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 L'islam n'est pas une religion

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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMar 03 Nov 2020, 12:42

Citation :
Sur le fond, on en a d'autant moins fini avec ce sac de noeuds que tous les points de vue se confondent: Ménard est dans son rôle de provocateur islamophobe, Charlie s'explique comme il peut dans ses propres contradictions, mais l'Etat, et surtout l'éducation nationale, ne devrait s'identifier ni à l'un ni à l'autre, alors qu'en voulant "être Charlie" il finit par "être Ménard"...


Tu as vraiment le sens de la formule ... BRAVO.


Occitanie: les caricatures de Charlie Hebdo projetées sur les hôtels de région

En hommage au professeur décapité Samuel Paty, les caricatures de Charlie Hebdo ont été projetées sur les hôtels de région de Toulouse et Montpellier, ce mercredi.



L'islam n'est pas une religion - Page 12 Dac582c524704a31235799780a4dac5b97ab35c3603eee943c02f610753a6dcd
L'hôtel de région de Montpellier, mercredi soir. Pascal Guyot/AFP

Pour Carole Delga, il s'agit là «d'un acte fort qui rejoint la décision de Région de France de publier, avec l'éducation nationale, un ouvrage rassemblant les caricatures religieuses et politiques de la presse régionale et nationale». Un acte qui a une résonance particulière à Toulouse huit ans après les attaques perpétrées par Mohammed Merah. En mars 2012, le «tueur au scooter» avait fait vivre plusieurs jours d'effroi aux Toulousains en tuant d'abord un militaire musulman, Imad Ibn Ziaten, puis deux autres militaires, Mohamed Legouad et Abel Chennouf, avant de s'en prendre à l'école juive Ozar Hatorah (rebaptisé depuis Ohr Torah), à Toulouse. Il avait alors assassiné le rabbin Jonathan Sandler puis ses enfants Arieh, 5 ans, et Gabriel, 3 ans, ainsi que Myriam Monsonégo, 8 ans, la fille du directeur de l'école.

«Au-delà de cette action symbolique, c'est ma volonté d'exprimer un message à nos concitoyens : dans notre République, il ne peut y avoir d'arrangement avec la laïcité, la liberté d'expression et la liberté de conscience qui sont au cœur de notre modèle républicain», a ajouté Carole Delga qui a également précisé que la région Occitanie allait renforcer «l'action qu'elle mène déjà en matière de sécurité, de prévention et d'éducation, particulièrement autour et dans les lycées». Mesures qui devraient être annoncées «rapidement», selon l'entourage de la présidente de la région Occitanie. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/occitanie-les-caricatures-de-charlie-hebdo-seront-projetees-mercredi-sur-les-hotels-de-region-20201020
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMar 03 Nov 2020, 13:37

Je ne sais pas quels dessins (caricatures n'est pas vraiment le bon mot, puisqu'on n'a pas de photo de Mahomet à caricaturer) ont été projetés, mais celui qu'on voit là -- publié, si mes souvenirs sont bons, après la tuerie de 2015 -- est plutôt gentil...

Au passage, plus la bêtise en tout genre (sans parler du "mauvais goût") s'affiche au sommet de l'Etat, moins celui-ci est crédible dans son rôle d'"éducateur" (éduquons, éduquons...).
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMar 03 Nov 2020, 14:17

Caricatures de Mahomet : Paris appelle à faire « cesser » les appels au boycott

Les appels au boycott de produits français se sont multipliés dans plusieurs pays du Moyen-Orient après qu’Emmanuel Macron a promis de ne pas « renoncer aux caricatures » de Mahomet lors d’un hommage rendu au professeur assassiné Samuel Paty.
« La liberté, nous la chérissons », écrit Macron sur Twitter
Dimanche soir, Emmanuel Macron s’est exprimé sur Twitter en trois langues, fait rare. « Notre histoire est celle de la lutte contre les tyrannies et les fanatismes. Nous continuerons », a écrit le président de la république, également cible d’attaques directes de son homologue turc Recep Tayyip Erdogan.
Et d’ajouter en français, en anglais et en arabe :
« Nous continuerons. Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n’acceptons jamais les discours de haine et défendons le débat raisonnable. Nous continuerons. Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles. » https://www.lemonde.fr/international/article/2020/10/24/apres-les-propos-de-macron-sur-les-caricatures-de-mahomet-plusieurs-pays-du-moyen-orient-appellent-au-boycott-des-produits-francais_6057268_3210.html

Chaque fois que nous faisons référence à la liberté d'expression, nous exposons à la liberté d'expression et choix de nos interlocuteurs.
Les "valeurs universelles" ont un seul défaut, c'est qu'elles ne sont pas acceptées universellement.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMar 03 Nov 2020, 15:36

L'interview de Macron sur Al-Jazira, que j'évoquais plus haut, mérite à mon avis d'être écoutée patiemment: je ne suis pas forcément d'accord sur tout mais je trouve que c'est globalement raisonnable, équilibré et intelligent, sans commune mesure en tout cas avec l'hystérie des échanges de slogans stupides et de citations tronquées.

L'"universalisme", pour le meilleur et pour le pire, est une invention gréco-romaine et singulièrement chrétienne, dont ont hérité tant l'islam que la modernité post-chrétienne (les "Lumières" et tout ce qui s'ensuit), avec le paradoxe d'universalités concurrentes et irréconciliables: il leur faudrait plusieurs univers...
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMar 03 Nov 2020, 15:38

Un prêtre crée le malaise sur le plateau en plein direct :

https://www.youtube.com/watch?v=kuoKpDE6oJg

Il est amusant de voir l'animateur accuser le prêtre d'être intolérant ... Au nom de la lutte pour la liberté d'expression, on finit par devenir très intolérant et ne pas accepter la position des autres (que l'on finit par traiter d'intolérant au nom de la liberté d'expression).

Que dire du slogan : Renoncer au blasphème, c'est la République qui recule ?
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMar 03 Nov 2020, 16:29

(Viot que j'ai connu pasteur luthérien, devenu entre-temps catholique traditionaliste, nostalgique de l'Ancien Régime, adversaire déclaré de la laïcité à la française, paraît pourtant assez modéré dans cet extrait...)

free a écrit:
Que dire du slogan : Renoncer au blasphème, c'est la République qui recule ?

C'est une ellipse pour le moins hasardeuse, en fonction de ce qu'elle sous-entend: "la République" n'ayant pas vocation à blasphémer qui ou quoi que ce soit, elle peut difficilement y renoncer, à moins que "renoncer au blasphème" signifie "renoncer à autoriser le blasphème des particuliers (et/ou à les protéger de ses conséquences)"... mais l'ambiguïté principale est entre les deux, quand "la République" assume, par la voie de l'éducation nationale et de ses fonctionnaires plus ou moins bien formés, la diffusion et le commentaire des "blasphèmes" qui devraient rester des actes particuliers (autorisés et protégés par la loi sans doute, mais sûrement pas encouragés, recommandés et ainsi quasiment contresignés par l'Etat).
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMer 04 Nov 2020, 11:08

Trois singes en France     (Journal Le Temps du 3 novembre d'Alain Campiotti

OPINION.

Suite à la décapitation d’un professeur, à l’assassinat de trois personnes dans une basilique et au discours d’Emmanuel Macron sur le séparatisme, Alain Campiotti dresse ici un constat amer sur la République. La France ne regarde pas en face ce qu’elle est, ce qu’elle fait, cette contre-société qu’elle a laissée se développer en son sein

J’ai mal à la France. Je la raimais. J’allais de nouveau, sur le tard, traîner dans ses vallées et ses bois, dans les vieilles rues étroites de sa capitale, même masqué. Et des égarés, avides de mort, maniaques armés de grands couteaux, sont venus, au stupide nom d’Allah, poignarder, égorger des graphistes à Paris, un prof devant son collège, des paroissiens à Nice. J’ai mal aussi parce que dans cette tragédie les Français se déchirent – pas tous: les bavards des bords de Seine.

Ces territoires perdus ou conquis
Ils prennent un peu de ce sang pour s’envoyer des insultes au front. Pour les uns, ceux d’en face sont coupables – c’est leur mot – d’«islamo-gauchisme», dissimulant mal une secrète faiblesse pour les tueurs qu’ils tiendraient pour de nouveaux prolétaires soulevés. Pour les autres, minoritaires, leurs adversaires, derrière leur dénonciation de l’islamisme, dissimulent mal une allergie aux musulmans mêmes: ils sont davantage dans le vrai.
Tous parlent pourtant de la même réalité: la grande fièvre dans l’islam et ses dérives assassines. Mais ils la regardent comme les trois singes de la sagesse, qui se bouchent ou les oreilles, ou les yeux, ou la bouche. Et ce qu’ils entendent, voient et disent ne génère que confusion, à cause de ce qu’ils ignorent et taisent.

Dans le pays déjà tourmenté par notre virus sournois, une séquence inouïe s’est ouverte le 2 octobre. Ce jour-là, Emmanuel Macron a dévoilé son discours longuement médité sur le séparatisme. On disait avant communautarisme. Séparatisme désigne plus précisément ce dont il parle: dans les quartiers populaires, à la périphérie de Paris et des grandes villes, des prédicateurs et des groupes salafistes – salaf: retour à l’islam des temps héroïques – ou plus ou moins fréristes – les Frères musulmans, l’islam politique – pénètrent et travaillent la population, les institutions, l’école, les associations pour créer une contre-société accommodant un peu beaucoup de charia aux lois de la République.

Dans les ghettos dont parle Emmanuel Macron, peuplés de Français qui ne se sentent pas aimés de la France, les antennes sont tournées vers ces pays enflammés

C’est ce qu’ont décrit un grand nombre de chercheurs, Gilles Kepel, Bernard Rougier: des territoires perdus ou conquis. Il faut les reprendre, dit le président, faire reculer et vaincre les séparatistes. Mais le discours de Macron avait un autre pan. Ces territoires perdus, dit-il, ont d’abord été abandonnés, délaissés. «Nous avons nous-mêmes construit notre propre séparatisme […] la ghettoïsation de notre République», qui n’a plus tenu ses promesses ni assuré ses protections; et quand elle «ne donne plus d’avenir, n’attendez pas que ces enfants l’aiment»

Puis les tueurs sont venus à Paris, à Conflans-Sainte-Honorine et à Nice, et cette partie du discours présidentiel a passé aux oubliettes: place à la sécurité, à la police et aux juges.

C’était pourtant le cœur du problème. Histoire connue. Le reflux d’empire, comme une marée qui se retire, a laissé en France des traces humaines. Le pays avait besoin de bras, des recruteurs les importaient du Maghreb et d’Afrique noire. Population invisible, dans des dortoirs, puis dans des barres d’immeubles périphériques. Bicots, ratons, crouilles, bougnoules: tout le monde connaissait ces doux noms. Il n’y eut qu’un moment de semi-visibilité quand, en octobre 1961, des Algériens, mobilisés par le FLN, furent massacrés sur les quais de la Seine. Horreur longtemps niée.

Des interdits

L’économie s’est ensuite essoufflée. Les «quartiers», comme on s’est mis à dire, devenaient des enclos de chômage et de pauvreté. Sur un incident mortel, en 2005, ils ont explosé, et la France a tremblé. Alors on a détruit des barres, aménagé des ensembles un peu plus humains. Des dizaines de milliards d’euros y ont été investis, répète Alain Finkielkraut, philosophe peu bienveillant, de quoi se plaignent-ils? Mais les philosophes n’habitent ni au Val Fourré, ni à Bois-l’Abbé.

Le même, avec quelques autres, était parti en guerre, en 1989, contre le foulard à l’école. Un directeur de collège avait exclu trois filles qui venaient voilées en classe. Le gouvernement lui avait donné tort, au nom de la neutralité laïque de l’Etat. Une mobilisation a réussi à faire sortir par une loi le foulard des classes. Puis ce fut le tour du niqab, le voile intégral. Une sociologue, Agnès de Féo, qui a mené une recherche parmi le tout petit nombre de femmes qui se cachent ainsi – souvent des converties –, dit qu’elles le font par «désir de transgression»: la loi les stimule; elle renforce le séparatisme, dit un autre sociologue, François Dubet.

Ces interdits français ont stupéfié les Anglo-Saxons, qui y lisent, sous le prétexte d’une libération, une atteinte aux libertés. Et ils ont fait de l’ex-fille aînée de l’Eglise, avec les caricatures de Charlie Hebdo, la cible préférée des islamistes de tout poil, foules ou autocrates, comme on le vérifie aujourd’hui: les assassins d’octobre débarquaient de Tunisie, du Pakistan; le troisième était né en Tchétchénie. Tous pays affectés par les turbulences qui agitent l’islam depuis 1979. Révolution iranienne, Afghanistan, guerre Iran-Irak, mise au pas de Saddam Hussein par une armada américano-européenne sur les terres arabes, invasion de l’Irak, révoltes contre les dictateurs. L’islamisme, le terrorisme sont nés dans ce brouet brûlant, toujours plus ou moins corsé par des ingrédients occidentaux.

La nécessité de la mixité

Dans les ghettos dont parle Emmanuel Macron, peuplés de Français qui ne se sentent pas aimés de la France, les antennes sont tournées vers ces pays enflammés. Ce sont des bouts de pays mixtes, qui vivent violemment le dedans et le dehors. Le dehors est chaotique. Le dedans est une vie souvent précaire, dans le sous-emploi. S’est développée une économie plus noire que grise, où la cocaïne tient une grande place dans l’illégalité, pour alimenter la consommation des centres-villes cossus.

De nouveau la séparation. Une séparation, un communautarisme subi par les plus démunis, et construit par les plus forts, dit Jean-Paul Delahaye, qui a corédigé deux rapports, en 2004 et 2018, pas aussi alarmistes qu’on l’a trop raconté, sur la pénétration islamiste dans les écoles. Les territoires homogènes, les ghettos, ajoute-t-il, favorisent les revendications religieuses. Ce qu’il faut, c’est le mélange, la mixité. Que les jeunes de différents milieux se rencontrent. Or les plus fortunés n’en veulent pas. Les riches font sécession: ils préfèrent payer des amendes plutôt que d’accepter près de chez eux les logements sociaux que la loi demande.

La reconquête que veut organiser Emmanuel Macron, on le voit, sera difficile. Elle se heurtera à des complexités que négligent les polémistes qui s’étripent autour de l’islam et de la laïcité. Il faut que les singes ôtent les mains de leur bouche, de leurs yeux pour regarder en face l’origine de la fracture mortelle qui défigure la France.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMer 04 Nov 2020, 13:29

Merci pour cet intéressant regard transalpin...

Il est d'ailleurs peut-être moins "étranger" qu'il n'y paraît: la Suisse n'a certes pas d'héritage impérial ni colonial, mais quant à l'immigration musulmane et à l'islamophobie, aux inégalités sociales et territoriales, elle ne me semble pas si différente, toutes proportions gardées. Sans doute la tradition pluriconfessionnelle (protestants et catholiques) favorise-t-elle une approche plus "communautariste" de la question (si c'est une question).

Ce qui est aussi en jeu, c'est une certaine vision de "l'histoire" et du "progrès" qui a dominé l'Occident, puis le monde, mais tout particulièrement la France, jusqu'au dernier quart du XXe siècle, et qui depuis n'a cessé de battre en retraite: tant de choses ont été combattues, réprimées, moquées, méprisées au nom d'un "sens de l'histoire" qui ne faisait naguère aucun doute, et auquel nous sommes nous-mêmes désormais incapables de croire, même si nous pouvons encore faire semblant d'y croire.


Dernière édition par Narkissos le Mer 04 Nov 2020, 13:42, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMer 04 Nov 2020, 13:42

Blasphème, caricature : quelles sont les limites et les interdictions en Israël, en Égypte et au Japon ?

En Israël, on peut tout caricaturer... sauf le religieux
En Israël, la liberté de culte est garantie mais la laïcité à la française n'existe pas. Ainsi, par exemple, les mariages et les divorces sont exclusivement religieux. Il existe en Israël une grande tradition satirique : dans les journaux et à la télé, on se moque beaucoup des dirigeants politiques. Cela peut aller beaucoup plus loin qu'en France mais on ne touche pas à la religion. Dans le berceau des trois monothéismes, la proportion de croyants et de pratiquants est beaucoup plus élevée qu'en Europe : en Israël, les juifs ultra-orthodoxes ont des députés et des ministres influents, aussi la loi impose-t-elle de respecter les religions. Les dessinateurs israéliens, mêmes laïcs ou athées, n'entendent d'ailleurs pas aggraver le conflit israélo-palestinien et l'on ne caricature pas les prophètes, qu'il s'agisse de Mahomet, Moïse ou Jésus. Il y a deux ans un célèbre caricaturiste a été licencié du Jerusalem Post car il avait dessiné Netanyahou et ses proches en cochons, animal impur dans la religion juive.

Au Japon, la caricature ne fait pas bonne figure
Au Japon, pays du manga, la liberté d’expression est en théorie garantie, mais on ne peut pas tout dessiner en réalité. La caricature ne fait pas bonne figure : de nombreux sujets sont tabous quand il s’agit de satire. On ne peut ainsi par exemple pas dessiner l’empereur de façon irrévérencieuse. Par ailleurs, la société ne supporte pas le dessin humoristique sur les bombes atomiques de Hiroshima et Nagasaki ou sur l’accident nucléaire de Fukushima ou encore  sur la maladie. Il n’y a pas de Charlie Hebdo ici et l’état d’esprit Charlie n’y est pas compris. Même si les dessins de presse ont vocation à faire réfléchir, ils sont perçus comme une attaque, une discrimination, un manque de respect.
Paradoxalement, pourtant, au nom de la liberté d’expression, la loi du Japon n’interdit pas les discours de haine, ces diatribes xénophobes hurlées dans la rue par des extrémistes de droite. Dans ce contexte, là-bas, les professeurs des établissements scolaires français tiennent compte de ces différences culturelles mais leur mission est de former des esprits libres et critiques. Même s’il y a une législation différente au Japon, même s’il y a une législation différente dans le pays d’accueil, c’est un contrat qu’il y a entre nous, les parents, les élèves'', insiste Nicolas, professeur d’histoire géographie au lycée international français de Tokyo où se mêlent diverses nationalités.

Voir aussi : En Égypte, la loi anti-blasphème est un outil de répression
https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-club-des-correspondants/blaspheme-caricature-quelles-sont-les-limites-et-les-interdictions-en-israel-en-egypte-et-au-japon_4131237.html
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMer 04 Nov 2020, 14:19

Je n'aurai peut-être retenu qu'une chose de Marx (qui est aussi chez Nietzsche, mais de celui-ci j'aurai retenu davantage), c'est qu'en politique le rapport de force est la seule chose qui compte: c'est parfaitement immoral mais ça a aussi des conséquences morales.

Attaquer l'islam, comme le judaïsme, le christianisme ou n'importe quelle autre "identité collective", c'est attaquer tantôt un "fort" (de l'Etat islamique, royaume d'Arabie saoudite ou république d'Iran par rapport à leurs sujets ou citoyens, au caïd de quartier ou au père ou grand frère autoritaire par rapport à celles et ceux qui se trouvent sous son autorité) et tantôt un "faible" (petit Etat par à de plus grands ou de plus riches, minorité dans un Etat non-musulman, dans une ville, un village ou une cour d'école): courage, voire héroïsme d'un côté et misérable lâcheté, éventuellement criminelle de l'autre; mais dans la mesure où l'on ne contrôle pas ses destinataires (et on ne les contrôle jamais, moins maintenant que jamais) il n'est pas question de faire l'un sans l'autre. Il faudrait simplement le voir, y penser, et y réfléchir avant de parler, d'écrire ou de dessiner.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMer 04 Nov 2020, 15:40

Narkissos a écrit:
Je n'aurai peut-être retenu qu'une chose de Marx (qui est aussi chez Nietzsche, mais de celui-ci j'aurai retenu davantage), c'est qu'en politique le rapport de force est la seule chose qui compte: c'est parfaitement immoral mais ça a aussi des conséquences morales.

Attaquer l'islam, comme le judaïsme, le christianisme ou n'importe quelle autre "identité collective", c'est attaquer tantôt un "fort" (de l'Etat islamique, royaume d'Arabie saoudite ou république d'Iran par rapport à leurs sujets ou citoyens, au caïd de quartier ou au père ou grand frère autoritaire par rapport à celles et ceux qui se trouvent sous son autorité) et tantôt un "faible" (petit Etat par à de plus grands ou de plus riches, minorité dans un Etat non-musulman, dans une ville, un village ou une cour d'école): courage, voire héroïsme d'un côté et misérable lâcheté, éventuellement criminelle de l'autre; mais dans la mesure où l'on ne contrôle pas ses destinataires (et on ne les contrôle jamais, moins maintenant que jamais) il n'est pas question de faire l'un sans l'autre. Il faudrait simplement le voir, y penser, et y réfléchir avant de parler, d'écrire ou de dessiner.

Dans le contexte actuel, il est plus facile et lâche de s'attaquer à une minorité religieuse et de l'accabler de tous les maux ... Surtout si le sujet fait consensus et rapporte électoralement et en audimat.


Un article sur une autre sujet que le rapport de force :

« Une déroutante cécité américaine face au phénomène du djihadisme dans l’Hexagone »

Ni la droite trumpiste, accusant tous les musulmans, ni le camp progressiste, qui préfère la « bonne parole » à la liberté de parole, n’arrivent à analyser l’assassinat de Samuel Paty et la spécificité du djihadisme, considèrent Bernard Haykel et Hugo Micheron, spécialistes de l’islamisme radical et du Moyen-Orient, dans une tribune au « Monde ».

Tribune. Les réactions dans la presse outre-Atlantique à la suite de la décapitation de Samuel Paty, professeur d’histoire-géographie, vendredi 16 octobre à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), se construisent à mille lieues du débat français.
Elles illustrent la polarisation en cours de la politique américaine et un rapport de plus en plus distancié avec la liberté d’expression. De ces dynamiques ressort une cécité déroutante face au phénomène du djihadisme dans l’Hexagone.
La couverture américaine tend à reproduire le clivage politique du pays. Les grands titres de la presse progressiste américaine ont jusqu’alors minimisé la portée de l’événement. A l’inverse, la presse conservatrice a multiplié les articles, des émissions en direct sur la chaîne Fox News aux flots infinis de commentaires sur Breitbart.

Outre la faible place conférée à l’événement, les médias progressistes apparaissent mal à l’aise devant la nature des faits. Dans les articles du New York Times comme du Washington Post, les deux journaux les plus influents à gauche, le terme « djihadisme » n’apparaît jamais. Le premier article mis en ligne par le New York Times, vendredi 16 octobre, était d’abord intitulé : « La police française tire et tue un homme après une attaque meurtrière au couteau », laissant planer le doute sur une éventuelle bavure policière… Il a été timidement reformulé le lendemain : « Un homme décapite un enseignant dans la rue en France et est tué par la police ».

Article réservé à nos abonnés Lire aussi | Attentat de Conflans : « En croyant apaiser la société en la segmentant, on exacerbe les rancœurs et l’agressivité »  
Dans un autre article, la menace semble venir non pas du djihadisme, mais de ceux qui réagissent à ce crime et qui auraient offensé l’islam. Le mot « islamisme » n’est utilisé qu’à deux reprises, une fois entre guillemets – attribué au président Macron –, une seconde en conclusion du propos évoquant « des tensions dimanche après-midi, du fait que certains n’ont pas hésité à pointer directement l’islamisme du doigt ».


De son côté, le Washington Post publiait deux dépêches de l’agence Associated Press. Il est précisé dans l’une d’elles que « l’islam interdit toute forme de représentation du prophète, considérant que cela conduit à l’idolâtrie », une prétention essentiellement formulée par les salafistes qui voient effectivement une hérésie (shirk) dans pareille initiative ; l’acte terroriste en lui-même semble découler d’une réponse excessive à cette offense, qui apparaît alors comme compréhensible. https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/10/21/une-deroutante-cecite-americaine-face-au-phenomene-du-djihadisme-dans-l-hexagone_6056765_3232.html
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeMer 04 Nov 2020, 16:26

A mon avis l'interdiction des représentations est hors sujet; déjà parce qu'elle est variable dans l'islam (beaucoup plus limitée dans le chiisme notamment, cf. la tradition des miniatures persanes: je n'ai pas le souvenir d'images de Mahomet, mais j'ai bien vu des représentations de l'imam Ali, figure fondatrice du chiisme, étrangement ressemblantes d'ailleurs au Jésus des publications de la Watchtower, dans des brochures édifiantes en Iran; outre les affiches monumentales de Khomeini). Interprétée strictement, du reste, elle pourrait aussi bien viser (comme jadis l'iconoclasme protestant ou révolutionnaire) l'imagerie catholique ou orthodoxe, dont la plupart des sujets sont également sacrés pour l'islam (Jésus, Marie, etc., sans parler de Dieu). Et surtout parce que le soupçon d'idolâtrie ne vaudrait précisément pas pour un dessin satirique, aux antipodes de l'adoration: entre idolâtrie et blasphème ou sacrilège, il faut tout de même choisir...

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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 10:00

Je me rappelle avoir visité un musée à Assouan (Egypte) consacré à l'art islamiste. On y voyait des tissus, des parures et quelques miniatures représentant le prophète, il me semble qu'elles étaient originaires de Perse. Ce qu'il y avait de remarquable c'est que les traits du visage n'étaient pas représentés. Un turban une face ronde sans détails.

Cela me fait penser aux premières représentations de Bouddha. Une gravure sur pierre présente son cheval sans cavalier (à cette époque on ne représentait pas le Bouddha directement, mais on présentait ses traces de pas par exemple). Cependant, on peut imaginer le personnage comme quelqu'un de puissant, d'important puisqu'au côté du cheval chemine un serviteur muni d'un parasol afin de procurer de l'ombre à la personne montant le cheval.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 10:04

Narkissos a écrit:
Il est d'ailleurs peut-être moins "étranger" qu'il n'y paraît: la Suisse n'a certes pas d'héritage impérial ni colonial, mais quant à l'immigration musulmane et à l'islamophobie, aux inégalités sociales et territoriales, elle ne me semble pas si différente, toutes proportions gardées. Sans doute la tradition pluriconfessionnelle (protestants et catholiques) favorise-t-elle une approche plus "communautariste" de la question (si c'est une question).

Il y a également en Suisse comme en France de nombreux jeunes provenant de diverses confessions qui ont embrassé l'Islam pour diverses raisons. Cela a été le cas d'un de mes petits cousins. Il s'est mis à fréquenter une mosquée de Genève et à manifester le désir de partir. Bien mal lui en a pris, il est actuellement dans les geôles marocaines pour avoir participer (de loin semble-t-il) à un assassinat...
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 10:40

Voir ici.

Navré pour ton petit-cousin.

Le phénomène de la conversion (de non-musulmans) à l'islam, "radical" ou non, mais souvent d'emblée "radical", est encore moins bien analysé en France que celui de la "radicalisation" (sous-entendu:  des musulmans) -- toujours en raison d'une conception assez hypocrite de la "laïcité" qui interdit en principe les statistiques ethniques et confessionnelles. Sur ce phénomène-là les habituelles explications socio-économiques n'ont qu'une prise très limitée: les convertis ne sont pas forcément pauvres et peu instruits, ils n'ont en tout cas pas subi de discrimination ethnique ou religieuse. On blâme le prosélytisme parce que c'est le plus facile, mais on oublie de s'interroger sur les lacunes occidentales qui font qu'il y a précisément et surtout chez les jeunes une demande, une recherche, un désir ou un besoin de conversion religieuse et/ou politique: affaiblissement des religions chrétiennes depuis plus d'un siècle, quasi-disparition des idéologies politiques depuis bientôt quarante ans, absence de toute philosophie laïque positive de substitution, hormis un très vague humani(tari)sme.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 11:04

Citation :
Je me rappelle avoir visité un musée à Assouan (Egypte) consacré à l'art islamiste. On y voyait des tissus, des parures et quelques miniatures représentant le prophète, il me semble qu'elles étaient originaires de Perse. Ce qu'il y avait de remarquable c'est que les traits du visage n'étaient pas représentés. Un turban une face ronde sans détails.

Qu’en est-il de la représentation du Prophète ?

Le Coran n’interdit en rien la figuration du prophète Mohammed. « Seule la représentation de Dieu est interdite », ne cesse de rappeler l’imam de Bordeaux, Tareq Oubrou. Mais, ici ou là, selon les époques, l’islam a eu la tentation d’étendre cet interdit pesant sur la représentation de Dieu à son prophète, Mohammed.
D’abord en raison d’une « méfiance » croissante envers les images en général, et notamment celles « représentant des êtres vivants ayant un souffle vital (rûh) », c’est-à-dire êtres humains et animaux donc. Méfiance exprimée notamment par les hadith, ces faits et gestes prêtés au prophète Mohammed ou à ses compagnons, mis par écrits et collectés deux siècles plus tard. Même si l’image est loin d’en être un thème central, plusieurs hadiths reprochent à « ceux qui fabriquent des images (…) de vouloir se comparer au Créateur », écrit Vanessa van Renterghem, spécialiste d’études arabes à l’Institut français du Proche-Orient, dans un article sur « La représentation figurée du prophète Mohammed ». Certains de ces écrits sont même plus « ouvertement hostiles aux images », affirmant ainsi « qu’une maison qui en abrite ne sera jamais visitée par les anges »…
Ensuite en raison d’une « sacralisation progressive » du prophète Mohammed. Une évolution notable, liée à un « changement de la société » à la fin de la dynastie omeyyade, rapporte l’historienne et professeur en études arabes, Jacqueline Chabbi, alors que celle-ci, constituée désormais majoritairement de convertis, souhaite se doter de « règles pratiques de vie ».
Pourtant, rappelle Vanessa van Renterghem, « parmi les figures humaines représentées par des artistes du monde musulman, celle de Mohammed ne semble pas, dans un premier temps, avoir constitué une exception notable ».

L'islam n'est pas une religion - Page 12 Illustration-1-550x414
Illustration 1 : Muhammad reçoit la révélation de l’ange Gabriel. Compendium des Histoires (Jâmi‘ al-tawârikh) de Rashîd al-dîn, manuscrit illustré produit à Tabriz au début du XIVe siècle (Edinburgh University Library, MS Arab 20).
https://www.la-croix.com/Religion/Actualite/En-islam-la-representation-de-Dieu-est-interdite-non-celle-de-son-prophete-2015-01-20-1270464


Citation :
Pour ce qui est du service après-vente à l'export de la politique macronienne, ça continue ici.


« C’est contre cela que la France entend aujourd’hui lutter », mais « jamais contre l’islam ». « Contre l’obscurantisme, le fanatisme, l’extrémisme violent. Jamais contre une religion. Nous disons : pas chez nous ! », ajoute-t-il.
« C’est notre droit le plus strict de nation souveraine », « nous n’avons pas besoin que des articles de journaux cherchent à nous diviser », conclut-il.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/11/05/la-france-ne-se-bat-pas-contre-l-islam-repond-macron-qui-s-estime-mis-en-cause-par-le-financial-times_6058541_823448.html

Je ne doute pas un seul instant de la sincérité de MACRON mais force est de constater que par moment, certains politiques et médias transforment la lutte contre le terrorisme en lutte contre l'islam. Si des journaux étrangers font part de leur ressenti qui tend à une perception anti-musulmane, il me semble que cela devrait interpeller les pouvoirs publics sur leur stratégie et leur communication qui pourraient "cherchent à nous diviser" (même inconsciemment).
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 11:26

N.B.: Tabriz, c'est en Iran, autrement dit en Perse, donc un islam de tradition chiite.

Le problème de la "division" et de l'"unité" s'inscrit en ce moment dans une rhétorique qui dépasse de très loin le rapport à l'islam: c'est l'"union sacrée" (comme en [19]14) de la propagande guerrière dans toute sa métonymie, aussi bien contre le coronavirus que contre le terrorisme, qui n'admet au fond aucune critique intérieure, sinon sur des choses accessoires; de ce point de vue le mot de "séparatisme" n'est pas choisi par hasard, en référence à la "République une et indivisible", qui a servi naguère contre les indépendantismes régionaux et qui défend l'identité même d'un "Etat" plus centralisé que jamais. Plus on parle d'"unité", plus on refuse la "division", plus on s'éloigne aussi de l'"état de droit" (sans majuscule) qui dépend au contraire de l'acceptation des différences, des divisions et des oppositions.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 12:18

Citation :
Le problème de la "division" et de l'"unité" s'inscrit en ce moment dans une rhétorique qui dépasse de très loin le rapport à l'islam: c'est l'"union sacrée" (comme en [19]14) de la propagande guerrière dans toute sa métonymie, aussi bien contre le coronavirus que contre le terrorisme, qui n'admet au fond aucune critique intérieure, sinon sur des choses accessoires; de ce point de vue le mot de "séparatisme" n'est pas choisi par hasard, en référence à la "République une et indivisible", qui a servi naguère contre les indépendantismes régionaux et qui défend l'identité même d'un "Etat" plus centralisé que jamais. Plus on parle d'"unité", plus on refuse la "division", plus on s'éloigne aussi de l'"état de droit" (sans majuscule) qui dépend au contraire de l'acceptation des différences, des divisions et des oppositions.


Dans ce contexte de pensée unique, toute voix dissonante est perçue comme un ennemi ou un danger potentiel ce qui rend le dialogue difficile. Les actes terroristes permettent de libérer la parole :

Face au terrorisme, des appels à contourner l'Etat de droit

Christian Estrosi veut que « la France s'exonère des lois de la paix » … Marine Le Pen n'a pas dit pas autre chose lorsqu'elle a demandé à ce que notre pays se dote « d'une législation de guerre » au lendemain de l'assassinat de Samuel Paty, le professeur de Conflans-Saint-Honorine décapité le 16 octobre. Une proposition que la présidente du Rassemblement national (RN) a réitérée ce jeudi après la tuerie niçoise. Le député (LR) des Alpes-Maritimes Eric Ciotti a quant à lui déclaré : « Il faut arrêter avec la défense de ces pseudos libertés individuelles ».

L'enchaînement macabre des attentats islamistes vient à nouveau mettre en cause l'Etat de droit – qui empêche notamment de prendre des mesures contre un individu avant qu'il n'ait commis un crime. Après l'attaque terroriste de Carcassonne et de Trèbes (Aude), le 23 mars 2018, l'ancien Premier ministre Manuel Valls avait appelé à envisager la rétention administrative des individus faisant l'objet d'une fiche « S » (signalant une surveillance du renseignement) les plus dangereux. https://www.leparisien.fr/politique/face-au-terrorisme-des-appels-a-contourner-l-etat-de-droit-29-10-2020-8405621.php


Séparatisme ? Quel séparatisme ?
 
Avec son offensive contre le séparatisme, le président veut-il abolir la loi de 1905 ? Car l’intitulé de cette loi est « Loi concernant la séparation de l’État et des Églises ». La loi reconnaît donc qu’il y a bien un espace religieux séparé de l’État. Et l’on a compris que la cible du président ne concernait pas les formes séculières de séparatisme (« laissez les Corses tranquilles », a dit Marlène Schiappa, ministre chargée de la citoyenneté).

La cible est évidemment l’islam, mais comme on ne peut légiférer contre une religion particulière, on fait comme on a fait pour interdire le voile à l’école : on s’attaque aux signes « religieux » en général, tout en pensant que les coups n’atteindront que les musulmans « séparatistes » puisque les autres religions sont supposées ne pas l’être. Mais tous seront atteints. La lutte contre le « séparatisme » est mal engagée pour deux raisons :

1) On met derrière l’étiquette de séparatisme des comportements, des groupes ou des déclarations parfaitement hétéroclites, comme le montre d’ailleurs la liste à la Prévert des premières mesures annoncées.

2) On considère dans le fond que le simple fait de placer Dieu au-dessus des hommes est une déclaration séparatiste. En ce sens, toute religion qui ne se replie pas dans le privé est séparatiste aux yeux des chantres d’une laïcité hégémonique qui n’a plus rien à voir avec la loi de 1905.
Une campagne politique et médiatique, appuyée sur quelques travaux universitaires, suppose que la France est l’objet d’une « stratégie d’islamisation ». Or on mélange des choses très différentes. Salafi, djihadistes tablighis, Frères musulmans, mamans voilées voire trafiquants de drogue, bandes de jeunes des quartiers difficiles et adeptes de Black Lives Matter joindraient leurs forces pour chasser l’État des banlieues et y imposer la norme islamique.

D’une part l’État n’a jamais été chassé : il s’est retiré (on a vu comment les habitants de Dijon ont dû attendre trois jours que la police intervienne). D’autre part ces acteurs n’ont la plupart du temps pas grand-chose en commun, sinon d’avoir une origine musulmane. https://www.la-croix.com/Debats/Separatisme-Quel-separatisme-2020-10-01-1201117015
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 13:54

Excellent article d'Olivier Roy dans "La Croix", à lire jusqu'au bout (l'autre, du "Parisien", je n'ai pu en voir que ton extrait).

Effectivement, vouloir soumettre en principe les dieux quels qu'ils soient à une loi humaine, c'est sans doute inévitable d'un point de vue politique, mais c'est ne rien comprendre à l'essence d'aucune religion.

Au passage, et comme nous parlions par ailleurs des Actes, il faut remarquer que le fameux slogan "obéir à Dieu plutôt qu'aux hommes" s'adresse expressément à une autorité religieuse (le sanhédrin juif), non à l'autorité romaine (directe ou indirecte) que l'"auteur" des Actes ne veut en aucun cas inquiéter. Mais cela ne suffit pas à neutraliser son potentiel subversif, que toute "foi" ou "croyance" peut être amenée à éprouver à tout moment.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 14:21

Cela me rappelle la question que Tariq RAMADAN avait posé à Philippes DE VILLIERS : Vous êtes un catholique pratiquant, dans votre vie qu'est ce qui est le plus important Jésus ou Chirac ? ( https://m.facebook.com/CalamesEtLivres/videos/tariq-ramadan-vs-pde-villiers-j%C3%A9sus-ou-chirac/1145158885873436/ )
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeJeu 05 Nov 2020, 14:47

Le plus révélateur, c'est que l'interviewe(u)r soit étonné de la réponse: preuve que la grande majorité de ceux qui parlent de religion n'ont plus la moindre idée de ce dont il s'agit. (La vidéo ne date visiblement pas d'hier, et ça ne s'est pas arrangé depuis.)

Seul un totalitarisme au sens strict, qui assume d'être lui-même une "religion" en même temps qu'un régime politique, de donner (et d'imposer) un sens (unique) à l'existence, à la vie et à la mort de ses sujets ou citoyens, peut ainsi entrer en concurrence avec les (autres) "religions". Ainsi de certains fascismes ou marxismes historiques (pas tous) à certains moments de dramatisation extrême (pas tout le temps), ainsi aussi de la Révolution française au temps de la Terreur et du culte de la Raison et de l'Être suprême. Mais un Etat laïque et démocratique qui se défile prudemment devant cette responsabilité, qui reconnaît lui-même qu'il n'a rien à dire quant au sens de la vie, de la mort ou de l'existence, laisse ipso facto ce terrain abysso-fondamental aux religions, sectes, sagesses et philosophies en tout genre qui, aussi stupides soient-elles, paraîtront toujours à leurs adeptes plus profondes ou transcendantes que lui, donc prioritaires dès lors qu'il y a conflit.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeVen 06 Nov 2020, 10:21

Exprimer sa religion dans l'espace public


Si la laïcité forme ainsi le cadre institutionnel de la tolérance, il semble difficile, dans un Etat laïque, de critiquer le « séparatisme », comme le fait aujourd'hui le président de la République. Car la dispersion des religions en communautés privées, développant leurs propres normes internes sans pour autant contrevenir à la loi commune, fait partie intégrante du projet démocratique. Y compris si ces communautés « manifestent » publiquement leurs valeurs, en transformant certains quartiers. Comme le rappelaient Monique Canto-Sperber et Paul Ricoeur en s'opposant à l'interdiction du voile à l'école, chacun doit être libre d'exprimer sa religion non seulement en privé, mais aussi dans l'espace commun. La laïcité n'implique pas de gommer les croyances, mais de les accepter dans leur pluralité.

La seule limite posée par l'article 10 est celle de « l'ordre public ». Locke n'y était pas indifférent, puisqu'il excluait du champ de la tolérance… les catholiques, au motif qu'ils prêtaient allégeance au pape (et donc, dans l'esprit d'un Anglais, à un souverain étranger). Dans cette perspective, les débats sur le financement du culte musulman par des puissances étrangères sont tout à fait légitimes. https://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/le-separatisme-fait-partie-de-la-liberte-religieuse-1252293
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeVen 06 Nov 2020, 12:33

Bonne réflexion.

La "préséance métaphysique" que je suggérais dans mon post précédent (la "religion" touche un "domaine", spirituel ou existentiel, abyssal et fondamental, universel et intime à la fois, sur lequel un Etat laïque n'a littéralement rien à dire, sauf à se faire totalitaire au sens le plus strict du terme) se double d'une précédence historique: les religions sont plus vieilles, même les nouvelles se réfèrent à des traditions et à des textes plus anciens que toute législation contemporaine. Et c'est souvent là que le bât blesse, parce que les deux perspectives se confondent. L'autorité métaphysique de l'originaire se communique à des coutumes sociales d'une époque et d'une région données (comme les règles alimentaires ou vestimentaires) qui entrent en conflit avec celles d'une autre époque et d'un autre lieu. Il y a un travail nécessaire d'interprétation et d'adaptation interne à chaque religion, qui se fait d'autant moins sereinement qu'il est pressé par un extérieur ressenti comme hostile. Même ce qui relève du simple bon sens et serait quasiment consensuel (ou indifférent) en temps de paix devient critique en tant de guerre, quand tout mouvement peut être interprété comme un recul ou une capitulation devant l'ennemi: à cet égard le problème stratégique des réformateurs de l'islam et des défenseurs raisonnables de la laïcité est exactement le même, de deux points de vue opposés, ils se gênent précisément parce qu'ils sont d'accord sur l'essentiel, et cet accord même génère de la surenchère symétrique et antagoniste (intégrisme d'un côté, islamophobie de l'autre, alliés objectifs contre les modérés des deux "camps").
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeVen 06 Nov 2020, 13:53

Narkissos ... Merci pour cet éclairage inédit, éclairant et totalement absent des chaines dites d'informations. Tu nous permets d'aborder ce sujet du séparatisme/religion sous angle original et pertinent. Encore un grand merci.
 

« Une mise à l’index continue »

Une lettre ouverte publiée jeudi 8 octobre, notamment signée par une cinquantaine de mosquées de la région parisienne, dénonce « une mise à l’index continue » de leurs communautés, « à travers l’utilisation de concepts généraux flous ». Parmi les signataires de cette tribune, de nombreuses sensibilités sont représentées, de responsables réputés modérés, jusqu’à l’association rigoriste Foi et Pratique. Au lendemain de l’intervention présidentielle, cette dernière a fait l’objet d’une intervention policière de contrôle dans sa mosquée du 11e arrondissement parisien. Aucun manquement n’a été constaté, ont indiqué a posteriori les forces de l’ordre.


Ces opérations de contrôle, dont le renforcement a été annoncé par Emmanuel Macron, sont mal vécues par les musulmans, qui, pour beaucoup, y voient la conséquence d’un diagnostic erroné au sommet de l’État : pour lutter contre le séparatisme islamiste, il faudrait en premier lieu faire émerger un « islam des Lumières », ce qui passe par la structuration du culte et une « certification » des imams. Cette vision est rejetée par une partie des responsables musulmans, même par ceux qui désirent une meilleure organisation de leur culte, au motif qu’elle établirait un lien direct entre islam et séparatisme.

« Non à une police religieuse »

Sans surprise, le discours du président de la République n’a pas non plus suscité l’adhésion de Marwan Muhammad, le très controversé fondateur de la plateforme Les Musulmans et ancien directeur du Collectif contre l’islamophobie en France. Ni sur la forme, ni sur le fond. « Non à une politique qui vise spécifiquement les musulmans et non à une police religieuse qui contrôlerait qui est un bon ou un mauvais imam », résume-t-il. Pour lui donc, « le projet gouvernemental alimente le problème qu’il prétend combattre, en mettant à part les musulmans, comme des citoyens incapables de s’organiser par eux-mêmes ».

Sollicité sans succès par La Croix, le CFCM, principal partenaire du gouvernement dans la réforme de l’islam en France, s’est distingué dans une tribune publiée dans Le Monde, en estimant les réformes de l’organisation du culte musulman comme « urgentes, utiles et nécessaires pour permettre aux institutions d’assumer la responsabilité qui est la leur » dans la lutte contre les « assauts extrémistes ». Une vision isolée qui devra rallier à elles l’adhésion des musulmans, sous peine de quoi la structuration de l’islam en France, et donc les objectifs gouvernementaux, risquent de rester lettre morte. https://www.la-croix.com/Religion/Separatisme-malaise-Francais-musulmans-2020-10-13-1201119231
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 12 Icon_minitimeVen 06 Nov 2020, 15:02

La réforme ne se décrète pas, pas même de l'intérieur d'une religion: le christianisme occidental en a une longue expérience, de Luther à Vatican II (au moins). La réforme imposée conduit invariablement au schisme entre ceux qui en veulent et ceux qui n'en veulent pas.

Au passage, si l'on prend pour critère les "Lumières" (du XVIIIe s.) et l'"obscurantisme" qui leur sert de repoussoir, la "police religieuse" (qu'il faudrait croire théologiquement compétente) aurait aussi beaucoup à faire du côté du catholicisme intégriste ou seulement conservateur, du protestantisme évangélique, du judaïsme orthodoxe, et ainsi de suite. Elle ne peut pas cibler l'islam dans l'application de la loi sans rendre celle-ci, de fait, discriminatoire.

Qu'on réprime les appels au meurtre ou à la haine dans les religions comme ailleurs, ça me semble amplement suffisant comme programme, mais autrement difficile (notamment sur Internet).
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