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 L'islam n'est pas une religion

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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeDim 08 Nov 2020, 11:37

Pourquoi la laïcité à la française est-elle incomprise dans le monde anglo-saxon ?

 Emmanuel Macron a écrit mercredi 4 novembre au Financial Times qui l’a accusé de « stigmatiser, à des fins électorales, les populations musulmanes » que « La France se bat contre le séparatisme islamiste, jamais contre l’islam ». Maître de conférences en histoire contemporaine à l’ Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Florian Michel explique la difficulté pour le monde anglo-saxon à comprendre notre laïcité.

La Croix : Le discours d’Emmanuel Macron aux Mureaux sur « le séparatisme islamiste » a été mal compris dans le monde anglo-saxon : plusieurs articles l’ont accusé de cibler « les musulmans ». Pourquoi ?

Florian Michel : Le problème principal dans cette controverse concerne nos conceptions différentes de la laïcité. Les États-Unis ne peuvent pas comprendre ce terme, qui n’est d’ailleurs pas traduit en anglais mais désigné par l’expression « the laïcité », sous-entendu à la française. Certains proposent de traduire le mot par « secularism », mais la sécularisation est autre chose : elle désigne le processus par lequel une société se détache progressivement de ses références religieuses. La laïcité, elle, est de l’ordre de la loi. Pour qualifier leur propre système, les Américains parlent de « séparation » entre les Églises et l’État. Comme l’a très bien montré la juriste Elisabeth Zoller, les États-Unis n’en sont pas moins un État parfaitement laïc, avec une séparation plus rude sous certains aspects, et plus cohérente que la nôtre, sur le plan juridique.

Mercredi 4 novembre, le président de la République a publié la lettre qu’il a adressée au Financial Times pour clarifier sa position. Comment tente-t-il de la faire comprendre ?

. M. : Les Anglo-saxons ne peuvent pas comprendre ce que tente de leur expliquer Emmanuel Macron, en particulier cette phrase : « La France, et nous sommes attaqués pour cela, c’est la laïcité, c’est-à-dire, pour les musulmans comme pour les chrétiens, les juifs, les bouddhistes, tous, la neutralité de l’État – qui jamais n’intervient dans les affaires religieuses, et la garantie d’exercer son culte ». J’ai eu des centaines d’heures de conversation avec des Américains sur ce sujet ; j’ai toujours constaté cette différence radicale d’approche entre nous.
Aux États-Unis, on sait en effet que l’État français ne cesse d’intervenir dans la sphère religieuse, que ce soit en finançant les enseignants des établissements privés confessionnels, en assurant l’entretien des cathédrales, en légiférant sur la taille des foulards ou en voulant organiser le « culte musulman ». Le président de la République le dit très bien lui-même en indiquant, dans cette même lettre, son projet de créer à Paris « un institut visant à donner à voir la grande richesse (de) la civilisation islamique ». Un projet probablement impensable dans les pays anglo-saxons, méfiants comme ils le sont à l’égard des interventions de l’État.

L’entretien qu’Emmanuel Macron a accordé à la chaîne qatarie Al-Jazira, samedi 31 octobre, a aussi créé la polémique. Lorsqu’il a rappelé que « la laïcité n’a jamais tué personne », une journaliste et un jésuite américains ont affirmé le contraire, citant les régimes maoïste et soviétique, ou la Terreur révolutionnaire. D’où vient cette confusion ?

F. M. : La plupart des Américains voient notre laïcité, non pas comme l’expression d’une « neutralité de l’État », selon la formule d’Emmanuel Macron, mais comme imposée par l’État contre les religions. D’où sans doute cette référence, excessive bien sûr, à la Terreur, ou à Mao et Staline.
À leurs yeux, la position juste est la leur : celle d’une séparation stricte dans le respect de toutes les religions, qu’a exprimée Thomas Jefferson dans sa lettre aux baptistes de Danbury, écrite en 1802. Il y évoque la nécessité d’ériger un « mur de séparation » entre les Églises et l’État, avant de conclure par ces mots : « Je vous retourne également vos aimables prières pour la protection et la bénédiction de notre Père et créateur à tous, et vous offre à vous et à votre association religieuse, l’assurance de mes sentiments respectueux et de ma haute estime ». Cette conception du « mur de séparation » est encore celle qui prévaut aujourd’hui dans la jurisprudence américaine. Le politologue Denis Lacorne parle en ce sens de « laïcité philo-cléricale ». https://www.la-croix.com/Monde/Pourquoi-laicite-francaise-est-elle-incomprise-monde-anglo-saxon-2020-11-05-1201123122
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeDim 08 Nov 2020, 12:26

Les idées sont inséparables de leur histoire: la "laïcité" (à la française) s'est formée dans un rapport antagoniste quasi exclusif à l'Eglise catholique, sur le modèle toutefois d'une distinction intra-catholique entre "clergé" et "laïcs" (et non laïques, sinon au féminin), qui permettait déjà, d'un point de vue strictement catholique, de séparer le religieux et le politique comme profane, séculier ou temporel. L'antithèse a priori de la "laïcité" de la IIIe République n'était pas la religion, mais le clergé catholique, et ce qu'il lui restait de "privilèges" officieux dans la société effective, notamment dans l'éducation (vestiges des privilèges officiels de l'Ancien Régime, à côté de ceux de la noblesse) -- c'est un anti-cléricalisme qui négocie avec le clergé la loi de 1905.

En Angleterre, il faut compter avec l'histoire de la Réforme qui est surtout un schisme: l'Eglise anglicane est une Eglise d'Etat, elle a toujours pour chef le roi ou la reine en lieu et place du pape, même si l'archevêque de Cantorbéry (ou Canterbury) en assume la direction proprement religieuse. Et ce sont principalement les Eglises réfractaires à cette Eglise d'Etat qui vont fournir le gros des troupes des exilés en Amérique, et le fondement de la "séparation des Eglises et de l'Etat" lors de l'indépendance des Etats-Unis: l'Etat reste essentiellement religieux (in God we trust, etc.), mais séparé de toute Eglise, confession ou religion particulière dont il garantit cependant la "liberté de culte".

L'islam est d'abord hors-champ de toutes ces histoires, mais quand il y fait irruption il rencontre des concepts différemment structurés du rapport au religieux: en France une laïcité essentiellement hostile à quelque chose, qui a perdu son "adversaire" constitutif (un puissant clergé catholique) mais qui est toute prête à s'en trouver un autre dans une nouvelle puissance religieuse émergente. En Angleterre comme en Amérique, il arrive sur un terrain qui n'a jamais été hostile au religieux en général, et il s'y insère tout naturellement comme une "Eglise", une "confession" ou une "communauté" de plus.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeDim 08 Nov 2020, 15:21

La situation actuelle ne permet pas une analyse sereine des causes du terrorisme et ni de discuter de la stratégie islamophobe de la France (médias, politique ...) … Sous peine de se faire taxer de "islamogauchiste" :

https://www.youtube.com/watch?v=wBL2ZRKbK2E
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeDim 08 Nov 2020, 16:47

A mon avis c'est surtout la forme, la formule ou le format du débat télévisé qui ne permet pas d'exprimer une pensée tant soit peu élaborée et nuancée, quel que soit le sujet (à moins que celui-ci n'ait aucun rapport à aucune sorte d'"actualité", et dans ce cas il n'a aucune chance non plus de passer à la télé, tout au moins dans ce genre d'émission).

"L'Occident" (il ne s'agit pas que de la France) ne fait certainement pas la guerre au "monde musulman" en général, c'est bien pire: en choisissant au cas par cas, selon les circonstances et les opportunités du moment, ses "bons" et "mauvais (pays, régimes, mouvements) musulmans", il rend durablement toute stabilisation d'un quelconque "monde musulman" impossible; et ça remonte bien plus loin que le XXIe siècle, et même que l'"islamisme" (politique) du dernier quart du XXe...

P.S.: il y avait ça aussi qui avait l'air intéressant, au cas où tu arriverais à en lire plus que moi...
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeDim 08 Nov 2020, 23:29

Citation :
P.S.: il y avait ça aussi qui avait l'air intéressant, au cas où tu arriverais à en lire plus que moi...


Article très intéressant :
 

Quand le religieux se mêle de politique

Mais, au juste, comment définit-on l’islamisme ? Où commence-t-il ? Ne le confond-on pas avec le conservatisme islamique ? Comment éviter le risque de « chasse aux sorcières » dans la mesure où il n’existe pas de définition nette de ce phénomène ? Dès lors, une confusion peut s’instaurer. Car des Français professant un islam conservateur – lequel n’a rien d’illégal – pourraient à juste titre se sentir stigmatisés, alors même que leur pratique religieuse est sans lien avec l’islamisme.
D’où cette question fondamentale : qu’est-ce qui sépare le conservatisme islamique de l’islamisme ? N’a-t-on pas tendance, parfois, à associer trop rapidement ce qui relève de la bigoterie à l’islamisme dont, de toute évidence, on peine à préciser les contours ? Et pour cause ! Les chercheurs eux-mêmes divergent sur la définition de l’islamisme. ça


Voici également ce que l'on entend sur les chaines d'infos continues dans l'indifférence la plus totale :

 France : « L’islamophobie est un droit », selon Elizabeth Lévy (vidéo)

Invitée sur le plateau de Cnews, Elizabeth Lévy a évoqué le sujet de l’islamophobie en France, et a expliqué que celle-ci était un droit dans le pays et que c’était une « supercherie »

Elizabeth Lévy, journaliste, polémiste et essayiste, aussi souvent invitée sur Cnews a évoqué lors de son dernier passage sur le plateau le sujet de l’islamophobie en France. Elle explique : « D’abord, il y a cette supercherie d’islamophobie. C’est un droit. On a le droit de détester des religions.»
L’animatrice l’a interrompu en lui disant : « Il y a des actes islamophobes mais vous dites qu’il n’y a pas d’islamophobie systématisée en France, voilà. », la journaliste reprend pour dire : « Non non excusez-moi, je n’ai pas dit ça. Je n’ai pas dit ça. J’ai dit qu’on a le droit d’être islamophobe, c’est-à-dire de détester les religions. Pas de haïr les croyants. On a le droit de détester les religions. On essaie de nous vendre que l’islamophobie est du racisme mais non, on a le droit. » https://www.dzairdaily.com/france-islamophobie-droit-selon-elizabeth-levy-video/
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeLun 09 Nov 2020, 00:14

En ce qui concerne la tribune de M. Bezouh dans "Le Monde", c'est la suite que je ne peux pas lire (faute d'abonnement)... Comme l'auteur semble par ailleurs assez proche de l'idée d'un "islam des Lumières", j'ai néanmoins trouvé ceci qui est aussi intéressant et présente l'avantage de se laisser lire jusqu'au bout...

Sur la suite de ton post: à ce jour et à ma connaissance (mais tout ça change tellement vite ces temps-ci), "on a le droit" en effet d'être islamophobe, xénophobe, homophobe, sexiste, raciste, antisémite, de détester non seulement n'importe quoi mais n'importe qui -- même Elisabeth Lévy. Et à ce tarif on a aussi le droit de détester l'Occident, la France ou la République (on peut être, par exemple, monarchiste en France ou républicain en Angleterre, c'est même à ça qu'on reconnaît un "état de droit"). Ce qui est interdit en France, c'est l'incitation à la haine, donc l'apologie ou le prosélytisme de la haine, qui ne se contente pas de haïr mais donne à autrui des raisons ou des prétextes pour haïr; et, à peu près partout, l'incitation à la violence, qui est encore autre chose, même s'il y a clairement un rapport... reste à savoir si l'expression de la haine peut jamais éviter l'incitation.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeLun 09 Nov 2020, 11:18

Je vous propose un texte que j'ai écrit en 2015 sur la violence provoquée, ressentie suite aux attentats ayant entachés cette année là :

L’étincelle divine ou la sidération face à la violence.

Nous sommes d’étranges créatures nous réclamant, du moins pour certains, d’une proximité spirituelle avec Dieu. Bien sûr nous sommes conscients de tout ce qui nous en diffère, mais de tout ce qui nous en approche aussi. Ainsi cette étincelle, une part de son souffle, installée au profond de nous-mêmes, peut éclairer notre route, éclairer notre visage d’un sourire. La main que nous tendons sera chaleureuse comme la lumière provenant d’un feu de bois qui brille dans la nuit sans éclairer, mais réchauffe le voyageur égaré. Nos yeux, fenêtre sur l’âme, regardent le prochain sans aménité et portent un regard sur le monde avec espoir, l’espoir d’y trouver un peu d’amour et de paix. Ce n’est qu’une petite étincelle déposée en nous mais elle peut cependant nous embraser. Allons-nous brûler pour rien ? Sommes-nous comme le buisson devant lequel Moïse s’est arrêté, ardent sans nous consumer ? Les paroles s’envolent mais parfois touchent le cœur de notre interlocuteur. Sont-elles assez relevées, ou fades sans apporter notre cœur, notre esprit ?

Quel regard allons-nous poser sur les évènements actuels dans quelques années ? Allons-nous retrouver le sentiment d’avoir changé de paradigme ? Ou bien devrons-nous constater que nous n’avons pas bien appréhendé les divers signaux émis par des hommes, des femmes, des institutions faisant état d’une lente dégradation de notre société ?

Nous sommes restés accroché à nos certitudes comme le naufragé serrant sa bouée de sauvetage se demandant pourquoi le navire a coulé, alors qu’autour de lui la mer se creuse, le temps se gâte.  Depuis plus de 50 ans à la suite de la mise en marche du processus de décolonisation, par les anciens maîtres, le monde s’organise différemment. Pourquoi avons-nous pensé qu’il ne pouvait en être autrement ? Nous étions dans l’impossibilité d’accepter que notre perception du monde n’était pas unique ou à tout le moins pas la meilleure. Cette lente évolution des enjeux politiques ont modifié la géopolitique des années 1950. Perdus dans nos certitudes passéistes nous n’avons pas vu la montée inexorable d’hommes et de femmes rejetés par notre société ou la rejetant, ne leur appartenant pas. Leur vision n’est pas la nôtre et les plus violents nous le crient avec force dans une fureur qu’ils ne perçoivent que comme l’ultime solution aux problèmes affrontés au quotidien.

Leur lumière n’est pas nôtre, elle est ténèbres, sombre froide comme la mort. Cette lueur ne propose pas de solution conviviale, elle n’est pas source d’espoir. Tel un phare mal placé elle n’éclaire pas les rochers émergeant à fleur d’eau, mais au contraire les laisse dans l’ombre pour que le navire de nos vies vienne s’y fracasser et disparaisse dans le flot tumultueux de la vie.

Ou se trouve notre lumière personnelle ? Nous n’avons que de la tristesse et de la stupeur à partager. Notre lueur n’éclaire plus l’espoir qui nous aide à faire face si souvent avec tant de courage et de bonté. Nous sommes ballotés par les flots de la haine, nous sommes trempés et notre lumière vacille comme la flamme d’une bougie dans le courant d’air. Et l’étincelle divine ? Le souffle que Dieu a mis en nous, nous le sentons nous animer, allons-nous le laisser tomber lui-aussi ? Il faut beaucoup de force pour ne pas haïr son ennemi, passer sur ces différences et rechercher ce qui rassemble, ce qui fait nous ressembler. Nous tendons le bras ouvrons la main en un geste d’accueil et de confiance, pour saluer l’humain qui nous fait face. Ce n’est pas encore un ami, mais ce n’est déjà plus un ennemi.

La marche de l’histoire humaine nous oblige de regarder avec humilité et une certaine dose de bon sens les évènements qui la parsèment. Nous ne pouvons pas nous réfugier derrière des faux-fuyants pour justifier nos trahisons, nos peurs. Nos espoirs dans lesquels nous nous réfugions sont ballotés par les vents mauvais du désespoir, comme un canot de sauvetage dans une mer démontée. Ce que nous n’osions imaginer est arrivé soudainement et nous a frappé de stupeur.

Cela fait des décennies de paix construites avec peine au début et dans l’effervescence le temps passant. Nos pères et nos grands-pères l’avaient espéré ce temps de paix et de respect vécu par notre génération dans une indifférence grandissante et oublieuse des efforts consentis pour l’instaurer. Nous avons trahi leur espérance et dans le même temps délaissé la jeunesse aux prises avec un mode de vie lui échappant. Nous ne comprenons pas ce qui nous arrive absorbés que nous sommes par le maelström de la consommation et du plaisir consommé à peine approchés. Nos prédécesseurs nous paraissent bien frileux parce que nous ne parvenons plus à partager leur vision de la vie et de l’avenir. Nous sommes comme des enfants trop gâtés n’appréciant plus ce que nous avons, réclamant sans cesse ce que nous désirons et que nous n’avons pas encore.

La joie n’est plus en nous, le bonheur si fragile nous ne le protégeons pas, imaginant un bonheur plus adulte, plus mercantile à l’image de celui, proposé par les publicitaires.  Alors, ne soyons donc pas étonné lorsque certains jeunes rejettent l’offre de la société, soit un bonheur aseptisé masquant l’avenir, l’oblitérant pour les happer et les offrir au système commercial. Le commerce n’est pas un mal en soi, mais ne peut constituer le seul objectif digne de ce nom, il broie les masses pour le bénéfice de quelques vainqueurs.  

Nous avons délaissé nos convictions religieuses ou philosophiques au profit de Mammon, dieu de l’argent. La spiritualité individuelle est à l’image de l’individualité régnant de nos jours dans notre monde occidental devenu hédoniste, nombriliste. Des actes violents commis au nom de Dieu, à l’encontre de personnes innocentes, nous choquent, nous interpellent. Nous déclarons : « Qui peut se réclamer de Dieu ? », comme si nous étions les gardiens de la parole divine, bien que nous affichions un scepticisme prudent à l’égard du fait religieux. Qu’il puisse y avoir un Dieu, un créateur, un organisateur nous l’acceptons sans trop nous engager, mais que ce Dieu joue un rôle dans notre vie, cela nous ne l’acceptons pas. Ne serait-ce pas cette situation qui a lentement amené des jeunes à la rupture sociétale ? Nous entendons évoquer autour de nous la laïcité, et l’adjectif laïque claque comme un drapeau dans le vent. Ce souffle est-il rafraichissant ou n’est-il qu’un autre avatar de la religion ? La République française, la Confédération helvétique ce sont toutes deux emparées de cet espace pour l’occuper de diverses manières. Soit en l’organisant, pour la France, comme un nouvel espace républicain avec ses codes, ses doctrines et ses grandes cérémonies laïques, soit en s’ouvrant, pour la Suisse, à toute spiritualité respectueuse des lois civiles cantonales, fédérales n’obligeant en rien, ne créant pas de nouvel espace laïque ou civil.  





Genève, le 17 novembre 2015
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeLun 09 Nov 2020, 12:27

Merci pour cette belle réflexion.

Encore un début d'article intéressant ici.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeLun 09 Nov 2020, 12:45

Citation :
Nous avons délaissé nos convictions religieuses ou philosophiques au profit de Mammon, dieu de l’argent. La spiritualité individuelle est à l’image de l’individualité régnant de nos jours dans notre monde occidental devenu hédoniste, nombriliste. Des actes violents commis au nom de Dieu, à l’encontre de personnes innocentes, nous choquent, nous interpellent. Nous déclarons : « Qui peut se réclamer de Dieu ? », comme si nous étions les gardiens de la parole divine, bien que nous affichions un scepticisme prudent à l’égard du fait religieux. Qu’il puisse y avoir un Dieu, un créateur, un organisateur nous l’acceptons sans trop nous engager, mais que ce Dieu joue un rôle dans notre vie, cela nous ne l’acceptons pas. Ne serait-ce pas cette situation qui a lentement amené des jeunes à la rupture sociétale ?

Merci le chapelier toqué pour cet article très intéressant qui se complète avec l'article révélateur ( ici ) que nous a fourni Narkissos :

Nous avons raison de ne pas céder, mais il faudrait chercher à découvrir ce qui suscite tant de rage et nous en sommes incapables. Nous n’arrivons pas à concevoir que l’exercice de notre liberté d’expression puisse être perçu comme une offense, non seulement par une minorité de fanatiques, mais aussi par un grand nombre de croyants pacifiques et de bonne volonté. Nous ne parvenons pas à comprendre leur colère, parce que la plupart d’entre nous ont cessé de croire, ou du moins de partager ce mode particulier de croyance que l’on nomme une religion. Que la caricature d’un prophète puisse injurier et humilier des millions d’hommes, cela nous est devenu incompréhensible, car nous sommes victimes de ce qu’il faut bien appeler l’aveuglement des Lumières.

La religion prise au sérieux et mise ne pratique suscite d'une manière générale l'incompréhension mais ce sentiment est décuplé quand il concerne une minorité religieuse qui pratique une religion exotique, aux codes "bizarres" et dont certains adeptes accomplissent des actes terroristes.



Citation :
reste à savoir si l'expression de la haine peut jamais éviter l'incitation




De nombreuses chaines dites d'informations choisissent des intervenants connus pour leur "haine" de l'islam, j'en déduis que ces médias désirent diffuser un message particulier que je qualifierais d'islamophobe. Je reste sceptique quand une personne affirme haïr l'islam et pas les musulmans, surtout quand ces mêmes personnes affirment ou laissent sous entendre (implicitement) que chaque musulman est un terroriste potentiel. Attendons la loi sur le "séparatisme" qui nous renseignera sur la direction que prendra le gouvernement.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeLun 09 Nov 2020, 13:09

Le temps long est essentiel à la constitution et au fonctionnement d'un droit, qui dépend de lois écrites ou orales, de traditions et d'institutions antérieures à l'événement et à l'émotion du moment: c'est précisément cette différance (la graphie derridienne a ici tout son sens) qui produit des "contre-pouvoirs" à la volonté instantanée du "pouvoir", que ce soit celui d'un peuple ou d'un tyran. Le temps des débats télévisés en direct (live) est celui du lynchage, mais il n'est pas le seul temps en jeu. Bien sûr, le temps long érode aussi les contre-pouvoirs comme il les forme, la chance du droit est toujours provisoire, elle ne repose que sur cette différence fragile de rythme ou de tempo.

[J'ai revu récemment Furie, le premier film américain (1936) de Fritz Lang découvrant la société américaine après son départ précipité de l'Allemagne nazie en 1933: récit de lynchage exceptionnellement suivi du procès des participants, parce que la victime présumée coupable avait secrètement échappé entre-temps et était ainsi en mesure de présenter des preuves contre eux depuis les coulisses -- situation fictive en l'occurrence, les lynchages eux-mêmes restant d'ordinaire le dernier mot de la "justice".]
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMar 10 Nov 2020, 11:10

Caricatures de Mahomet : l’Église désapprouve

Dans le sillage de l’archevêque de Toulouse, Mgr Le Gall, estimant que "montrer des caricatures de Mahomet est dangereux et revient à jeter de l’huile sur le feu", ses homologues lui emboîtent le pas sur le thème : "Non aux caricatures offensantes et blessantes". L’Église catholique défend une "liberté d’expression respectueuse", précise-t-on du côté des hommes d’Église, qui sont aussi la cible des dessinateurs de Charlie Hebdo.
Ce week-end, l’archevêque d’Albi, Mgr Legrez, a pointé du doigt les "limites" de la liberté d’expression : "Jamais la liberté d’expression ne devrait faire fi du respect dû aux convictions d’autrui". Et de s’interroger : "Comment croire que la quintessence de l’esprit français réside dans la vulgarité et la malveillance ?".
L’évêque de Montauban poursuit : "On aggrave la situation avec une nouvelle présentation des caricatures et l’obligation presque morale de les approuver, prétend Msg Ginoux. Cela fait partie des dérapages de l’existence. Je n’approuve pas leur republication […] L’objectif est de faire comprendre que la liberté d’expression permet tout. Eh bien je pense que oui et non".
À Nice, Mgr Marceau dit "ne pas être Charlie", tout en défendant la liberté d’expression. Délicat compromis. Ce à quoi le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a répondu hier : "Il n’y a pas de délit de blasphème dans notre pays, n’en déplaise à Monseigneur l’archevêque de Toulouse, n’en déplaise à quelques responsables religieux, quelle que soit leur religion".

https://www.ladepeche.fr/2020/11/03/caricatures-leglise-desapprouve-9179283.php
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMar 10 Nov 2020, 11:37

La fonction de ministre de l'Intérieur exige sans doute de se faire passer pour plus bête qu'on ne l'est, à ce jeu-là Darmanin excelle comme beaucoup de ses prédécesseurs...

Entre délit et devoir, entre répression et sacralisation, entre réprobation et éloge, il y a pourtant de la marge, à chaque fois différente.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMar 10 Nov 2020, 15:05

Il s’essuie avec le drapeau français

L'islam n'est pas une religion - Page 13 -3033
Et vous, êtes-vous choqué ou amusé par cette photo ? - -

La photo d’un homme utilisant le drapeau tricolore comme du papier toilette, fait scandale. Son auteur s’explique. Et vous, êtes-vous choqué par ce cliché ?

Ce cliché a été distingué par un "Coup de cœur" du jury du Marathon Photo de la Fnac, organisé à Nice le 6 mars dernier. La photo concourrait dans la catégorie "politiquement incorrect". Face aux plaintes de plusieurs clients, la Fnac a retiré la photo du concours, avec l'accord de l'auteur.
Mais, publié en une de l'édition locale du quotidien Métro le 19 mars, le cliché a déclenché une levée de boucliers de plusieurs élus UMP. L'affaire est remontée jusqu'au Premier ministre. Et Michèle Alliot-Marie, la garde des Sceaux, demande que des poursuites pénales soient engagées contre ce type de comportement "intolérable".

Bientôt un PV pour ce type de comportement ?

Quant à savoir si ces poursuites peuvent aboutir, cela semble un peu compliqué et beaucoup de questions se posent. D’abord, qui poursuivre : l'auteur de la photo, la FNAC organisatrice de l'évènement, le jury qui l'a distinguée ou le journal Métro qui l'a publiée ?
Ensuite, sur quoi baser la plainte ? La loi sur la sécurité intérieure de mars 2003 punit de 7.500 euros d'amende l'outrage au drapeau tricolore, mais le texte précise : « au cours d'une manifestation organisée ou réglementée par les autorités publiques » ; ce qui n'est pas le cas ici. Par ailleurs, le procureur de la République de Nice, Eric de Montgolfier, déjà saisi de l'affaire, l'a classée, les "œuvres de l'esprit" étant exclues du champ de la loi. Du coup, Michèle Alliot-Marie réfléchit à la création par décret d'une contravention de cinquième classe qui permettrait de sanctionner ce type de comportement...
Les élus UMP des Alpes-Maritimes n'en demandent pas tant, satisfaits d'avoir créé le buzz. Comme l’explique Charles-Ange Ginesy, le député qui a fait remonter l'affaire jusqu'à François Fillon : « On m’a dit : mais pourquoi avez-vous saisi le Premier ministre ? Vous avez choisi la bombe atomique pour tuer une mouche !
Je ne regrette pas cette démarche, qui a donné une importance forte à cette affaire, pour que ça ne se reproduise plus. Il faut que nos jeunes générations apprennent à respecter les valeurs de la République, et le drapeau en fait partie ».

https://www.bfmtv.com/societe/il-s-essuie-avec-le-drapeau-francais_AN-201004220022.html
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMar 10 Nov 2020, 15:19

L'islam en l'occurrence n'y était pour rien, mais ça permet de mesurer l'évolution des mentalités en seulement 10 ans: aujourd'hui ni une entreprise comme la FNAC, ni un média comme BFMTV ou Métro ne songerait à exposer ou à publier une telle photo, sans parler des politiques... c'est le cas de dire que chacun (se) met le sacré où il veut, et où il peut...

L'attachement aux symboles varie, et par conséquent aussi l'enjeu de leur "profanation": dans certains pays et à certaines époques, le drapeau ou l'hymne national peuvent être largement et sincèrement vénérés, alors que dans d'autres il n'en est rien (en France depuis un demi-siècle c'est surtout une posture politique dont personne n'est vraiment dupe, surtout pas ceux qui l'affichent); de l'autre côté, la plupart des acteurs occidentaux sont trop étrangers au sentiment religieux pour seulement commencer à comprendre comment celui-ci peut être affecté par l'atteinte à un symbole.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMar 10 Nov 2020, 22:34

Arrestation de quatre enfants de 10 ans pour «apologie du terrorisme»

Ces enfants âgés de 10 ans, trois garçons et une fille, sont accusés d’avoir tenu des propos «violents et inquiétants» lors de l’hommage à Samuel Paty lundi. «Ils ont dit que le terroriste avait bien fait», indique le procureur de Chambéry, Pierre-Yves Michau, interrogé samedi matin par l’AFP.
Ils ont «justifié l’assassinat», «arguant qu’il était interdit d’offenser le prophète et ajoutant qu’ils tueraient leur professeur s’il caricaturait le prophète», abonde le ministère de l’Intérieur dans une vidéo diffusée vendredi soir sur Twitter. «Non, la @PoliceNat73 n’a pas usé d’une force démesurée! Elle a appliqué le Code de procédure pénale», précise le tweet.

Des parents interrogés par le quotidien régional Le Dauphiné Libéré se sont dits cependant choqués par cette intervention qu’ils jugent disproportionnée.
«Vers 7h15, c’est notre fille de 13 ans qui a ouvert aux policiers. Certains étaient armés et cagoulés. Notre fils dormait encore. Ils sont alors entrés dans sa chambre», a témoigné l’une des mères. «On a été traité comme si on était des terroristes», a déploré son mari.

«Je n’aurais jamais imaginé qu’on arrêterait ma fille de 10 ans pour apologie du terrorisme. Lundi, elle a dit à son enseignant: Je suis déçue pour le professeur (en parlant de Samuel Paty) mais ça aurait été bien qu’il ne montre pas les caricatures+. Elle n’a rien dit d’autre», a affirmé la mère de la fillette.
Après leur arrestation, les enfants ont été placés en retenue judiciaire durant toute la journée de jeudi pour être entendus par les enquêteurs, les parents faisant l’objet d’auditions libres. Du matériel informatique a été saisi.
«Les premières vérifications ont permis de conclure que les familles n’étaient pas radicalisées (...) La fillette a été mise hors de cause mais les trois garçons ont reconnu leurs propos et se sont excusés», a ajouté M. Michau.

 https://etudiant.lefigaro.fr/article/polemique-apres-l-arrestation-de-quatre-enfants-de-10-ans-pour-apologie-du-terrorisme_81193ee6-2105-11eb-928e-b7119636ce41/

Plusieurs heures d'audition


Jeudi matin, les enquêteurs du commissariat d'Albertville procédaient à l'interpellation des quatre enfants. Leur domicile a été perquisitionné "sans aucun heurt ni aucun trouble à l'ordre public", poursuit la porte-parole. Ils ont ensuite été entendus pendant "huit à neuf heures" par un officier de police judiciaire. Tous étaient assistés d'un avocat, précise le procureur.

La fillette interrogée a été mise hors de cause, mais les trois jeunes garçons ont reconnu avoir tenu ces propos. L'un aurait agi "par mimétisme de ce qu'il avait entendu dans les médias" et les deux autres lui auraient "emboîté le pas".

Ces enfants vont faire l'objet d'une évaluation par la protection judiciaire de la jeunesse, notamment pour déterminer leur environnement familial. Le parquet s'oriente vers des mesures de réparation, comme l'écriture d'une lettre d'excuses, pour "faire comprendre aux enfants les valeurs auxquelles ils ont porté atteinte", ajoute M. Michau.

L'enquête a par ailleurs permis de déterminer que les familles étaient musulmanes, pratiquant leur religion de manière régulière, sans être radicalisées. Les parents des quatre élèves ont été interrogés en audition libre dans le cadre de l'enquête.

https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/savoie/albertville/albertville-quatre-enfants-10-ans-interpelles-apologie-du-terrorisme-1892296.html
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMer 11 Nov 2020, 00:17

Comme disait Arletty embarquée en panier à salade dans Hôtel du Nord: "Ah, vous pouvez crâner, pour une belle prise, c'est une belle prise !"

Voilà qui va sûrement leur faire aimer la France, sa laïcité et sa liberté d'expression... Rolling Eyes

Alors que je me demandais, curieux, comment on dresse un policier à reconnaître le "radicalisé" et, mieux encore, le "non-radicalisé" (ça y est, chef !), je me suis souvenu de ceci; en fait c'est toujours d'actualité, il y a même des formulaires de délation signalement en ligne...
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMer 11 Nov 2020, 11:41

Citation :
Alors que je me demandais, curieux, comment on dresse un policier à reconnaître le "radicalisé" et, mieux encore, le "non-radicalisé" (ça y est, chef !), je me suis souvenu de ceci; en fait c'est toujours d'actualité, il y a même des formulaires de délation signalement en ligne...

Merci Narkissos, je découvre ce formulaire pale … Et ton commentaire qui analyse la portée de ce formulaire :

Cette liste, à l'identique, aurait pu figurer quelques années plus tôt dans un tract d'information sur les "sectes"; un peu plus tôt encore elle aurait pu viser, à peu de choses près et de façon tout aussi nébuleuse, les mouvances d'extrême-gauche. Elle pourra servir demain contre d'autres radicalités, de type écologique par exemple. Ni le mot "islam" ni le mot "musulman" ne figurent dans le document, seuls "djihadisme" et "djihadiste" (le site de référence étant stop-djihadisme.gouv.fr) indiquent formellement sa cible actuelle -- sans que le "djihadisme" en question soit d'ailleurs rapproché ni distingué de la notion de jihâd à laquelle tout musulman a affaire, sans préjudice de son interprétation.
Tout se passe comme si la société occidentale, fière de sa laïcité mais jamais assez sûre d'elle-même dans sa recherche effrénée de sécurité, se murait et se calfeutrait contre toute menace provenant non seulement d'une extériorité latérale, de "l'étranger" forcément barbare, mais plus encore contre celles qui arriveraient sournoisement d'au-dessus ou d'en-dessous, de la transcendance ou de la profondeur, se retranchant du même coup de toute source possible de questionnement et de renouvellement... radicaux.
Pour compliquer encore l'intertextualité, une "information santé" annonçait ces jours-ci l'invention d'un bracelet décelant et signalant les signes avant-coureurs de la "dépression": ce sont probablement en partie les mêmes. ceci

Dans la folie ambiante, les médias et certains responsables politiques emploient des termes sans en appréhender les sens et la complexité. On ne s'écoute plus (moins), on ne dialogue plus et on ne fait plus l'effort de se comprendre … Il reste juste la posture idéologue, de principe et la surenchère (celui qui montrera le plus sa détermination à lutter contre … L'islam(isme).  

  Le mot jihād  dont le sens originel signifie « faire des efforts » ne se limite pas à « l’effort guerrier ». Il comprend d’autres dimensions, à savoir une dimension « éthique et morale (le don de soi, être altruiste et généreux) », une dimension communautaire (travailler et apprécier l’impact de son travail sur sa communauté) et une dimension personnelle (mener un combat contre les passions, purifier son âme et maîtriser ses désirs) (Abbes 2003 : 43-44). (Voir : https://www.erudit.org/fr/revues/ei/2018-v49-n1-ei03892/1050547ar/ ).

Nombre de discours se concentrent en ce moment sur l’islamisme, et particulièrement sur le salafisme qui  est associé à une vision de l’islam qui choque en France : port du voile ou d’un habit spécifique, de la barbe pour les hommes, pratique très rigoriste. Néanmoins, dire que le salafisme est en soi un vecteur de terrorisme serait un raccourci abusif : la majorité des salafistes ne se reconnaissent pas dans le djihadisme et la plupart appartiennent à ce que l’on appelle la branche quiétiste, non violente, qui se refuse à tout engagement politique, source de « fitna » (« division »), et se concentre sur la pratique religieuse.

Si on observe les profils des terroristes djihadistes qui ont frappé la France, de Mohamed Merah à Abdelhamid Abaaoud, on constate par ailleurs qu’ils ne correspondent pas au cliché du « salafiste » barbu, étudiant l’islam pendant des années. Ce sont de jeunes délinquants, radicalisés suite à des rencontres, notamment en prison, qui ont souvent fait des voyages en Syrie, mais qui n’avaient pas un passé de religieux fervents. https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2015/11/25/cinq-idees-recues-sur-l-islam-et-le-terrorisme_4817306_4355770.html
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMer 11 Nov 2020, 12:24

Au cours des 2 dernières semaines on a pu voir sur les écrans une émission en plusieurs épisodes consacrés à l'ORTF.
Les divers intervenants ont tous souligné combien était importante la censure qui régnait sur les divers programmes. Cette surveillance étatique était du fait du Général de Gaulle qui donnait ses ordres à Alain Peyrefitte alors ministre de l'information.

De nos jours ce n'est pas le gouvernement qui intervient pour censurer tel ou tel journaliste, ce sont les journalistes eux-mêmes qui font ce travail vis à vis d'un collègue ne soutenant pas leur point de vue. Les censeurs à l'oeuvre dans le récit de 1984 n'auraient pas osé espérer une telle collaboration.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeMer 11 Nov 2020, 13:02

Pour reconnaître et distinguer les contextes d'usage (théorique, académique, théologique, homilétique, piétiste, ascétique, mystique, éventuellement politique, militaire ou terroriste) et donc le sens effectif d'un mot comme jihâd, il est plus facile de programmer un logiciel d'intelligence artificielle (comme ceux qui épluchent à des fins policières ou autres l'ensemble des "contenus" d'Internet, des réseaux sociaux aux messageries soi-disant privées en passant par des forums comme le nôtre, pour que chaque mention de jihâd ne déclenche pas une alerte...) que des dizaines de milliers de cervelles de fonctionnaires, sans parler de l'ensemble de la population appelée à "signaler"...

Non seulement la "radicalisation" religieuse (intégrisme, fondamentalisme, conservatisme, piétisme, dévotion, superstition, bigoterie, stricte observance, entre lesquels il faudrait à chaque fois distinguer) n'est pas un indice sûr de risque d'action violente, il y aurait même entre l'une et l'autre une certaine antinomie: déjà, comme on l'a souvent dit, parce que le vrai "terroriste", le plus dangereux, celui qui vise une action massive ou spectaculaire, se garde bien de se faire remarquer auparavant à de tels "signes"; mais aussi parce que la représentation religieuse, comme la représentation théâtrale qui d'ailleurs en provient, fonctionne en soi comme un autre réel ou un autre du réel (supplément, complément, compensation, exutoire, succédané: cf. la théorie cathartique de la tragédie selon Aristote ou le "théâtre de la cruauté" selon Artaud): je repense aux documentaires insoutenables de Jean Rouch sur les rituels sanglants des peuples colonisés, qui transposaient la violence coloniale et permettaient en définitive aux adeptes de la supporter dans la vie "réelle". La violence symbolique peut sans doute favoriser la violence réelle, mais elle peut aussi en détourner, et il faudrait y réfléchir à deux fois avant de la réprimer, tout au moins se demander quand et où elle est vraiment dangereuse ou, au contraire, paradoxalement utile pour "l'ordre public".

Autre remarque générale: religieux et/ou politique, le terrorisme authentique, comme son nom l'indique, vise la terreur, autrement dit à faire encore plus de peur que de mal; et pour cette fin les médias sont objectivement ses meilleurs alliés et le premier public de son acte, qui servent objectivement sa cause en transformant indifféremment toute agression, du "11 septembre" (cf. les commentaires de Derrida à ce sujet) à l'attaque au couteau du coin de la rue, en événement planétaire. C'est à cela que devrait réfléchir avant tout une politique anti-terroriste, si elle n'était pas elle-même de part en part transie par le médiatique.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeVen 13 Nov 2020, 17:08

Critique ou offense -

Comment sortir de cette impasse ? Car opposer liberté d’expression jusqu’au droit de blasphémer et le respect des croyances par une police des images ne permettra pas de renouer le dialogue entre laïques et  croyants musulmans ou chrétiens. Il faut trouver une autre manière d’aborder le problème avec plus de responsabilité sans renier les grandes valeurs de nos sociétés démocratiques. Par exemple en faisant entrer, comme le propose Jean-Baptiste de Foucauld, un critère de discernement dans la production et l’usage des caricatures : telle caricature relève-t-elle de la critique ou de l’offense, voire de l’outrage ? Et ce, tout en nous questionnant sur leur réception. Ou encore en nous interrogeant sur la notion d’injure morale en essayant de comprendre pourquoi tel dessin du Prophète ait pu offenser à ce point l’immense majorité des croyant-e-s de confession musulmane hostile aux terroristes. Et sans avoir recours à la notion de blasphème, notion qui n’a de sens que pour les croyants. " Un État laïc ne sait pas ce qu’est un blasphème, il y a tout au plus indifférent ", écrit Valentine Zuber, historienne de la laïcité.

La caricature (de l’italien caricare, charger), à la fois exagérée et ressemblante, vise, dans une intention plaisante ou féroce, à provoquer, à faire rire. Elle est profondément ambiguë, et c’est là tout le problème. Elle peut relever d’une critique salutaire qui donne à penser, à prendre du recul en abordant avec humour des sujets au cœur de l’existence ou simplement viser à salir, à dénigrer l’adversaire à travers la critique ou la destruction de son erreur. Par son irrévérence dans le graphisme ou la peinture à travers un autre type d’image, elle peut nous libérer de certaines emprises ou être simplement une violence, un outil de guerre pouvant mener à une guerre de tous contre tous. Dans un cas, elle est démocratique et le rire libérateur, dans l’autre cas, elle est une offense, outrage, et le rire sonne faux.

Par ailleurs, il convient tout à la fois de s’interroger sur l’intention du dessinateur et la réception du public. Quel dessein poursuit le caricaturiste par ce dessin ? Faire réfléchir par une saine critique, ouvrir les yeux et provoquer une prise de conscience par le rire ou inciter à la haine de l’autre par le biais de la dérision ? En outre, une caricature faite dans l’esprit de faire évoluer l’autre en utilisant l’humour peut être reçue comme une offense, une injure grave, compte tenu des  normes et des valeurs de la culture de l’autre en question. A-t-on  le droit dans  ce cas de faire l’impasse sur la blessure de cet autre ? Si c’est le cas, on sort de la visée critique et libératrice de la caricature pour entrer dans la provocation pour la provocation, pour choquer et blesser, ou tout simplement pour imposes ses valeurs comme universelles. Dans ce pur rapport de force, les identités fermées l’une par rapport à l’autre vont se crisper et non dialoguer, commente Jean-Baptiste de Foucauld. L’intention première est détournée de son but, de libératrice la caricature devient destructrice. http://www.ipreunion.com/actualites-reunion/reportage/2020/11/12/tribune-libre-de-reynolds-michel-liberte-d-expression-et-blaspheme-une-opposition-sterile,127085.html
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeVen 13 Nov 2020, 18:33

Le propre du graphisme, graphe ou gramme, écriture ou dessin, qui habite tout autant la parole ou la voix dite vive en tant qu'elle aussi ne parle qu'au risque d'être plus ou moins bien ou mal entendue, mémorisée, répétée, citée, interprétée, déformée, déplacée en tout cas d'une situation à une autre, c'est d'avoir toujours déjà échappé à tout contrôle, que ce soit d'un auteur ou d'une intention, d'un destinataire ou d'une réception, d'un contexte, d'une logique ou d'un code de signification quelconque. Autrement dit de n'avoir rien de "propre", mais d'être archi-originairement ouvert à toute ex-ap-propriation (voir là-dessus toute la première partie de l'oeuvre de Derrida, De la grammatologie ou La pharmacie de Platon p. ex.). Ce serait vrai depuis toujours, et davantage aujourd'hui que jamais par l'affolement général de la médiatisation, si par là toute vérité n'était pas subvertie et déjouée d'avance, aussi bien d'une caricature ou d'une satire que de n'importe quel texte sacré. Les choses signifient ce qu'elles signifient aux yeux et aux oreilles de chaque lecteur ou auditeur, aucun "vouloir-dire" originel ou exégèse autorisée ne pouvant y faire obstacle. Voilà le fait fondamental et abyssal avec lequel tout le monde doit compter, sans jamais pouvoir être sûr d'aucun calcul.
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeSam 14 Nov 2020, 10:25

Muni d’un tel livret, que devra dire le professeur ?

Imaginons que les livres scolaires promis par les présidents de région contiennent des caricatures religieuses. Imaginons-même que nous y trouverons des caricatures de Mahomet, assorties, pour faire bonne mesure, de caricatures du Pape, de Jésus ou de Moïse. Muni d’un tel livret, que devra dire le professeur? Quel devra être l’objet de son discours? Lui faudra-t-il dire: «Voyez la liberté d’expression à l’œuvre: dans ses formes les plus franches, et même les plus abruptes, elle implique la possibilité d’offenser et de blesser, de rire aux dépens de ce que certaines personnes estiment être des choses saintes et sacrées. Cultures, peuples, traditions - tout peut être tourné en dérision. Et ceux qui s’en trouvent blessés doivent apprendre à l’accepter comme une règle du jeu républicain» ?

Ou bien faudra-t-il dire: «Voyez et admirez l’esprit de liberté qui ne respecte rien ni personne: c’est ainsi qu’on se libère de l’âge des ténèbres.»? Ou bien faudra-t-il, de manière plus circonspecte, montrer la différence entre une caricature moqueuse et une caricature infamante, une dérision inoffensive et une injure directe ?

Mais alors, les choses seront-elles bien simples? Dans les colonnes du Figaro, Jacques de Saint Victor nous assurait que le droit français était propre à ôter toute ambigüité: juridiquement, la conscience religieuse n’est atteinte que lorsque les autorités font obstacle à la pratique d’un culte, et pas lorsqu’un dogme religieux est critiqué voire moqué. Quant à la liberté d’expression, elle ne saurait trouver de borne dans la blessure qu’elle peut causer, car un tel principe serait par définition à la discrétion du blessé - ce qui à terme conduirait à une censure toujours plus grande, justifiée au nom de la susceptibilité de chacun.

Soit, mais si ma conscience religieuse m’ordonne de respecter la loi et la parole de Dieu, et que l’institution à laquelle je confie mon enfant suppose et défend des principes opposés à cette loi et à cette parole, ne puis-je me dire atteint dans cette conscience? Et si la liberté d’expression est limitée par l’interdiction d’injurier, et que l’injure est juridiquement définie comme une expression outrageante ou méprisante, la susceptibilité de chacun n’est-elle pas déjà reconnue par cet aspect du droit ? https://www.lefigaro.fr/vox/societe/montrer-des-caricatures-religieuses-aux-eleves-on-ne-peut-se-contenter-de-repeter-ce-slogan-martial-20201112
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeSam 14 Nov 2020, 12:21

Ce qui serait vraiment instructif, et pas seulement pour les élèves, ce serait l'étude de la caricature ou du dessin satirique dans toute la longueur et l'étendue de son histoire, fût-ce par échantillons à condition qu'ils soient honnêtement et proportionnellement choisis, sans omettre son usage antirépublicain ou antinational, monarchiste ou anarchiste, anticlérical ou antimoderniste, antisémite ou antimaçonnique, xénophobe ou antiraciste, fasciste et antifasciste, communiste et anticommuniste, et ainsi de suite; en ayant soin de signaler comment chacun se situe par rapport au pouvoir et aux rapports de force de son lieu et de son temps, ce que ça change, et les effets que ça produit le cas échéant.

Mais si l'on se cantonne à la "religion" en sachant pertinemment qu'une seule est visée, tout en gardant hors d'atteinte de toute ironie et de tout sarcasme un Etat laïque lui-même en porte-à-faux, puisqu'il est censé se rapporter indifféremment à toutes les parties (moqueurs, moqués, choqueurs, choqués, même quand c'est lui qui est ciblé), le projet est vicié dès le départ.

(Cela me rappelle soudain qu'une des plus anciennes représentations de la croix chrétienne -- selon l'interprétation majoritaire du graffito-- est une caricature, ou un dessin satirique.)
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeSam 14 Nov 2020, 13:33

Que dirait-on si le journal "Charlie Hebdo" publiait en une des carricatures d'homos et de lesbiennes pour s'en moquer ? Ou montrait des caricatures de femmes pour se moquer de leurs éventuels traits de caractère ?

Plus personne ne serait Charlie, mais on se demanderait pourquoi des dessinateurs continuent-ils d'être si machos et rétrogrades.

Dans les années 1960-1990 les caricatures telles celles dessinées en une ont fait rire de nombreux lecteurs et j'avoue en avoir été. Seulement les temps ont changé et il convient de caricaturer de façon à ne pas devenir anachronique au risque de tomber à côté du but recherché par les dessins.

Les dessins de Daumier réunis en de très beaux ouvrages nous montrent une époque ou les dessinateurs étaient (je risque le mot) cruels envers le monde politique et judiciaire. Ces caricature ne passeraient plus le contrôle du rédacteur en chef. N'y a-t-il pas là matière à réflexion?
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MessageSujet: Re: L'islam n'est pas une religion   L'islam n'est pas une religion - Page 13 Icon_minitimeSam 14 Nov 2020, 15:23

Très juste.

Avec un peu de recul: l'esprit au meilleur sens français du terme, l'ironie, l'humour, le sarcasme, la provocation, l'audace, l'impertinence, s'ils ont le malheur de passer par le "martyre", finissent dans le plus lamentable conformisme moral, social et institutionnel.
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