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 la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit

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Narkissos

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MessageSujet: la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit   esprit - la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit Icon_minitimeDim 23 Mai 2021, 00:39

... pour que nous recevions la promesse de l'esprit par la foi. Galates 3,14.

... en qui ayant cru vous avez été scellés par l'esprit saint de la promesse. Ephésiens 1,13.

... ayant donc été élevé à la droite du dieu et ayant reçu la promesse de l'esprit saint, il a répandu ce que vous voyez et entendez. Actes 2,33 (cf. v. 39, 1,4 etc.).

Comme nous avons déjà un fil assez fourni sur la Pentecôte, et beaucoup d'autres sur l'"esprit", je me rabats sur un détail formel: l'association récurrente, dans des textes fort différents du NT, de "l'esprit" (pneuma) et de la "promesse" (epaggelia, "annonce" parente de l'"év-angile" et de l'"ange" messager), par une construction grammaticale au génitif qui fonctionne dans les deux sens (promesse de l'esprit, Galates et Actes, esprit de la promesse, Ephésiens), et dont le sens est encore plus ambigu qu'il n'y paraît -- parce que le substantif "promesse" peut s'entendre dans un sens "subjectif/actif" OU "objectif/passif", l'"acte de promettre" OU la "chose promise", et que le génitif, dans les deux sens de son emploi (X de Y ou Y de X), peut lui-même être analysé comme "subjectif", "objectif" ou "épexégétique" (X -> Y, X <- Y ou X = Y): soit "l'esprit qui promet", "l'esprit promis", "l'esprit qui est la promesse" ou "la chose promise", "la promesse" ou "la chose promise qui est l'esprit". Il y aurait donc déjà pas mal à méditer autour de la combinaison de ces deux mots qui n'est visiblement pas le fait d'un "auteur" particulier, mais relève plutôt d'une phraséologie commune à divers "christianismes primitifs": formule(s) stéréotypée(s) d'un "jargon chrétien", probablement "liturgique(s)", plus souvent répétée(s) que pensée(s), et qui ne semble(nt) pas non plus provenir de l'AT (s'il y a bien ce qu'on peut appeler des "promesses d'esprit", par exemple dans le texte de Joël que citent un peu plus haut les Actes, dans Ezéchiel et ailleurs, on n'y trouve pas la combinaison verbale "promesse / esprit"; on ne pourrait d'ailleurs guère la trouver qu'en grec, car il n'y a pas en hébreu de vocabulaire spécifique pour la "promesse", pour ainsi dire à mi-chemin entre le registre général de la "parole" et celui plus restreint du "serment"; mais je ne vois rien de tel dans la Septanteepaggellô et epaggelia sont très rares).

Beaucoup plus généralement, et sans rentrer à nouveau dans les "définitions" de "l'esprit" (rwh-rouah, pneuma, spiritus) dont nous avons déjà beaucoup parlé, on pourrait se demander pourquoi celui-ci prend une telle importance non seulement dans les "christianismes primitifs" que reflètent les textes du NT, mais déjà auparavant dans la littérature juive "extra-biblique" (Qoumrân, Hénoch, Jubilés, Testaments des Patriarches, Philon, etc.) comme dans la philosophie grecque (notamment stoïcienne, par rapport au platonisme ou à l'aristotélisme). Ce serait peut-être une part de vérité insoupçonnée de l'"historicisme" des Actes que "l'esprit" ait son "temps" et que ce "temps" soit second, sinon dernier -- qu'on y vienne, ou qu'il vienne, qu'on y arrive mais qu'on ne commence jamais par là (il est tentant de rappeler, hors contexte, la formule paulinienne de 1 Corinthiens 15,46: οὐ πρῶτον τὸ πνευματικὸν, "le spirituel n'est pas premier"; ou la non moins célèbre citation apocryphe attribuée à Malraux sur le XXIe siècle "spirituel" -- ou religieux, ou mystique selon les versions: en tout cas ça marche mieux au futur qu'au présent et surtout au passé). Cela pourrait avoir quelque rapport avec la notion même de "promesse", qui n'a de sens que "dans le temps" qui sépare son énoncé de tout "accomplissement", et dans le double "sens" du "temps" -- "sens" unique si l'on veut mais indécis -- du "temps" (du passé vers l'avenir, dans un sens, de l'avenir vers le passé dans plus d'un autre).

S'il y a un ou des "temps de l'esprit", si "l'esprit" ou la notion d'"esprit" vient ou convient à certaines époques plus qu'à d'autres, c'est peut-être aussi en rapport avec l'indéfinition foncière de "l'esprit": au-delà de l'étymologie, de la métaphore ou de la métonymie (souffle, vent ou respiration vitale en hébreu comme en grec, feu peut-être dans les langues germaniques, Geist, Ghost etc., sans oublier la famille équivoque de l'hôte hospitalier ou hostile, host-guest etc.; d'une manière ou d'une autre c'est toujours l'"insaisissable"), on serait bien en peine de dire "ce que c'est". Ce n'est ni tout à fait "quelqu'un" ni "quelque chose", c'est en tout cas moins une "chose" (en soi), un "objet", un "sujet" ou même un "concept" qu'un phénomène, un événement, un mouvement, un changement qui implique toujours plus d'une "chose" et affecte ce qui "est" plutôt qu'il n'"est" lui-même quoi que ce "soit". D'où ses connotations "dynamiques" et "vitales", ses associations régulières à la force et à la puissance, à la vie, au devenir, à une "histoire" qui se raconte sans être terminée, ou encore à la "foi", à l'"espérance" et à "la promesse" qui relèvent également de ce qu'on appelle en grammaire "l'inaccompli". "L'esprit" comme "la promesse" n'ont de sens que dans une "histoire" en cours. Que le dieu même soit dit "esprit" (Jean 4,24), comme il est dit "lumière" ou "amour" (1 Jean) -- mais "l'esprit" est encore moins défini que la "lumière" et l'"amour", qui renvoient à une expérience sensorielle ou sentimentale -- voilà qui ne va pas toujours de soi et qui caractérise aussi un certain "temps" et un certain "mouvement" -- ce n'est pas "intemporel" ni "anhistorique" comme un axiome mathématique.
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MessageSujet: Re: la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit   esprit - la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit Icon_minitimeMar 25 Mai 2021, 12:06

En simplifiant un peu, l’Eglise des origines, telle que nous la décrivent au moins les Actes des Apôtres et les premières épîtres de saint Paul, était structurée de l’intérieur par les charismes. Elle n’avait pas le caractère d’un cadre. Elle ne s’attachait pas à répéter des modèles fixés de paroles et de ministères. Elle laissait resurgir la parole du don de l’Esprit (Jn 15, 26 ; 16, 13-15) et créait des communautés nouvelles, selon les besoins et les fonctions fondées par Jésus Christ, non selon un modèle juridique déterminé. Avant la Pentecôte, les onze Apôtres en élirent un douzième pour remplacer Judas et compléter ainsi le collège établi par Jésus. Mais après cela, on laissa mourir, sans les remplacer, les onze derniers apôtres et l’institution fondatrice qu’ils constituaient. Les fonctions instaurées par le Christ pour l’Eglise (parole, autorité, sacrements) ont resurgi et pris corps en des ministères qui apparaissent sous des formes et des noms extrêmement divers : évêques, prêtres, présidents, dirigeants, selon l’extrême diversité de noms et de formes attestés dans le Nouveau Testament.

C’est par la suite que le leadership charismatique s’estompe au profit de l’autorité des garants de la tradition établie. Dès lors, les modèles institutionnels l’emportent sur l’inspiration, la créativité, la structuration intérieure. C’est par rapport à cette évolution normale qu’il faut situer la tension entre charismes et institution, entre inspiration et Tradition. Dans la mesure où les réflexes institutionnels se fermèrent sur eux-mêmes, et réprimèrent ou neutralisèrent l’inspiration, l’Esprit Saint se trouva effectivement marginalisé dans le peuple chrétien. Le Concile a réagi contre cette tentation, dans le souci de rétablir l’équilibre et la corrélation entre l’esprit et la lettre, entre charismes et ministères, etc. https://books.openedition.org/pusl/9174?lang=fr
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MessageSujet: Re: la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit   esprit - la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit Icon_minitimeMar 25 Mai 2021, 13:48

Article très intéressant sur la pneumatologie catholique moderne, mais pour ce qui est des Actes je crois à peu près le contraire: le lointain souvenir des "charismes" (cf. 1 Corinthiens) n'est évoqué que pour fonder et justifier l'"institution" ecclésiastique dans son principe, même s'il n'en prescrit pas les structures et le fonctionnement dans le détail. D'où l'insistance sur la transmission de l'esprit par les "apôtres", d'abord les "Douze" puis en ligne directe à partir de ceux-ci ("Paul" lui-même n'échappant pas à la règle, c'est même l'un des principaux enjeux du livre à l'époque "marcionite"). Bien entendu, ce procédé ne demande qu'à être retourné contre son intention, et du montanisme aux pentecôtismes modernes on pourra toujours remettre en cause l'"institution" au nom de "l'esprit" et de ses "charismes", compris non plus comme "fondateurs" d'une "Eglise" et de son "histoire", mais comme modèle indéfiniment reproductible. Il est d'ailleurs symptomatique que l'argument d'un "pneumatisme originel" doive convoquer le "paraclet" du quatrième évangile, qui va aboutir de son côté à tout autre chose dans les épîtres de Jean, l'idée d'une présence de l'esprit (ou de Dieu, du Père, du Fils, de l'onction-chrisme ou de la semence-sperme divine) dans tous les "croyants", qui rend en principe inutiles toute hiérarchie, tout magistère et toute tradition (vous n'avez pas besoin qu'on vous instruise, c'est presque you don't need no education). Naturellement le johannisme est aussi une "tradition" et une "doctrine", malgré qu'il en ait, mais celles-ci ne font pas toujours bon ménage avec l'"institution ecclésiastique" héritée des Actes et des Pastorales, comme on peut le voir en 3 Jean...
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MessageSujet: Re: la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit   esprit - la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit Icon_minitimeMar 25 Mai 2021, 14:56

12 C’est dans le contexte du début de 1 Co qu’il faut lire 1 Co 12,3 : « Nul ne peut dire Jésus est Seigneur si ce n’est par l’Esprit Saint ». Paul énonce ici un fait universel. Avant même que l’homme en ait pris conscience, dès l’instant où son esprit et son coeur se sont mis en mouvement pour proclamer et accueillir l’œuvre salvifique de Dieu réalisée en Jésus-Christ Seigneur, l’Esprit Saint lui est activement présent. C’est lui qui a suscité et rendu possible la diction de cette parole que pourtant le croyant prononce en toute liberté.

13 Quoi qu’il en soit de ce que signifie exactement le verbe « dire » dans l’expression « dire que Jésus est Seigneur », la déclaration de Paul met en évidence deux faits fondamentaux que Karl Barth a vigoureusement soulignés :

1.recueillir authentiquement la révélation que Dieu nous adresse en Jésus-Christ échappe totalement au pouvoir de l’homme laissé à ses propres forces ;
2.la capacité d’accueillir la Parole de Dieu et le pouvoir de la proclamer valablement sont un pur don que Dieu nous accorde en nous « donnant » son Esprit, qui est l’Esprit Saint. https://books.openedition.org/pusl/9192
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MessageSujet: Re: la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit   esprit - la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit Icon_minitimeMar 25 Mai 2021, 15:47

Chapitre de grande qualité, malgré quelques accrocs divertissants de "méconnaissance de caractères" (Anus pour Arius, esprit suint pour saint, etc.)... dans les années 1980, la théologie catholique a su tirer un excellent parti de K. Barth, entre autres.

De manière un peu moins lyrique, l'énoncé de 1 Corinthiens 12,3 (dont il ne faut pas oublier le premier versant négatif: personne, en parlant dans/par l'esprit, ne dit "anathème à Jésus" / nul ne dit "Jésus est Seigneur" si ce n'est dans/par l'esprit) est surtout un moyen habile de relativiser d'avance l'importance accordée à la diversité des charismes: "l'esprit" est impliqué dans toute la communauté et dans la plus élémentaire "confession de foi", il ne devrait pas servir à valoriser des "charismes" particulièrement sensationnels ou spectaculaires (c'est toute la démonstration du chapitre).

Sans rentrer à nouveau dans la "pneumatologie générale" (j'ai indiqué au premier post des fils de discussion qui l'ont déjà fait et que nous pouvons toujours poursuivre, à condition de les relire d'abord), on pourrait noter ici que l'esprit "donné" et "reçu", au présent ou au passé, au fondement d'une institution ou d'une histoire comme dans une "expérience" collective ou individuelle, le reste comme une promesse, toujours tendue vers un avenir, ce qui correspond aussi bien au caractère "dynamique" ou "vital" de "l'esprit" qu'à celui, "inaccompli" par définition, d'une "promesse" (d'où aussi les métaphores connexes du serment, des arrhes ou de l'acompte, du gage ou du sceau, et ainsi de suite). L'"esprit" qu'on est censé avoir on le demande toujours, on l'appelle ou on l'invoque, on l'invite à "venir", etc. Ce serait un "acquis" que ce ne serait plus "l'esprit", ni "la promesse".


Dernière édition par Narkissos le Mar 25 Mai 2021, 16:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit   esprit - la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit Icon_minitimeMar 25 Mai 2021, 15:58

Citation :
Sans rentrer à nouveau dans la "pneumatologie générale" (j'ai indiqué au premier post des fils de discussion qui l'ont déjà fait et que nous pouvons toujours poursuivre, à condition de les relire d'abord), on pourrait noter ici que l'esprit "donné" et "reçu", au présent ou au passé, au fondement d'une institution ou d'une histoire comme dans une "expérience" collective ou individuelle, le reste comme une promesse, toujours tendue vers un avenir, ce qui correspond aussi bien au caractère "dynamique" ou "vital" de "l'esprit" qu'à celui, "inaccompli" par définition, d'une "promesse" (d'où aussi les métaphores connexes du serment, des arrhes ou de l'acompte, du gage ou du sceau, et ainsi de suite). L'"esprit" qu'on est censé avoir on le demande toujours, on l'appelle ou on l'invoque, on l'invite à "venir", etc. Ce serait un "acquis" que ce ne serait plus "l'esprit", ni "la promesse".

Merci Narkissos pour ces précisions et éclaircissements.

L’Esprit est le signe de l’inachèvement de la révélation puisqu’il est celui qui conduira à la vérité tout entière (Jn 16, 13) et il en est également le sceau au sens où il l’authentifie :  "Et parce que vous êtes des fils, Dieu a envoyé dans notre cœur l'Esprit de son Fils, qui crie : « Abba ! Père ! » Ainsi tu n'es plus esclave, mais fils ; et si tu es fils, tu es aussi héritier, du fait de Dieu" (Ga 4, 6).
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MessageSujet: Re: la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit   esprit - la promesse de l'esprit de la promesse, ou comment l'esprit vient à l'esprit Icon_minitimeMar 25 Mai 2021, 16:20

Il y a une hésitation textuelle intéressante en Jean 16,13, autour de la préposition: eis + accusatif OU en + datif, la seconde étant apparemment la plus ancienne, retenue en conséquence dans les éditions modernes. La première signifie sensiblement la même chose que l'anglais into, c'est aussi ce qu'on entend spontanément par "conduire à" ou "dans la vérité": on n'y est pas encore mais il va nous y conduire, on est encore dehors mais on sera dedans. La seconde (en = in) suppose le contraire: vous y êtes déjà mais vous n'en avez pas encore tout vu ni tout compris, vous n'en avez pas fait le tour. Et bien sûr c'est plus "johannique", puisque les "élus" sont "de Dieu" (et donc "de la vérité" comme "de la lumière", "de l'esprit", "de l'amour", etc.).

On l'a souvent dit, mais il n'est peut-être pas inutile de le rappeler ici: l'importance accordée à "l'esprit" comme médiation supplémentaire (par rapport au "Fils", Christ, Jésus, etc.), grosse de toutes les médiations à venir (l'Eglise, les apôtres, les évêques, les sacrements, la tradition, l'écriture, etc.), est inséparable de la crise "gnostique" du IIe siècle où le christianisme a dû se déterminer entre un rapport immédiat à la divinité, dans un horizon de type "panthéiste" (ou hyper-théiste, de l'archi-divinité originelle au plérôme), et un "Dieu" radicalement distinct de toute "création" quoique en relation (d'extériorité) avec celle-ci, auquel on ne pouvait se rapporter que par une série potentiellement infinie de médiations, à commencer par "l'esprit" qui enveloppe toutes les autres.
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