d'acrobaties et de contresens pour passer du ou des christianismes du NT, par exemple, aux ethno-christianismes de la chrétienté européenne et notamment française, sur les ruines de l'empire romain... Mais sur le "grand public" c'est efficace, autant pour les "Français" qui se découvrent "chrétiens" sans comprendre pour autant ce que ça pourrait signifier, pour ou contre "la France", que pour les "étrangers" sommés de bien se tenir...

Je repense au Coup de torchon de Tavernier: "T'as trop léché le cul des Blancs..." Même si, pour revenir au sujet de ce fil, l'islam n'est guère moins "blanc" que le judaïsme ou le christianisme...